L’or dope les activités extractives au troisième trimestre
Dakar, 5 déc (APS) – Les activités extractives se sont confortées de 12,8% au troisième trimestre à la faveur de la bonne tenue de la production d’or (+15,7%) et de phosphate (+3,2%), a-t-on appris de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
‘’Au troisième trimestre 2022, les activités extractives se sont confortées de 12,8%, à la faveur de la bonne tenue de la production d’or (+15,7%) et de phosphate (+3,2%), en variation trimestrielle’’, rapporte la DPEE dans sa Note de conjoncture du 3e trimestre 2022 parue en décembre.
Le document consulté par l’APS signale que ‘’sur un an, la production des extractives s’est repliée de 13,4% au troisième trimestre et 8,2% sur les trois premiers trimestres de 2022’’.
Selon la DPEE, ‘’la production d’or est ressortie à 83 185 onces au troisième trimestre 2022, affichant une hausse de 15,7% par rapport au trimestre précédent’’, soutenue par ‘’la progression de 19,0% de la teneur des fosses exploitées sur la période’’.
Par ailleurs, sur le marché international, la demande mondiale d’or, située à 1181,5 tonnes, s’est raffermie de 22,2% entre le deuxième et troisième trimestre 2022, rapporte la Note de conjoncture.
Elle explique que ‘’cette progression est liée à la forte accumulation d’or par les banques centrales, avec des achats qui sont passés de 186,0 tonnes au deuxième trimestre 2022 à 400 tonnes au troisième 2022 (soit une hausse de 114,6%), selon Wold Gold Concil (WGC)’’.
De plus, ajoute la DPEE, ‘’la production minière mondiale s’est accrue de 2,9% sur la période. Ainsi, une once d’or est échangée, sur le marché mondial, à 1728,9 dollars contre 1870,6 dollars au trimestre précédent’’.
En revanche elle note que ‘’sur une base annuelle, la production d’or s’est repliée de 19,4% au troisième trimestre 2022 et de 9,4% sur les neuf premiers mois de l’année’’.OID/ASB
Recettes de l’Etat : Belle santé financière des Impôts et de la Douane
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd),a publié les repères statistiques de septembre 2022,renseigne Libération.
Les recettes de l’Etat, en septembre 2022, sont évaluées à 310,4 milliards FCfa contre 245,0 milliards FCfa au mois précédent, soit un excédent de 65,4 milliards FCfa en rythme mensuel.
Selon l’Ansd, cette performance s’explique par la progression enregistrée par les recettes non fiscales (+43,110 milliards FCfa) et les recettes fiscales (+22,4milliards FCfa). En évolution annuelle, les recettes totales de l’Etat se sont accrues de12,2%. Au cours du troisième trimestre de l’année 2022, les recettes budgétaires sont chiffrées à 2378,7 milliards FCfa, marquant ainsi un saut de 23,2% par rapport au troisième trimestre de l’année précédente.
Par ailleurs, les salaires (+0,9%) et l’effectif (+0,1%) de la Fonction publique ont connu une hausse par rapport au mois précédent. En revanche, les frais d’hospitalisation (-47,0%) ont régressé sur la même période. Par rapport à la période correspondante de l’année 2021, les salaires (+33,9%) et l’effectif (+3,2%) de la Fonction publique, ont connu un progrès.
Par contre, les frais d’hospitalisation (-21,3%) ont fléchi. Enfin, au mois sous revue, la situation des institutions monétaires est caractérisée par une dépréciation de la masse monétaire. Au niveau des contreparties, le repli des actifs extérieurs nets (-15,1%) et des passifs à caractère non monétaire (-3,1%), ont entraîné la baisse de la masse monétaire.
Un déficit de 959 milliards,dépenses et recettes en crue : l’état des caisses de l’Etat
iGFM – (Dakar) Un déficit budgétaire proche des 1000 milliards de francs Cfa, des dépenses et des recettes en hausse. Telle est l’état des finances publiques au terme du 3e trimestre de l’année.
Au terme des trois premiers trimestres de l’année 2022 le déficit budgétaire est ressorti à 959,4 milliards de francs Cfa, contre 1050,9 milliards à la même période en 2021. soit une amélioration de 8,7%.
«Cette situation reflète une hausse de la mobilisation des recettes et des dons budgétaires, combinée à un accroissement soutenu des dépenses», renseigne la Direction de la prévention et des études économiques.
En effet, les ressources mobilisées à fin septembre 2022, estimées à 2514,4 milliards, ont enregistré une augmentation de 25,6%, en glissement annuel. Quant aux dépenses, elles ont aussi haussé de 13,7%. par rapport à septembre 2021.
Une amélioration du déficit budgétaire de 8,7% au troisième trimestre (DPEE)
Dakar, 5 déc (APS) – Le déficit budgétaire est de 959,4 milliards au troisième trimestre contre 1050,9 milliards à la même période en 2021, soit une amélioration de 8,7%, a-t-on appris de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
‘’Au terme des trois premiers trimestres de 2022, la gestion budgétaire est ressortie déficitaire de 959,4 milliards contre un déficit de 1050,9 milliards à la même période en 2021, soit une amélioration de 8,7%’’, rapporte la DPEE dans sa Note de conjoncture du 3e trimestre 2022 paru en décembre.
Selon le document consulté par l’APS, ‘’cette situation reflète une hausse de la mobilisation des recettes et des dons budgétaires, combinée à un accroissement soutenu des dépenses’’.
En effet, explique la DPEE, ‘’dans un contexte de poursuite de relance des activités, les ressources mobilisées à fin septembre 2022, estimées à 2514,4 milliards, ont enregistré une augmentation de 25,6%, en glissement annuel’’.
Quant aux dépenses, elles sont évaluées à 3473,7 milliards, enregistrant une hausse de 13,7% comparativement à fin septembre 2021, signale la DPEE.OID/ASB
Plus de 50 milliards francs CFA pour le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération
Dakar, 6 déc (APS) – Les députés ont voté, lundi, dans la soirée, le projet de budget 2023 du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération arrêté à la somme de 50 milliards 412 millions 342 mille 497 francs CFA, a constaté l’APS.
Ce budget 2023 qui a connu une hausse considérable de plus de 20 milliards francs CFA par rapport à l’année précédente (28 milliards 277 millions 862 mille 519 francs CFA) a été voté par 86 députés alors que 76 voix se sont exprimées contre.
Le président de l’Assemblée nationale, Dr Amadou Mame Diop a dirigé les travaux de cette séance plénière.
Ce projet de budget a été défendu par la ministre Oulimata Sarr en présence de ses collègues des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, et du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, Samba Sy.CGD/OID
Doudou Kâ annonce un pan de redressement de la compagnie Air Sénégal
Dakar, 5 déc (APS) – Le ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Doudou Kâ, a annoncé, lundi, la mise place d’un plan visant à redresser la compagnie aérienne Air Sénégal S.A.
‘’Ce plan de redressement va avoir trois aspects. D’abord, améliorer la performance opérationnelle, améliorer la performance commerciale et également améliorer la performance financière pour que notre compagnie devienne rentable en fin 2023, au pire des cas en fin 2024’’, a expliqué M. Kâ, lors de l’examen du projet de budget de son ministère par les députés.
Il assure qu’il est plus que jamais animé par la volonté de restaurer l’image de cette compagnie aérienne et d’atteindre l’objectif de faire d’elle une référence en Afrique.
‘’En relation avec la nouvelle Direction générale de Air Sénégal S.A, nous sommes en train de faire un travail allant dans le sens de prendre les mesures nécessaires pour restaurer une bonne image de la compagnie’’, a-t-il notamment promis en faisant allusion aux retards de vols reprochés au transporteur.
Le projet de budget 2023 du ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires a été arrêté à 10 milliards 377 millions 676 mille 543 francs CFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
Lancée en 2016, Air Sénégal est l’objet de plusieurs griefs, comme les pertes de bagages, les retards dans les vols et des déprogrammations. Elle a aussi connu plusieurs changements de dirigeants, depuis sa création. Récemment, elle avait annoncé la suspension de sa desserte vers l’Afrique centrale.CGD/ASG
le ministère du travail,du dialogue social et des relations avec les institutions est arrêté à 5 838 979 034 milliards FCFA de budget.
https://www.dakaractu.com Le projet de budget du ministère du travail, du dialogue social et des relations avec les institutions est arrêté à 5 838 979 034 milliards FCFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Le projet de budget est réparti en trois (3) programmes.
Il s’agit d’abord du Programme 1006 axé sur le Pilotage, la Coordination et la Gestion administrative dont les crédits de ce programme sont arrêtés à 1 728 699 262 milliards FCFA.
Le programme 2019 centré sur la gouvernance du marché du travail, a été crédité de 3 614 218 280 milliards FCFA. Par contre, le programme 2107 concentre sur la protection sociale des travailleurs pour l’exercice 2023, et les crédits de ce programme sont évalués à 496 061 492 millions FCFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
Le ministre du travail, du dialogue social et des relations avec les institutions, Samba Sy, a défendu le projet devant les parlementaires. Il est assisté par le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba…
le Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires table sur un budget de 10,377 milliards FCFA.
https://www.dakaractu.com Le projet de budget 2023 du Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires est arrêté à 10,377 milliards FCFA en autorisations d’engagement et à 10,377 milliards FCFA en crédits de paiement. Le projet de budget est reparti en trois (3) programmes, notamment le Programme 1571 axé sur le Pilotage, la Coordination et la Gestion administrative d’un montant de 552 980 000 FCFA. Il s’en suit le Programme 2051 destiné au Développement de la Sécurité et de la Sûreté du Transport aérien avec des crédits fixés à 809 496 257 millions FCFA et enfin le Programme 2052 centré sur le Développement des Infrastructures aéroportuaires. Les crédits dudit programme sont arrêtés à 9 015 200 286 FCFA.
Le ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, Doudou Ka défend, ce 05 décembre, le projet de budget devant les parlementaires. Il est assisté par le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba et de Samba Sy, ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, entourés de leurs principaux collaborateurs.
Alpha Bocar baldé, Dg de la Sodagri : «Nous attendons 20 mille tonnes de paddy»
https://lequotidien.sn Le secteur G de la vallée rizicole du bassin de l’Anambé est pris d’assaut par des oiseaux granivores, qui dévorent tout sur leur passage. Les producteurs, inquiets, appellent au soutien de l’Etat. Dans cet entretien, le Directeur général de la Société de développement agricole et industriel du Sénégal décrit la situation et décline les efforts fournis par la Sodagri pour minimiser les dégâts. Alpha Bocar Baldé a donné des chiffres relatifs aux objectifs de la campagne.
Présentez le bassin, la répartition géographique des secteurs,par commune et spécificité de chaque secteur.
Le périmètre du bassin de l’Anambé couvre une superficie de 16 000 ha aménageables et se situe à cheval entre les départements de Kolda et de Vélingara.
Il compte 6 secteurs pour une superficie aménagée de 5000 ha sur les 16000 ha aménageables. Les secteurs 4 et 2, et une grande partie du secteur 5 sont situés dans la commune de Medina Chérif, dans le département de Kolda (soit 50% de la superficie totale aménagée). Une partie du secteur 5 se trouve dans la commune de Kandia. Le secteur 3 se trouve dans la commune de Diaobe-Kabendou. Le secteur G est partagé entre les communes de Kandiaye et de Sare Coly Sallé
Le secteur G fait, actuellement, face à une invasion d’oiseaux granivores qui anéantissent les efforts des producteurs. Pourquoi là-bas et pas ailleurs ?
Les oiseaux granivores font plus de dégâts au secteur G par rapport aux autres secteurs, parce que leurs dortoirs sont localisés dans cette partie qui est contiguë au lac waïma.Cette calamité a pour conséquence la baisse des rendements escomptés
Quelles solutions avez-vous proposées pour minimiser les dégâts ?
La première solution proposée reste les interventions de la Direction de la protection des végétaux (Dpv). Une réunion a été tenue le 30/11/2022 au niveau du secteur G entre le chef de la Division suivi-évaluation de la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri), par ailleurs responsable du périmètre, et le chef de Service régional de Kolda de la Dpv en présence du coordonnateur de la Féproba (Fédération des producteurs du bassin de l’Anambé) et les producteurs pour harmoniser sur la stratégie d’intervention de la Dpv. Il a été arrêté lors de cette réunion de dégager la piste d’accès aux dortoirs des oiseaux, ce qui a été fait par l’entreprise qui a en charge l’aménagement du secteur et enfin d’impliquer les producteurs dans la conduite des opérations de traitement. Les traitements ont démarré le jeudi 1er décembre et sont en cours. Les résultats obtenus sont satisfaisants. Par ailleurs, il faut signaler que la Dpv avait déjà fait un premier passage il y a deux semaines de cela, elle a traité pendant plusieurs jours sur l’ensemble des secteurs, y compris le secteur G, il
s’agit donc de leur deuxième passage.
La deuxième, c’est l’accélération des récoltes. Pour accélérer les récoltes, nous avions proposé aux producteurs de faire appel aux moissonneuses à chenille du Nord (la vallée du fleuve) en inactivité. Le ministre, Aly Ngouille Ndiaye, a proposé de prendre en charge le transport des machines de Saint-Louis à Soutouré (Base de la Sodagri), et le carburant pour les récoltes. Malheureusement, cela a traîné, car les producteurs n’étaient pas d’accord de payer 80 000 francs/l’hectare, alors même que dans les vallées, les récoltes manuelles sont facturées entre 60 000 et 80 000 francs/l’hectare, comme les producteurs vous l’ont si bien dit. Aujourd’hui, il y a 8 moissonneuses à chenille supplémentaires qui sont venues en renfort, 3 autres doivent arriver dans le week-end en principe, ce qui fera un total de 11 moissonneuses à chenille supplémentaires, qui viennent s’ajouter aux 7 moissonneuses à chenille disponibles dans la vallée dont 4 ont été acquises dans la cas du fonds Covid-19 mis en place par le chef de l’Etat en 2020, et les douzaines de moissonneuses pneumatiques qui commencent timidement à récolter depuis quelques jours. Sur cela, en rapport avec les présidents des 4 Unions qui gèrent les récoltes, notamment en matière de programmation et de paiement, nous avons mobilisé 5 moissonneuses-batteuses au niveau de ce secteur G : 4 moissonneuses à chenille dont 3 machines des prestataires qui nous viennent de Saint-Louis et 1 moissonneuse pneumatique d’un privé. Et l’on espère que dès la semaine prochaine, la moissonneuse pneumatique de l’Union sera opérationnelle.
