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CE QUE PRÉCONISE LE DÉPUTÉ ME OUMAR YOUM

Après l’affaire des faux billets et faux passeports diplomatiques impliquant des députés de la mouvance présidentielle, l’Assemblée nationale est secouée par un nouveau scandale. Celui du règlement intérieur falsifié. Interpellé sur la question, le président du Groupe parlementaire BBY, Me Oumar Youm, a exprimé sa gêne, reconnaissant que « les députés doivent s’améliorer dans leurs comportements, leurs ports, leurs manières de faire, dans les débats, dans la courtoisie, moins violents, moins belliqueux. »

« Une image à parfaire »

« Les institutions publiques doivent montrer le bon exemple, a-t-il expliqué. Ils doivent mener leurs actions dans l’exemplarité. C’est des députés. Normalement, le peuple attend que ses (représentants) soient des modèles ». D’où sa crainte d’une perte de confiance  : « C’est en ce point-là qu’il faut effectivement condamner. Parce que, pour moi, un député, il y a des choses qu’il doit éviter. Quelqu’un qui a un mandat public doit faire des efforts de probité, d’intégrité, de transparence, de droiture. C’est évident. »

Mais, il doute que le comportement de certains députés puisse « atteindre ou ternir l’image de l’Institution » car a-t-il souligné  : « il reste aussi que ce sont des membres de notre société ».

Il insiste  : « c’est regrettable, mais ce n’est pas que chez nous. Il suffit de regarder les faits divers pour voir tout ce que la Douane fait, sur les saisies de faux médicaments, sur les faux billets, qui ne concernent pas que les députés. Cette législature, c’est la 14e législature. Il faut voir le niveau d’incident par rapport à ça pour juger l’Institution de manière globale. Je ne suis pas là pour dédouaner. C’est 165 députés, si on prend les deux législatures, c’est plus de 300 qui sont concernés. Si pour une année, deux ou trois personnes sont concernées par des incidents condamnables, regrettables, on doit dire qu’ ‘’il y a quand même un sursaut à faire ». Mais, « de là, à juger l’Institution et les députés de manière générale, c’est quand même aller trop loin », estime l’ancien ministre. Dans tous les cas, il préconise « qu’à partir des partis politiques, de faire la formation des hommes politiques », mais aussi de « redoubler de vigilance au niveau de l’école. » Parce que justifie-t-il  : « je dis souvent que notre école, ce n’est pas pour avoir des journalistes, des avocats, des spécialistes en tout genre » mais « d’avoir des citoyens modèles d’abord. Donc, on doit faire l’effort de réconcilier l’école avec les valeurs civiques et citoyennes. C’est un effort à faire de manière générale. Quand on voit l’environnement socio-économique du Sénégal, on voit qu’il y a beaucoup de dérapages. Ce n’est pas qu’à l’Assemblée. C’est dans les partis, quand on regarde les télévisions, quand on écoute les radios, on se rend compte qu’il y a un décalage ». Dié BA, Abdoulaye SYLLA (Photo)