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PLUS DE 5.000 MILLIARDS DE FRANCS EN FINANCEMENT EXTÉRIEUR MOBILISÉS EN 3 ANS (AMADOU HOTT)

Dakar, 23 sep (APS) – Le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a pu mobiliser depuis 2019 plus de 5.000 milliards de francs Cfa de financements extérieurs réinvestis dans des projets impactant les populations, a fait savoir vendredi, le chef sortant de ce département ministériel, Amadou Hott. ‘’Le ministère a réussi la mobilisation, entre 2019 et 2022, de plus de 5000 milliards de francs de financements extérieur, en dons, financements concessionnel et semi concessionnel, pour financer des projets importants, impactant les populations’’, a-t-il notamment déclaré. Amadou Hott intervenait lors de la passation de service avec Oulimata Sarr nommée à la tête du ministère à la faveur de la formation récente d’un nouveau gouvernement. ‘’Servir au côté du chef de l’Etat a été une expérience enrichissante et une opportunité unique de contribuer à l’émergence de notre pays’’, a-t-il souligné. Il a insisté sur le fait que le monde était depuis 2020 secoué par des crises complexes, profondes et multiformes aux impacts socio-économiques néfastes à travers l’apparition de la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. A l’en croire, le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a dans ce contexte constitué une force de propositions exceptionnelle dans l’organisation de la riposte économique et sociale.BT/AKS/OID/ASB

Débordement fleuve Sénégal : 84 hectares de riz inondés,450 tonnes de Paddy en ruines

https://senego.com  La riziculture au nord du pays, notamment à Matam est également menacée par le débordement au niveau du fleuve Sénégal. Sur les 5 360 hectares de riz exploités, les 244 sont sous les eaux, soit 1 500 tonnes de riz paddy noyés suite aux fortes pluies enregistrées depuis le début de l’hivernage. Les 160 ont pu être récupérés, alors que 84 sont détruits emportant 450 tonnes de Paddy en ruines, rapporte L’Observateur, dans sa parution du jour qui reprend les chiffres du Société d’Aménagement et d’Exploitation du Delta du Fleuve Sénégal (SAED). « Actuellement, nous avons 84 ha encore inondés. C’est un peu moins de 2% des superficies », explique Abdou Sall, délégué de la SAED à Matam. Dans cette zone, il y a eu des pluies exceptionnelles de plus de 100 mm qui se sont répétées de manière rapprochée.

Retard dans la subvention destinée aux producteurs de riz de la vallée : Le président Macky Sall interpellé!

https://www.dakaractu.com Le gouvernement avait accordé une subvention de 32 francs aux producteurs de la vallée du fleuve Sénégal, sur le kilogramme de riz paddy pour un montant total estimé à près de trois milliards de francs CFA. Mais depuis l’annonce de la nouvelle, le financement tarde à être versé aux producteurs, si l’on se fie à Ousmane Lom, originaire de Richard Tall qui alerte le chef de l’État Macky Sall. « C’est une situation compliquée, car le riz a été subventionné depuis quelques mois et qu’en réalité automatiquement la subvention devait suivre. Mais rien n’a été fait et pourtant le président de la République avait promis que l’argent allait automatiquement être reversé à la banque et que les paysans devaient avoir à disposition leurs subventions. Ce qui tarde toujours à venir et inquiète les paysans et les producteurs. Aujourd’hui nous pensons que pour l’intérêt du président, si ces producteurs sont inquiets ça peut faire mal demain ou les jours à venir. Aujourd’hui la subvention s’élevait à 30 jusqu’à 32 francs et que le pays vendait à 130 Frs vous y ajoutez la subvention, le riz paddy est vendu à 162 francs. Donc c’est une subvention de 32 francs qui tarde toujours à venir et qui s’élève à 3 milliards de francs. Ce qui fait que les pays sont inquiets. Car les empêchant d’aller en campagne parce qu’ils ne disposent pas de liquidité. Cette situation peut mener à une déstabilisation totale de la zone. C’est pourquoi nous alertons le président de la République et son gouvernement à régler cette situation », alerte Ousmane Lom…

RIZICULTURE : 950 HECTARES EMBLAVÉS DANS HUIT VALLÉES DE LA CASAMANCE

Ziguinchor, 23 sept (APS) – Le projet de développement de la chaîne de valeur riz (PDC VR) a emblavé cette année neuf –cent cinquante hectares dans huit vallées des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, a fait savoir, vendredi, son coordonnateur national, Dr Wali Diouf. ‘’Cette année, nous avons essayé de mettre l’accent sur huit vallées de Kolda à Ziguinchor en passant par Sédhiou (…) et nous avons pu constater que c’est 950 hectares qui ont été emblavées dans ces huit vallées’’, a-t-il déclaré. Comparativement aux deux dernières saisons, il a indiqué que la production dans ces vallées était limitée à 339 hectares en 2020 et 425 hectares en 2021. Dr Wali Diouf s’exprimait ainsi au terme d’une visite de terrain pour s’enquérir de la situation des cultures de riz à Ziguinchor et à Sédhiou, en compagnie du représentant de la banque islamique de développement (BAD), Bachir Diama, des chefs de services et des acteurs de l’agriculture. Dans son parcours, la mission a tour à tour visité les vallées des villages Coubalang (Bignona) de Kadiamoor (Bignona) et de Soumankounda (Sédhiou). Elle a également visité l’unité de transformation du riz de Kougne (Goudomp), réalisée en 2019 dans le cadre du programme national d’autosuffisance en riz (PNAR) par le ministère de l’agriculture et de l’équipement rural. A cette occasion, M. Diouf a rappelé que le PDC VR est un projet de la BAD, d’un montant global de 41 millions d’euros, soit près de 27 milliards de francs CFA pour soutenir les initiatives du Sénégal dans sa politique d’autosuffisance en riz.’’

Selon lui, les surfaces emblavées ont été ainsi triplées en trois ans grâce notamment à un important soutien pour les intrants, à savoir des semences de qualité mais également l’apport en équipement et en conseil mais surtout, la mutualisation et l’harmonisation des interventions de l’ensemble des acteurs qui interviennent dans la zone.

A ce propos, il a indiqué que ces huit vallées que le projet de développement de la chaîne de valeur riz suit ont impacté 1235 ménages avec des bénéficiaires, tous du sud, organisés en coopératives de GIE composés chacun de 124 membres ou plus, dont 119 femmes. Revenant sr la qualité de la production, Dr Wali Diouf a rassuré qu’à ce stade, ’’le riz se comporte très bien grâce aux intrants de qualité qui ont été apportés’’, ajoutant que ’’le projet va continuer à davantage augmenter les emblavures ainsi que les équipements. ‘’Nous avons des sentiments de satisfaction vis-à-vis de tout ce que nous avons vu de notre parcours’’, a pour sa part réagi le représentant de la banque islamique de développement, Bachir Diama. Selon lui, ‘’le projet a apporté de nouvelles technologies en termes de semences et du matériel agricole, lesquels, a-t-il dit, ont permis ’’d’étendre les zones cultivables dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda’’ et ainsi, ‘’valoriser les vallées en termes de potentialité.’’ Fort de ce constat, M. Diama a affirmé que la BAD ’’en tant que partenaire de l’Etat du Sénégal est disposée à accompagner les initiatives et les efforts du gouvernement dans le cadre de l’autonomisation et de l’autosuffisance en riz en étendant les superficies irrigables et exploitables dans ces vallées.’’MNF/MK/OID

Agriculture : le ministre sortant fait le point

iGFM – (Dakar) Nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Innovation et de la Recherche, le Pr Moussa Baldé a cédé le fauteuil de ministre de l’Agriculture à Aly Ngouille Ndiaye. Au cours de la cérémonie de passation de services, il a fait le point sur l’évolution dans le secteur agricole dont il assurait la tutelle jusqu’ici. «Les productions agricoles ont sans cesse augmenté depuis 2019, nous permettant de consolider les excellents résultats enregistrés dans ce domaine depuis 2012. Pour exemple, la production céréalière est passée de 2 768 799 tonnes en 2019 à 3 640 545 tonnes en 2020 et 3 480 394 tonnes en 2021», a indiqué le Pr Moussa Baldé.