Il faut noter que c’est le seul secteur qui a ce nombre important de machines surplace, et que pour la première fois de l’histoire de ce secteur, autant de superficies ont été emblavées, soit environ 900 ha.
La troisième solution consiste à faciliter l’acquisition de nouvelles machines. L’Etat continue son effort de mécanisation de l’agriculture, vous avez suivi mon patron, le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, dire à l’Assemblée nationale que, exceptionnellement pour 2023, plus de 50 milliards sont destinés au matériel agricole. En plus de cela, nous sommes en train de mettre en place, en collaboration avec la fondation syngenta, les Centres d’exploitation des machines agricoles (Cema). Avec l’appui de notre projet Tiers Sud Bey Daaré, mais aussi avec le crédit-bail proposé par La Banque agricole (Lba) et Locafrique, nous allons aider à équiper ces centres au bénéfice des producteurs. Je signale que nous avons déjà 2 producteurs qui ont été accompagnés en moissonneuses- batteuses à chenille par le crédit-bail Lba, ces machines sont en plein régime de récolte présentement.
Pour cette saison des pluies, quelle est la surface totale emblavée dans le périmètre de l’Anambé ? Quelle est la production attendue à Vélingara et puis dans les autres zones de compétence ?
Pour cette campagne agricole, à travers le Programme national de l’autosuffisance alimentaire en riz (Pnar), nous avions mis en place plus de 8000 tonnes de semences certifiées. Nous suivons ainsi une superficie emblavée de près 222 500 ha toutes spéculations confondues dans les 5 régions de notre zone d’intervention et repartie comme suit : 203 788 ha de riz pour une production attendue de plus de 850 000 tonnes de riz paddy ; 18 172 ha de maïs. Entre autres spéculations, nous avons le sésame, le fonio, en plus de la filière banane et lait que nous accompagnons à travers notre projet Tiers Sud et nos partenaires.
Pour le département de Vélingara, 31 260 ha de riz pluvial ont été emblavés dans les plateaux les vallées et les bas-fonds, pour une production attendue de 93 700 tonnes de riz paddy.
Pour le périmètre de l’Anambé, 4100 ha ont été emblavés au total, nous attendons une production de riz paddy de 20 700 tonnes.
Propos recueillis par Abdoulaye KAMARA –
Raréfaction de ressources halieutiques : Les débarquements de la pêche artisanale et industrielle chutent en 2021
https://www.lejecos.com La présentation, le 28 novembre dernier, des résultats de la Revue annuelle conjointe (Rac) 2021 a permis de relever que la situation du sous-secteur de la pêche reste marquée par la raréfaction de certaines ressources halieutiques.
Par ailleurs, le rapport de la Rac fait savoir que les résultats de l’aquaculture restent modestes par rapport à la cible visée.
Cette situation s’explique, selon le document, par la baisse des débarquements aussi bien de la pêche artisanale (-14,5%) qu’industrielle (-3,2%).
Quant à l’aquaculture, il est indiqué que malgré l’augmentation de 24,9% de la production sur cette période (1 374 tonnes en 2021 contre 1 100 tonnes en 2020), le résultat reste en deçà de l’objectif de 40 000 tonnes fixé à l’horizon 2023.
Bassirou MBAYE
Le Sénégal attend 75.000 tonnes de poissons en 2023
Lors de son passage devant l’hémicycle, le ministre des Pêches et de l’Economie maritime a fait savoir qu’il va prochainement rencontrer au moins 17 industriels évoluant dans la pêche. D’après lui, ces industriels sont tournés à l’exportation, surtout du petit pélagique. Mais, sur demande du Président Macky Sall, ils ont accepté de laisser ici au Sénégal, 30% de leurs captures, rapporte L’As.
Ainsi, dit-il, en faisant la constellation de l’ensemble des accords, le Sénégal est à 65 tonnes qui ne seront plus exportées et vont rester au Sénégal. « Je pense que nous aurons pour 2023, au moins 75 000 tonnes de poissons non exportés et qui resteront au Sénégal. De plus, ce qu’il y a ici, en plus, je pense que même si le marché ne sera pas couvert totalement, le prix va baisser et le produit sera à la portée des populations que nous représentons », a-t-il annoncé, avant de rendre hommage à la pêche artisanale qui est, dit-il, accusée à tort. « Parce qu’on ne peut pas regarder quelqu’un et lui mentir avec conviction, à moins que nous soyons de l’autre bord », a-t-il laissé entendre.
Lutte contre la pauvreté : La solution structurante du Japon
https://lequotidien.sn Plus de 20,2 milliards de francs Cfa dans le cadre bilatéral et 579 milliards Cfa dans le cadre multilatéral, c’est ce que le gouvernement du Japon a injecté au Sénégal dans la lutte contre le Covid-19. Cet appui est reparti comme suit : une somme d’1,5 milliard de francs Cfa prélevée sur le fonds de contrepartie en 2020 et versée au Fonds force Covid-19. Une aide alimentaire en riz a été estimée à 4,75 milliards Cfa.
Pour l’appui à la vaccination, un montant d’1 milliard Usd a été investi pour l’initiative Covax dont le Sénégal est bénéficiaire. Toujours dans l’optique d’aider les pays africains, 27 millions Usd pour la fourniture d’équipements de la chaîne de froid. Le Sénégal y a reçu 2,57 milliards Cfa. En ce qui concerne la coopération technique via la Jica, la fourniture de kits sanitaires a coûté 196 millions Cfa, la sensibilisation environ 22 millions Cfa, la formation du personnel soignant 2,75 milliards Cfa et le financement de l’enquête de aéro prévalence a coûté 2,57 milliards Cfa.
Ces chiffres ont été partagés par Shinichiro Noda, conseiller technique chargé de la coopération japonaise au ministère de la Santé et de l’action sociale. En mission au Sénégal depuis juin 2021 pour une durée de 4 ans, ce conseiller en administration de la santé de la Jica est revenu sur son rôle de support technique au ministère dirigé par Marie Khémesse Ngom. Shinichiro Noda a 4 missions au Sénégal. Il s’agit de piloter le comité japonais de coopération. Ainsi, il aide le ministère de la Santé à la création de nouveaux projets structurants. En dehors de la coopération, il appuie le ministère de la Santé dans l’élaboration du Plan d’accélération de la lutte contre les maladies non transmissibles 2023-2024. Shinichiro Noda va ainsi contribuer au Plan national de développement sanitaire et social (Pndss) et au Plan d’investissement pour un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne (Pis).
Shinichiro Noda est le «symbole de la coopération japonaise». En effet, cette dernière est articulée sur 3 axes. Qui sont le renforcement des fondements du développement, le renforcement des ressources humaines et l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des services sociaux. Ainsi le Japon, à travers la Jica, apporte une coopération technique, une aide financière non remboursable et des prêts concessionnels.
C’est dans cette logique que Ishida Mitsuhiro, expert de la Jica sur l’administration de la pêche, est actuellement en poste au ministère de la Pêche et de l’économie maritime. Il va appuyer le Sénégal sur la gestion durable des ressources et conservations des écosystèmes, le développement de l’aquaculture et la valorisation des produits de la pêche. Dans cette optique, il chapote le projet de Renforcement de capacités pour la cogestion des pêcheries dans les pays de l’Afrique de l’Ouest (Copao
). Par Malick GAYE- mgaye@lequotidien.sn
RSE DEFAILLANTE A KÉDOUGOU : L’or ne brille pas pour les populations
https://www.enqueteplus.com La région de Kédougou a un riche potentiel économique. La production en or a été de 101 t, en 2021. Cette richesse du sous-sol en minerais contraste avec la précarité des populations et leurs conditions déplorables de vie.
Ce samedi, le carrefour des idées du groupe Alkuma a organisé une deuxième conférence à Kédougou. À cette occasion, les acteurs du secteur minier, les élus locaux et les populations se sont retrouvés autour d’une table pour débattre sur la thématique ‘’Mines et responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) : quels défis et opportunités pour les collectivités territoriales – Le cas de la région de Kédougou ?’’.
Le maire de la commune de Kédougou, par ailleurs Directeur général de la société nationale de transport Dakar Dem Dikk et parrain de la cérémonie, Ousmane Sylla, a salué le choix du thème, eu égard aux tensions actuelles entre acteurs miniers et populations locales qui aboutissent à des manifestations et autres mouvements d’humeur.
Selon l’édile, il est anormal que, malgré tout le potentiel dont regorge Kédougou, celle-ci soit la deuxième région la plus pauvre du pays.
En effet, on y enregistre un taux de chômage de 26,3 %, contre 15 % au niveau national. C’est pourquoi, au nom des populations de la région, il souhaite que ‘’les sociétés d’exploitation aient une vision minière, avec comme ambition d’arriver à une exploitation à retombée équitable et optimale, en vue d’une large croissance durable et d’un développement socioéconomique pour les populations des trois départements de la région de Kédougou’’, dit-il.
Dans la même veine, le DG de DDD souhaite qu’’’une impulsion politique soit donnée à la RSE jusqu’ici largement laissée aux seules mains des entreprises’’. Car, souligne Ousmane Sylla, les collectivités territoriales ne sentent pas l’impact des réalisations des entreprises dans le cadre de la RSE.
Dès lors, il appelle ces dernières à mieux communiquer dans ce sens et au-delà à impacter réellement les populations.
Le premier magistrat de la commune de Kédougou n’a pas manqué d’inviter les sociétés minières à penser à l’après-mine. Sachant qu’une mine à une durée de vie, il demande aux entreprises d’être dans l’anticipation, en formant les jeunes, en travaillant à la reconversion des miniers, mais aussi en mettant en place des mécanismes qui permettent aux entreprises de se réorienter et de se développer.
Le représentant du président du Conseil départemental de Kédougou, Amadou Séga Kéita, est lui revenu sur une disposition de la Constitution qui stipule de façon expresse que ‘’les ressources naturelles appartiennent aux peuples’’. C’est pourquoi il réclame le droit des populations locales dans l’exploitation minière. Pour lui, cette réflexion sur la RSE doit tourner principalement autour des stratégies et des politiques à définir et à mettre en œuvre pour que les populations (Kédougou et du Sénégal) profitent comme il se doit des retombées des ressources naturelles.
À en croire toujours Kéita, l’exploitation minière ne doit pas seulement se limiter aux règles écrites, elle doit prendre en compte les règles non écrites, les coutumes et usages des localités différentes. ‘’Par conséquent, j’interpelle ici et maintenant les sociétés minières du Sénégal par rapport à la sauvegarde de nos patrimoines culturels qui sont en train d’être détruits’’, ajoute-t-il.
De 4 t en 2019 à 16 t en 2021
Lors de cette rencontre, le conférencier, Ousmane Cissé, Directeur général de la Société des mines du Sénégal, a relevé qu’au cours des dix dernières années, la production industrielle d’or est passée de 4 t en 2019 à 16 t en 2021, soit 390 milliards F CFA en valeur. Depuis l’entrée en production des gisements d’or de Sabodala en 2009, la production cumulée est de 101 t d’or en 2021.
Lors de cette conférence, plusieurs questions ont été soulevées, à savoir l’absence d’infrastructures de base, d’écoles, de structures sanitaires, le problème de l’accès à l’eau, l’électricité et surtout l’épineuse question de l’emploi des jeunes. Entre les sociétés minières et les jeunes de Kédougou, les rapports sont tendus à cause de la lancinante question de l’emploi. Les jeunes veulent être formés et recrutés dans les entreprises minières. Ils veulent que la population locale, qui est plus impactée par les méfaits de l’exploitation, bénéficie d’emplois.
En effet, au moins 10 jeunes ont perdu la vie entre 2011 et 2019, à cause de la poussière sur la route de l’or, axe Bembou – Sabodala. Cette situation a favorisé d’ailleurs la manifestation des jeunes des villages de Khossanto, le 14 novembre 2020, pour exiger son bitumage. Au mois d’octobre 2021, les jeunes du village de Mako, dans la commune de Tomboronkoto, ont manifesté pour exiger leur recrutement par la société minière Petowal Mining Company (PMC). À l’issue de cette violente manifestation, des jeunes ont été arrêtés et mis en prison.
D’ailleurs, la conférence a été l’occasion pour l’initiateur, le président-directeur général du groupe Alkuma, Maké Dagnokho, de demander au chef de l’Etat d’œuvrer pour la libération de ces jeunes.
Les sociétés minières présentes à la rencontre ont pris la parole pour lister leurs réalisations, à travers la RSE. Ainsi, dans le cadre d’assurer une traçabilité des paiements sociaux et de renforcer le contrôle des engagements pris par les sociétés, des recommandations ont été soulevées. Il s’agit, dans un premier temps, de mettre en place une structure ayant pour attribution le suivi des engagements des sociétés minières en matière de RSE. La seconde recommandation consiste à mettre en place des mécanismes en vue d’assurer la traçabilité des paiements sociaux dans l’objectif de maximiser leurs impacts sur les populations locales.
BOUBACAR AGNA CAMARA (TAMBACOUNDA)
Un projet régional de développement de l’économie bleue en gestation
Dakar, 6 déc (APS) – L’expert de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) sur l’administration de la pêche, Ishida Mitsuhiro, a annoncé, lundi, la mise en place prochaine d’un projet régional de développement de l’économie bleue par l’amélioration de la chaîne de valeur des pêches.
‘’Actuellement je travaille sur le projet de renforcement de capacités pour la cogestion des pêcheries dans les pays de l’Afrique de l’Ouest (CAPAO) qui met l’accent sur la gestion et, nous allons à terme mettre en place un projet régional pour le développement de l’économie bleue par l’amélioration de la chaine de valeur des pêches’’, a-t-il déclaré.
Ishida Mitsuhiro s’exprimait ainsi en marge d’une mission de l’Ambassade du Japon au ministère de la Pêche et de l’Economie maritime.
Affecté depuis mai dernier à la Direction des Pêches maritimes pour une durée de deux ans, Ishida Mitsuhiro est un expert en transformation et distribution des produits de la mer et en développement de la pêche maritime et des communautés de pêcheurs.
Son mandat, a-t-il dit, consiste à travailler avec ses homologues sénégalais sur ‘’la gestion durable des ressources et la conservation des ressources naturelles », ainsi que ‘’le développement de l’agriculture et la valorisation des produits de la pêche’’, conformément à la Lettre de politique sectorielle définie par le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime.
