Dette publique : Les projections en fin décembre 2022 prévoient un montant de 11.447,2 milliards FCFA, soit 67,9% du PIB… (Ministre des finances)
https://www.dakaractu.com Les députés sont en train de faire l’étude du projet de loi du ministère des finances et du budget pour l’année 2023. Ce jour coïncidant avec la dernière ligne droite du marathon budgétaire permettra au ministre des finances et du budget, après les travaux en commission, de soumettre l’information relative à la marche du budget du Sénégal de l’année qui s’achève dans quelques jours.
Dans le rapport final lu ce matin par le rapporteur général, le ministre des finances et du budget a fait une évaluation de la dette publique. Le ministre dira que l’encours de cette dette qui correspond au stock des emprunts contractés par l’État du Sénégal, doit être analysé en référence à celle de l’administration centrale, d’autant plus que la dette contingente des autres administrations publiques n’est pas prise en compte.
Par conséquent, il a indiqué que la dette de l’administration publique reste le référentiel en matière de comparaison, tout en informant qu’elle était estimée, fin juin, à 11 326 milliards de FCFA, soit 67% du PIB. Toutefois, les projections, poursuit-il, pour l’encours de la dette en fin décembre 2022 prévoient un montant de 11.447,2 milliards FCFA, soit 67,9% du PIB.
Il fera également noter que la dette transcende les régimes politiques. D’ailleurs, dans l’encours de la dette publique actuelle, figurent des prêts ayant permis la réalisation de projets importants effectués avant l’année 2000, notamment le barrage de Diama et de Manantali dont une partie du financement a été mobilisée avec le Fonds koweïtien de Développement.
Sur un autre plan, il a indiqué que de 2000 à 2012, la question de la mobilité, avec notamment le financement de l’autoroute, ainsi que celle de l’électricité, à travers la recapitalisation de la Senelec, se sont traduites par des emprunts qui impactent pour plus de 2.000 milliards de FCFA l’encours actuel de la dette. Selon Moustapha Ba, de 2012 à maintenant, le recours aux prêts concessionnels, semi concessionnels et aux marchés financiers a été amplifié pour financer le développement du pays. Il en est ainsi des infrastructures publiques, de l’électrification rurale, des politiques d’équité territoriale et d’inclusion sociale.
Ministère des finances et du budget : Un montant de 369 666 638 517 FCFA est attribué au département pour l’année 2023
https://www.dakaractu.com Au titre de l’année 2023, le projet de budget du Ministère des Finances et du Budget est arrêté à 369 666 638 517 FCFA. Par programme, ce projet de budget est réparti comme suit : le programme 1, qui concerne le pilotage, la coordination et la gestion administrative avec des crédits d’un montant de 19 516 416 613. Le programme 2 pour la gestion des ressources douanières et la protection de l’économie dispose de 46 806 096 584 FCFA.
Programme 3, gestion comptable et financière de l’État et des autres organismes publics, 12 120 490 690 FCFA. Programme 4 « Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier », programme 5, « Gestion du secteur financier », programme 6 « Gestion du Fonds national de Retraite (FNR) », le programme 7 : « Gestion des Prêts et Avances », programme de « Gestion des Garanties et Avals ». Programme 8 concernant le « Fonds intergénérationnel » et le programme de « Fonds de stabilisation ».
Les députés vont faire d’abord des observations sur la forme des rapports qui ont été conçus à l’issue des travaux de commission avant de discuter du fonds qui concerne les dépenses communes et le projet de loi de finance du ministère des finances représenté par Mamadou Moustapha Ba.
Aide publique au développement : la France accorde près de 100 milliards de francs Cfa au Sénégal
Dakar, 9 déc (APS) – La France a accordé au Sénégal une enveloppe de 1, 5 milliards d’euros soit prés de 100 milliards de francs Cfa à l’issue du cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais (SIG), a t-on appris de source officielle.
Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, et la Première ministre française Elisabeth Borne, ont co-présidé ce jeudi, prés de Paris, le cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais (SIG).
‘’Au total, une enveloppe de 1,5 milliard d’euros d’aide publique au développement (période 2019-2023) de la France est positionnée pour le Sénégal faisant de la partie française le premier bailleur bilatéral du Sénégal’’, rapporte le Bureau d’information gouvernemental (BIG).
Dans un document transmis à l’APS, le BIG rappelle que cette éditiion était ‘’placée sous le sceau du dynamisme et de la densité des relations entre la France et le Sénégal, fondées sur l’amitié, la confiance et une ambition commune pour le partenariat Europe – Afrique’’.
‘’De la prise en charge des questions de jeunesse, en passant par les défis sécuritaires, les enjeux de développement, de santé, agriculture, ou encore de mobilité et de migrations, différentes feuilles de route de la coopération entre les deux parties ont été abordées’’, souligne la même source.
Le BIG souligne que ‘’dans un contexte de ralentissement économique engendré par la pandémie de Covid-19 et aggravé par les conséquences de la guerre menée par la Russie en Ukraine sur le plan énergétique et de la sécurité alimentaire, la France et le Sénégal poursuivront leur coopération pour le soutien des conditions de la résilience économique et du rebond de sa croissance’’.
Il précise que ‘’les financements de la partie française contribuent à mettre en œuvre les projets du Plan Sénégal Emergent et des priorités du gouvernement sénégalais, dont la deuxième (2ème) Phase du Train express Régional (TER)’’.
Selon le BIG, la souveraineté pharmaceutique en soutenant la production locale de vaccins, notamment ARNm et contre la fièvre jaune sont également concernés
La publication annonce qu’un soutien de 100 M€ au secteur agricole dans le cadre de l’initiative FARM est également prévu pour ‘’le renforcement de la sécurité et de la souveraineté alimentaires par le biais de projets de formation professionnelle agricole’’.
Le BIG rappelle que ‘’le France et le Sénégal ont joué un rôle moteur dans le 6ème sommet Union européenne – Union africaine, qui s’est tenu les 17 et 18 février 2022 sous la présidence sénégalaise de l’UA et la présidence française du Conseil de l’UE, et qui a défini un agenda partagé de prospérité, de sécurité, de mobilité et de défense du multilatéralisme’’.
Dans le domaine de l’éducation, la France et le Sénégal ‘’ont ainsi signé deux accords intergouvernementaux relatifs à la mise en place de classes préparatoires aux grandes écoles ainsi qu’à la création et l’organisation de la future école franco-sénégalaise’’, informe encore le Bulletin.
Les deux gouvernements ont également signé ‘’une lettre d’entente visant à renforcer leur appui aux filières créatrices d’emplois, en particulier dans les secteurs de l’innovation et de la recherche, du numérique, de la culture ou encore de l’agriculture’’.
Le BIG signale que ‘’la France et le Sénégal ont également décidé de consolider leur coopération en matière de lutte contre les effets du changement climatique’’.
Il ajoute que dans ‘’la continuité’’ de la Cop 27 de Sharm-el-Cheikh (Egypte), la France, ‘’en tant que co-chef de file’’ avec l’Allemagne pour le G7, et le Sénégal ‘’poursuivront leurs discussions pour aboutir à la conclusion d’un accord partenariat pour la transition énergétique juste (Just Energy Transition Partnership) en 2023’’.
Dans le domaine du sport, la France et le Sénégal ‘’ont signé un accord bilatéral de coopération sportive rassemblant l’ensemble des acteurs institutionnels, sportifs, économiques et de la société civile’’ en perspective des jeux olympiques (JO) de Paris en 2024 et des jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de Dakar en 2026.
La mobilité étant au cœur des préoccupations, Dakar et Paris ‘’ont réaffirmé leur souhait de favoriser la mobilité légale, dans le respect de leur souveraineté, et de coopérer avec détermination pour combattre les migrations irrégulières’’. OID/AKS
Plus de 79 milliards pour le ministère de l’Élevage et des Productions animales
Dakar, 8 déc (APS) – Les députés ont voté, jeudi, le projet de budget 2023 du ministère de l’Élevage et des Productions animales arrêté à la somme de 79 milliards 755 millions 013 mille 651 francs CFA en autorisations d’engagement et 28 milliards 435 millions 013 mille 651 francs CFA en crédits de paiement.
Ce projet de budget a été adopté par 86 députés; 55 voix se sont exprimées contre; un député s’est abstenu.
Les travaux de cette séance plénière, démarrés mercredi soir, ont été dirigés par le président de l’Assemblée nationale, Dr Amadou Mame Diop.
Aly Saleh Diop a défendu son projet de budget face aux députés de la 14e législature, en présence de ses collègues des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, et du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, Samba Sy.CGD/OID
Plus de 72 milliards pour le ministère des Affaires étrangères
Dakar, 8 déc (APS) – Les députés ont voté, mercredi soir, le projet de budget pour 2023 du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, arrêté à la somme de 72 milliards 356 millions 690 mille 396 francs CFA.
Le projet de budget a été adopté par 87 parlementaires; 72 voix se sont exprimées contre.
Les travaux de cette plénière ont été dirigés par le président de l’Assemblée nationale, Dr Amadou Mame Diop.
Me Aïssata Tall Sall a défendu son projet de budget en présence de ses collègues des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, et du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, Samba Sy.CGD/OID
Plus de 500 milliards pour le ministère des Forces armées
Dakar, 9 déc (APS) – Les députés ont voté, jeudi, le projet de budget 2023 du ministère des Forces armées, arrêté à la somme de 513 milliards 377 millions 040 mille 441 francs CFA en Autorisations d’engagement et à 272 milliards 345 millions 969 mille 845 francs CFA en Crédits de paiement.
Ce projet de budget a été adopté tard dans la soirée par 84 députés; 76 députés de l’opposition se sont abstenus sur le programme ‘’Sûreté publique et Maintien de l’ordre ».
Les travaux de cette séance plénière ont été dirigés par le président de l’Assemblée nationale, Docteur Amadou Mame Diop.
Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a défendu le projet de budget de son département ministériel, en présence de ses collègues des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, et du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, Samba Sy.CGD/OID
Un budget de plus de 67 milliards francs CFA pour le ministère de l’Environnement
Dakar, 8 déc (APS) – Les députés ont adopté, jeudi, le projet de budget du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, arrêté à la somme de 67 milliards 281 millions 966 mille 160 francs CFA en autorisations d’engagement et 38 milliards 781 millions 966 mille 160 francs CFA en crédits de paiement.
Le projet de budget 2023 de ce département ministériel a été approuvé par 87 députés, tandis que 69 autres députés ont voté contre.
Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a défendu ce projet de budget, en présence de son collègue des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, et ainsi que de celui du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, Samba Sy.
Affaire des 45 milliards pour l’équipement des Eaux et forêts : Les précisions de Alioune Ndoye
https://lequotidien.sn A l’Assemblée nationale, Alioune Ndoye, qui défendait le vote du budget du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, est revenu sur l’affaire des 45 milliards F Cfa qui a été au cœur de l’actualité, il y a quelques semaines. Pour lui, cet argent servait à l’achat d’équipements pour faire face aux délinquants lourdement armés, de logistique pour lutter efficacement contre le trafic illicite et l’exploitation abusive de bois, contre les feux de brousse, le braconnage, les pollutions et nuisances.
Il ne pouvait pas y échapper. Lors de son passage devant les députés hier pour le vote du budget du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, Alioune Ndoye a été interpellé sur la transaction de 45 milliards de F Cfa au titre d’achat d’armes effectuée par son département.
Evidemment, des députés ont «déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale, une question écrite relative à ladite transaction, conformément au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale».