Il renseigne que la production d’arachide a également atteint d’excellents niveaux ces dernières années, passant de 1 421 288 tonnes en 2019, à 1 797 486 tonnes en 2020 et 1 677 804 tonnes en 2021.

«Par ailleurs, dans le souci constant d’améliorer les revenus des producteurs, le Président de la République a favorisé la hausse régulière du prix au producteur de l’arachide qui est passé de 175 F/KG en 2012 à 210F en 2020, avant d’atteindre 250 F en 2021 et 2022», dit-il. Avec ces prix au producteur fixés par l’Etat, ce sont plus de 524 milliards de FCFA directement perçus par les producteurs d’arachide en 2019, 2020, 2021 et 2022, si l’on se réfère à la collecte officielle enregistrée durant ces quatre campagnes De commercialisation, indique le ministre sortant. Il a évoqué le Programme d’équipement du monde rural, notamment la validation du Programme Agricole de Souveraineté, qui devient le nouveau référentiel devant servir de levier d’action de notre politique agricole. Mais, le Pr Moussa Baldé a souligné que «les conséquences encore perceptibles de la crise de Covid-19, ainsi que l’onde de choc du conflit russo-ukrainien durement ressentie en Afrique, sont là pour nous rappeler qu’il nous faut produire plus et mieux, afin de nourrir notre pays et assurer sa souveraineté alimentaire.»

NÉGOCIATIONS SUR LE CLIMAT : UNE ORGANISATION AFRICAINE MET EN GARDE CONTRE TOUTE EXCLUSION DES PETITS AGRICULTEURS

Dakar, 24 sept (APS) – L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) met en garde les organisateurs des prochaines négociations internationales sur le climat contre toute exclusion des petits agriculteurs africains. L’AFSA, dans un communiqué reçu à l’APS, appelle en même temps les Nations unies à « mettre l’agroécologie au centre de l’adaptation climatique de l’Afrique », lors des discussions de la 27e conférence internationale sur le climat (COP27), du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Egypte. « Les petits agriculteurs africains risquent d’être méprisés et exclus des négociations internationales sur le climat », avertit cette organisation de promotion de la souveraineté alimentaire et de l’agroécologie en Afrique. L’AFSA se présente comme une organisation de la société civile constituée de 36 réseaux membres représentant quelque 200 millions de personnes dans 50 pays africains. « Les membres de l’AFSA sont des agriculteurs, des communautés autochtones, des pasteurs, des chasseurs et des cueilleurs, des pêcheurs, des réseaux de consommateurs, des réseaux de femmes et de jeunes, des organisations confessionnelles et des organisations de la société civile », précise le communiqué. L’ »avertissement » fait aux Nations unies en prélude à la COP27 est consécutif à une réunion de la société civile surle changement climatique, de lundi à mercredi derniers à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, selon la même source.

« La feuille de route de l’Afrique pour l’adaptation par l’agroécologie  : définir la position de l’Afrique pour la COP27 » était le thème de cette rencontre, selon le communiqué reçu de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV Afrique), basé à Dakar.

Le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, y a pris part, affirme le texte. « Le rassemblement a appelé la COP27 à mettre l’agroécologie au centre de l’adaptation climatique de l’Afrique, en créant une résilience pour les petits agriculteurs, les pêcheurs, les pasteurs, les communautés autochtones et leurs systèmes alimentaires », ajoute la même source. L’agroécologie, « une approche écologiquement, socialement et économiquement durable de l’alimentation et de l’agriculture », est aussi « une solution cruciale pour que les agriculteurs africains s’adaptent aux changements climatiques et créent de la résilience », argue l’AFSA. « Mais on s’attend à ce qu’elle soit mise sur la touche par les gouvernements lors de la COP27 (…) et à ce que les petits agriculteurs africains soient privés de financements pour le climat », prévient ce regroupement d’organisations de la société civile. « Ignorer la voix des petits producteurs ne fera que saper davantage la sécurité alimentaire en cette période de famine croissante », même si la COP27 a été présentée par les hôtes égyptiens comme la « COP de l’adaptation de l’Afrique », soutient l’AFSA. L’agroécologie est d’autant fondamentale que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a reconnu son « rôle clé », dans un rapport spécial de 2019 consacré au changement climatique et aux terres.

« Ignorer l’agroécologie, c’est ignorer les agriculteurs africains »

« En résumé, accroître la résilience du système alimentaire par l’agroécologie et la diversification est un moyen efficace de réaliser l’adaptation au changement climatique », argue l’AFSA en citant ce rapport. Dr Million Belay, le coordinateur général de l’AFSA, estime, lui, que le fait d’ »ignorer l’agroécologie [revient à] ignorer les agriculteurs africains et [à] mettre de côté les populations les plus vulnérables de la planète, qui sont les premières et les plus touchées par la crise climatique ». « L’agroécologie [doit être reconnue] par les décideurs comme le moyen le plus efficace de renforcer la résilience et de permettre aux petits agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs de s’adapter au changement climatique », fait valoir l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique. Elle signale que « les petits agriculteurs se heurtent à des obstacles impénétrables pour accéder aux négociations », parce que les « coûts d’hébergement » sont « prohibitifs » pour ceux d’entre eux qui voudraient participer à la conférence internationale sur le climat.

« Seule la grande agro-industrie peut se permettre » les dépenses nécessaires à une participation à ces négociations, souligne l’AFSA.

Bridget Mugambe, la coordinatrice des programmes de l’AFSA et responsable du groupe de travail sur le climat et l’agroécologie, rappelle que « l’Afrique ressent chaque jour les effets de l’urgence climatique ». Cette dernière se manifeste par « la hausse des températures, les sécheresses et les inondations qui frappent déjà durement les petits agriculteurs et les femmes », rapporte le communiqué en citant Mme Mugambe. « Pour maintenir nos moyens de subsistance et nourrir nos communautés, nous sommes contraints de nous adapter. Pourtant, nous ne recevons que des fonds négligeables de la part de la communauté internationale. Nous appelons cette COP27 à placer les systèmes alimentaires au centre des plans d’adaptation pour l’Afrique et à orienter le financement climatique vers l’agroécologie », réclame-t-elle.