Pour le chef de la Division valorisation au niveau de la direction des Pêches maritimes, Cherif Sambou, ‘’sa présence est une aubaine pour le Sénégal, pour la direction des pêches maritimes parce que nous sommes en train de dérouler un programme de renforcement de capacité des acteurs de la pêche artisanale au Sénégal et dans la sous-région.’’
‘’Nous avons été accompagnés par Ishida en Guinée, au Cap-Vert, en Gambie. Et je pense qu’il commence à prendre place carrément dans l’attelage de ce qu’on fait en matière de gouvernance des pêches dans nos différents pays’’, a-t-il avancé
Et, ‘’en perspective de la fin de cette activité, on va produire avec lui, un guide de la cogestion, une gestion participative avec les acteurs pour cette gouvernance de la pêche et nous projeter vers un projet sur la valorisation aussi sur l’économie bleue », a ainsi laissé entendre M. Sambou.
‘’C’est en ce sens qu’il est aujourd’hui entre nos murs pour nous accompagner dans ce travail qu’on apprécie déjà à travers le COPAO, financé par la coopération japonaise, où j’interviens en tant qu’homologue’’, a t-il ajouté.MK/OID
Electrification rurale au Nord du Sénégal : 120 structures sanitaires bientôt sorties des ténèbres
https://lequotidien.sn Après le bassin arachidier, la Giz se lance dans la zone nord du Sénégal pour un autre projet d’électrification rurale (Ersen). Il s’agit, à travers cette composante de son programme énergétique dénommé Energising development (EnDev), d’électrifier 120 structures sanitaires de la zone du nord du Sénégal, notamment dans les régions de Saint-Louis, Louga et Matam. Un atelier de partage et d’information a été organisé hier, à l’intention des différents acteurs institutionnels.
Ce projet d’électrification rurale que les partenaires allemand sont en train de mettre en œuvre, vise à relever le plateau technique des structures de santé en zone rurale, en leur permettant de pouvoir acheminer et conserver des vaccins dans ces zones éloignées
«Cette initiative devra aider les structures sanitaires du milieu rural à améliorer la qualité des soins de santé par la fourniture de services énergétiques modernes, par l’accès à des solutions de conservation des vaccins, pour aider à la lutte contre le Covid-19», a indiqué la ministre du Pétrole et des énergies. D’après Aïssatou Sophie Gladima, ces structures de santé, qui se trouvent en milieu rural, sont «dépourvues d’électricité et sont souvent confrontées à des difficultés liées à la continuité du service, surtout pendant la nuit, ainsi qu’à la conservation des vaccins». Mme Gladima souligne aussi, les difficultés auxquelles les populations qui habitent ces zones sont souvent confrontées pour accéder aux programmes de vaccination. En attestent les difficultés rencontrées pendant le Covid-19 pour vacciner ces populations. C’est, selon elle, ce qui explique le besoin d’électricité de ces structures sanitaires rurales en vue d’améliorer l’accès et la qualité des services dans ces zones.
Revenant sur le programme, Théodore Proffe, chargé de mission à l’ambassade d’Allemagne au Sénégal, rappelle que «cette initiative vise à accroître rapidement la couverture et l’utilisation des vaccins dans le monde». En effet, précise-t-il, à travers ce programme, l’Allemagne offrira un soutien technique et financier à plus de 30 pays partenaires dont le Sénégal. En fait, ce que les Allemands cherchent à travers ce geste, c’est de faire en sorte que les vaccins contre le Covid-19 et autres fournitures atteignent les populations. «L’initiative contribue ainsi à l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé de vacciner 70% de la population de chaque pays», informe M. Proffe.Plus de 120 structures déjà électrifiées dans le bassin arachidier
Une idée «qui s’aligne sur l’accélérateur d’accès aux outils de lutte contre le Covid-19 Act et ses partenaires, et répond aux besoins de fonctionnement supplémentaires urgents de son cadre financier».
En tout cas, «il est prévu, à travers ce projet d’électrification, par voie solaire, 120 structures sanitaires dans les zones non couvertes par le réseau électrique, de les équiper de système de conservation de vaccin, en vue de satisfaire leurs besoins énergétiques, mais aussi d’offrir un renforcement de capacités en gestion des équipements, afin de les rendre durables en relation avec les collectivités territoriales», souligne la ministre du Pétrole et des énergies. Pour Sophie Gladima, ce projet vient compléter celui d’électrification par voie solaire de 121 structures sanitaires situées dans le bassin arachidier, notamment les régions de Fatick, Diourbel, Kaolack et Kaffrine en cours de mise en œuvre avec le gouvernement des Pays-Bas, et permettra de relever le plateau médical et réduire la mortalité infantile et maternelle. Mais «le programme EnDev, mis en œuvre par la coopération technique allemande Giz, donne un accès à l’énergie des pays dans le monde, afin d’améliorer la vie des populations les plus vulnérables et créer des opportunités économiques égalitaires entre les sexes et des emplois verts en créant des marchés pour les énergies modernes et renouvelables, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre», informe en outre le chargé de mission.
Les deux parties ont magnifié les relations de coopération entre les deux Etats dans le domaine de l’électricité pour leur développement économique et social.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn
FILIÈRE MANGUE : Baisse très drastique des exportations sénégalaises de mangues
https://www.jotaay.net Lourdement impacté par la pandémie de Covid-19, qui a bien perturbé l’environnement dans lequel les acteurs évoluent pour produire, vendre, transformer et consommer, même s’ils ont pu développer des stratégies d’adaptation, la filière mangue au Sénégal peine. Les exportations sénégalaises de mangues ont, en effet, diminué de 30% cette année par rapport à 2021. Le pire, c’est que cette baisse intervient alors que la demande croît, notamment en provenance des Pays-Bas et d’Allemagne, pays qui apprécient particulièrement les mangues sénégalaises.
Avec un apport global de près de 4 milliards de F Cfa au Sénégal, en fournissant de l’emploi à près de 20.000 personnes dont près de 50% de femmes, selon la Coopérative fédérative des acteurs de l’horticulture du Sénégal (Cfahs), le secteur de la mangue a montré toute son importance dans l’économie sénégalaise, même si le potentiel reste largement sous-exploité. En 2017, environ 3600 tonnes de mangue fraîche ont été transformées, soit une valeur de 250 millions de F Cfa, selon un rapport de 2018.
Mais, entretemps, la pandémie de coronavirus est intervenue et a bien perturbé l’environnement dans lequel les acteurs de la filière évoluent pour produire. En effet, les exportations sénégalaises de mangues ont diminué de 30% cette année par rapport à 2021.
Selon Amadou Ndiaye Seck, Directeur général d’ANS Inter-Export, une société sénégalaise basée à Gorom et qui travaille dans la production et l’exportation de mangues et haricots verts, les phénomènes climatiques sont également parmi les causes de cette chute drastique des exportations sénégalaises de mangues. «En raison des phénomènes climatiques, nous avons connu un retard dans la floraison des fruits. Ce retard a dépassé 30 jours et a entraîné dans une perte de notre part de marché. Les exportations de mangues du Sénégal sont passées de 24.000 tonnes en 2021 à 16.000 tonnes cette saison». Selon lui, pour ce qui concerne son entreprise ANS Inter-Export, cette perte représente une baisse de 40%, soit plus de 100 tonnes.
Aussi, cette baisse intervient dans un contexte de demande croissante, notamment en provenance des Pays-Bas et d’Allemagne, où les mangues sénégalaises sont particulièrement appréciées. Il se pose ainsi un grand risque sur la fidélisation de la clientèle.
Amadou Ndiaye Seck explique : «il est bien connu que la mangue sénégalaise est la meilleure au monde. Cette qualité est attribuée au climat. Le Sénégal a des conditions pédoclimatiques favorables à la production de mangues, avec un climat, dans différentes régions du pays, caractérisé par des nuits fraîches et une température maximale de 38°C pendant la journée», a expliqué Amadou Ndiaye Seck.
L’autre raison qui fait que la mangue sénégalaise est très prisée, c’est la proximité avec les marchés européens, ce qui améliore la conservation des fruits et réduit les coûts. En effet, les livraisons vers l’Europe nécessitent 4 à 5 heures de vol, 5 à 10 jours par mer ou 6 à 8 jours par voie terrestre. «Dans un contexte où le manque d’eau menace la culture dans d’autres pays, les producteurs sénégalais bénéficient d’une abondance d’eau de surface et souterraine, avec 4000 milliards de mètres cubes dont seulement 7,5% sont exploités», a ajouté le patron d’ANS Inter-Export.
Concernant les perspectives d’entrée sur de nouveaux marchés, Amadou Ndiaye Seck explique que les acteurs sénégalais participent chaque année aux salons Fruit Logistica et Macfrut. «Nous prévoyons de nous développer sur d’autres marchés en Europe et en Afrique du Nord. L’entreprise envisage également de démarrer une activité de transformation, avec la production de mangues séchées», déclare-t-il encore. Et d’ajouter qu’en ce qui concerne les prix,une hausse est attendue en février ; «nous en avons informé nos clients». « Cela est dû à une complication des normes bio», dit-
il Sidy Djimby NDAO
Dagana : Frank Timis met la main sur 20.000 hectares de terres arables
http://www.walf-groupe.com Très connu au Sénégal pour avoir raflé des contrats pétroliers, Frank Timis n’en a pas pour autant fini avec la téranga sénégalaise.
L’homme d’affaires qui s’est également engagé dans l’agro business a investi sur des terres acquises dans la région de Saint-Louis via une entreprise qu’il cherche à faire coter à Wall Street d’ici à la moitié de l’année 2023. Il s’agit de 20.000 hectares qui sont localisés à Dagana.
Ladite entreprise qui a fait l’acquisition se nomme African Agriculture Inc est basée à New York et contrôlée à 80% par Global Commodores & Investments Ltd, une holding de Frank Timis immatriculée aux îles Caraibes, renseigne le quotidien Yoor Yoor Bi.
SAISIE DE 372 KG DE COCAÏNE, 6,9 T DE CHANVRE INDIEN, DE FAUX MÉDICAMENTS…La région Sud-Est, plaque tournante des trafics
https://www.enqueteplus.com Les agents de la Direction régionale des douanes du Sud-Est (DRSE) font partie des plus coriaces soldats de l’économie du Sénégal. Ce qui l’atteste est qu’entre 2019 et 2022, ils ont eu à saisir 372 kg de cocaïne, 6 940 kg de chanvre indien et de faux médicaments d’une contre-valeur de 600 millions F CFA.
Hier, la cérémonie d’incinération des 300 kg de cocaïne saisis par les agents de la Direction régionale des douanes du Sud-Est (DRSE), le samedi 29 octobre dernier, a servi de tribune au directeur régional des Douanes du Sud-Est pour faire le point sur la saisie de drogue, entre 2019 et 2022, dans cette partie du pays. Le colonel Saliou Diouf renseigne que les saisies faites par les unités douanières du ressort de la DRSE concernent la cocaïne, le chanvre indien et les médicaments contrefaits. Il invite alors chaque agent des douanes à redoubler de vigilance et de concentration dans le contrôle des personnes, des biens et des moyens de transport, en vue de contenir dans des proportions insignifiantes toutes les activités illicites, ainsi que tous les périls qui sont à l’orée des frontières du Sénégal et qui pourraient, s’ils n’y prennent pas garde, mettre à rude épreuve la stabilité du pays, la santé et la sécurité publiques.
Ainsi, il annonce que 6 940 kg de chanvre indien (dont 2 990 kg en 2019 et 3 950 kg en 2020) et 372 kg de cocaïne (72 kg en 2019 et 300 kg en 2022) ont été saisis, les quatre dernières années. À ces saisies de drogue, s’ajoutent celles de faux médicaments d’une contre-valeur de 600 millions F CFA, dans la même période.
‘’Cependant, le véritable catalyseur de ce résultat est le soutien moral et matériel permanent des plus hautes autorités douanières. En effet, cette saisie a été possible, parce que, dans le cadre de sa démarche d’amélioration continue, l’Administration des douanes s’est donné pour objectifs, entre autres, d’augmenter et de diversifier les moyens d’intervention de ses agents, mais également de s’autonomiser sur certains aspects en rapport direct avec l’exécution du service’’, déclare le colonel Diouf.
L’officier renseigne ainsi que les agents disposent de kits destinés à réaliser des tests in situ, en cas de doute sur la nature psychotrope d’un produit. Ils ont été acquis et distribués aux différentes unités, dit-il, il y a à peine un an.
‘’Aucun succès n’est définitif, ni aucune victoire finale dans la lutte permanente que nous menons contre les trafiquants de tous genres, en vue de circonscrire, au-delà de ses frontières, toutes les atteintes potentielles à l’intégrité de notre pays et toutes les velléités des réseaux criminels de sabordage du tissu économique national, de la sécurité publique, de la santé publique ou de la paix sociale. Par contre, tout échec dans cette mission peut entrainer des effets sociaux, sanitaires ou économiques désastreux. Aussi, devons-nous quotidiennement, dans l’exercice de nos missions, la détermination chevillée au corps et le professionnalisme en bandoulière, reproduire nos efforts et renouveler notre engagement à toujours mettre en œuvre les mesures de protection et de défense en vigueur, afin de prémunir durablement notre pays contre les conséquences indésirables des différentes menées qui le guettent’’, ajoute le colonel Diouf.
Le douanier a insisté sur la saisie ‘’exceptionnelle’’ des 300 kg de cocaïne pure incinérés à l’usine de cimenterie Dangote, pour dire que c’est le fruit du professionnalisme et du sens du détail du lieutenant Ibrahima Cissé, Chef de la brigade commerciale des douanes de Kidira.
La cérémonie d’incinération a été présidée par le gouverneur de Thiès Alioune Badara Mbengue et le directeur des Opérations douanières Mbaye Ndiaye.
CHEIKH THIAM
SITUATION PERSONNES EN HANDICAP AU SÉNÉGAL : Dr Khémesse Ngom Ndiaye fait l’état des lieux
https://www.enqueteplus.com La 30e édition de la Journée internationale des personnes en handicap a été célébrée avant-hier samedi à Fatick. La ministre de la Santé et de l’Action sociale a saisi l’occasion pour faire l’état des lieux, le point sur les acquis et d’évoquer les perspectives dans la prise en charge des personnes en handicap.
‘’Des solutions transformatrices pour un développement inclusif : le rôle de l’innovation pour alimenter un monde accessible et équitable’’, a été le thème de la cérémonie officielle de la 30e édition de la Journée internationale des personnes handicapées organisée Fatick. En référence au thème, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, qui a présidé la rencontre, a souligné que le handicap est un phénomène global et transversal, en constante progression.