Cette information a été révélée le 25 octobre dernier par les journalistes de l’Organized crime and corruption reporting project (Occrp) qui avaient dévoilé que le ministère de l’Environnement a signé, début 2022, avec le marchand d’armes nigérien, Aboubacar Hima alias Petit Boubé, pour l’achat de fusils d’assaut, de pistolets semi-automatiques et de munitions. En réponse à cette interpellation sur ce programme d’équipement du ministère, Alioune Ndoye assure : «Je ne veux pas entendre parler de scandale.» Il rappelle que cet argent est destiné aux Forces de défense et de sécurité, notamment les agents des Eaux et forêts ainsi que ceux des parcs nationaux. Pour lui, il devait servir à l’achat «d’équipements de sécurité afin de faire face aux délinquants lourdement armés, de logistique pour lutter efficacement contre le trafic illicite et l’exploitation abusive de bois, contre les feux de brousse, le braconnage, les pollutions et nuisances». Il rappelle que le champ d’action de l’Inspection générale des Forces armées (Igfa) a été élargi pour contrôler toutes les Forces de défense et de sécurité.
Dans son discours, Alioune Ndoye est revenu sur l’insuffisance des moyens humains et logistiques du département, mise en exergue par les députés. Il admet qu’il est nécessaire «de disposer de ressources conséquentes à la hauteur des missions de protection de l’environnement, contre la déforestation, les feux de brousse, le trafic et les coupes illicites de bois». Par conséquent, il plaidé pour «une dotation budgétaire consistante des services des Eaux et forêts et des parcs nationaux, aux fins d’assurer une bonne préservation du patrimoine forestier». Pour résorber le déficit de personnel, l’Etat a décidé de lancer un programme de recrutement spécial de 600 agents sur 3 ans, soit 200 agents par année. Car, l’effectif du personnel forestier est estimé 1022 agents pour les Eaux et forêts, «regroupant tous les grades : personnel technique, ingénieurs des travaux, ingénieurs de conception, etc.». Quid de leur traitement ? Alioune Ndoye précise «que leurs salaires ont été augmentés convenablement, à l’instar de toutes les autres Forces de défense et de sécurité. Il précisera que ces agents des Eaux et forêts sont bien intégrés dans les Forces de défense et de sécurité du Sénégal».
Il faut savoir que le budget du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique est fixé 67 milliards 281 millions 966 mille 160 F Cfa en Autorisations d’engagement (Ae) et 38 milliards 781 millions 966 mille 160 F Cfa en Crédits de paiement (Cp).
Par Justin GOMIS –
Autoroute à péage Mbour Kaolack : les travaux exécutés à 20% (gouverneure)
Fatick, 8 déc (APS) – Les travaux de construction de l’autoroute à péage Mbour-Kaolack (centre) sont exécutés à hauteur de 20 pour cent, a révélé jeudi la gouverneure de Fatick (centre-ouest), Seynabou Guèye.
Accompagnée de plusieurs chefs de services de cette région, Mme Guèye a visité la base-vie du chantier de construction de cette infrastructure routière.
Sur place, travailleurs sénégalais et chinois sont à pied d’œuvre pour la réalisation de ce tronçon de 100 kilomètres, qui va prolonger l’autoroute à péage reliant l’Aéroport international Blaise-Diagne et Mbour, financé par l’Etat du Sénégal et la Chine, pour un montant de 460 milliards de francs CFA.
“Les chantiers commencent à connaître un rythme satisfaisant avec un taux d’exécution de 20%. Nous espérons même une avance sur les délais de 2025 initialement retenus pour la réception de l’ouvrage”, s’est félicitée la gouverneure de Fatick.
Elle s’exprimait en marge d’une tournée économique qu’elle a initiée pour s’enquérir de l’état d’avancement des projets les plus en vue dans la région de Fatick dans les domaines économique, social, agricole et éducatif.
La gouverneure a beaucoup insisté sur la nécessité de prendre en compte la main d’œuvre locale pour promouvoir la création d’emplois.
“Nous en sommes au recrutement de la main d’œuvre qualifiée. Mais, bientôt, nous allons recruter la main d’œuvre locale pour les travaux de terrassement, de maçonnerie et autres. Le chantier peut recruter jusqu’à 3.000 emplois”, a assuré Oumar Diouf, le directeur régional de l’Agéroute, l’agence des travaux et de gestion des routes.
Les responsables de l’entreprise chinoise en charge des travaux ont rassuré sur le paiement “quasi effectif” des impenses aux propriétaires de champs ou de maisons traversés par cette section de l’autoroute à péage de 100 kilomètres.
La gouverneure et sa délégation ont visité les chantiers de la nationale 9, qui relie Fatick à Passy via Foundiougne, soit 60 kilomètres.
Sur place, le responsable des chantiers, Baye Niass, a assuré que l’ouvrage, qui connaît un taux d’exécution de 51 pour cent, “sera réceptionné en août 2023”.
Dans le cadre de sa tournée économique, la gouverneure de Fatick a visité un parc ostréicole et une ferme aquacole à Toubacouta, ainsi qu’une ferme agricole à Diaglé Djilor, un village de la commune de Diagane Barka.
Elle s’est aussi rendue à Karang, à la frontière avec la Gambie, pour procéder à la réception provisoire d’un collège d’enseignement moyen construit et équipé par le Programme de modernisation des axes frontaliers (PUMA), à hauteur de 200 millions francs CFA. MTN/ASG/BK CGD/ASG/AKS
47 milliards FCFA pour les PME en Afrique
https://www.sikafinance.com African Guarantee Fund (AGF) et British International Investment (BII), l’institution de financement du développement et investisseur d’impact du Royaume-Uni, mettent à disposition des Petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique, une garantie de 75 millions de dollars, soit 46,8 milliards FCFA.
Annoncée ce 8 décembre, cette facilité sera accordée aux institutions financières afin de couvriront jusqu’à 75 % du risque de défaut sur les prêts accordés aux PME. Ce qui augmentera ainsi l’accès au crédit.
Sur les 8 années que durera le partenariat entre AGF et BII, ce sont au total 150 millions de dollars de prêts qui seront octroyés à 17 300 PME, notamment celles dirigées par des femmes et axée sur le climat, par le biais d’institutions financières partenaires.
Les mécanismes de partage des risques sont un outil clé pour combler les lacunes en matière de connaissances des prêteurs et pour élargir leurs prêts aux PME tout en atténuant les risques (…) Ainsi, au moins la moitié de la facilité globale ciblera spécifiquement les PME des économies africaines les plus fragiles pour soutenir les entreprises prometteuses qui peuvent contribuer à un développement économique productif sur le long terme », indique l’AGF.
Cœur du tissu économique africain avec une représentation de près de 90% des entreprises et une très grande majorité des emplois, les PME en Afrique faut-il le relever sont confrontées chaque année à un déficit d’environ 330 milliards de dollars par an selon le FMI.Olivia Yao
Exploitations minières dans la région de Matam : les précisions du ministère des Mines et de la Géologie.
https://www.dakaractu.com Suite à des informations totalement erronées diffusées dans les réseaux sociaux et certains sites portant sur les exploitations minières dans la région de Matam, le Ministère des Mines et de la Géologie tient à apporter les précisions, d’une part, sur la concession minière de Matam pour l’exploitation des phosphates et des substances connexes ou associées et, d’autre part, sur la petite mine de phosphates de chaux sur le périmètre dénommé « Lobe sud-Ouest de Ndendori ».
Sur la concession minière
La concession minière des phosphates de Matam a été initialement octroyée par décret n° 2011-770 du 08 juin 2011 à la société SERPM. Par acte notarié, la SERPM a cédé ledit titre délivré par décret n° 2011-770 du 08 juin 2011 à la société SOMIVA comme l’atteste le procès-verbal des délibérations de son assemblée générale extraordinaire en date du 18 octobre 2011 qui dispose dans sa résolution que « La SERPM cède à titre gratuit à SOMIVA le titre minier (la concession minière) qui lui a été octroyé par le décret n°2011-770 du 08/06/2011 publié dans le journal officiel de la République du Sénégal du 13/08/2011, le tout conformément à l’article 20.4 de la convention minière du 06/10/2008 ».
Tous ces actes sont publics et peuvent être consultés par toutes les parties. Depuis octobre 2011, la SERPM n’a plus aucun droit sur la concession minière de Matam.
Sur l’autorisation d’exploitation de la Petite mine de Ndendori
La petite mine a été octroyée en 2008 à la société SERPM par arrêté n°04679/MMIPME/DMG du 29 mai 2008. Cet arrêté n’a été renouvelé qu’une seule fois, pour trois (3) ans, par arrêté n°08397/MMIAPME/DMG du 10 août 2011 et par conséquent l’autorisation d’exploitation a pris fin le 10 août 2014. Ce qui signifie clairement que depuis 2014, il n’y a plus aucun acte juridique permettant à la SERPM d’exploiter légalement la petite mine.
En 2022, du fait que la petite mine était juridiquement libre et sur la base de nombreuses demandes reçues, le Ministère des Mines et de la Géologie a sélectionné la société Soma pour l’exploitation de la petite mine de Ndendori (arrêté n°002152 du 02 février 2022) suivant des critères bien définis, dans la transparence et le respect scrupuleux de la réglementation minière.
Sur le recours devant la Cour suprême
Le recours devant la Cour suprême ne peut en aucune manière procurer une autorisation d’exploitation minière à la SERPM qui relève de l’administration minière. Il consiste simplement à déterminer si la personne morale qui exploite la mine de grande échelle a des droits sur la petite mine, du fait que la petite mine est enclavée dans la grande mine. Nous ne le pensons pas et nous avons donné toutes les preuves à la justice, et nous sommes certains que le droit sera dit car la SERPM ne saurait prétendre légalement exploiter ni la mine de grande échelle (concession minière) ni la petite mine.
À toutes fins utiles, le ministère des mines et de la géologie rappelle que l’article 127 du Code minier interdit des activités minières sans autorisation et prévoit même des sanctions (peine d’emprisonnement, assortie d’une amende et de la saisie des substances minérales extraites) contre les exploitants de mines ou de carrière sans autorisation.
Fin octobre 2022,la Chine détenait 5 % des réserves d’or de banques centrales dans le monde
(Agence Ecofin) – Les Etats-Unis détiennent les plus grandes réserves mondiales d’or de banques centrales. Les banques centrales du Ghana et de l’Afrique du Sud, deux pays qui sont dans les 10 premiers producteurs africains d’or, ne font pas partie du top 10.
Les réserves d’or de la Banque populaire de Chine, l’équivalent de la banque centrale dans l’empire du Milieu, ont atteint 1 948 tonnes fin octobre. Selon les calculs de l’
Agence Ecofin, cette estimation représente 5,3 % des réserves d’or détenues par toutes les banques centrales à travers le monde.
Le World Gold Council a en effet estimé fin octobre ces réserves mondiales à 36 782 tonnes, leur plus haut niveau depuis 1974. Notons que la banque centrale chinoise a publié l’état de ses réserves mercredi 7 décembre, une première depuis 2019, indiquant qu’elle a ajouté 32 tonnes à ses réserves fin novembre.
L’institution n’en est pas à sa première en matière d’écart de plusieurs années entre deux déclarations de réserves. Elle a ainsi laissé s’écouler six ans avant de faire une mise à jour mi-2015, laissant le marché spéculer sur le pays qui possède, rappelons-le, les sixièmes plus grandes réserves mondiales d’or.
L’or se négocie actuellement à plus de 1 700 dollars l’once, après avoir subi d’importantes fluctuations à la baisse ces derniers mois. L’appétit des banques centrales pourrait contribuer à maintenir le prix à ce niveau, alors que la hausse des taux d’intérêts sur les rendements obligataires a rendu l’or moins attractif pour les investisseurs.
Emiliano Tossou
La filialisation des activités de SENELEC effective en décembre 2023 (expert)
Dakar, 8 déc (APS) – La séparation fonctionnelle des activités de SENELEC, la société nationale d’électricité, est prévue en décembre 2023 avec la mise en place d’une holding et des filiales, dans le cadre de la réforme du secteur de l’électricité, a appris l’APS d’un expert de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE).
La révélation a été faite à Somone (Mbour, ouest) par El Hadj Diakhaté, expert économiste senior à la CRSE.
