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Alioune Tine, fondateur de Afrikajom center : «La protection des journalistes et des sources doit être garanti par l’Etat»

https://www.sudquotidien.sn Devrait-on occulter les faits relevés dans un rapport commandité par le Haut commandement territorial au profit du fait qu’ils sont considérés attentatoires à la sécurité publique et susceptibles d’occasionner des troubles ? Répondant à cette question, Alioune Tine, expert des droits de l’homme indépendant de l’ONU au Mali balaye d’un revers de main cette posture peu républicaine de nos dirigeants. De prime abord, il dit que la question de secret défense a permis de couvrir des faits très graves, de mal-gouvernance dans le domaine de la sécurité en Afrique. Pour s’en convaincre, il liste des cas pratiques notamment avec l’achat d’avions, d’hélicoptères et des armées au Nigéria et au Mali. «Dans nos Etats, ces pratiques, disons-le, peu catholiques semblent être le propre de nos gouvernants qui gouvernent mal et qui, pour se tirer d’affaires, prétextent la défense, la sécurité et la sureté». Alioune Tine est d’avis que la protection des journalistes ainsi que des sources doit être assurée par les Etats. Parce qu’ils participent à la bonne gouvernance de nos Etats. «La protection des journalistes et des sources doivent être garanti par l’Etat», dit-il. Parce que «c’est fondamental pour l’Etat de droit mais également pour la bonne marche de la démocratique». Très souvent, poursuit-il, «nos gouvernants cachent des choses qui, lorsqu’on les découvre, posent de sérieux problèmes de démocratie et de gouvernance». Pas du tout d’accord avec l’arrestation du journaliste d’investigation, Pape Alé Niang, Alioune Tine dit ceci  :  «Sincèrement, je pense qu’on a besoin de journalistes d’investigation qui portent à la place publique ce que nos dirigeants cachent. Et souvent ce sont des choses graves qui relèvent de l’Etat de droit, de la démocratie et de la gouvernance». Le travail de journaliste d’investigation, ajoutera-il, «C’est effectivement divulguer des choses cachées, pour que nul n’en ignore, mais aussi pour que les gouvernants comprennent effectivement qu’ils sont tenus de bien gouverner le bien commun, pour tendre vers un développement harmonieux et durable». Tine de rappeler, pour convaincre, l’histoire des 45,3 milliards parmi tant d’autres faits qui posent un véritable problème de gouvernance. Mieux, aussi tient-il à mettre en exergue l’histoire du scandale du Watergate aux Etats-Unis, avec le président Richard Nixon, lorsque 12 journalistes ont enquêté pour révéler l’espionnage d’un parti politique qui fait démissionner le président Nixon.JEAN PIERRE MALOU