ALY NGOUILLE NDIAYE AUX TRAVAILLEURS DE SON SECTEUR : « LES CONDITIONS DE TRAVAIL SERONT AMÉLIORÉES »

Diamniadio, 24 sept (APS) – Aly Ngouille Ndiaye, nouvellement chargé du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Sécurité alimentaire, a pris l’engament de poursuivre le dialogue avec les travailleurs de ce secteur, pour une solution à leurs revendications. « Je suis pleinement conscient de la nécessité d’améliorer les conditions de travail du personnel et avec mon prédécesseur, vous avez pu discuter à travers le comité de promotion et du dialogue social », a-t-il dit vendredi lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur Moussa Baldé

Suite à la passation de ce comité sur instruction du président de la République et aux termes d’un arrêté signé des ministre des Finances et de l’Agriculture, une indemnité de prise en charge agricole avait été accordée fin février dernier aux travailleurs de ce secteur.

D’un montant forfaitaire mensuel net d’impôts allant de 100.000 à 300.000 pour les agents fonctionnaires, non fonctionnaires et contractuels suivant la hiérarchie à laquelle les bénéficiaires appartiennent, le versement de cette indemnité avait été suspendu en juillet dernier, suite à la revalorisation généralisée des salaires des agents de l’Etat Les travailleurs du secteur continuent depuis de réclamer le versement de ces indemnités, estimant qu’il s’agit d’un acquis sur lequel il n’est pas possible de revenir. Aly Ngouille Ndiaye a loué « les innombrables efforts consentis de part et d’autre pour bénéficier desdites indemnités de janvier au mois de juillet 2022 ». « Cela avait permis un climat social apaisé au ministère et le personnel avait retrouvé, à travers cet acquis, l’engouement nécessaire pour hisser notre sous-secteur vers la performance et l’émergence », a-t-il noté. Aussi a-t-il pris l’engagement de poursuivre le dialogue avec les travailleurs du secteur et au sein du gouvernement pour trouver une solution à leurs revendications suite à la correspondance du ministre des finances relativement à l’arrêt du versement de ces indemnités du fait de la revalorisation généralisée des salaires des agents de l’Etat intervenue en juillet 2022. Il a promis de recevoir les responsables syndicaux « dans les plus brefs délais » ainsi que l’ensemble des acteurs impliqués dans ce dossier pour les écouter et s’enquérir de la situation. Cela devrait permettre « d’entamer des négociations » et de « travailler à ce qu’une issue heureuse soit trouvée dans l’intérêt exclusif du Sénégal et du secteur agricole », a indiqué Aly Ngouille Ndiaye.ADL/BK

ALY NGOUILLE NDIAYE S’ENGAGE POUR LA RECONNAISSANCE FORMELLE DES MÉTIERS DE L’AGRICULTURE

Diamniadio, 24 sept (APS) – Le nouveau ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Sécurité alimentaire, Aly Ngouille, a pris fonction vendredi en s’engageant à « travailler à la reconnaissance formelle des métiers de l’agriculture et des organisations professionnelles agricoles en vue d’améliorer substantiellement l’emploi en milieu rural ». Cette question est en lien avec la nécessité de travailler « à la facilitation de l’accès à la terre pour des besoins agricoles avec l’implication de tous les intervenants par filière, en vue d’optimiser les investissements partant de la production de semence à la transformation, en passant naturellement par les récoltes », a-t-il dit. Il s’exprimait en présence du personnel du ministère qu’il dirige désormais, des acteurs du secteur de l’agriculture et de nombreux invités, à l’occasion de la passation de service avec son prédécesseur, Moussa Baldé. Aly Ngouille Ndiaye a appelé à « une mise en synergie des efforts des acteurs privés, qu’ils soient des agroindustriels, des unités industrielles et des éleveurs et de l’Etat pour accroitre la production » agricole.

« La diversification des produits agricoles, l’intégration des filières, le développement de la recherche seront également nos priorités pour atteindre à court terme les objectifs de souveraineté alimentaire qui nous ont été assignés par le président de la République », a-t-il dit.

Il a fait observer que la souveraineté alimentaire constitue « la nouveauté dans la dénomination » du ministère de l’Agriculture. En réponse à la crise alimentaire qui a secoué le monde et au regard du contexte international, le gouvernement du Sénégal a selon lui pris l’option de mettre en œuvre le programme de résilience économique et social et d’ajuster le Plan d’actions prioritaires (PAP) de la phase 2 du PSE en un Plan d’actions prioritaires ajusté et amélioré (PAP2A). Ce plan est décliné dans le domaine agricole par le programme agricole pour une souveraineté alimentaire durable, que le ministre sortant a eu « l’immense mérite d’élaborer avec ses équipes si performantes », a-t-il relevé. Lequel programme s’articule autour de trois axes  : le renforcement de la riziculture, le développement de l’horticulture et le développement des céréales sèches, a précisé Aly Ngouille Ndiaye. Ainsi, « les nombreux investissements consentis dans l’agriculture ont permis la relance de la croissance agricole à un taux annuel de 9% depuis 2015, dont 6,8% pour les cultures vivrières et 7, 6% pour les cultures de rentes », a-t-il soutenu.ADL/BK

ALIOUNE NDOYE REVIENT SUR LES EFFORTS DE GESTION DURABLE DES RESSOURCES HALIEUTIQUES

Dakar, 24 sept (APS) – Le ministre sortant des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, parlant de la « dynamique » enclenchée dans ce département en matière de gestion durable de nos ressources halieutiques, a soutenu que 153 navires sont titulaires de licences en cours de validité à la date du 5 août dernier, dont 128 navires sénégalais. « Dans la dynamique d’une gestion durable de nos ressources halieutiques, une gestion responsable des licences et autorisations de pêche a été de mise’’, a déclaré M. Ndoye, devenu ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique dans le nouveau gouvernement formé samedi dernier.

« C’est ainsi qu’à la date du 05 août 2022, cent cinquante-trois (153) navires sont titulaires de licences en cours de validité. Il s’agit de cent vingt-huit (128) navires sénégalais et vingt-cinq (25) navires européens », a-t-il soutenu vendredi soir lors de la cérémonie de passation de service avec son successeur au ministère des Pêches et de l’Economie maritime, Pape Sagna Mbaye.