« SENELEC avait 30 mois à compter de l’entrée en vigueur du Code de l’électricité pour rendre effective la séparation fonctionnelle de ses différentes activités avec une holding et des filiales », a-t-il déclaré à l’APS, en marge d’un atelier d’information sur le secteur de l’énergie organisé par la CRSE à l’intention du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).
La filialisation va concerner la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique, selon M. Diakhaté.
Il a rappelé que le Code de l’électricité a été initiée en 2021 dans le cadre de la deuxième réforme du secteur intervenue après celle entamée en 2018 dans l’objectif de rendre effective la filialisation des activités de SENELEC.
La Société nationale d’électricité avait, selon lui, 12 mois pour procéder à la séparation comptable, condition sine qua none de la séparation fonctionnelle.
Cette séparation comptable est désormais effective et la Commission de régulation du secteur de l’électricité l’a actée par une décision qui a été récemment publiée, a-t-il signalé.
Dorénavant, informe-t-il, SENELEC a l’obligation, en plus de ses comptes sociaux, de fournir, conformément à la réglementation en vigueur, des comptes séparés par activités concernant la production, le transport, la distribution de l’énergie électrique.
Ces filiales auront en charge les principales activités de SENELEC. Des centrales de la société seront regroupées dans la filiale production qui va exercer à côté des producteurs indépendants, a-t-il expliqué.
Il a toutefois indiqué que l’activité de transport, qui est un monopole naturel, tout comme l’exploitation du système électrique, ne pourrait pas faire l’objet de concurrence. La filiale distribution aura en charge l’acheminement de l’électricité vers les clients finaux et sa commercialisation, a-t-il précisé.
« Cette filialisation des activités de SENELEC s’inscrit dans l’objectif global de la création d’un marché national de l’électricité », qui nécessite des acteurs « bien identifiés, et aujourd’hui, SENELEC, telle qu’intégrée, ne permet pas d’opérationnaliser ce marché national de l’électricité », a-t-il expliqué.
Il a cependant prévenu que « la séparation fonctionnelle aura inéluctablement des coûts », soulignant néanmoins que des « gains [en]sont attendus » également
« Dans tous les cas de figure, dit-il, nous devons faire en sorte que le niveau de séparation n’induise pas des coûts qui pourraient être supérieurs aux gains qui sont attendus. »
Il estime a priori que les gains attendus de la production et de l’optimisation des coûts d’acheminement devraient largement dépasser les coûts de la séparation fonctionnelle.ASB/ASG/BK
Gouvernance d’entreprise et gestion des risques : le CNP capacite ses entreprises sur les risques inhérents
https://www.sudquotidien.sn Comprendre ce qu’est un risque d’entreprise, l’identifier et le maîtriser permet à celle-ci (entreprise) de se développer. Et pour ce faire, le Conseil national du patronat Sénégalais (Cnp) a organisé hier mercredi, à Dakar une 1/2 journée de concertation et de sensibilisation sur : « La Gouvernance d’entreprise & Les enjeux et perspectives du management des risques des entreprises ».
En entreprise les risques sont énormes et divers. Et la maîtrise de ces risques implique en amont l’identification des différents risques y afférent pour préconiser des solutions devant amoindrir lesdits risques. Et c’est tout le sens d’une 1/2 journée de concertation et de sensibilisation sur : « La Gouvernance d’entreprise & Les Enjeux et Perspectives du Management des Risques des Entreprises » organisée hier mercredi, à Dakar par le Conseil national du patronat du Sénégal (Cnp).
Meissa Fall, vice-président du Cnp de lever l’équivoque en indiquant que très souvent lorsqu’on parle d’entreprise en bonne santé, on ne fait référence qu’à sa santé financière. Et pourtant, dans ce contexte post pandémie sanitaire du covid-19 et de tensions inflationnistes sous régionales et internationales, une entreprise en bonne santé, c’est bien plus que cela. Ainsi selon lui : Il faut :
« avoir une approche cognitive et organisationnelle qui s’impose à toute entreprise en quête de croissance ou en difficulté, et ce, quel que soit sa taille, son secteur d’activités, et sa localisation géographique », a-t-il dit.
Aujourd’hui, le risque est inhérent à l’action d’entreprendre. Et l’une des préoccupations majeures des entreprises demeure leur gouvernance et les risques management.
Il soutient que le risque management n’a pas uniquement pour mission essentielle de permettre à l’entreprise d’être en conformité avec la réglementation, son objectif est aussi de contribuer à la valeur ajoutée de l’entreprise, d’asseoir les bases d’une croissance durable. Et cela,
« n’est possible que s’il y a une parfaite articulation avec la gouvernance d’entreprise, un dispositif adéquat et pertinent mis en place pour diriger et contrôler l’entreprise sur le long terme ».
Le vice-président de soutenir que l’investissement financier et physique, tout comme le capital humain et son environnement se doivent
« d’être protégé dans ce contexte où les exigences du marché mondial en termes de rapidité, de souplesse, de réactivité et de qualité se multiplient, se radicalisent et se généralisent de plus en plus ».
Plusieurs facteurs peuvent être nuisibles à l’entreprise, et le board manager a cette obligation non seulement de les identifier, de mettre en place un dispositif de prévention et de gestion adéquat, mais aussi, d’impulser un savoir-être sécuritaire.
Pour situer correctement la maîtrise des risques socio-économiques au sein du monde de l’entreprise,
« il demeure primordial de s’intéresser à ce qui caractérise le risque », soutient-il. Par sa nature résolument liée aux sociétés humaines, « la gestion du risque dans notre environnement socio- économique et politique s’avère être un phénomène dont l’appréhension et la mesure sont extrêmement délicates », explique-il. Les dynamiques qui la conduisent
« sont enchevêtrées au développement de notre société et ses conséquences peuvent être majeures sur l’activité commerciale » affirme-il.
JEAN PIERRE MALOU
Hausse du taux global de chômage en 2021
https://www.lejecos.com Au Sénégal, le taux global de chômage de la population active âgée de 15 ans et plus est ressorti à 23,6% en 2021 contre 22,3% en 2020, avec un taux plus important en milieu rural (28% contre 19,9% en milieu urbain).
Dans la même période, le ministère de l’économie, du plan et de la coopération souligne que ce taux est de 36,7% chez les femmes et 12,1% chez les hommes.
Dans le même sillage, le ministère renseigne que le taux d’activité se situe à 60,7% en 2021, contre 54,2% en 2020, et varie selon le milieu de résidence et le sexe. Il est estimé à 61,9% en milieu urbain et 59,4% en milieu rural, à 69,2% pour les hommes et 53,3% pour les femmes.
Hausse de 8,3% du nombre d’employés salariés dans le secteur des entreprises
Par ailleurs, le ministère confie que le nombre d’employés salariés dans le secteur des entreprises est évalué à 336 968 en 2021, contre 311 280 en 2020, soit une hausse de 8,3%. Cette évolution, explique-t-il, résulte principalement de l’augmentation des effectifs dans la construction (+39,3%), les services (+8,5%) et l’industrie (+5,6%).
De même, les rémunérations globales ont progressé de 8,7% sur la même période. Les heures hebdomadaires moyennes travaillées par employé ont également augmenté de 1,1% sur la période, pour s’établir à 41,7 heures en 2021.
6 608 demandeurs d’emploi enregistrés
Concernant l’employabilité des jeunes, le département ministériel en charge de l’économie renseigne que l’année 2021 est marquée par l’enregistrement de 6 608 demandeurs d’emploi contre 2 178 en 2020.
Parmi ces 6 608 demandeurs d’emploi, 2 987 ont bénéficié d’accompagnement (1 595 en technique de recherche d’emploi ; 270 en employabilité ; 599 en entrepreneuriat et 523 en élaboration de business).
Au titre de la Convention Nationale État Employeur (CNEE), le ministère fait savoir enfin que 374 contrats ont été signés avec les entreprises en 2021.
Bassirou MBAYE
Production industrielle hors égrenage de coton : L’Ansd note un repli de 6,1% en septembre
https://www.lejecos.com En septembre 2022, l’activité industrielle captée à partir de la production industrielle hors égrenage de coton (-6,1%) a été revue à la baisse, en évolution mensuelle.
Ceci est due principalement à la contreperformance de la production dans les industries extractives (-19,7%) et manufacturières (-3,8%), mais limitée par le redressement de la production d’électricité, gaz et eau (+4,5%) et celle dans les industries environnementales (+1,0%).
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) qui rend publiques ces données souligne par ailleurs qu’en rythme annuel, la production industrielle s’est appréciée de 1,1%.
Bassirou MBAYE
Senum S.A veut devenir leader de la transformation digitale au Sénégal, selon son SG
Saly Portudal (Mbour), 8 déc (APS) – La Société nationale Sénégal numérique S.A (Senum SA.) ambitionne de devenir et de rester leader de la transformation digitale au Sénégal, a déclaré, jeudi, à Saly Portudal (Mbour), son secrétaire général, Malick Sow.
L’atteinte de cet objectif passe par une amélioration de la qualité, un renforcement de la notoriété et de la compétitivité de l’offre de service de Senum S.A, a-t-il reconnu, en présidant un atelier de planification stratégique de trois jours à Saly Portudal.
Cette rencontre vise à réfléchir, échanger et partager sur la vision et les orientations stratégiques de Sénégal numérique S.A autour du top management de cette société dont la mise en place a été consacrée par une loi adoptée en fin décembre 2021. Grâce à ce texte, l’ancienne agence de l’informatique de l’État (ADIE) est devenue une société nationale commerciale et de patrimoine, a-t-il expliqué.
Il a déclaré que la stratégie d’opérationnalisation de Sénégal Services, la Plateforme de gestion des démarches administratives du Sénégal, est en train de prendre son envol à travers les multiples contrats et conventions signés ou en cours.
« Notre politique partenariale et de coopération est en bonne santé, avec dernièrement la signature d’une convention de financement de 16 milliards FCFA par la GIZ, l’agence allemande de coopération internationale pour le développement », a-t-il relevé.
Selon lui, des chantiers sont lancés et “les choses vont devoir davantage évoluer et cela en mieux”.
Dans cette perspective, il a souligné la nécessité de “relever le défi de cette mutation institutionnelle”, assurant qu’il y avait de “réelles de raisons d’être optimistes”.
Sénégal Numérique S.A est accompagné dans ce processus par la GIZ, qui considère qu’il a un rôle important à jouer “dans le développement d’une administration moderne et numérique” et accessible aux citoyens.
“L’objectif est de renforcer l’administration dans ses capacités à mettre en œuvre les réformes économiques et de promotion de l’emploi”, a indiqué Nora Honkaniemi, conseillère technique à GIZ. FD/ASG/BK
OUMAR DIALLO JUSTIFIE LA TENSION ACTUELLE
https://emedia.sn Le Directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, constate depuis quelques jours des difficultés dans la distribution de l’oignon et de la pomme de terre importés. « Il s’avère que l’oignon d’origine hollandaise qui constitue 70% des approvisionnements du pays, a vu ses cours augmenter sensiblement, passant de 13 à 19 euros le sac de 25 kg, soit un prix de revient de 13 500 F CFA alors que le prix de vente import est fixé à 10 500 F CFA, le sac de 25 kg », souligne son communiqué.
Des mesures annoncées
https://emedia.sn Ce qui rend « impraticable le prix déterminé à l’import » par l’arrêté interministériel n°028127 du 10 novembre 2022, portant fixation des prix de l’oignon, de la pomme de terre et de la carotte, ajoute le document. Lequel, reçu à Emedia, ajoute que le ministère du Commerce, de la Consommation et des Pme, Abdou Karim Fofana, « de concert avec tous les acteurs impliqués », prendra les « mesures nécessaires » pour assurer un approvisionnement « correct et régulier » du marché à « des prix justes. » Ce, en attendant l’arrivée de la production locale fin janvier 2023. D. BA
La baisse des denrées appliquée par « 70 % des commerçants » à Sédhiou (responsable service consommation)
Sédhiou, 8 déc (APS) – Le chef du service régional du commerce de Sédhiou (sud), Mouhamed Moustapha Ndiaye, assure que « 70% des commerçants » de cette région respectent la mesure de baisse des prix des denrées de première nécessité décidée par le gouvernement.