En effet, selon l’Organisation mondiale de la santé, les personnes handicapées représentent près d’un milliard d’habitants. Au Sénégal, renseigne Dr Khémesse Ngom Ndiaye, les personnes handicapées représentent près de 800 000 habitants, selon les données statistiques issues du recensement général de la population de 2013. Elle considère que le handicap ne doit pas être perçu comme une fatalité, car il résulte souvent d’un problème de santé et de divers facteurs personnels et environnementaux.
Pour le prévenir, dit-elle, il est important d’améliorer la qualité de l’interaction entre la personne handicapée et son environnement, à travers la mise en œuvre de programmes de développement inclusifs.
Ainsi, la célébration de cette journée internationale et son prolongement à travers la semaine nationale, ajoute la ministre, manifestent la volonté du président de la République d’améliorer constamment les conditions de vie des personnes handicapées et de supprimer toutes formes de barrières pouvant limiter le potentiel des personnes handicapées et freiner leur marche vers l’autonomisation.
C’est la raison pour laquelle les différentes politiques publiques exécutées en faveur des personnes handicapées sont en phase avec le Plan Sénégal émergent dont l’axe II porte sur la protection sociale.
Progrès et perspectives dans la prise en charge du handicap
En outre, dans la prise en charge du handicap, Dr Khémesse Ngom Ndiaye déclare que d’importants progrès ont été réalisés par le gouvernement. Ainsi, un rapport relatif au handicap, sur la période 2012-2020, fait état de près de 273 122 projets individuels et collectifs réalisés dans le cadre du Programme national de réadaptation à base communautaire, en synergie avec les programmes multisectoriels de filets sociaux et les contributions des partenaires au développement. Ces projets, selon Dr Ndiaye, sont répartis à travers neuf composantes opérationnelles relatives à l’appareillage, aux subventions financières, à la microfinance, au secours d’urgence, aux soins couteux, à l’appui scolaire, à la formation professionnelle, aux activités socioculturelles et au ciblage du handicap.
‘’Les investissements financiers de l’État et des partenaires dans le domaine du handicap, sur la période 2012-2020, s’élèvent à près de 20,9 milliards F CFA. D’autres résultats phares ont été notés au cours des 10 dernières années. Il s’agit notamment de la tenue, le 13 février 2018, du Conseil interministériel sur l’état de mise en œuvre de la loi d’orientation sociale ; l’adoption en 2018, et par décret, du Programme national de réadaptation à base communautaire, en application de l’article 5 de la loi d’orientation sociale ; la production de 70 510 cartes d’égalité des chances articulées à des programmes de filets sociaux ; la formation de points focaux en charge du handicap dans plusieurs départements ministériels en partenariat avec l’Union africaine pour l’inclusion du handicap dans les politiques publiques.
Au titre des mesures juridiques, il convient de rappeler que la loi d’orientation sociale connait aujourd’hui un début d’application à travers la signature de deux décrets d’application relatifs à la carte d’égalité des chances, à l’éducation spéciale et la réadaptation à base communautaire. Un plan de suivi pour l’adoption de l’intégralité des textes d’application est en cours, dans le cadre d’une approche multisectorielle, en partenariat avec la Fédération nationale des personnes handicapées et les partenaires’’, annonce-t-elle.
CHEIKH THIAM
Dakar et Tokyo en synergie contre les maladies non transmissibles
Dakar, 6 déc (APS) – Des experts sénégalais et japonais travaillent sur un projet de lutte contre les maladies non transmissibles qui constituent aujourd’hui un véritable problème de santé publique, a t-on appris, lundi, du chef de la Division de lutte contre les maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Malick Anne.
‘’Sur instruction du ministre de la Santé et de l’Action sociale, nous avons fait un appel à candidatures pour un projet qui a été coconstruit avec le gouvernement japonais. Et aujourd’hui, les experts japonais et sénégalais travaillent ensemble pour mettre en place un projet impactant dans le cadre de la lutte contre les maladies non transmissibles’’, a-t-il déclaré.
Anne s’exprimait ainsi en marge d’une mission de l’Ambassade du Japon au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Selon lui, les maladies non transmissibles telles que le diabète et l’hypertension artérielles, ‘’des tueurs silencieux », qui évoluent à bas bruit, constituent aujourd’hui ‘’un véritable problème » de santé publique.
En 2022, a-t-il expliqué, l’OMS a indiqué qu’au Sénégal, 46% des décès sont imputables aux maladies non transmissibles. De même, des statistiques de 2015, ont démontré qu’un Sénégalais sur trois était hypertendue, avec des disparités au niveau des régions, dont 40% à Saint-Louis et 49% à Diourbel.
‘’C’est ainsi que l’Etat, de concert avec le gouvernement japonais, à travers notamment son conseiller technique chargé de la coopération, Dr Shinichiro Noda, détaché depuis juin 2021 au ministère de la Santé et de l’Action sociale, ont mis en place ce projet pour renforcer la prévention contre ces maladies non transmissibles’’, a déclaré Docteur Malick Anne.
Ce projet quinquennal qui porte sur l’hypertension artérielle et le diabète sera mis en œuvre dans un premier temps dans toute la région de Diourbel et dans le département de Thiès, à partir de 2023.
Il va prendre plusieurs points tels que la prévention à travers la sensibilisation, la prise en charge adéquate des prestataires, infirmiers et médecins qui sont au niveau opérationnel, la gestion des données probantes pour les prises de décisions, ainsi que le suivi et évaluation pour l’adapter, a précisé Anne.
Le chef de la Division de lutte contre les maladies non transmissibles a par ailleurs magnifié l’accompagnement technique et financier du Japon à travers son agence de coopération, la JICA.
Revenant sur sa présence au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Shinichiro Noda, également expert en Santé publique, a indiqué que son travail consiste, entre autres, à ‘’piloter la mise en œuvre des projets de santé »de la JICA et à ‘’soutenir la création de nouveaux projets ».
‘’Je participe aux réunions de coordination du ministère de la Santé. J’ai contribué à la rédaction du Plan accélération de lutte contre les Maladies Non Transmissibles 2023-2024 et je soutien également les réunions préparatoires au sommet du G7 qui aura lieu au Japon en 2025, avec le ministère des Affaires étrangères et le Directeur de l’OMS », a-t-il avancé.
Le Japon est le seul pays à disposer d’un expert au ministère de la Santé et de l’Action sociale, a, de son côté, relevé le Secrétaire général de ce département, Papa Alassane Mbengue.
Tout en saluant ‘’leur pragmatisme’’, il a aussi plaidé pour ‘’un renforcement » de cette coopération qui a permis jusqu’ici, selon lui, ‘’la réalisation de l’équipement de plusieurs infrastructures sanitaires’’, ainsi que le ‘’renforcement de capacités » de Sénégalais.MK/OID
Digitalisation formation professionnelle
https://www.enqueteplus.com C’est un objectif pour l’horizon 2027 que le ministère de la Formation professionnelle s’est fixé dans le cadre d’un schéma directeur qui a été partagé hier lors d’un atelier organisé à Saly Portudal. Cet atelier est également l’occasion pour les autorités du ministère de proposer ce schéma directeur aux différents acteurs pour que ces derniers procèdent à une prévalidation du document.
‘’On est à Saly dans le cadre de l’atelier de prévalidation de la transformation digitale qui est en phase avec la volonté du gouvernement du Sénégal à travers la stratégie Sénégal numérique de faire de la transformation digitale un axe stratégique pour développer des actions au niveau de l’Administration publique’’, a indiqué Babacar Thiam.
Selon le coordonnateur de la Cellule informatique du ministère, ‘’le but recherché, c’est de propulser au niveau de l’ensemble des structures du ministère des projets de transformation digitale, digitaliser les processus et procédures de gestion administrative, technique et pédagogique au niveau des structures du ministère, leur offrir aussi des outils de digitalisation quinquennale à l’horizon 2027’’.
Dans ce cadre, il estime que pour la mise en œuvre de ce plan stratégique du ministère, ‘’nous avons prévu un plan d’opérationnalisation qui accompagne ce document stratégique et de concert avec les acteurs, nous allons dérouler l’ensemble des projets à partir de janvier 2023’’, a-t-il informé. Avant de continuer : ‘’Le schéma directeur, c’est à l’horizon et on souhaiterait que le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, en 2027, que l’on puisse disposer un ensemble d’outils de digitalisation, d’informatisation au niveau de l’ensemble des entités du ministère.’’
Un essayiste appelle au respect des valeurs traditionnelles
Ziguinchor, 5 déc (APS) – L’écrivain sénégalais Gorgui Fallou Faye invite dans un nouvel essai paru récemment à chercher la vérité en se référant à nos vertus et valeurs culturelles et traditionnelles en vue de faire émerger le Sénégal.
Ce nouvel essai, intitulé « Au sommet de la vérité. Les velléités d’indépendance de mon pays’’ et riche de 80 pages, a été publié le 14 septembre dernier aux éditions L’Harmattan Sénégal.
“Nous recherchons tous les jours la vérité”, a rappelé l’auteur lors de la cérémonie de présentation et de dédicace du livre à Ziguinchor (sud).
« On doit chercher cette vérité, mais on doit aussi participer à sa mise en pratique
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Cette vérité doit être révélée par rapport à nos vertus et à ces valeurs que nous avions auparavant et qui sont en train de disparaitre aujourd’hui », a martelé le natif de Ngardiam, un village de la commune de Diarrère, dans la région de Fatick (centre).
Il déplore la ‘’soumission totale’’ vis-à-vis du modèle occidental. « Aujourd’hui, si on rejette ce que nous sommes et nos descendances, il faut nous attendre aussi à ce que nos enfants nous rejettent. Aujourd’hui, nous incarnons une soumission totale par rapport à ce modèle occidental dans toutes les attitudes », a relevé l’auteur, qui est membre du Mouvement citoyen pour la restructuration des valeurs authentiques.
Il déclare avoir jugé « utile » d’écrire ce livre pour notamment partager avec les jeunes et les politiques ces vertus qui s’articulent autour du sens de l’honneur et de la dignité (ngor, diom et fulla, des mots wolofs désignant respectivement la noblesse de caractère, le sens de l’honneur et le sens de la dignité).
« Ces vertus (…) étaient respectées, considérées et mises en pratique dans la vérité. Ces vertus sont en train de rebrousser chemin, parce que nous avons oublié ce que sont les ancêtres », a regretté Gorgui Fallou Faye.
“Il est aujourd’hui important de regarder en arrière, de voir cet ancêtre qu’est-ce qu’il était, comment il était et quelles étaient ses attitudes à travers le ngor, le diom et le fulla”, a conclu l’auteur.MNF/ASB/ASG
Richard Flash au Sénégal pour les 60 ans de la Bceao : «Les coups d’Etat en Afrique sont des messages d’une jeunesse qui n’en peut plus»
https://lequotidien.sn Richard Kakpo, plus connu sous le sobriquet de «Richard Flash», est un artiste musicien béninois connu pour ses tubes zouk. En concert à Dakar dans le cadre de la célébration du soixantenaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), le natif d’Agatogbo est aujourd’hui un des auteurs-compositeurs et chanteurs zouk love les plus en vogue en Afrique. Autodidacte, le chanteur de 52 ans est aujourd’hui chef d’une agence de communication et d’événementiel.
Une manière, selon lui, de se mettre au service de son pays et de faire bénéficier à la jeunesse de son expérience.
Parlez-nous un peu de votre musique ?
Je fais du zouk parce que je me suis dit que c’est une musique qui a été utilisée par nos parents. Etant esclaves à Saint-Domingue qui est devenu aujourd’hui Haïti, ils utilisaient des chansons pour se coller, se frotter dans les cannes à sucre, pour se réchauffer. Et que ce n’est qu’au premier contact avec des instruments modernes que les Haïtiens ont commencé à faire du zouk, du kompa. Et c’est ce que je revendique parce que, à la source, le zouk est dérivé de cette musique africaine.
Vous êtes à Dakar pour une soirée de Gala marquant le soixantenaire de la Bceao. Quel effet ça vous fait de jouer ici au Sénégal ?
Très heureux qu’on soit sollicité pour être là et fêter les 60 ans de la Bceao qui n’est pas quelque chose à négliger. Donc, c’est le mérite du travail. Si vous travaillez bien et que vous ne suivez pas la mode, ceux qui sont dans l’ombre et qui connaissent la valeur des bonnes choses, reconnaîtront toujours votre valeur. Et je crois qu’ils ont reconnu la valeur de l’artiste. Et je suis très heureux d’être là.
1962-2022, ça fait exactement 60 ans que la Bceao est née. Aujourd’hui, quel est votre regard sur cette institution régionale ?
Vous avez vu ce que vous avez dit : 1962 et aujourd’hui 2022. Et s’il n’y avait pas un grand boulot, si ce n’était pas bon, ils ne seraient pas encore là. Mais vous savez que la banque est née avant ma naissance. Moi je suis née en 1970. Donc, presque 10 ans après, ils sont encore là au moment où je fête mes 52 ans. Donc, ça veut dire qu’ils ont du vécu, ils font du bon boulot et c’est pourquoi ils sont encore là.
Selon vous aujourd’hui, quel doit être le rôle de l’artiste dans le combat pour la souveraineté monétaire de l’Afrique ?
Je crois que le rôle de l’artiste, c’est de sensibiliser la jeunesse, la nouvelle génération pour leur dire à chaque fois les initiatives et les responsabilités qui sont les nôtres. Et qu’il ne suffit pas de bavarder, de dire qu’on est en train de combattre quelque chose, mais il faut proposer. Est-ce que les gens proposent quelque chose de concret ? S’il y a des propositions concrètes, pourquoi pas, il faut qu’on y aille pour avoir notre monnaie à nous. Donc je pense que c’est un travail réfléchi d’institutions comme la Bceao, nos chefs d’Etats, il faut proposer aussi des choses concrètes qui avantagent la nouvelle génération. Il ne faut pas qu’on nous propose encore des choses qui vont nous punir dans l’avenir. Et voilà, c’est ce qui est plus important pour moi.
Derrière cette soirée de Gala de promotion des artistes du continent africain et le divertissement offert aux agents de la Bceao, que peut-on attendre de cette tournée ?
Pour moi, j’apprends toujours parce que, à chaque fois qu’on sort, on apprend. Et que la Bceao ne fait pas aussi les choses par hasard. Mais certainement qu’ils auront des missions à nous confier puisqu’on est invité en tant que ambassadeur de notre pays. Et c’est ce qu’on attend d’eux, de nous confier des missions pour qu’on essaye de travailler sur la jeunesse pour le bon fonctionnement de tout ce qu’ils ont entrepris entre temps.