Dans son discours dont copie a été transmise à l’APS, il a mis en avant les efforts fournis par ses services et partenaires pour la bonne marche du secteur, notamment concernant l’approvisionnement du marché local en ressources halieutiques. Son successeur Pape Sagna Mbaye a promis de poursuivre les mêmes efforts, en se référant notamment à la vision du président de la République, déclinée à travers le Plan Sénégal émergent (PSE). Il s’est engagé à faire les mêmes efforts « en visant des niveaux plus élevés pour rester dans le temps de la célérité que requiert la prise en charge des préoccupations des acteurs (…)’’. « L’approche participative et inclusive sera notre viatique pour perpétuer la tradition du secteur. Les démarches de concertation entamées par le ministre sortant seront poursuivies et densifiées pour disposer d’un cadre de partenariat dynamique, gage de succès de notre action commune », a-t-il ajouté. Selon le nouveau ministre des Pêches et de l’Economie maritime, la place et le rôle de la pêche au Sénégal « réclament une attention particulière dans un contexte de raréfaction des ressources ». Pape Sagna Mbaye a salué les efforts consentis pour la bonne connaissance de l’état des stocks, afin d’orienter et d’ajuster la politique et la gouvernance du pays en la matière. « A cet égard, la recherche sera renforcée », a-t-il assuré.SG/BK

DES CADRES DU SALOUM VEULENT FAIRE DE KAOLACK ’’UNE VILLE VERTE ET RÉSILIENTE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE’’

Kaolack, 24 sept (APS) – La Plateforme des cadres pour l’émergence de Kaolack (PCEK) a procédé, samedi, au lancement de son programme « Plante un arbre pour Kaolack », une première étape dans son ambition de planter mille arbres pour faire de la capitale du Saloum une ville « verte et résiliente » aux changements climatiques. « Nous avons pris l’initiative d’organiser cette activité de reboisement pour planter des arbres au niveau de tous les quartiers de la commune », a déclaré Alioune Seck, vice-président de la PCEK lors de la cérémonie de lancement de ses opérations de reboisement à Koundam, un quartier de Kaolack, avec l’appui de plusieurs partenaires. Seck a profité de cette cérémonie de lancement pour appeler tous les cadres de Kaolack à venir se joindre à leur association qui, selon lui, s’inscrit dans la citoyenneté. Pour le lancement de cette opération de reboisement, 250 arbres ont été plantés à Koundam, un ’’quartier d’avenir’’ situé non loin du bras de mer de la capitale du Saloum et qui dispose d’une plage fréquentée par les Kaolackois, alors qu’il manque d’espaces ombragés.

« Kaolack, c’est notre ville et c’est nous qui devons la bâtir. Nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin », a assuré le vice-président de la Plateforme des cadres pour l’émergence de Kaolack.

Il a rappelé la contribution de partenaires comme l’Agence nationale de la reforestation et de la grande muraille verte (ANRGMV), le service des Eaux et Forêts, la municipalité de Kaolack, ainsi que les Associations sportives et culturelles (ASC). « Nous évoluons dans un environnement où, actuellement, avec les changements climatiques, les villes comme Kaolack connaissent des situations de réchauffement climatique, seule la plantation d’arbres peut aider à endiguer un tel phénomène », a relevé Alioune Faye. Aussi a-t-il invité les citoyens, « chacun en ce qui le concerne, à planter un arbre, pour que Kaolack redevienne une ville verte et résiliente », au grand bonheur de sa population. « Il est bien de planter des arbres, mais le plus important pour nous, c’est de faire en sorte que ceux-ci soient viables parce que bien entretenus ». D’où son appel à la population pour l’entretien de ces arbres, « parce que les retombées sont incalculables dans les domaines de l’environnement et du climat ». Il a également demandé aux populations de s’approprier cette activité et d’assurer sa continuité. Selon le commandant Dame Diop, inspecteur régional des Eaux et Forêts de Kaolack, depuis un an, ses services travaillent sur ce projet avec des activités de sensibilisation au niveau des différents quartiers de la commune, pour le choix des plants et le suivi, afin que cette opération puisse se dérouler dans de bonnes conditions. « Nous remercions la Plateforme pour cette initiative, parce qu’l faut le reconnaître, quand même, Kaolack est une ville où des efforts doivent être faits pour la reforestation. C’est une zone qui est beaucoup affectée par la salinisation, ce qui fait que beaucoup d’efforts ont été faits, mais les résultats ne suivent pas », a-t-il dit.ADE/BK

UEMOA : VERS UN CADRE HARMONISÉ D’ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE DES ORGANES DE RÉGULATION DE LA COMMANDE PUBLIQUE

Dakar, 23 sept (APS) – Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) réfléchissent à la création d’un cadre harmonisé pour l’élaboration de la stratégie des organes de régulation de la commande publique, a appris l’APS de source officielle. Cette décision prise lors d’un atelier tenu du 19 au 23 septembre à Istanbul (Turquie), à l’initiative du directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) du Sénégal, Saër Niang, a été largement approuvée par les participants, indique la structure dans un note transmise à l’APS. ’’Les organes de régulation de pays membres de l’UEMOA ont mis en place un comité qui a pour mission de proposer un cadre harmonisé d’élaboration de la stratégie des organes de régulation de la commande publique’’, rapporte le document.

Il y est précisé que des points focaux avaient aussi été désignés.

Les débats au cours de cette rencontre dédiée au ‘’Processus de définition et d’exécution de la stratégie des institutions de régulation et contrôle de la commande publique’’ ont porté sur la planification et le management stratégique, ’’deux concepts ayant démontré, à des époques différentes, leur capacité à améliorer la performance des organisations privées et publiques’’, peut-on y lire. ’’Avec les pressions financière et sociales de plus en plus importantes et le besoin de rationaliser les ressources liées au fonctionnement de l’Etat et à ses investissements, le recours à la stratégie et au management stratégique dans le secteur public est devenu une nécessité, voire une exigence’’, ont plaidé les participants Depuis plusieurs années, ’’l’Armp qui participe à l’atelier d’Istanbul, s’est inscrite dans une dynamique d’élaboration et d’exécution d’un plan triennal de développement’’, souligne la même source. Elle veut à présent ’’affiner le processus de formation et d’implémentation de sa stratégie’’. L’atelier d’Istanbul, organisé par ‘’SETYM International Inc’’, regroupe la plupart des organes de régulation de la commande publique des pays de l’UEMOA, plus ceux des Républiques de Guinée et de Mauritanie, sous la direction de l’expert en management Ourzik Salahdine. Selon l’Armp, la rencontre constitue une grande occasion de s’interroger sur le type d’approche stratégique le plus en adéquation avec les caractéristiques du secteur de la régulation de la commande publique. Elle vise aussi à ’’renforcer les capacités des organes de régulation de la commande publique sur les questions liées à la formation de leur stratégie, à son exécution et à sa gouvernance’’.FKS/OID/AKS

3 MILLIARDS 300 MILLIONS POUR L’ACQUISITION DE 200 MINI VANS AU PROFIT DE AFTU

Dakar, 24 sept (APS) – La Banque nationale pour le développement économique (BNDE) a signé avec l’Association des professionnels du transport urbain (AFTU), un accord de financement portant sur l’acquisition de 200 minibus pour un montant de 3 milliards 300 millions de francs CFA.

Cet accord a été paraphé vendredi à Dakar, dans le cadre du programme de renouvellement du parc de transport urbain et interurbain, indique un communiqué transmis à l’APS.