“Pour le moment, la mesure de baisse des prix est bien respectée dans toutes les communes de Sédhiou, car 70 % des commerçants suivent la baisse des prix, soit 7 commerçants sur 10”, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Selon Mouhamed Moustapha Ndiaye, depuis le 17 novembre dernier, le conseil régional de la consommation de Sédhiou a mené “une large communication” sur la réglementation des prix auprès des acteurs concernés.
“Une large campagne de sensibilisation et de communication sur la réglementation des prix est effectuée auprès des commerçants, des associations de consommateurs et auprès des chefs de quartier pour toucher le maximum de personnes”, a-t-il expliqué.
“Depuis quelques jours, des équipes de contrôle font la descente dans les différentes communes pour veiller au respect des mesures établies sur les denrées alimentaires et les produits concernés par la baisse”, a dit le chef du service du commerce de Sédhiou.
Il a précisé que la plupart des saisies opérées lors des contrôles portent sur « des sacs de sucre et des bidons d’huile de 20 litres.
Des comités locaux de développement vont être envisagés dans des localités telles que Bambaly, Djirédji, Diana Malary et dans le Bounkiling, pour mieux sensibiliser au plus près la cible concernée par la problématique de la baisse des prix des denrées de première nécessité.
Un conseil national de la consommation tenue le 5 novembre dernier a décidé d’une baisse des prix de certaines denrées de première nécessité, pour aider les ménages à faire face à la forte inflation.
Quelques jours plus tard, le 9 novembre dernier, le président Macky Sall avait demandé au gouvernement de ‘’prendre tous les actes réglementaires d’application effective » de la baisse des prix des denrées de première nécessité.OB/BK/ASG
Le fisc s’attaque encore aux comptes de Bougane
Le patron du groupe de presse D-Média, Bougane Gueye Dany, annonce le blocage des comptes de Zik Fm SA après ceux de Sen Tv SA.
«Après Sen Tv SA, les comptes de Zik fm bloqués par une administration fiscale partisane au service de Macky Sall. Le chef de Benno veut étouffer Bougane et son empire et sacrifier les 580 soutiens de familles qui travaillent à D-media», regrette le leader du mouvement « Gueum Sa Bopp ».
Il rappelle que «les comptes de Sen Tv sont bloqués depuis plus d’un an sans qu’aucune autre procédure ne soit enclenchée».
SE-CNSA-Malnutrition au Sénégal : Enfance en souffrance
https://lequotidien.sn Le Cadre harmonisé du Secrétariat exécutif du Conseil national à la sécurité alimentaire, avait déjà alerté sur la situation alimentaire et nutritionnelle dans plus de 12 départements du pays. Le Cilss vient non seulement de confirmer ces chiffres, mais ajoute que la situation des enfants dans les régions de Louga et Matam est en train de tourner à la crise aiguë.
Le Dispositif régional de Prévention et de gestion des crises alimentaires (Pregec), une structure placée sous l’égide du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), a publié un rapport à la suite de sa réunion tenue du 23 au 25 novembre dernier à Cotonou, au Bénin. Il y note, notamment en son point 8, que «la situation nutritionnelle reste particulièrement préoccupante dans les pays du Sahel et au Nigeria, malgré les efforts déployés par les Etats et leurs partenaires notamment.
On observe une tendance à l’augmentation de la prévalence de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans, avec des taux au-delà du seuil d’urgence (15%), notamment dans certaines zones au Sénégal (28% à Louga, 23% à Matam)».
Ces données du Pregec sont renforcées par le Cadre harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal. Conduit par la Se-Cnsa dirigée par M. Jean-Pierre Senghor, avec l’appui des partenaires financiers comme le Cilss, la Fao, Action contre la Faim, Save The Children, le Pam, Oxfam, la Jica et d’autres, le rapport est encore plus inquiétant. Il dit de manière claire : «Comparée aux résultats de l’analyse de novembre, la situation alimentaire des populations s’est dégradée avec un nombre de personnes en phase 3 à 5 en hausse de deux cent quarante-quatre mille huit cent quatre-vingt-treize (244 893) personnes, soit plus de 80%».
Selon la nomenclature du Cadre harmonisé, les phases vont de 1 à 5 ; la 1 étant la phase minimale, donc presque normale, la 2 celle sous pression, la 3 étant celle de crise. Avant que l’on ne passe à la phase 4, dite d’urgence, ou pire, à la 5, qui est la situation de famine. A l’heure actuelle, la phase de famine n’est déclarée que dans deux régions, du Burkina et du Nigeria, du fait des circonstances climatiques et socio-politiques.
Une très grande partie du Sénégal se trouve dans la phase 2, dite sous pression. Mais les données du Cilss et du Se-Cnsa projettent que plusieurs régions seraient en train de passer en phases de crise et d’urgence. «Deux départements supplémentaires, Goudiry et Kanel, devraient basculer en crise, le nombre de personnes en phase 3 à 5 s’élèverait à huit cent quatre-vingt mille deux cent soixante-quinze (881 275) personnes. Les déficits de consommation devraient s’accentuer avec la réduction des stocks issus de la production et la hausse conséquente des prix des principales denrées alimentaires de base et des produits énergétiques (pétrole, gaz, fuel)». Et comme on a vu plus haut, les enfants et les nourrissons seraient les plus affectés.
Il semblerait que le rapport du Cadre harmonisé poserait des problèmes aux services de Jean-Pierre Senghor. Alors que dans ses cahiers de charges, outre de mener les enquêtes sur la situation alimentaire et nutritionnelle du pays, il y a l’obligation de publier lesdites enquêtes, le directeur de la Se-Cnsa hésiterait à rendre le dernier public. Les résultats négatifs auxquels il a abouti lui poseraient des problèmes de conscience. La solution, pour certains cadres de la boîte, serait de remettre le document au Premier ministre avant sa publication, à charge pour ce dernier de décider ou non de sa publication.
Ce qui serait en violation flagrante des obligations du Se-Cnsa vis-à-vis de ses partenaires et financiers. Mais cela semble sans doute moins grave à M. Senghor que d’être l’annonceur de mauvaises nouvelles.
Retards de salaires : Le Se-Cnsa en totale insécurité institutionnelle
Le plus terrible dans la situation nutritionnelle et alimentaire du Sénégal, est que l’organisme chargé de mener des enquêtes pour renseigner les décideurs est, elle-même, en situation d’insécurité institutionnelle et… alimentaire !
Le retour de la Primature, et surtout, la nomination du Premier ministre Amadou Ba ont fait que le Se-Cnsa a quitté la tutelle du Secrétaire général du gouvernement pour celle du Premier ministre. Ce qui devait juste être une formalité se révèle aujourd’hui un calvaire pour le personnel de la boîte. Jusqu’à hier, les agents couraient après leurs salaires. «Si on avait l’habitude d’être payés au 8 avant, il peut arriver que nous attendions jusqu’au 15 du mois maintenant», se plaint un agent. «Le pire est que personne n’est en mesure de nous dire ce qui provoque cette situation. Nous n’avons pas d’interlocuteur.
Même Jean-Pierre Senghor, le directeur, se mure dans un silence inquiétant.»
Ce chef de famille, comme d’autres collègues, raconte les difficultés qu’ils subissent du fait de ces dysfonctionnements. On peut imaginer les soucis avec les bailleurs, les provisions, épuisées, et les enfants sortis des écoles, du fait des frais de scolarité non payés.
Par Mohamed GUEYE –
Malnutrition : plus de 109.000 enfants dépistés trimestriellement à Kolda (responsable)
Kolda, 8 déc (APS) – Le bureau régional du secrétariat exécutif du conseil national du développement de la nutrition (CNDN) de Kolda (sud) a réalisé par trimestre, entre 2018 et 2020, le dépistage de la malnutrition chez 109.219 enfants, a appris l’APS de son responsable, Idrissa Kane.
Pour ce qui concerne les enfants dont on suspecte qu’ils souffre de malnutrition, « on est à 109.219 enfants dépistés par trimestre dont les 3.477 sont pris en charge, avec un paquet de services bien déterminés”, a-t-il déclaré.
Idrissa Kane s’entretenait avec des journalistes, mercredi, à l’issue d’un comité régional développement (CRD) consacré au suivi de toutes les activités liées à la nutrition dans la région de Kolda.
“Parmi ces enfants dépistés, a-t-il indiqué, il y en a qui sont dans un bon état nutritionnel, mais il y en a d’autres qui sont dans un état nutritionnel modéré qu’on prend en charge dans nos services, et les enfants malnutris aiguës”.
Il a signalé que “les enfants souffrant d’une malnutrition aiguë sévère sont référés vers les structures sanitaires où ils sont pris en charge”. Outre la malnutrition, ces enfants souffrent aussi de maladies.
En plus des enfants malnutris, 27.459 autres enfants des départements de Kolda, Médina Yoro Foula et Vélingara bénéficient d’un suivi de la croissance tous les trois mois.
“Le défi, c’est de procéder au dépistage de la malnutrition de tous les enfants, car aussi bien pour les enfants pris en charge au niveau communautaire que les enfants pris en charge dans les structures de santé, le taux de récupération se rapproche de 100%”, a-t-il relevé.
Dans cette perspective, Idrissa Kane a insisté sur “la nécessité de veiller sur le dépistage de ces enfants pour leur assurer une meilleure prise en charge”.
“Quand on ne dépiste pas un enfant, on ne sait pas dans quel état nutritionnel il est alors qu’avec une malnutrition aiguë sévère, il est proche de la mort”, a-t-il fait valoir.DS/ASG/BK
L’État veut mettre en place une stratégie de lutte contre le vol de bétail
Dakar, 8 déc (APS) – Le ministère de l’Elevage et des Productions animales projette d’organiser prochainement à Thiès un comité régional de développement (CRD) portant sur la lutte contre le vol de bétail, a-t-on appris jeudi de source parlementaire.
Cité dans un rapport de la commission des finances et du contrôle budgétaire, le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, a déploré devant les membres de ladite commission, le vol de bétail.
Il « a reconnu que cette soustraction frauduleuse constitue un frein à l’attractivité et à la hausse des investissements dans le secteur de l’élevage (…) », ajoute le rapport portant sur le projet de budget de son ministère pour l’exercice 2023.
Aly Saleh Diop a indiqué que le président de la République a instruit les ministres chargés de l’Intérieur, des Collectivités territoriales, mais aussi des Forces de défense et de sécurité (FDS) d' »organiser des rencontres dans le but d’élaborer une stratégie de lutte contre ces vols récurrents de bétail », peut-on lire dans ce rapport.
Selon la même source, le ministre de l’Elevage « envisage même dans les prochains jours », de tenir un comité régional de développement (CRD) à Thiès « pour la présentation de certaines pistes de réflexion pour pouvoir endiguer ce fléau ».
Le projet de budget du ministère de l’Élevage et des Productions animales, pour l’exercice 2023, a été arrêté à 79 milliards 755 millions 13 mille 651 francs CFA en autorisations d’engagement et 28 milliards 435 millions 13 mille 651 francs en crédits de paiement. CGD/BK/ASG
17.000 cas de paludisme enregistrés à Kaolack à la fin du troisième trimestre de 2022.
https://www.dakaractu.com Les chiffres font froid dans le dos. En effet, les cas de palu ont fortement augmenté à Kaolack.
De 1.845 cas à la fin du troisième trimestre de 2021, le nombre est passé à 17.000 à la fin du troisième trimestre de 2022.
L’information émane du médecin chef de district qui ajoute que le district de Kaolack est le plus touché par ce phénomène par rapport aux trois autres districts de la région.