Quelle est votre perception de la musique,sa fonction sociale et culturelle ?
La musique est normalement vectrice de message pour la population sur le vécu social. Mais aujourd’hui, ce n’est pas ce qu’on vit. Aujourd’hui, il suffit juste que les gens puissent danser, se divertir, mais on oublie qu’un chanteur doit être d’abord porteur de message. Si ce que nous chantons n’apporte pas un message d’éducation, de conscientisation, je pense qu’on est en train de rater une mission. J’ai toujours apprécié ceux qui font de la musique pour sensibiliser la jeunesse, pour parler de la vie sociale, de ce que les gens vivent autour de nous chaque jour pour qu’ils prennent conscience. Mais aujourd’hui en réalité, ce que nous voyons, ce n’est plus ça. Les gens chantent pour chanter, pour dire venez on va sauter, on va danser. Mais la musique en réalité, ce n’est pas ça. A la base, ce sont nos parents qui racontaient des histoires sous l’arbre à palabre pour les gens, mais ils ont compris à un moment donné que les jeunes ne gardaient plus les histoires, mais ils ont commencé à les chanter. Et aujourd’hui, notre devoir, chaque fois qu’on veut chanter, on doit pouvoir véhiculer un message important.
Alors, quel doit être le message que vous allez envoyer à vos frères africains, les artistes particulièrement ?
Ça dépend des thèmes. Par exemple dans mon titre Zéro, je dis aux gens que nous devons cultiver l’humilité et ne pas dire à notre prochain tu sais qui je suis. Tu sais à qui tu parles et de cultiver l’humilité puisque nous sommes zéro parce que le temps qui nous est réservé, on ne le sait pas. Mais l’homme dans sa vie de tous les jours a tendance à se comparer à l’autre et se dire que je suis plus fort. Mais alors qu’en réalité, on n’est rien. On est comme le ballon, dès qu’il y a une piqûre, et que le vent qui est à l’intérieur est parti, ça devient vide et on ne peut plus taper dedans. Et l’homme est pareil. On n’a pas de puissance. Et donc quand on véhicule des messages comme ça, on apprend plein d’humilité à la jeunesse, ce qui est très important aujourd’hui dans le monde. Quand on voit l’animosité des êtres humains sur les réseaux sociaux, la persécution des uns, le harcèlement des autres, quand on voit ça, on sent qu’on est en train de perdre certaines réalités de la vie. On est en train de perdre quelque valeur du quotidien de la vie. Donc, c’est important pour les artistes de chanter, de porter des messages qui peuvent conscientiser la jeunesse et demander à la jeunesse de garder l’humilité. On a trop de problèmes en Afrique et c’est à nous de faire en sorte que la jeunesse puisse avoir une autre idée du futur.
Justement, parlons un peu de l’actualité, surtout avec les coups d’Etat en Afrique de l’Ouest. Quelle lecture en faites-vous ?
Moi je pense que c’est le ras-bol de la jeunesse. S’il y a des coups d’Etat, c’est le signe d’un dysfonctionnement. Mais dans les pays où ça va très bien, il n’y a jamais eu de coup d’Etat. Chez moi au Bénin par exemple, vous n’avez jamais entendu parler de coup d’Etat depuis une décennie ou je ne sais combien d’années, parce que ça fonctionne très bien et la jeunesse essaye de collaborer. Mais dans les pays où ça ne va pas, je pense que la jeunesse fait déjà au départ des revendications et c’est au moment où ils ne sont pas satisfaits qu’ils appellent à la mobilisation. Et que les autres qui sont là aussi comprennent que la jeunesse en a ras-bol. Je ne pense pas forcément que les coups d’Etat soient pour des gens qui sont assoiffés de pouvoir. Mais parfois, ce sont des messages de la jeunesse qui n’en peut plus.
Votre mot de la fin ?
Tout ce que j’attends encore de cette fête des 60 ans de la Bceao, c’est la communion. S’ils ont fait appel à des artistes du Niger, du Rwanda… partout, je pense que c’est pour faire ce lien, réunir toutes les nations autour d’une table et que ça ne s’arrête pas seulement sur la fête des 60 ans. On a besoin d’être ambassadeurs des idées, des messages, des conceptions de tout ce qu’il y a à la Bceao pour que la jeunesse puisse en bénéficier. Nous, nous sommes prêts pour le combat. Et qu’après cette fête, si c’est nécessaire de nous associer à des prises de décision aussi, qu’on puisse leur dire l’attente de la jeunesse.
Propos recueillis par Ousmane SOW
La Cédéao décide de créer une force régionale face au jihadisme et aux coups d’Etat
https://www.dakaractu.com Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont décidé dimanche à Abuja la création d’une force régionale vouée à intervenir non seulement contre le jihadisme mais aussi en cas de coup d’Etat, comme la région en a connu plusieurs depuis deux ans, a indiqué un haut responsable.
Les chefs des Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou leurs représentants réunis en sommet ont aussi exigé que la junte au pouvoir au Mali libère avant le 1er janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, a dit à des journalistes Omar Touray, président de la commission de la Cédéao.
A défaut, la Cédéao prendra des sanctions, a dit un diplomate ouest-africain à un correspondant de l’AFP sous le couvert de l’anonymat, alors que cette affaire est source de graves tensions entre le Mali et la Côté d’Ivoire, tous deux membres de la Cédéao.
Le président togolais Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices dans cette crise, se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats, a ajouté le diplomate.
« Les dirigeants de la Cédéao ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire », a dit M. Touray. Il s’agit de prendre en main leur « propre sécurité » et non plus de s’en remettre à des acteurs extérieurs, a-t-il expliqué.
Ils sont « résolus à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu’il s’agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l’ordre constitutionnel dans des Etats membres », a-t-il déclaré
– Propagation jihadiste –
Plusieurs pays de la région sont en proie à la propagation jihadiste qui, partie du nord du Mali, a gagné le centre de ce pays, mais aussi le Burkina Faso et le Niger, et s’étend vers le sud et le golfe de Guinée. Les armées nationales sont largement impuissantes et coopèrent avec des acteurs extérieurs, l’ONU, la France ou encore la Russie.
L’insécurité est un facteur primordial des coups d’Etat militaires qui ont secoué la région depuis 2020, au Mali, au Burkina et, pour d’autres raisons, en Guinée.
Des responsables militaires de la région se réuniront dans la deuxième moitié de janvier pour discuter des modalités d’établissement de la force régionale, a dit M. Touray.
Les dirigeants ouest-africains ont décidé pour le financement de ne pas s’en remettre uniquement aux contributions volontaires qui ont déjà montré leurs limites, a-t-il dit sans plus de précisions.
Ils se sont aussi penchés sur la situation politique au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.
La Cédéao, inquiète d’instabilité et de contagion, fait pression depuis des mois pour un retour aussi rapide que possible des civils à la tête de ces pays, dont deux, le Mali et le Burkina, sont gravement ébranlés par la propagation jihadiste. Le Mali et le Burkina ont été le théâtre de deux putsch en l’espace de moins d’un an
– Sérieuses inquiétudes » –
Les trois pays sont suspendus des organes décisionnels de la Cédéao.
Les militaires se sont engagés sous la pression à céder la place au bout de deux ans et d’une période dite de transition au cours de laquelle ils disent tous vouloir « refonder » leur Etat.
Les dirigeants ouest-africains ont examiné les actes accomplis par les uns et les autres sur la voie de ce qu’ils appellent un « retour à l’ordre constitutionnel ».
Au Mali, « Il faut absolument que l’ordre constitutionnel revienne dans les délais prévus », a dit M. Touray. Si les militaires maliens respectent l’échéance annoncée de mars 2024 après des mois de confrontation politique avec la Cédéao et un sévère embargo commercial et financier aujourd’hui levé, la « transition » aura en fait duré trois ans et demi.
En Guinée, M. Touray a pressé la junte d’associer « immédiatement » et « sans exception » les partis politiques et la société civile au processus devant ramener les civils au pouvoir.
Les principaux partis et une bonne partie de la société civile boycottent l’offre de dialogue de la junte. Si ce dialogue n’est pas possible en Guinée même, la junte doit examiner la possibilité qu’il ait lieu dans un autre pays de la Cédéao, a dit M. Touray.
Quant au Burkina, M. Touray a exprimé « les sérieuses inquiétudes » de la Cédéao devant l’évolution sécuritaire et la crise humanitaire. Il a affirmé la volonté de la Cédéao de soutenir le Burkina.
CE QUE JE SAIS DU JUGE OUMAR MAHAM DIALLO PAR MADEMBA NDIAYE
Emédia
Un professionnel humble, intelligent, serein, intègre et plein d’empathie J’ai connu Oumar Maham Diallo dans les années 87-88-91. J’étais à la fac. Lettres et lui à la fac. Droit. Il fréquentait assidûment ma chambre pour rendre visite à son ami
Un professionnel humble, intelligent, serein, intègre et plein d’empathie
J’ai connu Oumar Maham Diallo dans les années 87-88-91. J’étais à la fac. Lettres et lui à la fac. Droit. Il fréquentait assidûment ma chambre pour rendre visite à son ami, mon voisin d’alors, qui
s’appelle Diome Aly Ba, devenu également fonctionnaire de l’administration territoriale.
Le « 46A » était un point de rencontre de cette génération qui a produit de brillants cadres. J’étais un peu leur aîné. Si ma mémoire est bonne, ils étaient en 1er année et moi j’étais en année de licence. Dans ce groupe d’amis il y avait Me Abdou Dially Kane, Me Abou Thiam, Goumel, un certain Sow, entre autres.
Nous passions beaucoup de temps à discuter sur de nombreux sujets de tous ordres.
Il m’appelait affectueusement « grand ngagne » et je l’appelais Omzo. Il arrivait souvent qu’on reste à discuter à deux pendant des heures. Lui juriste, moi historien nous avions des points de convergence intellectuelle qui reposaient essentiellement sur une boulimie du savoir, une envie mutuelle de partager. Nous passions des révolutions américaine, française, torodo aux sujets politico-juridiques.
Montesquieux (De l’esprit des lois), Rousseau (Du contrat social), l’obscurantisme, le siècle des lumières, Thierno Souleymane (Révolution torodo) KOCC Barma (philosophe wolofophone du Cayor), Cheikh Anta DIOP, la politique au Sénégal ( à l’époque du Sopi avec Me Abdoulaye WADE) revenaient souvent dans discussions. Voilà les sujets qui meublaient notre temps.
Il est intelligent, très alerte d’esprit. Je peux vous assurer que Oumar Maham DIALLO que je connais est tout simplement un homme sérieux, d’un savoir- vivre exquis. Je le dis parce que je l’ai pratiqué pendant des années. Nos condisciples communs ne diront pas le contraire. Pour illustrations sur son profil psychologique, je note deux attitudes majeures :
Il est plein d’empathie. Par exemple, il lui arrivait de faire un détour au 46 A pour prendre ses amis et aller au resto. Il m’a dit plusieurs fois, discrètement : « grand Ngagne, Agne nga ba paré, ma jox la ticket « grand ngagne, tu as déjà mangé ? Je te donne un ticket ? A ces années de braise et de dèche, au pavillon A, il fallait le faire. En ayant une telle empathie, il ne savait même pas comment son attitude m’impressionnait, me touchait.
Je suis sorti un peu avant lui, mais nous avons toujours de bons rapports. En tant que citoyen, je suis plus rassuré qu’inquiet sur la mission du DJI OMD. Je le sais assez intelligent pour apprécier les enjeux d’une posture de DJI dans l’écosystème de la gouvernance du système judiciaire, de la distribution d’une justice équitable, intrant principal dans la consolidation d’un Etat de droit, dans une République moderne.
Il n’y pas très longtemps, je l’ai croisé à plusieurs reprises à pied dans Dakar. Chaque fois que je le vois, je lui dis.
Mais Oumar pourquoi tu te déplaces seul, à pied ? Il a vite compris que je pensais à sa sécurité , sans le lui dire ouvertement. Il me répond toujours : « il n’y a rien à craindre. Les gens ne me reconnaissent même pas ». Banalement ! Voilà l’homme.
Mon cher Oumar, maintenant que ta photo a fait la UNE des médias, je présume que tu sauras réajuster cette forme de banalisation de la vie.
Juste dire à l’endroit de tous les acteurs des dossiers qui transitent par le cabinet du DJI qu’il faut faire confiance au juge Diallo. Je dis bien : attention à tous, à tous, à tous les niveaux. Juge Diallo est un homme intègre, sérieux et très intelligent
Je fais ce témoignage pour rassurer les uns et les autres sur la probité, le savoir et le savoir-faire du juge Diallo. Bonne chance M. le DJI. Qu’ALLAH le miséricordieux éclaire des décisions, au nom du peuple et de la République.
Missirah : Le Maire Amadou Ba lance de vastes chantiers pour la modernisation de sa commune
https://www.dakaractu.com Porté à la tête de l’équipe municipale de Missirah aux dernières élections locales, Amadou Ba, a lancé plusieurs chantiers dans sa circonscription communale pour la modernisation de cette localité de la région orientale.
Son empreinte est visible dans plusieurs secteurs stratégiques comme l’état civil, l’éducation, la santé, la religion, le réseau de télécommunication. C’est des vastes chantiers qu’il a engagés pour la modernisation de sa commune, au grand bonheur des populations locales qui ont longtemps attendu ces formes d’initiative…
POLITIQUES ET ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE SE PRONONCENT
https://emedia.sn Serigne Bassirou Guèye ne rassure pas. Des politiques et des membres de la société civile multiplient les critiques contre le nouveau président de l’Ofnac qui, selon eux, n’avait pas donné suite aux rapports de l’organe quand il était procureur de la République.
Serigne Bassirou Guèye a été nommé, vendredi, président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Il succède à Seynabou Ndiaye Diakhaté. Mais l’ancien procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar n’est pas bien le bienvenu pour certains politiques et membres de la société civile.
Dans un tweet, l’ancien Premier ministre et leader de l’Act ironise : « J’ai d’abord cru à un gag. Mais non ! Celui qui refusait de donner suite aux rapports de l’Ofnac par des poursuites est désormais patron de cette institution. Sans doute du ‘’fast track’’ qui ne laisse pas de traces.