« Cette ligne de crédit d’un montant global de trois milliards trois cent quarante-cinq mille trois cent douze mille quatre cents francs CFA (3.345 312 400 francs CFA) permettra l’acquisition de 200 mini vans auprès de la société SENBUS ainsi que la prise en charge des frais liés à l’assurance tous risques », précise la même source. La BNDE a bénéficié, dans cette opération, de l’appui de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), qui a apporté son concours par la constitution d’un « cash déposit » à hauteur de 50% du montant financé, selon le communiqué. La BNDE « poursuit ainsi sa politique d’accompagnement de tous les secteurs stratégiques de l’Etat tout en accordant une importance capitale au secteur du transport qui doit s’inscrire dans une amélioration continue », ajoute-t-il. Dans ce cadre, poursuit-il, « les financements octroyés depuis son lancement représentent 19% pour le secteur, soit un encours de 31 milliards FCFA ». De plus, la BNDE « a eu à intervenir pour le compte de l’Etat dans des financements spéciaux avec la société Dakar Dem Dikk, les secteurs du transport maritime et aérien », signale le communiqué. Aussi ce nouveau financement, d’un montant de 3.2 milliards FCFA, vise-t-il à « faciliter le transport interurbain de passager dans les différentes régions du pays et assurera une sécurité et un confort aux Sénégalais ».SBS/BK

Convention : L’ADPME,la BCI banque et AGF signent un partenariat de 5 ans pour un meilleur accès des PME aux financements

https://www.dakaractu.com Dans le but de contribuer davantage à la facilitation des petites et moyennes entreprises (Pme) à l’accès aux financements, la banque pour le commerce et l’industrie (BCI Sénégal) dirigée par Pape Mody Ndiaye, l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adpme) confiée à Idrissa Diabira ont paraphé un contrat de cinq ans avec Africa Guarantee fund (AGS.) Une convention qui a été également signée avec le bureau de mise à niveau (BMN), soit trois accords dont la finalité est de répondre aux besoins des PME en leur apportant un fonds de garantie conséquent. D’après le directeur général de BCI – Sénégal, déjà 2 milliards de FCFA ont été dégagés par AGF pour la mise en œuvre de cette collaboration.   Pour rappel, African Guarantee Fund (AGF) est un fonds de garantie créé en 2012 qui propose aux institutions financières africaines des solutions de garanties de prêt aux PME, sous forme de garanties de portefeuille, de garanties individuelles et de garanties d’émissions obligataires.

Près de 29 millions d’euros de la BAD pour développer le réseau routier de 6 communes du pays

(BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT) – Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement, a donné, le 20 septembre 2022, à Abidjan, son feu vert à un prêt de 28,88 millions d’euros au Sénégal, pour améliorer le réseau routier et les transports dans six communes du pays. Cet appui, issu d’économies dégagées du Premier programme de modernisation des villes du Sénégal, porte sur les communes de Yeumbel Nord, Keur Massar et Guédiawaye (région de Dakar), Thiès (Ouest), Kaolack (Centre-Ouest) et Saint-Louis (Nord-Ouest), confrontées à un trafic routier quotidien élevé  : entre 473 et 11 500 véhicules les traversent chaque jour. Grâce à ce nouveau prêt, 28 kilomètres de voiries urbaines en béton bitumineux, en pavés et en béton verront le jour. Ces travaux viendront s’ajouter aux réalisations déjà faites concernant 45,4 kilomètres de voiries bitumées, 21,6 kilomètres de voiries pavées et la réhabilitation de 11,2 kilomètres de routes bitumées. Les travaux porteront aussi sur l’assainissement des voiries, l’éclairage public, mais aussi la construction ou la réhabilitation de cases dédiées à l’emploi des femmes, qui seront équipées pour se muer en restaurants et en hangars, avec un Centre de promotion de la femme. De quoi améliorer les conditions de vie des populations bénéficiaires, en particulier le travail des femmes, et créer des emplois pour les jeunes.

Les associations de jeunes et de femmes bénéficieront d’appuis de plusieurs sortes  : formation aux métiers dans la maintenance routière, la pose de pavés ou dans l’éclairage public. Enfin, les services techniques des collectivités territoriales bénéficieront de formation en système d’information géographique, en matière de gestion de bases de données, de planification, de programmation des investissements et de passation des marchés.

Le programme permettra d’améliorer la compétitivité des villes bénéficiaires qui pourront poursuivre leur croissance de façon mieux planifiée. Le soutien au Premier programme de modernisation des villes du Sénégal témoigne de l’approche renouvelée de la Banque dans son appui au développement des zones urbaines. Cette approche qui combine investissement dans les infrastructures et renforcement des capacités institutionnelles est d’autant plus importante qu’elle s’intéresse aux villes moyennes et périphériques, contribuant ainsi au rééquilibrage régional. Lancé en 2017, le Premier programme de modernisation des villes du Sénégal a bénéficié d’un financement de 114,34 millions d’euros de la Banque africaine de développement. Il couvre 13 communes du pays  : Diourbel, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor, Guediawaye, Keur Massar, Yeumbeul et Mbour. Objectif  : intensifier la décentralisation pour mieux promouvoir le développement économique et social du Sénégal.

Comment l’UIT propose de parvenir à une connectivité «universelle et significative» pour l’Afrique

(Agence Ecofin) – Au cours des trente dernières années, l’accès aux services télécoms a progressé dans le monde. En Afrique en particulier, de grands changements ont été observés à divers niveaux. Mais des faiblesses demeurent et mettent à mal la croissance du continent à l’heure de la transformation numérique. Pendant longtemps, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a prôné un accès universel à Internet en Afrique, qui permettra à l’ensemble de la population du continent de bénéficier des dividendes numériques. Mais à l’heure de la transformation numérique, l’agence des Nations Unies estime que ça ne suffit plus. Elle appelle désormais à une connectivité universelle et significative. Elle préconise une approche à trois volets pour y parvenir. Dans son Global Connectivity Report 2022, l’UIT indique que combler le déficit de couverture est le premier problème à résoudre. L’institution spécialisée explique que connectivité universelle « signifie la connectivité pour tous, mesurée à travers quatre catégories  : les personnes, les ménages, les communautés et les entreprises ». En Afrique, 82% de la population est déjà à portée d’un réseau mobile à large bande (3G ou plus). Cependant, le manque d’infrastructures et de services dans les régions les plus pauvres signifie que des angles morts subsistent. Sur le continent, seul 25% de la population vit à moins de 10km d’un réseau de fibre optique. Seul 7% des ménages peuvent potentiellement s’abonner à un réseau fixe. Second point que soulève l’UIT pour parvenir à une connectivité universelle et significative c’est de combler le déficit d’usage. En Afrique, seul 33% de la population utilise Internet. Pour une expérience en ligne satisfaisante, enrichissante et productive, l’agence onusienne recommande, au-delà d’une couverture universelle, des prix d’accès abordables, des téléphones moins coûteux, le développement des compétences numériques de base des populations. En Afrique, comme dans plusieurs régions du monde, la Commission du haut débit a qualifié d’abordable le forfait data mensuel de 2 Giga à un coût représentant 2% du revenu national brut par habitant. C’est d’ailleurs l’objectif à atteindre d’ici 2025. Beaucoup d’efforts sont encore à fournir pour y parvenir sur le continent. Pour ce qui est des smartphones, ils sont encore assez chers en Afrique. Sur un continent où 85% de la population vit avec moins de 5,50 $ par jour selon la Banque mondiale, l’UIT estime que le coût d’un appareil avoisine encore 33% du revenu national brut par habitant. Enfin, une connectivité universelle et significative pour l’UIT c’est aussi un accès en ligne sûr. Prendre les mesures qui s’imposent pour préserver la vie privée, combattre la propagation des fausses nouvelles, préserver les enfants en ligne sont autant de batailles à remporter impérativement en Afrique où seuls 29 pays avaient une législation sur la protection des données ; 23 une stratégie nationale de cybersécurité ; 19 un centre d’alerte et de réponse aux cyberattaques (CERT). Dans son Global Cybersecurity Index 2020, l’UIT révélait également que seuls 17 avaient une législation sur le harcèlement en ligne.Muriel Edjo