La faible utilisation des moustiquaires au niveau des ménages est pointée du doigt…
Un activiste parle des implications du prochain sommet Etats-Unis-Afrique
Dakar, 8 déc (APS) – Le sommet des dirigeants Etats-Unis-Afrique, prévu du 13 au 15 décembre à Washington, vise à faire progresser la collaboration entre ces deux parties « sur les priorités mondiales et régionales les plus urgentes », à partir de valeurs qui leur sont communes, a-t-on appris d’un responsable de l’ONG One Campaign.
ONE Campaign est un mouvement mondial de plaidoyer regroupant plus de 7 millions de personnes à travers le monde qui agissent pour mettre fin à l’extrême pauvreté et aux maladies évitables, en Afrique particulièrement.
Ce sommet « vise à promouvoir et à faire progresser la collaboration entre les Etats-Unis et l’Afrique sur les priorités mondiales et régionales les plus urgentes », a affirmé Désiré Assogbavi, directeur de One Campaign pour l’Afrique francophone, mercredi, lors d’une conférence de presse à Dakar.
Cette ONG de campagne et de plaidoyer basée aux États-Unis lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables en Afrique, en suscitant la prise de conscience du grand public et en faisant pression sur les dirigeants politiques du monde entier pour qu’ils soutiennent des politiques et des programmes efficaces d’aide.
Cofondée par Bono et d’autres militants, ONE se veut non partisan et travaille en collaboration avec des responsables et activistes africains.
Selon son directeur pour l’Afrique francophone, « ce sommet s’appuiera sur des valeurs communes aux deux continents afin de mieux favoriser un nouvel engagement économique, promouvoir la paix, la sécurité, la bonne gouvernance, la sécurité alimentaire, entre autres ».
La rencontre « sera le reflet de la nouvelle stratégie américaine à l’égard de l’Afrique qui est un acteur géopolitique clé qui façonne le présent et l’avenir du monde », a indiqué Désiré Assogbavi.
Il a insisté sur « l’importance stratégique du continent pour la sécurité et la prospérité régionale et mondiale et le rôle croissant et significatif qu’il joue (…) a fait de l’Afrique un acteur politique incontournable dans les discussions ».
A l’en croire, le sommet de Washington impliquera aussi « officiellement le monde des affaires, la société civile, la jeunesse et la diaspora africaine ».
Abordant la question de la sécurité alimentaire, le directeur de ONE Campaign a rappelé que la hausse des prix, les chocs environnementaux et la guerre en Ukraine ont contribué à exacerber « les problèmes alimentaires dans la Corne de l’Afrique » en particulier.
« Les statistiques sont stupéfiantes, mais le monde n’accorde pas à cette question l’attention et les ressources nécessaires », alors que « 20% d’Africains sont confrontés à la faim » et que « 1 enfant sur 3 en Afrique sub-saharienne a un retard de croissance », a-t-il poursuivi.BT/BK/ASG
Le postmodernisme au menu d’un colloque à l’université de Ziguinchor
Ziguinchor, 8 déc (APS) – L’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) a abrité jeudi un colloque sur le thème « Postmodernisme, humanités et sociétés en Afrique », a constaté l’APS.
« C’est un colloque qui réunit des chercheurs pour réfléchir sur le postmodernisme à une époque où nos gouvernements sont interpelés sur des questions qui ne vont pas manquer d’imprimer à l’humanité sa nouvelle trajectoire », a expliqué Mouhamed Lamine Manga, directeur du centre de recherche interdisciplinaire sur les langues, les littératures, l’histoire, les arts et la culture de l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ).
Il a expliqué que le postmodernisme “est un courant de pensée qui cherche à dépasser la modernité et à établir une autre façon de comprendre le monde et la réalité qui nous entoure”.
“Certains auteurs affirment qu’il est totalement opposé à la modernité”, d’autres le considèrent comme “une évolution du mouvement précédent”.
Selon M. Manga, ce colloque devrait contribuer à replacer l’université Assane Seck de Ziguinchor “dans son rôle d’institution indépendante au service de la société”.
Il signale que ses conclusions « peuvent présenter un intérêt réel », à travers des axes de communication allant du rapport entre le postmodernisme et le féminisme, au rapport entre le postmodernisme et les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Cette rencontre sera aussi l’occasion pour les chercheurs de l’Université Assane Seck de Ziguinchor de réfléchir sur postmodernisme et littérature, postmodernisme et société et postmodernisme et religion.
« En Afrique, notre modernité s’inscrit en droite ligne avec la construction des Etats modernes. Nous allons nous interroger sur les différents aspects qui tiennent à l’évolution de nos Etats durant la post-colonie jusqu’à l’époque actuelle », a souligné Mouhamed Lamine Manga.
Le postmodernisme « est une question qui interroge notre époque », a relevé El Hadj Camara, un des initiateurs de ce colloque, par ailleurs enseignant-chercheur au département de lettres modernes de l’université de Ziguinchor.
La question qui mérite selon lui d’être posée est de savoir « si nous sommes [toujours] à l’ère du postmoderne ou c’est le modernisme qui continue ».
Il répond en affirmant qu’avec « tout ce qui s’est passé sur plan philosophique et politique, nous avons changé d’époque ».
« Aujourd’hui, certains pensent que c’est le modernisme qui se métamorphose et d’autres pensent que le modernisme est derrière nous. Nous sommes dans le postmoderne. Donc, c’est ce débat que nous voulons poser à travers ce colloque pour savoir si nous sommes dans l’ère moderne ou postmoderne », encore a expliqué M. Camara.MNF/BK/ASG
PAPE ALÉ NIANG ENTENDU PAR LE JUGE,AUJOURD’HUI : Macky face au monde et à l’histoire, selon la Cap
https://www.enqueteplus.com La Coordination des associations de presse (Cap) continue sa série de manifestations pour la libération du journaliste Pape Alé Niang. Après le conseil des médias tenus mercredi dernier à la Maison de la presse, elle se prépare pour l’audition du directeur de Dakarmatin, ce jour, par le magistrat instructeur.
»En captivité depuis le 6 novembre dernier, Pape Alé Niang passe devant le juge d’instruction du deuxième cabinet ce vendredi 9 décembre à 9 h. Une audition décisive pour la suite de cette affaire qui constitue une atteinte très grave à la liberté de la presse. La Coordination des associations de presse (Cap) espère que les autorités politiques et judiciaires impliquées dans ce dossier ont décrypté les nombreux messages reçus de partout et les appelant à revenir à la raison », lit-on dans un communiqué publié hier par la Cap.
Elle souligne que »cette affaire balafre incontestablement le visage de la démocratie sénégalaise et écorche très nettement l’image du président de la République sur la scène internationale. Dans tous les cas, l’histoire retiendra, malheureusement, que c’est sous le magistère de Macky Sall, en l’an 2022, qu’un triste record de la durée d’emprisonnement d’un journaliste a été atteint au Sénégal.
En ce vendredi 9 décembre, Pape Alé Niang en est à 33 jours d’incarcération, simplement pour avoir fait un travail de journaliste qui n’a pas plu à certains secteurs de l’État et de la République.
Pour quelqu’un qui avait pris le double engagement de ne jamais mettre un journaliste en prison sous sa présidence – en octobre 2015 sur une chaîne de télé française et en novembre 2018 devant les responsables de Reporters sans frontières (RSF) – le reniement est patent. D’où l’urgence d’un acte de rattrapage – une libération immédiate et inconditionnelle – qui ne réparera pas certes les dégâts infligés à Pape Alé Niang, mais que la Coordination des associations de presse verrait comme un départ nouveau dans les relations entre la presse sénégalaise et le pouvoir en place ».
Pape Alé Niang a entamé une grève de la faim, depuis une semaine déjà. Sa femme a alerté sur son état de santé qui se dégrade. La Cap se dit également »gravement préoccupée par l’état de santé du capturé-journaliste Pape Alé Niang, lequel n’a cessé de se dégrader à une vitesse inquiétante depuis le 2 décembre, date du début de la grève de la faim. Cette méthode violente à laquelle il a recouru pour défendre ses droits, sa dignité et son indépendance dans le cadre de ses fonctions de journaliste, lui a été objectivement imposée par des geôliers politiques et judiciaires qui font semblant d’ignorer le niveau de détermination avec lequel notre confrère s’est lancé dans cette entreprise qui pourrait lui coûter la vie, à tout le moins son bien-être. Cela fait une semaine que cela dure. Nous tenons le président Macky Sall comme le premier responsable de ce qui adviendrait de pire dans cette histoire. Il doit en avoir une claire conscience ! Il peut domestiquer des journalistes, il ne le pourra pas pour toute la corporation », ajoute-t-on dans la note.
La Coordination des associations de presse du Sénégal ne compte pas flancher. Elle »reste déterminée à engager une longue bataille pour la libération immédiate et inconditionnelle de Pape Alé Niang. Notre confrère ne sera jamais seul, tant qu’il restera dans cet état de captivité qui perdure et qui n’honore pas le Sénégal. À cet effet, nous avons convenu d’intensifier cette lutte sous des formes variées et dans les plus brefs délais, nous nous donnerons les moyens d’arriver à nos fins. Tout dépendra de l’issue de l’audition au fond programmée pour ce vendredi 9 décembre par le juge d’instruction en charge de l’affaire ».
SI PAPE ALE NIANG N’EST PAS LIBERE, DEMAIN : Ce que la Cap compte faire
Intensifier la lutte, en boycottant les activités gouvernementales et en faisant une journée sans presse. C’est ce que compte faire la Cap, si jamais Pape Allé Niang n’est pas libéré demain, à la suite de son audition dans le fond.
Depuis un mois, le journaliste d’investigation Pape Allé Niang est en prison. Il va être entendu dans le fond, demain vendredi. N’empêche, la mobilisation ne faiblit pas, pour sa libération. Hier, la Coordination des acteurs de la presse (Cap) a tenu un ‘’conseil des médias’’. À l’issue de la rencontre, Ibrahima Lissa Faye, membre de la Cap, a informé qu’ils vont aller vers des actions non conventionnelles, si PAN n’est pas libéré demain, à l’issue de son audition au fond.
‘’Nous comptons décréter 48 heures de boycott de la presse, avant de faire une journée sans presse. Mais nous y travaillons, car cela demande une certaine démarche. Nous espérons ne pas en arriver à ce stade. Le combat se poursuit. Le moment venu, nous allons agir. Tous ceux qui doivent être mis au courant le seront. L’État a reçu un signal fort dans ce combat. Il ne peut pas faire la sourde oreille. Ceux qui doivent parler avec le président doivent le faire’’, lance le journaliste.
Il souligne que le Sénégal a un journaliste en prison, depuis un mois. Et c’est le seul dans cette situation en Afrique de l’Ouest. ‘’C’est une honte. Cela nous a surpris. Soit ils vont le laisser rentrer chez lui, soit nous allons entrer dans une nouvelle ère de bataille. Nous n’allons pas dire nos stratégies, mais ce sera intense. Qu’ils ouvrent les prisons, car nous tous irons en prison. On ne badine pas avec la liberté de la presse.
Nous espérons ne plus tenir un conseil des médias prochainement. Cela ne doit plus se reproduire. Nous sommes prêts à tout, pour y arriver. Nous n’avons pas peur d’aller en prison’’, prévient le patron de ‘’Pressafrik’’.
Il ajoute : ‘’Nous sommes prêts à tout, pour la liberté de Pape. On est dans un contexte très tendu. D’ici la Présidentielle de 2024, tout est possible. On ne va pas attendre que deux ou trois journalistes soient envoyés en prison pour nous faire entendre. Non, on va se lever avant. L’audition dans le fond nous a poussés à ne pas agir. Mais si rien n’est fait, on va passer à la vitesse supérieure. Tout dépendra de l’issue. S’il est libéré, nous allons nous concentrer sur les assises de la presse. Au cas contraire, nous allons intensifier le combat. Car nous sommes tous en sursis.’’