»
Dans une note, Thierno Bocoum qualifie le choix porté sur le magistrat qui était pressenti à la Cour d’Appel de Thiès d’un « énième coup de massue contre l’Ofnac ». Le président du mouvement Agir fait la même remarque que Abdoul Mbaye : « Le Président Macky Sall a décidé de mettre à la tête de l’Ofnac un ancien procureur de la République qui avait systématiquement refusé de donner suite aux rapports dudit organe quand il était aux affaires. Celui qui ne voulait pas, en aval, donner de suite aux dossiers ne fera évidemment pas le travail en amont. » Il en déduit que « l’Ofnac devient ainsi une coquille vidée de sa substance : la prévention et la lutte contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes, en vue de promouvoir l’intégrité et la probité dans la gestion des affaires publiques ».
Or, rappelle M. Bocoum, « en 2012, en notre qualité de député de la 12ème législature, nous avions énormément marqué notre fierté d’avoir voté la Loi n° 2012-30 portant création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) après avoir largement partagé avec le peuple sénégalais la ferme volonté de se débarrasser définitivement de certaines pratiques de corruption qui ont fini par mettre presque à genoux notre économie ».
Elimane Haby Kane, membre de la société civile, ne s’explique pas non plus ce choix de Serigne Bassirou Guèye qui était conseiller juridique détaché au palais jusqu’à sa nomination. « Macky Sall réaffirme sa volonté de saborder l’organe national de lutte contre la corruption », a-t-il tweeté. Hamath KANE
Samba Sy appelle au respect des institutions
Dakar, 5 déc (APS) – Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, a souligné, lundi, la nécessité, pour les députés, d’améliorer les relations entre eux et de respecter les institutions.
‘’Il faut que nous essayions d’améliorer un peu nos relations, que nous respections les institutions, que nous fassions l’effort d’habiller nos prises de position pour ne pas désobliger les autres’’, a-t-il dit.
Samba Sy s’entretenait avec la presse en marge de l’adoption du budget 2023 de son ministère.
Il a aussi souligné l’importance de veiller au respect d’un certain nombre de règles dans le but de consolider la paix sociale.
‘’Dans tous les cas, si nous n’avons pas de repère, si nous n’avons pas d’institutions, si nous ne respectons pas un certain nombre de règles, ce vers quoi nous risquons d’aller c’est une sorte d’anomie et ce serait préjudiciable à tout le monde’’, a-t-il prévenu.
Il a aussi déploré les violences contre la députée Amy Ndiaye, du groupe Benno Bokk Yaakaar, giflée jeudi dernier par le député Massata Samb, du groupe Yewwi Askan Wi, lors de l’examen du budget du ministère de la Justice.
‘’J’ai évidemment compati à ce qui est arrivé à l’honorable députée Amy Ndiaye en disant que c’était à tous points de vue regrettable, parce qu’au-delà du caractère passager des choses, il y a un certain nombre de faits et de gestes qui vont rester dans la mémoire populaire et ce n’est pas une bonne chose’’, a-t-il regretté.
Le projet de budget 2023 du ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions a été arrêté à 5 milliards 838 millions 979 mille 034 francs CFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.CGD/ASG
LA LSDH INVITE LES ACTEURS à DES CONCERTATIONS POUR PRÉSERVER LA PAIX SOCIALE
https://emedia.sn Depuis l’installation du nouveau bureau de l’assemblée nationale, le lundi 12 Septembre 2022, on assiste à des scènes d’indiscipline caractérisées dans l’enceinte de l’institution parlementaire. La dernière en date est l’agression de la parlementaire, Amy Ndiaye Gniby par deux de ses collègues de l’opposition. Cette dernière qui a reçu un coup de pied sur le ventre, alors qu’elle est en état de grossesse, risque l’avortement. C’est sur ces entrefaites que la LSDH, à travers un communiqué de presse, invite tous les responsables de partis politiques ou coalitions de partis à des concertations sereines et apaisées pour préserver cette paix indispensable au bon déroulement des futures joutes électorales. Parce que, écrit le document, « la violence verbale et physique qui s’est installée depuis l’installation du bureau a fini de nous convaincre que le pays tangue dangereusement vers le chaos. La tension palpable et la crispation des acteurs politiques annoncent un futur incertain pour le Sénégal dans ce contexte de précampagne pour les élections de 2024 ».
Parlant de l’affaire Amy Ndiaye Gniby, la LSDH condamne vigoureusement toute forme de violence d’où qu’elle vienne. « Nous dénonçons vivement cet acte odieux et intolérable et exigeons que la Justice se saisisse de cette sombre affaire avec diligence et célérité. L’absence de rigueur dans la non application du règlement intérieur de l’assemblée que nous avons dénoncée depuis le début de cette 14ème législature a installé une vive anarchie qui a inévitablement débouché sur ce scandale sans nom », a-t-elle écrit. Avant de poursuivre : « les agressions verbales à l’endroit de chefs religieux ne sont pas de nature à ramener la sérénité dans les débats des parlementaires. Le respect et la considération réciproques sont les seuls gages d’une paix durable entre les différentes parties ». Cheikh Moussa SARR
TAXAWU À LA CONQUÊTE DU POUVOIR EN 2024 : Khalifa Sall appelle la gauche autour de lui
https://www.enqueteplus.com À l’occasion du lancement officiel de la Cellule des cadres de Taxawu, avant-hier à Dakar, Khalifa Sall a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 et levé un coin du voile de ce qu’il est en train de concocter pour conquérir le pouvoir.
Avant-hier, lors du lancement officiel de la Cellule des cadres de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall a clairement indiqué qu’il sera candidat en 2024. »Je serai candidat à l’élection présidentielle. Il ne faut pas en douter. Je vous l’avais dit depuis ma cellule. Nous nous donnerons les moyens de diriger et de servir ce pays. En politique, on ne demande rien, on arrache. Nous sommes socialistes, nous sommes de gauche. Nous convions toutes les forces de gauche à aller ensemble », a déclaré le leader sous les ovations de ses partisans et sympathisants venus nombreux le soutenir.
L’ancien maire de Dakar a profité de l’occasion pour fustiger la situation politique du pays. « Il n’y a plus de débats dans ce pays. La politique, ce n’est pas de crier, ni d’insulter. La politique, c’est du militantisme, c’est un débat contradictoire permanent. C’est un dialogue avec la population. C’est l’inclusion de tous, pour tous, par tous. Il faut faire revivre le débat démocratique, faire revivre la confrontation d’idées », préconise-t-il.
Ensuite, le leader de Taxawu Sénégal a incité ses partisans à descendre sur le terrain et d’être beaucoup plus offensifs pour rallier le suffrage des Sénégalais. »Il faudra quand même qu’on change de méthode pour pouvoir s’adapter. Il faudra que nous soyons aussi bruyants, aussi audibles et aussi présents que les autres. Nous en avons les moyens matériels, intellectuels, humains et politiques.
On ne disparaîtra pas, mais on sera plus efficace », a-t-il lancé à ses partisans. Avant de s’attaquer à la gestion de Macky Sall.
»Les conclusions des assises nationales, socle de notre action »
»Ce pays est mal géré. Ce sont des emprisonnements, des meurtres à n’en plus finir. Personne n’est en sécurité. On ne veut plus de ce pays. Les conclusions des assises nationales seront le socle de notre action, parce que ce fut un moment de communion de la nation sénégalaise dans toute sa diversité. Il s’agit de construire un autre Sénégal. Le gérer autrement et différemment avec le respect de l’homme sénégalais, avec son implication, sa promotion et son émancipation ».
Pour prouver l’intérêt que beaucoup portent à son mouvement, le socialiste est revenu sur les ralliements quotidiens. »Il n’y a pas un jour où je ne reçois pas de personnes qui viennent nous rejoindre. Un mouvement politique, on le construit sur des bases solides et durables, et il faut des gens de conviction. Taxawu est constitué de partis politiques divers. Les gens le réduisent à un parti socialiste, or, il va au-delà. Taxawu compte en son sein sept à huit partis politiques, des organisations diverses. La preuve, il y a même le Mouvement national des Laobés qui nous a rejoints », a-t-il informé.
Sur le chemin de la structuration de sa formation politique, Khalifa Sall ne compte pas s’en arrêter là. « Nous avons un réseau d’universitaires qui regroupe des professeurs émérites, des professeurs agrégés, des maîtres de conférences, des docteurs d’État qui, aujourd’hui, travaillent pour Taxawu en s’investissant dans la réflexion, depuis plusieurs mois. Ils seront le laboratoire du mouvement », dit-il.
Ainsi, le candidat à l’élection présidentielle de 2024 dit travailler sans bruit, ni trompette. À ce propos, il laisse entendre : « Je suis un petit clandestin. J’aime travailler underground. »
Selon lui, Taxawu est une plateforme ou une famille qui est née dans la douleur, a grandi dans l’épreuve et vaincra dans l’éclat. »Nous construisons et nous attendons l’éclosion pour que les gens découvrent ce que nous sommes en train de faire ».
EL HADJI FODÉ SARR
AU-DELÀ DU SECOND MANDAT ? PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, PIERRE SANÉ
EXCLUSIF SENEPLUS – Sera-t-il candidat en février 2024 ? Cela dépendra de ce que nous exigeons du président vis-à-vis de notre Constitution. Arrêter la mer avec ses bras ? Ou avec des fusils ?
Alors que nos vaillants Lions se sont évertués avec abnégation à peaufiner l’image du Sénégal à l’international et à consolider le prestige de notre cher pays, monsieur Macky Sall s’emploie, quant à lui, à creuser une fosse oú il va enterrer image et prestige.
Le président Donald Trump avait insulté tous les peuples africains en traitant nos pays de « fosses à merde » (shit-holes). Si au Sénégal on tourne délibérément le dos au progrès démocratique pour mettre en place une véritable autocratie (un pouvoir qui n’a d’autre justification et légitimité que lui-même), ne creusons nous pas une « fosse à merde » pour y enfouir les Sénégalais. Car voyez-vous, c’est précisément ce que Macky Sall s’apprête à faire en traitant la Constitution comme un vulgaire papier toilette.
Il serait à l’affût et se préparerait à nous imposer un troisième mandat en dehors de toute légalité constitutionnelle !
Les prémisses ?
– le blocage en catimini d’un amendement au Protocole de la CEDEAO visant à bannir le troisième mandat en Afrique de l’Ouest ; (1)
– le honteux « ni oui ni non » quant à la dissimulation d’une intention criminelle ; (2)
– la mise en place d’un gouvernement dit « de combat » qui l’installe dans une logique de guerre contre l’opposition ; (3)
– son refus d’identifier un candidat à sa succession à 13 mois de l’élection présidentielle ; (4)
– l’accumulation d’un fabuleux trésor de guerre à coup de malversations, de détournements et de caisses noires ; (5)
– les attaques contre les lanceurs d’alerte et les journalistes ; (6)
– la vassalisation des corps de contrôle du processus démocratique et du maintien de l’ordre ; (7)
– et maintenant une prise de parole orchestrée par les inévitables pousses-au-crime accrochés comme des sangsues à leurs privilèges indus et à leurs butins.
Tout cela nous incite à suspecter une intention malveillante et criminelle : celle de violer la Constitution en toute connaissance de cause. (8)
Le fera-t-il ? Tentera-t-il le troisième mandat ? Sera-t-il candidat en février 2024 ? Et ce malgré les échecs chez nous (Abdoulaye Wade) et chez nos voisins (Alpha Condé) ? Sans compter une opinion publique nationale largement hostile à un tel projet ? (y compris dans la diaspora)
L’histoire se répète sous forme de farce, nous a dit Karl Marx. Malheureusement, notre président n’a pas lu Marx. D’ailleurs qui a-t-il lu (à part Paulo Coelho) ?
Mais en vérité, cela dépendra de nous Sénégalais : de ce que nous attendons et exigeons du président de la République vis-à-vis de notre Constitution et de ce qui, par contre, peut être anticipé du président de BBY.
Une Constitution est avant tout un engagement solennel qui maille toute une nation, qui fait de nous des citoyens et nous assigne une responsabilité individuelle et collective de respecter la loi et de faire en sorte que la loi soit respectée par tous. Au point où il nous est même exigé de dénoncer tout crime ou toute intention criminelle.
Article 25-3 : « Tout citoyen est tenu de respecter scrupuleusement la Constitution, les lois et règlements, notamment, d’accomplir ses devoirs civiques et de respecter les droits d’autrui. Il doit veiller à s’acquitter de ses obligations fiscales et à participer à l’œuvre de développement économique et social de la nation ».
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, est un citoyen spécial car c’est à lui que nous avons confié la responsabilité suprême de protéger l’intégrité de notre Constitution, en notre nom à tous. Il n’en demeure pas moins un citoyen soumis comme nous tous aux édicts de la constitution et notamment en son article 25 précité.
Et il le sait !
Le président de BBY par contre est un citoyen tout au plus ordinaire, certains diront même limité quant à sa capacité en tant que président de la République à comprehender les défis complexes liés au sous développement de notre pays et à son laxisme complice par rapport à la corruption éhontée de son régime. Il aspire néanmoins, et cela devient de plus en plus clair, à prolonger indûment son séjour au Palais de l’avenue Leopold Sedar Senghor. Pathétique !
Cela dit, le président de la République lui, sait pertinemment qu’il s’agit là d’un interdit absolu de
notre Constitution comme il l’a écrit et comme il nous l’a dit lui-même à plusieurs reprises. Nous l’avons cru !
Monsieur Macky Sall, un président de la République ne doit pas mentir. Ni se complaire dans une litanie de promesses jamais tenues. La parole d’un président est sacrée. Surtout en Afrique.
Nonobstant les gesticulations des comparses du président de BBY et les contorsions intellectuelles de ses affidés, nous savons tous que nous avons rejeté la possibilité d’un troisième mandat anticonstitutionnel au Sénégal lorsque nous l’avons signifié sans ambages au président Ablaye Wade en 2012.
Et ce avec la mobilisation d’opposants de taille dont le président de l’APR de l’époque, Macky Sall.
Cherchez l’erreur !
N’empêche, si nous devons recommencer soyons prêts à le faire.
Monsieur Macky Sall, attention ! Un président de la République ne doit pas provoquer ses concitoyens et surtout sa jeunesse. Il leur doit respect et considération. Ce serait une erreur politique monumentale que de confondre patience et passivité. Qui plus est, nous avons par référendum en 2016, adopté des révisions à certains articles et alinéas de la Constitution dont la réduction de la durée du mandat, le nombre de mandats restant inchangé depuis 2001. Nous n’avons pas adopté une nouvelle Constitution qui prétendument remettrait les pendules à zéro.