« LA SITUATION DU SÉNÉGAL EST TRÈS DÉLICATE » (AMATH SOUMARÉ, ÉCONOMISTE)

http://www.emedia.sn L’économiste Amath Soumaré était devant le Jury du Dimanche. Sur les ondes de la 90.3 IRadio, le Directeur général de SOPEL International, spécialiste de l’Intelligence économique a été interrogé sur la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par Amadou Ba. En réponse à cette question, il a commencé par souhaiter à ce gouvernement une bonne réussite. Cependant, dit-il, « je pense que la situation du Sénégal aujourd’hui est une situation très délicate. Surtout que nous avons traversé plusieurs crises jusqu’à aujourd’hui et ces crises commencent à se sentir au niveau social. Parce que tant qu’il y’a des crises et que votre bourse ne change pas vous perdez du pouvoir d’achat. Dès que vous perdez du pouvoir d’achat ça commence à devenir sérieux ». Après sa nomination, le Premier ministre a soutenu que le chef de l’État a mis en place un gouvernement de combat. « C’est un gouvernement qu’ils appellent de combat et j’espère qu’ils vont combattre l’inflation et tous les problèmes qui se posent. Si c’est un gouvernement de combat pour faire un gouvernement de politique, je ne pense pas qu’ils feront des résultats », a dit l’invité du Jury du Dimanche. Amath Soumaré puisque c’est de lui qu’il s’agit a indiqué  : « ma conviction est que je m’attendais de voir, pour ce qui lui reste de son mandat, d’avoir des compétences des gens du secteur privé et des gens de la société civile pour apporter vraiment leurs connaissances pour juguler aujourd’hui ces problèmes. Parce que la politique c’est bien mais, être politico-technique c’est mieux. Il faut avoir des techniciens pour chaque problématique ». Cheikh Moussa SARR, Pape Doudou DIALLO (Photo)

« ON DEVAIT AVOIR UNE ÉQUIPE RÉDUITE COMPOSÉE DE TECHNICIENS » (AMATH SOUMARÉ)

http://www.emedia.sn Le président Macky Sall a mis en place un gouvernement de 38 ministres pour tenter de régler les problèmes des sénégalais. Ce nombre est pléthorique, selon l’invité du Jury du Dimanche. L’économiste Amath Soumaré, par ailleurs Directeur général de SOPEL International, spécialiste de l’Intelligence économique a soutenu que le Premier ministre, Amadou Ba, a un profil technicien, financier. Sur les ondes de la 90.3 IRadio, il a déclaré que  : « l’aspect finance est une chose, mais aujourd’hui si on regarde les conséquences de la finance mondiale ce n’est pas quelque chose de glorieux. Parce que la finance mondiale a failli. On a l’inflation partout. Le volet financier a échoué partout. Mais ce gouvernement devrait en plus de l’aspect financier d’avoir des personnes très pointues dans tous les domaines. Parce que c’est ça le PAP2A ». Revenant sur le nombre de ministres, il a indiqué que  : « la lecture que j’ai de la situation économique grave du Sénégal, je ne peux pas comprendre qu’on ait un gouvernement de 38 ministres. On est dans une situation délicate et le gouvernement devrait comprendre que rien ne va plus. A partir de là il ne s’agit pas de prendre des composantes dans chaque région pour équilibrer un gouvernement ». Il ajoute  : « on devait avoir un gouvernement de 12 ou 15 maximum. On devait avoir un gouvernement réduit avec des techniciens. Parce que nous sommes devant des challenges qui seront incommensurables. Aujourd’hui, nous sommes dans une position de guerre économique. Et c’est les techniciens qui vont sortir le pays de l’état où nous sommes ». Cheikh Moussa SARR, Pape Doudou (Photo)

LE DERNIER VIRAGE AVANT 2024 PAR ABDOUL ALY KANE

Au regard de la baisse tendancielle des suffrages collectés par le camp présidentiel au fil des consultations, une défaite de son chef en 2024 ne saurait être écartée. A l’issue des consultations législatives du 31 juillet dernier ayant mis dos à dos majorité et opposition en termes de suffrages obtenus, le président de la République, fort d’une majorité étriquée, a procédé au choix du président de l’Assemblée nationale au sein des élus de l’APR puis à la formation d’un nouveau gouvernement. Dans son adresse à la Nation annonçant le choix d’un Premier ministre, le Président Macky Sall a décliné les urgences de ce gouvernement de « combat », à savoir l’allègement du coût de la vie, le soutien à l’emploi et l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations et la cherté du loyer.

L’horizon de ce gouvernement est donc de 16 mois, soit la fin du mandat présidentiel démarré en 2019. Un président de l’Assemblée a été choisi parmi les inconnus du landernau politique APR, selon le bon vouloir du “Prince”, et dont les suffrages obtenus ont été contestés par l’opposition, arguant que le vote au sein de l’hémicycle s’est déroulé dans des conditions foulant au pied le règlement intérieur de l’institution

. L’installation du président de l’Assemblée a été émaillée d’évènements sidérants et cocasses voire chaotiques, tels la confiscation du micro en pleine prise de parole d’un intervenant et le rapt de l’urne par des responsables de l’opposition suivi de l’intervention saugrenue et inopportune d’une escouade de gendarmes. Il y a eu surtout la sortie de salle spectaculaire de Mme Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle aux élections législatives, ne souhaitant pas voter pour le candidat de l’APR au « perchoir », exigeant de ce fait que lui soit rendue la procuration faite au profit d’un de ses collègues Farba Ngom. Lequel aura tout de même fini par voter pour le compte de sa camarade de parti contre son gré. En réalité, celui dont l’image aura le plus été affectée par cette rentrée parlementaire chaotique, c’est bien le président de la République qui voit la situation échapper à son contrôle, et le nouveau décor se planter sous ses propres yeux. Etsi c’était finalement ça, la cohabitation, et non l’arrivée de l’opposition aux affaires, ce qui aurait pu être parfaitement possible au regard de l’actuel rapport des forces à la Place Soweto. Les élus APR devront s’adapter à cette nouvelle configuration en termes de rapport de force, qui va induire des débats âpres et nécessiter de la négociation à la place de l’approbation mécanique habituelle. On pourrait même penser que le contrôle de l’Assemblée par le pouvoir arrange quelque part l’opposition actuelle, en ce qu’il le décharge de la formulation d’une politique alternative, qui ne pourrait être qu’approximative parce que non préparée, et de la conduite d’un gouvernement. En effet, quelle politique aurait pu proposer une inter coalition devenue majoritaire en l’absence d’un programme commun de gouvernement conclu au préalable ? Quel rapport entretenir avec le président de la République auquel la Constitution accorde le pouvoir de définir la politique de la Nation ? On aurait sans aucun doute assisté jusqu’en février 2024 à des arrangements ou combinazione à l’italienne, préjudiciables à l’opposition, parce que pouvant la rendre comptable des échecs éventuels d’un gouvernement qu’elle aurait formé. La configuration actuelle de l’Assemblée pourrait être, en dernière analyse, favorable à une opposition plus à l’aise dans le rôle de « gardien des pratiques de bonne gouvernance » face à un pouvoir ayant déjà avoué avoir mis sous son coude des dossiers compromettants et promu des cadres de son camp épinglés par les organes de contrôle publics.