Pour sa part, Alassane Seck de la Ligue sénégalaise des droits humains a demandé que Pape Alé mette fin à sa grève de faim. ‘’Ce n’est pas pour sa personne, mais il a une famille. Nous voulons qu’il mette fin à cette diète, d’autant plus qu’il sera entendu demain dans le fond. Nous avons eu la promesse que beaucoup d’avocats vont être à ses côtés pour le soutenir, s’il y a procès. C’est un combat de principe, chez nous. Nous le soutenons. Qu’il suspende sa grève. Le combat est déjà gagné. Nous sommes fiers de cette mobilisation’’, a soutenu M. Seck.
De son côté, Momar Diongue a indiqué que si rien n’est fait pour PAN, ils vont passer à la vitesse supérieure. ’’Nous n’excluons pas un boycott des activités gouvernementales ou une journée sans presse. Ce qui sera gravissime. Nous ne pensons pas en arriver là. Nous souhaitons qu’au pire des cas, le vendredi, qu’il puisse bénéficier d’une liberté provisoire. De notre côté, on doit maintenir la pression pour que PAN puisse être libéré’’, a indiqué le patron du ‘’Vrai journal’’.
Sur cette même lancée, Serigne Saliou Guèye du journal ‘’Yor-Yor’’ a aussi souhaité l’intensification du combat. ‘‘Si on n’accentue pas la lutte, PAN risque de passer plus de temps. On doit augmenter la pression. Je suis dans leur liste, paraît-il, mais ce n’est pas un problème. L’essentiel est que je sois quitte avec ma conscience. Le combat de la presse est assez large, on doit le continuer. Personne n’est à l’abri. Si PAN reste encore longtemps dans la prison, nous serons les responsables. Nous avons devant nous des gens qui ne connaissent que la pression, donc mettons les sous pression’’.
‘’Fédérons toutes les forces de ce pays’’
Aliou Sané du mouvement Y en a marre a, quant à lui, fait des recommandations fortes. ‘’Je souhaite que ce conseil de presse se mute en un conseil de la démocratie. Cet emprisonnement participe à un choix d’un État antidémocratique. Les activistes sont en prison pour des causes qui auraient dû être gérées en flagrant délit. Il y a aussi d’autres qui sont en prison pour des raisons politiques. Demain, on peut être à leur place. Il faut que les forces se retrouvent pour mener ce combat. Il est hors de question qu’on refasse cela pour un autre journaliste. Fédérons toutes les forces de ce pays. C’est ma suggestion. Qu’on tienne demain, vendredi dans l’après-midi, un grand rassemblement pour rassembler tout le monde et faire libérer tous les otages politiques’’, a lancé l’activiste.
ME CIRE CLEDOR LY : ‘’Pape Alé Niang est ferme dans sa position’’
Le patron de Dakarmatin est décidé à poursuivre sa grève de la faim. Même si son avocat, Me Ciré Clédor Ly, se dit préoccupé par son état de santé. ‘’Pape Alé Niang est ferme dans sa position et il est irréductible.
Il a décidé d’aller jusqu’au bout et il assume sa détention arbitraire, son enlèvement, sa séquestration, et les politiques qui sont derrière doivent en assumer l’entière responsabilité de tout ce qui pourrait advenir’’, prévient l’avocat. Qui ajoute : ‘’Ce n’est pas pour une convocation que Pape Alé Niang a entamé une grève de faim, mais c’est sur le principe même de sa détention.’’
Ainsi, Me Ly redoute qu’il se présente devant le juge du deuxième cabinet, ce vendredi, pour son audition, ‘’très affaibli’’. ‘’Il continuera sa grève de faim, car il n’aurait jamais dû faire la prison. Est-ce qu’on a besoin d’une instruction sur cette affaire ? Ce n’est qu’une volonté de l’éprouver. C’est pourquoi ils ont instruit le dossier’’, regrette-t-il.
CHEIKH THIAM
OUMAR MAHAM DIALLO, LE VISAGE D’UNE JUSTICE À BOUT DE SOUFFLE
LeTemoin-Nommé doyen des juges en remplacement de feu Samba Sall, décédé au mois d’avril dernier, Oumar Maham Diallo va devoir redorer le blason d’une justice souvent chahutée
Mardi dernier, le doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, a confronté dans son cabinet Ousmane Sonko et Adji Rabi Sarr. Cette masseuse accuse le leader de Pastef de viols répétitifs et menaces de mort. Au lendemain de cette confrontation, le natif de Thilogne porte en ses fragiles mains — ou sur ses frêles épaules — les espoirs de paix de tout un peuple.
Son nom est sur toutes les lèvres depuis quelques mois. L’affaire dite de Sweet Beauty, opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, et la jeune masseuse, Adji Rabi Sarr, l’a mis au devant de la scène. Oumar Maham Diallo semble aujourd’hui être le visage d’une justice à bout de souffle. Le visage d’une justice traînée dans la boue et qui serait domestiquée par l’Exécutif dirigée parle président Macky Sall.
Ancien juge au tribunal de grande instance hors classe de Dakar, ancien conseiller à la Cour d’Appel de Dakar, ancien président du tribunal du travail de Kolda et précédemment président de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Ziguinchor, Oumar Maham Diallo, âgé de 54 ans, a été aussi juge du 3ème cabinet au tribunal régional de Dakar. Nommé doyen des juges en remplacement de feu Samba Sall, décédé au mois d’avril dernier, Oumar Maham Diallo va devoir redorer le blason d’une justice souvent chahutée. Un de ses camarades de promotion à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui a voulu garder l’anonymat, a tenu à nous parler du doyen des juges du tribunal de grande instance de Dakar. « Je l’ai connu, il y a plus de 30 ans, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Nous partagions en 1990 la même Faculté, celle des sciences juridiques et économiques à l’époque.
C’est une personne qui n’a pas changé dans la mesure où quand je l’ai revu quelques années après notre départ de l’université, en 2006 exactement, il avait toujours le profil d’un étudiant en droit. Ce, alors qu’il occupait des fonctions très importantes dans ce pays. Oumar Maham Diallo est une personne qui ne tient pas trop aux privilèges. Il est aussi un homme qui reste soudé aux valeurs d’un homme d’Etat et qui se caractérise par son humilité, son sens de l’écoute et son désir de servir son pays. Donc, je pense que ce dossier, aussi chaud qu’il soit, ne peut lui peser sur la tête. Il ne va dire que le droit comme il a l’habitude de le faire dans beaucoup de dossiers qu’il a eu à gérer », témoigne notre interlocuteur.
«Oumar Maham Diallo que je connais ne se laissera intimider par aucun des bords »
À la question de savoir si le doyen des juges saura dire le droit dans cette affaire qui défraye la chronique, et sans parti pris, cet ami de Oumar Maham Diallo soutient que l’homme qu’il connaît «ne se laissera intimider par aucun des bords.Il ne fera qu’appliquer la loi dans toute sa rigueur.»
Puisse ce témoin parler d’or puisque l’actuel doyen des juges du Tgi de Dakar est très attendu pour dire le droit après avoir pratiquement écouté toutes les parties et même confronté Ousmane Sonko, l’accusé, à Adji Rabi Sarr, l’accusatrice, mardi dernier à son bureau sis au palais de justice Lat Dior de Dakar. Il faudra toutefois attendre la manifestation de la vérité car, selon un juge du tribunal de Dakar que Le Témoin a contacté, l’instruction suivra son cours après la confrontation d »’il y a deux jours. « Le doyen des juges peut recueillir d’autres témoignages s’il le juge nécessaire. Le cas échéant, il va clôturer le dossier et saisir le parquet pour un réquisitoire. Après le retour du dossier, il va prendre une ordonnance soit de renvoi s’il estime qu’il y a des charges contre Sonko. Au cas contraire, il prendra une ordonnance de non lieu », explique ce juge au tribunal de grande instance de Dakar.
Un de ses collègues juges : « Il a la réputation d’être indépendant »
Si l’on en croit son collègue magistrat du tribunal de la grande instance de Kaolack, Oumar Maham Diallo est assez expérimenté pour gérer un dossier politico-judiciaire comme celui opposant la masseuse Adji Sarr au leader de Pastef Ousmane Sonko.«Les affaires politico-judiciaires n’ont rien de compliqué pour un juge indépendant. Personnellement, je n’ai jamais pratiqué Oumar Maham Diallo mais il a la réputation d’être un juge indépendant », dixit notre interlocuteur.
Oumar Maham Diallo est sans doute devenu le visage d’une justice à bout de souffle avec cette affaire de viol répétitif et menace de morts qui oppose le leader de Pastef, Ousmane Sonko, et la jeune masseuse Adji Rabi Sarr. Va-t-il honorer la justice en disant de manière libre et indépendante le droit ? Car de la décision qu’il rendra après avoir bien étudié ce dossier, ouï toutes les parties et procédé aux investigations et recoupements nécessaires, dépendra grandement la stabilité de notre pays pour les prochains mois… Puisse-t-il rendre un jugement aussi équitable que celui de Salomon ! Nogaye SECK
L’OFNAC AU TESTEUR DE SERIGNE BASS
https://www.sudquotidien.sn L’ancien procureur n’a jamais accordé du crédit au travail de l’autorité anti-corruption dont il vient de prendre la tête. Une nomination diversement appréciée à la veille du terme du mandat du régime dont des membres sont épinglés pour malversation
La communauté internationale célèbre en ce jour du vendredi 9 décembre, la 19e journée internationale de lutte contre la corruption. Au Sénégal, la coïncidence de cette célébration avec la nomination à la tête de l’Office national de Lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) de l’ancien procureur Serigne Bassirou Guèye qui s’était illustré par son mépris des rapports de cet organe suscite moult interrogations. Surtout à moins de quatorze mois du renouvellement de l’actuel mandat présidentiel dont certains partisans ont été épinglés par les rapports de l’Ofnac.
Le Sénégal célèbre, en ce jour du 9 décembre, la journée internationale de lutte contre la corruption. Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies à la suite de l’adoption de la Convention des Nations unies contre la corruption le 31 octobre 2003, cette 19e édition intervient dans un contexte très particulier marqué par la nomination de Serigne Bassirou Guèye, à la tête de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac).
Ancien procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe (Tgihc) de Dakar, Serigne Bassirou Guèye n’a jamais accordé du crédit au travail de cette autorité administrative indépendante, créée par la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012. De 2016, année de la publication du premier rapport de l’Ofnac jusqu’à son départ du Parquet en 2021, Serigne Bassirou Guèye n’a instruit aucun rapport d’enquête que lui a transmis l’Ofnac.
Mieux, il s’était plutôt érigé en défenseur des responsables du régime en place dont la gestion a été épinglée en classant sans suite ces documents compromettants. Parmi ces rapports, nous pouvons citer entre autres, le rapport de 2019 qui incrimine l’ancien Directeur des Domaines Mamour Diallo avec Tahirou Sarr d’« association de malfaiteurs, escroquerie portant sur des deniers publics, tentative d’escroquerie portant sur des deniers publics; complicité d’escroquerie portant sur les deniers publics » dans l’affaire dite des 94 milliards. Il en est de même du rapport de 2015 qui fait état d’une malversation portant sur plus de 127 millions de FCFA au niveau du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), alors dirigé par l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Anne.
Toujours dans cette liste des rapports rangés dans les tiroirs du Parquet par l’actuel président du l’Ofnac, figure également celui de l’année 2020 qui a épinglé la gestion des 69 milliards F cfa de fonds dans le cadre de la lutte contre la pandémie Covid-19 par l’actuel ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, alors ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale (MDCEST).
Cette liste des rapports de l’Ofnac rangés dans les tiroirs du Parquet ou mis sur le coude par Serigne Bassirou Guèye est loin d’être exhaustive puisque son prédécesseur, Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, a annoncé en 2020 que l’OFNAC avait transmis plus de 20 rapports au Procureur de la République dont elle ignorait totalement la suite qui leur a été réservée.