La Constitution de 2001 demeure donc toujours en vigueur avec l’interdiction d’exercer plus de deux mandats consécutifs quelque soient leurs durées. Nul n’est dupe.
Que le président de BBY puisse estimer qu’il demeure l’homme indispensable pour mener le Sénégal vers « l’émergence », qu’il pense que son bilan doit lui valoir une exception à la règle, qu’il puisse s’inquiéter avec raison de son degré d’impunité après son second et dernier mandat, qu’il se soucie du sort futur de son entourage nous importent peu et je dirais même que ce sont des arguments irrecevables parce que hors sujet. Il ne peut tout simplement pas exercer de troisième mandat, sauf à violer l’esprit et la lettre de la Constitution et à commettre un crime contre la nation sénégalaise. Crime qui ne devra jamais rester impuni. Jamais ! Ni pour lui ni pour ses complices qui seront bien entendu les premiers à aller « brouter » ailleurs. Il nous faudra aller les débusquer dans leurs nouvelles prairies. Ils sont tout simplement toxiques !
Monsieur Macky Sall, un président de la République ne doit pas ramer à contre courant de l’histoire, surtout à un moment où les peuples se lèvent pour écrire leur propre histoire (Amérique latine, Sahel, Iran,…). N’ayez aucun doute, le Sénégal s’inscrit dans ce mouvement global. Arrêter la mer avec ses bras?Ou avec des fusils ?
Allons nous permettre au président de BBY d’installer notre pays dans une instabilité sociale économique et politique du fait d’un troisième mandat illégitime imposé par la ruse, la duplicité et la force ? La nation sénégalaise fait face là à l’un des plus grand défi de son histoire démocratique récente car en Afrique, troisième mandat veut dire présidence à vie et autoritarisme, surtout lorsque le pétrole et la corruption sont au rendez-vous. Ne nous berçons pas de certitudes et d’illusions : les démocraties sont fragiles et ne sont pas uniquement menacées par des hommes en uniformes mais souvent par des hommes dits « forts » issus du processus électoral et qui se croient plus “malins”que leurs pairs ou prédécesseurs. Plus malin que le peuple ?
Nous sommes donc tous interpellés et nous devons tous nous dresser pour briser dans l’œuf cette intention criminelle afin de protéger notre futur. Et imposer une fois pour toutes une norme consensuelle dont le non-respect a déjà causé la perte d’une dizaine de vies humaines.
Combien d’autres ?
S’il y a une chose que nous pouvons et devons laisser en héritage à nos enfants et petits-enfants, c’est au moins de maintenir intact cette aspiration à la démocratie et aux libertés politiques. Allons-nous permettre au président de BBY de nous entraîner dans une régression historique et nous rabaisser au rang de régimes archaïques tels le Cameroun, le Gabon, le Tchad, le Congo, la Guinée Équatoriale…? Bien sûr que non. Nous nous devons donc de rappeler au président de la République l’essentiel de son serment.
Le serment est prêté dans les termes suivants : “Devant Dieu et devant la nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine”.
C’est tout simplement son devoir, car la Constitution est au dessus du président. Qu’il se dévêtisse donc de ses habits de chef de parti et revêtisse pour une fois ceux du président de la République. Il serait temps.
À ce titre, je lui conseille plutôt de s’investir dans la résolution des conflits en Afrique comme s’y attellent les anciens présidents du Nigéria Olusegun Obasanjo (en Ethiopie), celui du Kenya Uhuru Kenyatta (en RDC) et tant d’autres avant eux après l’accomplissement de leurs deux mandats. Ou de s’emparer de la problématique de la liberté de circulation dans notre continent ou d’autres éléments du plan Afrique 2063 de l’Union Africaine.
Monsieur Macky Sall, oui il y a des missions élevées et dignes pour un président de Republique après son second et dernier mandat : se mettre au service de l’Afrique !
L’alternative de forcer un troisième mandat le conduirait tôt ou tard à rejoindre la compagnie des « pestiférés » de l’histoire contemporaine de l’Afrique tels que Blaise Compaoré, Alpha Condé, Omar el Bechir, Hissen Habré, Hosni Moubarak, Idriss Deby, Ben Ali…
Je répète : tôt ou tard. Vraiment, ça n’en vaut pas le coup !
À part ça, bravo à nos chers Lions dignes fils du pays.(A suivre)
Pierre Sané est ancien SG d’Amnesty International.
Notes :
* Second veut dire dernier mandat
(1) Lors de la dernière Assemblée Générale des Nations Unies, le président du Nigeria Buhari a fustigé d’un ton méprisant ces présidents africains qui cherchent à s’éterniser au pouvoir par le biais du troisième mandat. Lors de l’examen de l’amendement en juin 2022 à Accra, seuls 3 États (sur 15) ont opté pour son rejet : la Côte d’Ivoire de Ouattara, le Togo d’Eyadema et le Sénégal de Macky Sall. Quelle honte !
(2) Exercer un troisième mandat viole la Constitution. C’est un crime. Monsieur le président, vous préparez vous à commettre un crime ? « Ni oui ni non » Ceci n’est rien d’autre que l’expression sournoise d’une intention criminelle
(3) Ceci n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre contre des citoyens sénégalais. J’en suis resté époustouflé d’autant plus que « l’Etat reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique » (Préambule de la Constitution).
(4) Ouattara avait justifié sa troisième candidature par le décès du candidat désigné. Macky Sall en plus cynique se contente de laisser la vacance perdurer pour imposer sa candidature à la dernière minute
(5) Après les 45 millards de fausse facture et d’armement fictif, d’autres escroqueries sont à venir.
(6) Après Pape Alé Niang, on tentera en vain de réduire au silence d’autres lanceurs d’alerte.
(7) En plaçant des fidèles au Conseil Constitutionnel et à la tête des forces de sécurité
(8) Benno Bokk Yakaar : Coalition politique du président Macky Sall qui a rejeté la recommandation des Assises nationales d’introduire dans la Constitution qu’un président de la République ne saurait être chef de parti.
Ça fouille au Palais!Les pros Sonko et informateurs traqués
https://www.xibaaru.sn L’affaire Pape Alé Niang continue de faire couler beaucoup d’encre. Au moment où au sein de la gendarmerie, les agents suspectés d’informer le leader de Pastef, Ousmane Sonko, sont activement recherchés avec des pièges mis en place, c’est le branle-bas de combat au Palais avec la traque des pro Sonko. Le personnel civil comme militaire est passé au peigne fin. Prononcer le Nom de Ousmane Sonko peut être considéré comme un crime d’intelligence avec l’ennemi…
Et depuis lors, les meilleurs limiers sont dans les coulisses et dans les archives pour voir qui a déjà croisé le chemin de Sonko directement ou indirectement. Rien n’est laissé au hasard. Même les anciens ministres conseillers ou ancien Dircab sont sur la liste des suspects. Le Président Macky veut assainir son entourage avant d’engager la bataille ultime pour son 3
ème mandat…
La traque aux corbeaux est lancée au Palais. Il faut débusquer ceux qui sont au Palais de la République et qui livrent des informations à Ousmane Sonko. Le maire de Ziguinchor donne l’impression d’être un homme très renseigné sur ce qui se passe au Palais et dans les autres services de l’Etat. Ousmane Sonko livre parfois des informations qui s’avèrent vraies. Il a même dit que les « secrets de défense » livrés par Pape Alé Niang et qui lui valent des poursuites judiciaires, c’est lui qui les avait donnés en premier et qu’il détient même un document à ce propos.
Ousmane Sonko a déterré l’affaire PRODAC où le nom de l’actuel ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang est cité. A l’époque de l’éclatement de cette affaire, Mame Mbaye Niang était ministre de la jeunesse. Ousmane Sonko a déclaré qu’il a avec lui, le rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE). Vrai ou faux ? En tout cas, Mame Mbaye Niang qui continue de nier être mêlé sur le scandale du PRODAC, a déposé une plainte contre le leader du Pastef.
Il balance qu’il connait tous les jours, les moindres faits et gestes du Président de la République Macky Sall. Une déclaration prise très au sérieux au Palais de la République. Le Président de la République Macky Sall veut connaître, qui, parmi ses collaborateurs au Palais, s’adressent à Ousmane Sonko, lui livrent des informations. Des informations qui s’avèrent parfois être très sensibles.
L’on semble connaître maintenant au Palais, la stratégie de Ousmane Sonko. Certaines informations sont de véritables bombes. Et Ousmane Sonko n’étale jamais tout sur la table au même moment. Au contraire, il attend toujours le moment qui lui semble être très propice pour lui, pour en sortir une. Comme ça, cela fait plus d’effets. Une stratégie redoutable qui jusqu’ici s’avère payante. Ousmane Sonko se comporte comme étant le véritable maître du jeu de la scène politique.
Ce qui a le don d’agacer le Président de la République Macky Sall qui a décidé de siffler la fin de la récréation. Il faut que tous les informateurs soient débusqués, et cela Macky Sall le veut au plus vite. Les Services des renseignements généraux sont mobilisés pour se lancer à la traque des « espions » de Ousmane Sonko au Palais de la République. Macky Sall en a fait une priorité. Il veut régler cette affaire, avant de pouvoir annoncer publiquement sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Comme ça, il pourra tranquillement dérouler son programme, et affinera toute sa stratégie qui lui permettra de venir à bout de l’opposition justement lors de cette élection présidentielle de 2024.
Papa Ndiaga Dramé pour xibaaru.sn
Audition de Mamour Diallo réclamée par la défense : Pas encore de réponse du Doyen des juges
https://lequotidien.sn Le Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, a-t-il accédé à la requête des avocats de Ousmane Sonko ? Rien n’est encore sûr à ce propos. Les conseils du leader du parti Pastef, par une requête datée du 1er décembre, lui rappellent qu’ils lui avaient demandé, dans un courrier daté du 6 octobre et resté sans suite, d’entendre, entre autres, Mamadou Mamour Diallo cité dans ce dossier d’accusation de viol contre Ousmane Sonko
La défense est donc revenue à la charge pour indiquer dans son rappel : «Le 21 novembre 2022, le médecin Alfousseyni Gaye, qui a établi le certificat médical, a été entendu dans le cadre d’une seconde audition. Il vous a déclaré (que) par rapport au certificat médical, le 3 février 2022 : «J’ai reçu des appels persistants de Maitre So et de Mamour Diallo et tous leurs appels tournaient autour du fait de savoir si j’avais adressé un certificat médical et quel en était le contenu. Je leur avais répondu invariablement que j’attendais la réquisition des officiers de police.».»
Secret défense : du nouveau dans l’affaire Pape Alé Niang
http://lesoleil.sn Pape Alé Niang sera entendu sur le fond ce vendredi 10 décembre par le Doyen des juges. L’information livrée lundi matin par la presse en ligne, est confirmée par son avocat, Me Moussa Sarr. Un face-à-face avec le juge à l’issue duquel la défense va introduire une demande de liberté provisoire.
Pour rappel, ce dossier concerne la divulgation d’informations qui ne sont pas rendues publiques par l’autorité compétente. Ce qui serait de nature à nuire à la défense nationale. Il s’agit en sus de recel de documents administratif et militaire et aussi, de diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.
Affaire des deux députés du PUR : Le procureur de la République a été saisi par le président de l’Assemblée nationale.
https://www.dakaractu.com Comme le stipule le règlement intérieur de l’assemblée nationale, en son article 53 alinéa 4, le président de l’Assemblée nationale a pris la décision de saisir sur procès verbal le procureur de la République, à la suite de l’incident survenu à l’Assemblée nationale.
Le président de l’hémicycle a ainsi tenu une réunion de bureau pour en informer ces membres. Et c’est ce qui a déclenché plus tard les poursuites.
Selon cet article, » le président, seul a la police de l’assemblée. Il est chargé de veiller à la sûreté intérieure de l’assemblée nationale. En cas de crime ou de délit, il fait dresser procès verbal et saisit immédiatement le procureur de la République. Il en compte au bureau de l’assemblée nationale ».
En effet, les deux députés du PUR avaient malmené leur collègue Amy Ndiaye GNIBY en la giflant et en lui donnant un coup de pied dans le ventre..
Hôpital principal : Amy Ndiaye a été entendue par la Dic
https://www.sudquotidien.sn L’enquête sur l’agression de la député Amy Ndiaye se poursuit. Libération informe que les éléments de la Dic, chargée de l’affaire, se sont rendus à l’hôpital principal où est hospitalisée la victime des parlementaires Massata Samb et Mamadou Niang.
Le journal rapporte que la député de Kaffrine a donné sa version des faits dont la vidéo est devenue virale. Elle a aussi fait part aux policiers de son intention de porter plainte.
Ce qui est d’ailleurs fait selon libération, l’avocate de la victime, Me Babouche Cissé, déposé au niveau du parquet la plainte contre les mis en cause. Il vise l’association de malfaiteurs, voies de, coups et blessures volontaires. Traqués par la Dic, Massata Samb et Mamadou Niang sont introuvables.L.J.Ndong
Zator poursuivi pour escroquerie foncière portant sur 82 millions FCFA
La semaine dernière, Libération avait révélé que Zator Mbaye a été momentanément placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane pour une affaire d’escroquerie portant sur 40 millions de francs CFA. Le journal précisait que l’ancien député avait promis à une dame de lui vendre pour ce montant une voiture de luxe. Le mis en cause n’a pu recouvrer la liberté qu’à la faveur d’un arrangement avec la plaignante.
Voilà que surgit une autre affaire d’escroquerie impliquant Zator Mbaye. D’après L’Observateur, le responsable de l’AFP fait, en effet, l’objet d’une plainte pour escroquerie, association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écritures privées.
Il est poursuivi en même temps qu’un certain Adramé Diop, son complice présumé.
Le plaignant est un émigré sénégalais établi au Gabon nommé Mamadou Diallo. Il déplore un préjudice de 82,5 millions de francs CFA représentant le prix de trois terrains situés à Mermoz et sur lesquels il voulait bâtir un projet immobilier en vue de son retour définitif au Sénégal.
Dans sa plainte, Diallo affirme que Zator Mbaye l’a mis en rapport avec Adramé Diop. Ces derniers lui ont fait croire, probablement pour gagner sa confiance, que les parcelles en question appartiennent à la Sicap, qui sera représentée dans le cadre de l’opération par une société dénommée AD Global Trading RC dont le gérant est… Adramé Diop.