En toutes hypothèses, la gestion de sa majorité à l’Assemblée ne sera pas de tout repos pour le président de la République.

Entre propositions de lois de l’opposition, propositions de commissions d’enquête parlementaires sur des sujets brûlants, dénonciations de malversation ou de mauvaise gouvernance avec des « gorges profondes » convaincues de la fin du pouvoir, revendications sociales du fait de la cherté du coût de la vie, le Sénégal va vivre pendant 15mois une situation politique tendue dont l’épicentre de déplacera vers l’Assemblée nationale où les « interdictions » de manifestation habituellement servies à l’opposition par les autorités administratives ne sont pas opérantes. Le président Macky Sall va désormais diriger le pays jusqu’au terme de son mandat actuel, avec une majorité courte et instable à l’Assemblée nationale, ce qui va le contraindre à s’ingérer davantage dans le fonctionnement de cette institution et poser des actes politiques inattendus en vue de la conservation de cette majorité. Son grand défi sera de garder la cohésion de l’APR jusqu’à la fin de son mandat, ce qui ne sera pas chose aisée au regard des pratiques de la classe politique, dont la transhumance et le chantage sont les plus courantes. Le gouvernement aura la difficile tâche de défendre ses dossiers dans une Assemblée où rien n’est acquis d’avance.

Bref, le pays va vivre une période de grande démocratie parlementaire à la condition que les nouveaux élus soient à la hauteur de leur mission. Au-delà des urgences sus évoqués, le gouvernement aura à poursuivre l’exécution du PSE dans un contexte de rareté des ressources financières de la coopération internationale et de fort endettement du pays.

Le président SALL a choisi comme Premier ministre M. Ahmadou Ba, ancien ministre des Finances puis des Affaires étrangères. Parmi les critères du choix porté sur sa personne, il a été avancé qu’il est un artisan du PSE (Plan Sénégal émergent). N’ayant pas été l’unique concepteur de ce référentiel des politiques publique nationales, nous présumons que l’on parle surtout de son rôle en matière de mobilisation des ressources financières auprès des partenaires financiers internationaux. Compte non tenu de ses probables qualités personnelles, nous retenons d’Ahmadou Ba qu’il est l’argentier de l’Etat qui a endetté le Sénégal plus que de raison, handicapant notre indépendance financière, élément important de notre liberté décisionnelle en matière économique. Cet endettement a servi à financer des infrastructures dont l’impact sur l’économie ne s’est pas encore traduit par des retours sur investissements conséquents, permettant de faire face aux échéances, même si par ailleurs les travaux d’infrastructures ont pu maintenir un taux de croissance artificiel, sans rapport avec la structure réelle de l’économie cependant. Les conventions de financement d’hier avec les partenaires internationaux publics et privés sont constitutives du stock de la dette d’aujourd’hui sur laquelle le FMI alerte.

L’heure des remboursements a sonné alors que les cash-flow ne sont pas à la hauteur!

Avec les travaux du PSE, le Sénégal est aujourd’hui dans une impasse économique et financière. L’heure des remboursements a sonné alors que les cash flow ne sont pas à hauteur, induisant le recours au marché obligataire pour honorer les échéances et « reprofiler » la dette. Notre conviction est que le centre focal d’un plan de développement est d’abord la réappropriation des ressources naturelles pour asseoir un politique d’industrialisation basée sur leur transformation, et la promotion d’un réseau de PME industrielles et agro industrielles. Développer le Sénégal demande le courage de prendre de grandes décisions de souveraineté économique et l’implication des populations sur les orientations, ce qui exige des gouvernants une transparence dans la gestion des fonds publics assise sur une culture de reddition des comptes et de prise de sanctions contre les auteurs de pratiques de mal gouvernance. La période qui s’ouvre va se refermer en 2024.

Pour ce qui concerne les prochaines échéances présidentielles, la candidature du Président SALL à un 3ème reste encore un mystère, faute pour ce dernier de corroborer ou d’infirmer ses déclarations antérieures de non candidature amplement relayées sur les réseaux sociaux (VAR).

Cela n’empêche que des hypothèses puissent être posées et analysées très succinctement quant à leurs conséquences possibles. Si le candidat Macky Sall ne se représente pas en 2024, l’APR n’y survivra pas faute de préparation d’un dauphin dans des délais suffisants; les ambitions des uns et des autres vont se libérer, et ce qui reste de l’unité du parti volera en éclats. On se rappelle que Senghor avait passé le relais à Abdou Diouf via une disposition insérée en 1976 dans la constitution soit 5 ans avant son départ (art.35 alinéa 2 de la loi constitutionnelle no 76-27 du 6 avril 1976). Si le président Macky Sall décide de présenter sa candidature pour un 3eme mandat, il sera d’abord obligé de le faire à très court terme, ce qui va limiter dans le temps le travail gouvernemental. Mais surtout, il devra faire face à l’opinion et notamment à l’opposition qui n’aura nullement besoin de thème de campagne autre que le dédit de la parole donnée. Au regard de la baisse tendancielle des suffrages collectés par le camp présidentiel au fil des consultations, une défaite de son chef en 2024 ne saurait être écartée.LeTemoin

L’USYCAA suspend la grève des contrôleurs aériens pour une durée de 10 jours

(Agence Ecofin) – Cette accalmie est, selon le communiqué, du fait de l’intervention personnelle de « certaines autorités des pays membres », dont le ministre sénégalais des Transports, Mansour Faye, et le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. Les contrôleurs aériens de l’ASECNA, fédérés au sein de l’USYCAA (Union des syndicats des Contrôleurs Aériens de l’ASECNA), viennent d’annoncer par communiqué la suspension pour une durée de 10 jours, de la grève actuellement en cours. L’Union affirme vouloir par-là « donner une chance au dialogue », pour aboutir à la satisfaction leurs exigences. À compter de ce samedi 24 septembre et pendant tout le délai de suspension, l’intégralité des services aériens « seront fournis dans tous les espaces et aéroports gérés par l’ASECNA » .

GRÈVE DES CONTRÔLEURS AÉRIENS : L’ASECNA ACTIVE SON PLAN DE CONTINGENCE

Dakar, 23 Sept (APS) – L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) a activé un plan de contingence pour assurer la continuité du service et garantir la sécurité des passagers, a-t-on appris vendredi à Dakar, de Louis Bakienon, son Directeur de l’exploitation des services de la navigation aérienne. « Nous avons pris une excellente disposition en activant un centre au niveau de la direction générale qui suit pas à pas l’ensemble du trafic dans l’espace aérien pour que toutes les mesures de sécurité soient garanties’’, a déclaré M. Bakienon lors d’une conférence de presse Il s’agit, selon lui, de mettre en place un dispositif appelé ’’plan de contingence’’ qui permet de ’’désigner des routes aériennes pour servir toute la région et transiter les espaces’’ L’union des syndicats des contrôleurs aérien (USYCAA) a décidé de réactiver son préavis de grève à compter de ce vendredi jusqu’au dimanche et pour une durée indéterminée jusqu’à la satisfaction totale de toutes ses revendications. Ces revendications sont essentiellement relatives au renforcement des capacités opérationnelles, à l’épanouissement professionnel et au plan de carrière du contrôleur aérien de l’ASECNA.