Au regard de ces faits, pas mal de Sénégalais s’interrogent, aujourd’hui, sur le choix de Serigne Bassirou Guèye pour présider aux destinées de l’Ofnac, organe que le chef de l’Etat a dit avoir créé pour veiller au respect des règles de la bonne gouvernance des deniers par les membres de son régime. Serait-on forcé à penser, comme certains esprits subversifs, que le maître du jeu chercherait à laver plus blanc encore ses partisans incriminés ou incriminables ? Surtout à moins de quatorze mois du renouvellement du mandat présidentiel qui donne tous les signes d’une compétition acharnée entre l’opposition et le pouvoir, sur fond de troisième mandat. Nando Cabral GOMIS
AFFAIRE DES DÉPUTÉS «AGRESSEURS» : Une procédure de médiation est en cours à l’Assemblée nationale entre Amy Ndiaye Gniby et ses bourreaux
https://www.jotaay.net Même si des plaintes ont été déposées de part et d’autre, dans cette affaire d’agression physique qui oppose Amy Ndiaye Gniby et deux de ses collègues députés, on peut espérer que cette affaire connaisse une issue heureuse. Dans le souci d’apaiser la tension entre les parties, une source sûre renseigne qu’une médiation est en cours à l’Assemblée nationale.
À la suite de l’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby par ses collègues Mamadou Niang et Massata Samb, ces derniers nommés sont tombés sous le coup d’une plainte suite à la saisine du procureur de la République par le bureau de l’Assemblée nationale. Néanmoins, ces députés recherchés par les enquêteurs sont jusqu’à ce jour introuvables. Pensent-ils se soustraire à la justice ? Bien-sûr que non, selon une source proche du dossier. Car, précise-t-elle, Mamadou Niang et Massata Samb sont blessés et en convalescence. «Si les enquêteurs peinent à trouver les députés, c’est parce qu’ils sont en état de convalescence puisqu’ils se sont blessés à l’avant-bras lors de la bagarre. Ils ont eu même des Itt (incapacité temporaire de travail). Massata Samb et Mamadou Niang ont respectivement une incapacité de travail de 21 jours et de 10 jours», selon la source.
Poursuivant, elle a révélé que les deux parlementaires et membres de la coalition Yewwi Askan Wi n’ont pas encore reçu une notification de leur convocation. Notre interlocuteur de jurer qu’ils iront répondre s’ils reçoivent leur convocation. Par ailleurs, la même source a renseigné qu’une médiation est en cours à l’Assemblée nationale dans le but d’apaiser la tension. «Il y a une procédure de médiation au niveau de l’Assemblée nationale et je pense que c’est mieux, pour que les gens puissent revenir à de meilleurs sentiments. À l’Assemblée nationale, il y a des heurts entre les députés, mais ce n’est pas spécifique au Sénégal. Quand il y a des heurts entre des députés, il y a des procédures internes pour trouver une médiation entre eux. Ça arrive souvent. C’est le charme d’ailleurs de l’Assemblée nationale; la contradiction peut conduire à des heurts», a-t-elle confié.
Pour rappel, Amy Ndiaye, membre de la coalition Benno Bokk Yakaar, avait tenu dans l’hémicycle des propos jugés irrespectueux à l’endroit du chef religieux et homme politique Serigne Moustapha Sy. C’est suite à cela qu’elle a été agressée physiquement par ses deux collègues, Massata Samb et Mamadou Niang. Ces derniers qui sont membres du parti Pur ont aussi à leur tour eu à ester en justice Amy Ndiaye Gniby pour injures publiques, violence et voies de fait, pour coups et blessures volontaires.
Fatou D. DIONE-LES ECHOS
LES PIQUES DE L’AS DE CE VENDREDI
SenePlus | Publication 09/12/2022
AMS : Le Président arbitre samedi
Le maire de Ndiandane et directeur de l’Agence pour l’Exécution des Travaux d’Intérêt Public (Agetip) est en pole position pour diriger l’Association des Maires du Sénégal(AMS). Sur les quatorze candidats à la succession d’Aliou Sall, les dix vont soutenir El Hadji Malick Gaye. Ils seront au total 14 candidats dont Wouri Baïlo Diallo, qui dirige la municipalité de Vélingara, Abdou Khadre Ndiaye de la commune de Gaé, Maguette Wade, Omar Ba etc. Mais tout sera décidé demain lors de l’audience que leur accordera le Président Macky Sall. Il lui reviendra l’honneur de désigner le successeur de Aliou Sall. Pour l’Association des Départements du Sénégal(ADS), il y a cinq candidatures dont celles de Khalifa Ndao, président du conseil départemental de Dagana. Mais là aussi, en termes de profil du candidat, le président du conseil départemental de Tamba, Mamadou Kassé, pourrait succéder à Adama Diouf.
Le Directeur général de la Sicap a officiellement déclaré sa candidature.
Les présidents de conseils départementaux seront également reçus demain par le chef de l’État qui va arbitrer pour éviter d’allonger l’assemblée générale qui se tient dimanche. Peu après cette rencontre, le locataire du Palais va prendre son envol pour Washington.
Pape Alé Niang face au juge d’instruction aujourd’hui
Sous mandat de dépôt à la prison de Sébikhotane, Pape Alé Niang sera entendu aujourd’hui dans le fond par le juge d’instruction du deuxième cabinet. La Coordination des associations de presse (CAP) espère que les autorités politiques et judiciaires ont décrypté les nombreux messages. Toutefois, les acteurs des médias restent déterminés à engager une longue bataille pour la libération immédiate et inconditionnelle de Pape Alé Niang, d’après un communiqué de la Cap. En tout cas, si on n’accorde pas une liberté provisoire à Pape Alé Niang, la Cap promet d’intensifier la lutte sous des formes variées et dans les plus brefs délais. Tout dépendra de l’issue de l’audition au fond. Pape Alé Niang est incarcéré pendant 33 jours pour avoir fait un travail de journaliste qui n’a pas plu à certains secteurs de l’Etat et de la République. La Cap pense que l’affaire Pape Alé Niang balafre le visage de la démocratie sénégalaise et écorche l’image du président de la République sur la scène internationale. Dans tous les cas, ajoute la même source, l’histoire retiendra que c’est sous le magistère de Macky Sall, en l’an 2022, qu’un triste record de la durée d’emprisonnement d’un journaliste a été atteint au Sénégal. Pour quelqu’un qui avait pris le double engagement de ne jamais mettre un journaliste en prison sous sa présidence. Par ailleurs, la Cap est sérieusement préoccupée par l’état de santé du «capturé-journaliste » Pape Alé Niang lequel n’a cessé de se dégrader à une vitesse inquiétante depuis le 2 décembre, date du début de la grève de la faim.
La Cour suprême invalide la rebaptisation de rues de Ziguinchor
La Cour suprême remet en cause la délibération du Conseil municipal de Ziguinchor de rebaptiser des rues de la commune. Elle a invalidé la décision hier, selon des proches du maire qui attendent de voir l’arrêt. Le conseil municipal conduit par Ousmane Sonko avait baptisé des rues qui portaient des noms de personnalités françaises. Le conseil municipal avait de nouveaux noms comme la rue des « tirailleurs africains, rue de la paix, rue « Thiaroye 44 etc. Le Préfet de Ziguinchor avait formulé un recours pour contester la légalité des délibérations.
Les gardes du corps de Sonko sont libres
Les trois gardes du corps du leader de Pastef ont recouvré la liberté hier après 35 jours de privatisation de liberté. Condamnés à une peine d’un mois ferme de prison par le tribunal de grande instance de Mbour dans l’affaire des affrontements à Tchiky, Momo, Limozine et Petit ont quitté hier la maison d’arrêt et de correction de Mbour. Le trio s’est rendu directement chez leur leader, Ousmane Sonko. Ils retrouvent ainsi leurs camarades Diaw et Boye qui étaient relaxés par le tribunal. Cependant, les éléments de sécurité de Sonko ont laissé à la prison de Mbour l’instigateur des échauffourées, M. Dione qui purge une peine de 2 mois.
L’administration fiscale bloque les comptes de Zik fm
Le président directeur général (Pdg) du groupe Dmédia alerte sur l’intimidation dont il fait l’objet de la part du gouvernement. Selon Bougane Guèye Dany, après SenTv SA, «l’administration fiscale partisane au service de Macky Sall a bloqué les comptes de Zik fm ». Il accuse le chef de Benno de vouloir étouffer son groupe et sacrifier les 580 soutiens de familles qui travaillent à Dmédia. Bougane Guèye Dany rappelle que les comptes de SenTv sont bloqués depuis plus d’un an sans qu’aucune autre procédure ne soit enclenchée.
Deuxième retour de parquet pour Fadilou Keita
Le coordonnateur de «Nemeku Tour» Ousmane Sonko est toujours entre les mains de la police depuis hier. Membre du cabinet du leader de Pastef, Fadilou Keïta a bénéficié encore hier, d’un retour de parquet. Le responsable de Pastef a été entendu la semaine passée par la police pour sa publication sur sa page facebook sur la disparition du gendarme Didier Badji. Il a été convoqué à nouveau mercredi et déféré au parquet. Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, Fadilou Keita sera à nouveau présenté au procureur de la République qui va sceller son sort. «Je dis qu’ils ont été enlevés…Qui connaît Didier sait qu’il n’est pas un poltron et la mort, il n’en a pas peur… il préfèrera mourir que d’être maltraité ou accepter d’être accusé de ces balivernes qui ont montré tout le mal qui gangrène la gendarmerie… », avait-il écrit.
Retour de parquet pour Diop Taïf et Vito Der Maister Diouf
Restons avec le parti Pastef pour dire que deux inconditionnels d’Ousmane Sonko sont également détenus par la police depuis mardi. Mouhamadou Lamine Bara Diop, plus connu sous le sobriquet de Diop Taïf et Vito Der Maister Diouf ont été arrêtés vers la prison de Rebeuss le jour de la confrontation entre leur leader Sonko etAdji Sarr. Les deux jeunes militants de Pastef ont été arrêtés par un garde pénitentiaire alors qu’ils faisaient un live. On leur reproche d’avoir filmé la prison de Rebeuss. Ils sont conduits au commissariat de police de Rebeuss avant d’être placés en garde à vue. Les deux patriotes ont été déférés mercredi avant de bénéficier d’un retour de parquet. Diop Taïf et Vito Der Maister Diouf seront à nouveau présentés au procureur de la République aujourd’hui. Ils sont poursuivis pour collecte de données à caractère personnel. Affaire à suivre.
Révolte des populations de Grand Médine
Les habitants du quartier Grand Médine de la commune de Patte d’Oie sont sortis hier dans la rue pour déplorer le non-respect des engagements pris par l’Etat dans le cadre du projet Bus rapide transit(Brt) et les nuisances causées par les travaux avec l’implantation d’une centrale à béton. Ils ont bloqué la circulation vers le pont de l’émergence pour réclamer un réseau de drainage des eaux pluviales, un système d’assainissement et des passerelles sur le tronçon du Brt en vue de faciliter leur déplacement. Ces populations de Grand Médine menacent de passer à la vitesse supérieure dans les prochains jours si les autorités font la sourde oreille sur leurs revendications. D’ailleurs, les limiers des Parcelles assainies ont agi avec diplomatie pour convaincre les jeunes d’arrêter la manifestation.
Les travailleurs des universités décrètent une grève de 48h
Les universités seront paralysées pour deux jours. Pour cause, l’intersyndicale des PATS, le SYNTES et le SATSUS, a décrété un mot d’ordre de 48h renouvelables à compter du vendredi 09 décembre 2022 après l’échec des négociations avec les autorités. En outre, les travailleurs organisent des assemblées générales le lundi prochain dans toutes les universités du Sénégal.