Mamadou Diallo n’a rien vu venir. D’autant que la vente s’est déroulée, comme promis par les mis en cause, dans le cabinet d’un avocat et en présence du conseil de l’acheteur. Le contrat de vente établi, l’émigré remet un chèque de 82,5 millions de francs CFA. Depuis lors, silence radio.
Ayant perdu patience, Mamadou Diallo porte plainte devant le procureur. Le chef du parquet confie le dossier à la DIC.
Entendu par les enquêteurs, Zator Mbaye, affirme n’avoir jamais rencontré le plaignant et assure qu’il n’est mêlé ni de près ni de loin à cette affaire, selon L’Observateur. Adrama Diop, pour sa part, est introuvable, d’après le journal.
AFFAIRE AMY NDIAYE : Mamadou Lamine Thiam annonce des tractations et annonce une rencontre avec le président de l’Assemblée nationale
https://www.jotaay.net L’affaire Amy Ndiaye s’est encore invitée dans les débats à l’Assemblée nationale lors de l’examen du budget du ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires. A ce sujet, les avis sont toujours partagés. Babacar Abba Mbaye révèle n’avoir aucune compassion à l’endroit de la victime. Revenant sur l’attitude belliqueuse de la députée, il rappelle que celle-ci a voulu se battre contre Abdou Bara Dolly Mbacké. «Ne savait-elle pas qu’elle était enceinte ?», sérine le député qui dénonce le comportement du président de l’Assemblée nationale qui, déplore-t-il, a dressé un procès-verbal à charge contre les députés de Yewwi avant de le transmettre au procureur. «C’est écœurant ! En tant que responsable, il doit trancher le juste milieu», indique Abba Mbaye. «Certains ont appelé à l’apaisement, d’autres ont enfoncé le clou. On nous a traités de laudateurs, d’ensemble lyrique traditionnel, mais nous ne sommes pas des mythomanes pathologiques. Même si Amy Ndiaye avait commis le plus grand péché du monde, personne n’a le droit de se faire justice en maltraitant une femme devant tous les Sénégalais. Ce n’est pas normal. La première chose, c’est de regretter cet évènement et d’appeler à la retenue, mais on ne l’a pas fait», souligne CheikhSeck. «Il n’y a personne pour faire l’apologie de la violence ; qu’on l’appelle violence morale ou violence physique. Maintenant, ce qui est arrivé est arrivé, on est obligé de vivre ensemble. Donc, ce n’est pas la peine qu’on s’entretue», explique BirameSoulèye Diop.
De son côté, le président du groupe parlementaire de Wallu, Mamadou Lamine Thiam a invité ses collègues à clore cette page malheureuse de ce marathon budgétaire. «Ces évènements que nous avons vécus nous ont tous martyrisés. On ne peut pas toujours remuer le couteau dans la plaie. Ce qui s’est passé est regrettable et l’évoquer devient encore plus pesant. Arrêtons ce débat, c’est un évènement malheureux et c’est de notre responsabilité collective», fait remarquer le député du Pds. Avant de révéler que des discussions sont en train d’être menées pour arrondir les angles. A la suite de ces tractations, ils vont rencontrer le président de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi il invite ses collègues à la sérénité pour dépasser ce feuilleton regrettable.
M.C
LES PIQUES DE L’AS DE CE MARDI
SenePlus | Publication 06/12/2022
Décalage de l’Ag des maires
Prévue jeudi prochain, l’Assemblée générale des maires a été décalée. Elle devrait se tenir trois jours après c’est à dire le dimanche 11 sous la présidence du Président Macky Sall. Il serait ainsi l’occasion de renouveler le bureau de l’Associations des maires et celui des présidents de département dirigé par un retraité. Pour la succession de Aliou Sall, il se dit dans les chaumières que le Dg de l’Agetip El hadj Malick Gaye est en pole position puisqu’ayant même décroché l’onction du palais. Le maire de Ndiandane aurait même décroché le soutien d’élus de l’opposition sans compter bien évidemment les maires des communes rurales qu’il a beaucoup aidés du reste. Il aura en face de lui le maire de Ndob, le maire de Vélingara, celui de Gaye et celui de Mékhé.
La santé de Pape Alé Niang en cause
La santé de Pape Alé Niang est devenue très préoccupante. L’alerte est de son épouse qui s’est rendue hier à la prison de Sébikotane pour s’enquérir de son état de santé. Après 3 jours de grève de la faim, indique Mme Niang, l’état de santé du journaliste s’est dégradé gravement. A l’en croire, notre confrère arrive à peine à marcher et à parler. Elle informe ainsi l’opinion nationale et internationale et avise les autorités de la nécessité de prendre toutes les dispositions afin d’éviter l’irréparable.
Pape Alé Niang entendu dans le fond vendredi
Restons avec le directeur de publication du site «Dakarmatin» pour dire que la lutte de la Coordination des Associations de Presse (Cap) commence à faire bouger les lignes. Les avocats annoncent l’audition de Pape Alé Niang dans le fond vendredi prochain par le juge du 2e cabinet. Dès la fin de l’audition, le pool des avocats de notre confrère va déposer une demande de liberté provisoire. Ce sera peut-être le bout du tunnel pour le journaliste. En attendant, la Cap poursuit la lutte. Elle sonne la mobilisation pour le conseil des médias prévu ce mercredi.
Le service du commerce accule les commerçants de Thiès
Le ministre Abdou Karim Fofana ne baisse pas la garde pour faire appliquer la baisse des prix. Ses services sont en train de sillonner le pays. Mais le moins que l’on puisse dire est que le taux d’effectivité de l’application des prix homologués, à la suite des mesures de baisse des prix des denrées prises par le président de la République, est loin d’être satisfaisant. Comme en attestent les résultats de l’opération de contrôle menée hier au marché central et dans la zone escale par la brigade régionale du commerce. En effet, sur 46 commerçants (grossistes, demi-grossistes et détaillants) visités, 41 ont été épinglés. Il s’y ajoute la saisie de 39 sacs de 50 kg de riz ordinaire, 10 sacs de riz parfumé, 13 sacs de 50 kg de sucre cristallisé, 15 bidons de 20 litres d’huile de palme et 133 sacs d’aliment de bétail équivalant à une masse de 6,5 tonnes. Ils ont tous été verbalisés pour pratique de prix illicites et devront payer une amende.
Colère des producteurs maraîchers de Diogo
Les producteurs maraîchers de Diogo, dans la zone des Niayes, ont exprimé leur découragement, suite aux nombreuses difficultés qui entravent leurs activités économiques. Selon Amadou Niasse, les producteurs ont été très disciplinés lors de la pandémie de Covid-19, après tant de sacrifices. C’est ainsi qu’ils étaient dans l’impossibilité de faire face aux dettes contractées auprès des banques, mais l’Etat n’a rien fait pour les accompagner. Il souligne d’ailleurs que lorsqu’il s’est agi de distribuer des fonds de résilience, ils ont été royalement ignorés. Globalement, dit-il, les producteurs de Diogo sont confrontés à d’énormes problèmes de commercialisation, de conservation et de transformation des produits. De tels manquements ont, à ses yeux, totalement désintégré la chaîne des valeurs. Et tout cela, dit-il, rencontre le mutisme de l’Etat qui ne fait rien pour protéger ces producteurs, surtout contre la production étrangère qui inonde le marché et plombe la survie des exploitations locales. Il a par ailleurs réclamé la construction à Diogo d’un marché sous-régional dédié aux produits maraîchers. Ils ont également tapé du poing sur la table pour dénoncer le fait que l’engrais de grande qualité provenant du Maroc soit vendu partout ailleurs sauf à Diogo.
Des adjoints aux maires réclament un statut administratif
Le Collectif des adjoints aux maires du département de Diourbel a déclaré lundi vouloir mener le combat en vue de l’adoption, par les pouvoirs publics sénégalais, d’un statut encadrant cette catégorie de membres des conseils municipaux. Il s’entretenait avec les journalistes, en marge d’une réunion consacrée à cette catégorie d’agents des municipalités. Au Sénégal, l’adjoint au maire n’a pas de statut. Il est simplement assigné à certaines tâches. A la fin du mois, il prend ses indemnités et c’est terminé, a dit le secrétaire général dudit collectif, Abdou Diop, un adjoint au maire de Ndankh Sène, dans l’arrondissement de Ndoulo. Il appelle en premier le chef de l’Etat Macky Sall et les autorités compétentes à ouvrir des négociations pour régler définitivement la question du statut des adjoints aux maires, rappelant que ces derniers se sont réunis récemment à Kaolack pour plancher sur leurs revendications. Un mémorandum contenant ces revendications a été remis aux autorités, selon Abdou Diop. Ce mémorandum sera amendé lors d’une assemblée générale prévue le 15 décembre prochain à Dakar, en présence de l’ensemble des adjoints aux maires du Sénégal, at-il confié à l’«APS». Les revendications portent sur le statut des adjoints aux maires, l’augmentation des montants de leurs indemnités de fonction et d’autres points, selon M. Diop.
Un centre de santé de 300 millions de Fcfa à Cayar
En période normale, la commune de Cayar dans le département de Thiès compte 30 000 âmes ; mais entre novembre et juin, avec la saison de pêche, la population double voire triple. Et pourtant, la commune n’a pas encore de centre de santé. Tout ce monde se contente d’un poste de santé. C’est pourquoi la construction d’un centre de santé a toujours été une demande sociale. Mais cette épine sera bientôt enlevée des pieds de la population car le maire Alioune Ndoye vient de procéder à la pose de la première pierre d’un centre de santé d’un coût de 300 millions de Fcfa. Selon lui, le taux de disponibilité de ce budget laisse penser que les travaux pourront être achevés dans un délai maximum de 5 mois. Les fonds viennent des fils de Cayar vivant à l’étranger et de différents partenaires.
Hôtesse de l’air arrêtée à Dubaï
L’Etat du Sénégal est très préoccupé par l’arrestation à Dubaï de Amy Diop du nom de cette hôtesse de l’air en poste à Air Sénégal. Pour obtenir sa libération, les autorités sénégalaises ont activé déjà des leviers. Ainsi, elles ont introduit une demande de liberté provisoire. C’est ce qu’a indiqué hier le ministre du Transport Aérien. Doudou Ka était devant la représentation nationale pour défendre le projet de budget de son département. Pour rappel, Amy Diop a été arrêtée pour falsification de billets.
Plainte des députés Massata Samb et Mamadou Niang contre Amy Ndiaye
On en sait un peu plus sur les raisons de l’absence des députés Massata Samb et Mamadou Niang aux plénières depuis l’incident avec leur collègue Amy Ndiaye. Nos confrères de Kewoulo informent que les deux parlementaires qui bénéficient d’un repos médical ont déposé à leur tour hier une plainte contre la députée Amy Ndiaye Gniby pour injures publiques, violence et voies de fait et coups et blessures volontaires. D’après la même source, le député Massata Samb a obtenu une ITT de 21 jours et Mamadou Niang de 8 jours.
L’appel de la Lsdh pour préserver la paix sociale
La violence verbale et physique qui s’est installée à l’Assemblée nationale depuis son installation a fini de convaincre que le pays tangue dangereusement vers le chaos. La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh) ne semble pas surprise par la bagarre opposant la député Amy Ndiaye et deux de ses collègues du PUR. Le président de la Lsdh, Alassane Seck, condamne vigoureusement toute forme de violence d’où qu’elle vienne, notamment ce cas d’agression perpétrée contre la député Amy Ndiaye. L’organisation demande que la justice se saisisse de l’affaire. Selon M. Seck, l’absence de rigueur dans l’application du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a installé une vive anarchie qui a inévitablement débouché sur ce scandale sans nom. Pour Alassane Seck, les agressions verbales à l’endroit de chefs religieux ne sont pas de nature à ramener la sérénité dans les débats des parlementaires. A l’en croire, le respect et la considération réciproques sont les seuls gages d’une paix durable entre les différentes parties. Selon le président de la Lddh, cette tension qui est palpable et la crispation des acteurs politiques annoncent un futur incertain pour le Sénégal dans ce contexte de précampagne pour la Présidentielle de 2024. Il invite les responsables des partis politiques ou coalitions à des concertations sereines et apaisées pour préserver cette paix indispensable au bon déroulement des futures joutes électorales.
Abdoul Mbaye tire sur les chefs d’Etat de la Cedeao
L’ancien Premier ministre tire sur les chefs d’Etat des pays de la Cedeao. A en croire Abdoul Mbaye, «ils échouent à mettre en œuvre la monnaie unique Éco. Ils échouent à combattre le 3e mandat et autres coups de force constitutionnels. Par contre, ils s’entendent pour monter une force armée commune qui sera dédiée à combattre les coups d’État militaires». Pour le président du parti Act, il serait souhaitable qu’ils commencent par lui donner la mission d’éradiquer le terrorisme qu’ils n’arrivent pas à vaincre et ensuite, penser aux risques de la faire accueillir par une révolte populaire nationale lorsqu’un pays sera envahi pour réinstaller un tyran.
La commune de Pata dans les ténèbres
C’est un secret de Polichinelle de dire que le département de Médina Yoro Foulah qui n’a pas encore un mètre de goudron est dans les ténèbres. Le taux d’électrification de ce vaste département de la région de Kolda est de 2%. Cette situation a fini de révolter les jeunes, notamment ceux de la commune de Pata. Ils ont organisé hier une marche pour dénoncer les maux dont souffre la commune distante d’une soixantaine de kilomètres de Kolda. Le mouvement des jeunes de Pata, appuyé par l’opposition, a battu le macadam dans l’artère principale de la commune pour réclamer l’électrification de la localité qui est dans les ténèbres depuis l’indépendance à l’image des autres communes du département qui sont aussi dans le noir. Les manifestants réclament aussi l’approvisionnement de la commune en eau. Car malgré la construction de deux châteaux d’eau, les femmes prennent des charrettes pour chercher de l’eau potable au périmètre maraîcher. Pour le volet santé, le mouvement des jeunes de Pata réclame l’érection du poste de santé en centre de santé pour en faire un pôle sanitaire parce qu’il polarise plusieurs villages du fait de sa position géographique. Le financement des projets des jeunes et des femmes à travers les programmes tels que la Der/Fj, la clôture du lycée afin protéger les élèves contre les animaux en divagation, le bitumage de la boucle du Fouladou en commençant par l’axe Kolda-Pata qui est une promesse du Chef de l’Etat depuis 2012 et l’intervention des programmes tels que le Puma et le Pudc, figure également dans le mémorandum remis au souspréfet de Niaming par les jeunes. Ils interpellent le chef de l’Etat qui avait promis une discrimination positive pour le département de Médina Yoro Foulah.