Décès accidentel d’un neveu de Baaba Maal
La 15e édition du festival international «Les Blues du fleuve », prévue de vendredi à dimanche, à Podor, a été annulée à la suite du décès, tôt ce jeudi matin, d’un neveu de Baaba Maal le promoteur de l’évènement, dans un accident de la circulation survenu à Dakar, a appris l’APS de source familiale à Podor. Adama Niasse, jeune guitariste présenté comme étant proche de son oncle, a succombé à ses blessures à l’hôpital Principal de Dakar, à la suite de cet accident qui s’est produit sur l’autoroute à péage, dans la nuit de mercredi à jeudi. Le jeune artiste sera inhumé ce vendredi, à Podor, la ville natale de Baaba Maal où devait se tenir l’évènement culturel. La nouvelle de son décès a plongé Podor dans une profonde consternation, alors que la ville avait commencé à accueillir des festivaliers depuis mercredi. «Transition énergétique en agroécologie : les atouts du département de Podor » est le thème sur lequel devait porter le festival initié par le lead vocal du Daande Leñol (la Voix du peuple en pulaar).
LA RÉACTION DE SONKO APRÈS UNE DÉCISION DE LA COUR SUPRÊME
https://emedia.sn « Selon une certaine presse, le Conseil municipal de Ziguinchor aurait été débouté par la Cour suprême suite à un recours du préfet, contre sa décision datant de plus de 9 mois de renommer quatre rues de la ville ». Cette sortie est celle du Maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Le leader du Pastef a réagi sur sa page facebook suite à l’information qui circule depuis jeudi et faisant état de la suite à donner par la Cour suprême concernant un recours en annulation d’une délibération d’un conseil municipal portant dénomination de rues à Ziguinchor. Selon une certaine presse, c’est le Préfet de Ziguinchor qui avait introduit ledit recours qui, au finish, aurait eu gain de cause.
Ousmane Sonko s’est d’abord désolé du fait que dans ce « pays, c’est la presse qui apprend à un maire l’aboutissement d’une procédure judiciaire concernant sa commune, dont il n’a jamais été informé de l’existence auparavant ».
Toutefois, il tient à préciser quatre choses
:
le délai prévu pour un recours en annulation d’une délibération d’un conseil municipal est de deux mois après sa transmission ;
la Cour dispose alors d’un délai d’un mois au maximum pour statuer ;
le préfet doit obligatoirement notifier au maire sa saisine avec les motivations ;
le maire présente alors ses conclusions à la juridiction administrative.
Selon l’édile de Ziguinchor, « rien de tout cela n’a été fait ». Et, cerise sur le gâteau, on lui « annonce en grand titre une décision de la Cour suprême ».
Dans tous les cas, « si celle-ci existe réellement », dit-il, il sait ce qu’il doit faire. « Nous attendons qu’elle nous soit notifiée pour la contester par voie de rabat d’arrêt car elle serait illégale », argumente-t-il. Avant de marteler qu’ « en attendant, les Avenues du TIRAILLEUR AFRICAIN, SÉLÉKI 1886, THIAROYE 44 et de la PAIX restent décolonisées et gardent leurs nouvelles dénominations ».
Contrat de 45,3 milliards de FCFA du ministère de l’Environnement publié sur les réseaux sociaux : un marché conclu sans crédits budgétaires et financé à 100% par le fournisseur en violation du droit de la comptabilité publique et du droit de la commande publique Par Mamadou Abdoulaye Sow , Inspecteur principal du Trésor à la retraite
Une partie des médias sociaux a rendu public un contrat de 45,3 milliards de francs CFA qu’aurait conclu le ministre de l’Environnement et du Développement durable avec la société dénommée Lavie Commercial Brokers et ayant pour objet « la fourniture d’équipement de sécurité, de véhicules d’intervention, de matériel technique, logistique, de transmission et de communication ». L’examen dudit contrat appelle des commentaires.
Le contrat ne peut être qualifié de marché de défense
Les marchés de défense sont engagés par les Forces armées, la Police nationale et la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers
La disposition dérogatoire de l’article 3 alinéa 3 c) du Code des Marchés Publics (CMP) est d’interprétation stricte. Les autres services de l’État ne devraient pas être autorisés à conclure des marchés de défense ou de sécurité
. Dans le cas d’espèce qui concerne le ministère chargé de l’Environnement, il y a donc un défaut de qualité du signataire du marché qui exclut le contrat en question des marchés de défense.
L’objet du marché ne rentre pas dans le champ d’application de l’article 76.2 du CMP
L’achat d’armes et de matériels d’équipement pour des besoins non militaires ne suffit pas pour emporter la qualification de marché de défense nationale
À notre avis, un marché public portant sur des moyens matériels destinés à l’exercice de missions de contrôle et de surveillance non militaires ne peut être considéré comme un marché de défense au sens de l’article 76 du CMP. En France, le Conseil d’État a exclu de la qualité de marché de défense ou de sécurité « les missions de police en mer, visant à contrôler certaines pêches règlementées et à lutter contre le braconnage, ne poursuivant pas une finalité militaire » (décision du
4 février 2021,
société Osiris Sécurité Run, req. n° 445396).
Les marchés passés pour assurer les besoins de la défense nationale ont pour objet :
– « la conception, l’essai, l’expérimentation, la réalisation, l’acquisition, le maintien opérationnel, l’utilisation ou la destruction
des
armes, munitions et matériels de guerre »;
– « la réalisation de démonstrateurs ou de prototypes
d’armes, munitions ou matériels de guerre ;
– « les composants, les outillages, les consommables et les moyens d’évaluation et d’essais spécifiquement conçus pour la fabrication, l’emploi ou le maintien en condition opérationnelle
des armes, munitions et matériels de guerre ou l’emploi
des armes, munitions et matériels de guerre ou concourant à leur efficacité militaire »;
– (…) »;
– des « travaux directement liés à la réalisation, l’emploi, le maintien en condition opérationnelle et l’évaluation
des armes. munitions et matériels de guerre ».
En résumant de manière globale, on peut dire que
le régime dérogatoire applicable aux marchés de défense nationale porte sur des armes, munitions et matériels de guerre.
La mention règlementaire SECRET DÉFENSE n’est pas apposée sur le contrat publié sur les réseaux sociaux
À supposer que le marché en question soit qualifiable de marché de secret de la défense, ce qui n’est pas établi, a-t-il fait l’objet d’une procédure formelle de classification matérialisée par l’apposition d’un cachet sur la couverture et la première page du document relié ? À titre d’illustration, ce cachet devrait en principe se présenter ainsi :
|
SECRET DÉFENSE
Toute personne qui détient ce document sans avoir qualité pour le connaître tombe sous le coup des lois sur les crimes et délits contre la sûreté de l’État et sur les atteintes à la défense nationale
|
En l’absence de cette mention prévue par la règlementation sur le secret, rien ne permet d’établir le caractère de secret défense du contrat.
Les agents assermentés des Eaux et Forêts ont droit au port d’armes classées dans les deuxième et troisième catégories
La loi n° 80-43 du 25 août 1980 autorise l’usage des armes par les agents des Eaux, Forêts et Chasses et des Parcs nationaux. De son côté, l’article 40 du Code forestier précise que « les agents des Eaux et Forêts assermentés ont, dans l’exercice de leurs fonctions, le droit au port d’armes ». Toutefois,
la détention, le port et l’usage des armes et munitions par ces agents sont limités aux armes de la deuxième et troisième catégorie
(Voir la loi n° 66-03 du 18 janvier 1966 avec son décret d’application n° 66-889 du 17 novembre 1966 ainsi que le décret n° 77-577 du 13 juillet 1977).
La catégorie 2 « Armes à feu dites de défense et leurs munitions » comprend les :
– « pistolets automatiques et revolvers non classés dans la première catégorie ;
– « munitions de tous revolvers et pistolets automatiques classés dans cette catégorie ainsi que leurs canons, carcasses et autres pièces détachées ».
La catégorie 3 « Armes à feu dites de chasse et leurs munitions
» comprend les « armes à feu de tous calibres non comprises dans les 1
ères, 2
ème, 4
ème et 7
ème catégories ».
Question : les fusils d’assaut sont-ils des armes de la 2ème catégorie ?
Précisons que les agents des Eaux et Forêts ne peuvent faire usage de leur arme « qu’en cas de légitime défense et lorsqu’ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules, embarcations et autres moyens de transport dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt.
Le tir dans ce cas ne doit être dirigé que sur les engins » (article 40 du Code forestier).
Un contrat avec des dispositions non conformes au droit de la comptabilité publique et au droit de la commande publique
Un marché public financé sur des deniers privés en violation du droit de la comptabilité publique
Le budget de l’État doit normalement prévoir les ressources nécessaires au règlement des marchés à lancer au cours d’une année budgétaire. Or, sur la page de garde du contrat, il est écrit :
« Financement Lavie Commercial Brokers » ce que confirme l’article 4 du marché qui stipule que
le montant du marché est financé à 100% par le fournisseur.
À notre connaissance,
il n’existe aucune disposition légale ou règlementaire qui autorise le paiement d’une dépense publique sur des fonds privés.
En passant
a-t-on procédé à des enquêtes sur l’origine de ce financement de 45, 300 milliards de francs CFA que la société Lavie Commercial Brokers se propose de décaisser pour l’exécution du marché ?
Un marché conclu en l’absence de crédits budgétaires suffisants
Aucune inscription budgétaire n’existait au moment de la conclusion du contrat. Ce que confirment les articles 4 et 5 du contrat. L’article 5 dit : « Le montant du marché
sera imputé sur le budget de l’État du Sénégal » sans donner des précisions sur l’imputation budgétaire alors que l’article 13 du CMP exige l’indication de l’imputation budgétaire sur les marchés passés en application des dispositions de l’article 76.2 du même Code.
Le marché ne respecte pas l ’article 67 de la directive n° 04/2005/CM/UEMOA [1]
Cet article prévoit qu’ « avant signature de tout marché, les services compétents des autorités contractantes doivent fournir à leurs co-contractants
la preuve que le crédit est disponible et a été réservé ».
Il ne respecte pas les articles 17 et 24 du Code des Obligations de l’Administration (COA)
L’article 24 du COA dispose : « En vue d’assurer l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des deniers publics,
l a conclusion des contrats d’achats passés à titre onéreux par les acheteurs publics (.. ) suppose l’existence de crédits suffisants selon le principe stipulé à l’article 17 du …Code
» . L’article 17 précise : «
La conclusion d’un contrat susceptible d’engager les finances de la personne administrative contractante est soumise à
l’existence de crédits budgétaires suffisants et au respect des règles d’engagement des dépenses publiques.
Il ne respecte pas l’article 9 du décret portant Code des Marchés Publics
Cet article précise :
« Au cours de la phase de préparation des marchés, l’Autorité contractante doit évaluer le montant estimé des fournitures, services ou travaux objet du marché et
s’assurer de l’existence de crédits budgétaires suffisants ».
III. Questions portant sur le dispositif du contrat
Le contrat a-t-il été soumis à l’avis de la Direction chargée du contrôle des marchés publics ?
Conformément à l’article 76 du CMP, les marchés secrets à passer par entente directe sont soumis à l’avis de la Direction chargée du contrôle des marchés publics. Cette prescription a-t-elle été respectée ?
Le contrat étant classé « Secret Défense », le titulaire du marché a-t-il obtenu une habilitation avant l’attribution du marché ?
Avant toute habilitation, le service compétent de l’État chargé de délivrer l’habilitation est tenu de procéder à des enquêtes de sécurité et de moralité sur les personnes composant la société conformément aux dispositions règlementaires en la matière.
L’arrêté du ministre chargé des Forces armées prévu à l’article 77.1 du CMP a-t-il été pris ?
La disposition précitée prévoit qu’ « un arrêté du ministre chargé des Forces armées fixe les conditions dans lesquelles est assurée la protection du secret des informations concernant la défense nationale et la sûreté de l’Etat durant la procédure de passation et d’exécution du marché ».
Pourquoi n’existe-t-il pas une clause type dite « de protection du secret de la défense nationale » ainsi qu’une annexe de sécurité ?
En bonne règle, un marché public qui implique l’accès à des informations classifiées « Secret Défense » devrait inclure une clause type dite « de protection du secret de la défense nationale ». En outre, il devrait comprendre une annexe de sécurité qui détaille les instructions de sécurité relatives au marché de défense ou de sécurité.