« La complexité fait que ce préavis qui a été déposé touche plusieurs Etats à la fois

. ’est pourquoi, il fallait mettre en place un dispositif qui permet aux avions de survoler’’, a expliqué le Directeur de l’exploitation des services de la navigation aérienne Ceubah Guelpina, le Directeur des ressources humaines de l’ASECNA, a de son côté déclaré que « cette grève est illégale du fait que les contrôleurs n’ont même pas respecté le délai réglementaire du préavis » Guelpina a annoncé que l’ASECNA a mis en place un dispositif de dialogue social pour négocier et retenir les revendications de l’ensemble des travailleurs. Selon lui, tous les moyens vont être déployés avec l’appui des Etats membres pour que cette situation soit non seulement maîtrisée mais également pour que la sécurité des vols soit garantie conformément aux normes en vigueur. L’ASECNA regroupe 18 pays (Bénin – Burkina – Cameroun – Centrafrique – Congo – Côte d’Ivoire – France – Gabon – Guinée – Bissau Guinée Equatoriale – Madagascar – Mali – Mauritanie – Niger – Sénégal – Tchad – Togo – Union des Comores).

Trésor-Assane Mar porté à la tête de l’Amicale des agents de recouvrement…

iGFM – (Dakar) Les agents de recouvrement du Trésor du Sénégal ont mis en place une amicale des agents de recouvrement et autres corps du Trésor du Sénégal (AARACT) en présence de leur directeur général, M. Cheikh Tidiane Diop à l’issue d’une l’assemblée générale, tenue le 24 septembre 2022 à la chambre de commerce,  d’industrie et de l’agriculture de Dakar. Selon le président du comité d’initiative, Mor Mbaye, l’objectif de cette amicale, c’est de cultiver la solidarité, le culte du travail, et la fraternité, les travailleurs du Trésor composés d’agents de recouvrement, d’agents de service et d’agents administratifs, viennent de sceller définitivement l’idée de créer leur amicale avec la bénédiction de leurs autorités. L’amicale des agents de recouvrement et autres corps du Trésor du Sénégal, le dernier né, se fixe comme objectif de fluidifier les relations entre les différents corps qui constituent l’amicale et de faire en sorte que les corps de cette amicale soient capaciter en vue d’augmenter les performances des agents. Ainsi, à l’issue de cette assemblée générale constitutive, le président l’amicale des agents de recouvrement et autres corps du Trésor du Sénégal a été choisi par vote, il se nomme M. Assane Mar (agent de recouvrement à Fatick). Les autres membres du bureau de l’amicale ont été installés, mais aussi les textes et règlements qui les régissent ont été approuvés…

LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ’’TRÈS LARGEMENT SUIVIE’’ (SYNDICALISTE)

Kaolack, 23 sept (APS) – Le mot de grève de soixante-douze heures renouvelables décrété par l’intersyndicale qui regroupe les travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal et le mouvement des acteurs de la santé, ’’And Geuseum’’, a été ’’très largement respecté’’, a-t-on appris d’un responsable syndical. ’’La grève de 72 heures renouvelables, qui a pris fin aujourd’hui (vendredi), a été très largement suivie par tous les travailleurs de la commune de Kaolack (centre) et les autres collectivités territoriales du Sénégal’’, a notamment déclaré à l’APS Abdou Ndiaye, Secrétaire général national du Syndicat des travailleurs des collectivités territoriales. Il a annoncé qu’une réunion d’évaluation est prévue ce samedi. Durant trois jours, les grévistes ont refusé de délivrer des certificats de décès et autres actes administratifs, en raison des consignes données par les deux organisations syndicales à leurs militants.

Le mot d’ordre a été également suivi par les agents des collectivités territoriales en service au niveau des structures de santé, des centres de services fiscaux et autres perceptions municipales.

’’Tous les travailleurs municipaux ont respecté le mot d’ordre sur l’étendue du territoire sénégalais’’, a salué le syndicaliste qui se désole du fait que, malgré leurs préavis de grève qui a couru pendant un mois, le gouvernement tarde encore à réagir. Les grévistes réclament des augmentations de salaires et protestent également contre le non-paiement du fonds de dotation dû aux collectivités territoriales, a rappelé M. Ndiaye, dont le syndicat est affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS). ’’Rien n’a été fait pour les travailleurs des collectivités territoriales. Ils (les représentants du gouvernement) pensent que nous ne sommes pas importants mais on va leur montrer que nous sommes très importants’’, avait soutenu Abdou Ndiaye, au premier jour de leur grève. Il pointe un ’’manque de considération’’ des autorités vis-à-vis des travailleurs des collectivités territoriales. ’’Nous avons relevé une discrimination entre les travailleurs, parce qu’on a augmenté les salaires des fonctionnaires de l’Etat à hauteur de 100 000 francs CFA, alors que l’article 29 du Code des collectivités territoriales stipule que +Tout avantage octroyé aux fonctionnaires de l’Etat doit s’appliquer d’office aux agents des collectivités territoriales+’’, a signalé Abdou Ndiaye. Mais, ’’à notre grande surprise, jusqu’à présent, rien n’a été fait pour nous’’, a-t-il dit. ’’La grille indiciaire a augmenté et, à ce niveau-là aussi, l’Etat n’a rien fait. C’est ce qui fait que nous avons décidé d’aller en grève pour réclamer ce qui nous revient de droit’’, a martelé le Secrétaire général national des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal, porte-parole de l’intersyndicale.ADE/OID/ASB

FONCTION PUBLIQUE CENTRALE ET LOCALE : UNE HARMONISATION DES STATUTS PRÔNÉE

Saly Portudal (Mbour), 23 sept (APS) – Le directeur général du Centre national de la fonction publique locale et de la formation (CNFPLF), Abdou Khadre Ndiaye, a prôné vendredi, à Saly Portudal (Mbour), une harmonisation des statuts des agents de la fonction publique nationale et ceux des collectivités. « Si aujourd’hui nous voulons que nos collectivités soient attractives, d’un point de vue des ressources humaines, il faut que le statut qui est garanti, organisé pour le fonctionnaire de l’Etat central soit le même. Puisqu’on est dans un seul Etat, il n’y a pas de raison pour qu’il y ait des disparités au niveau des collectivités territoriales », a-t-il dit. S’exprimait à un atelier de diagnostic et de prospective du plan stratégique CNFPLF, M. Ndiaye indiqué que le Sénégal devait disposer d’une vrai fonction publique locale. Le centre national de la fonction publique locale et de la formation est chargé de mettre en œuvre toutes les dimensions statutaires de rémunération, de gestion de carrière et de retraite des agents des collectivités territoriales. Il gère aussi la disponibilité qualitative et quantitative de la ressource humaine dans le secteur de la décentralisation.

Selon M. Ndiaye, les conditions d’accès à la fonction publique locale doivent être équitables et justes pour tout le monde afin de garantir la qualité de la ressource humaine.

’’C’est justement le rôle du centre de pouvoir organiser’’ et de se ‘’positionner dans un rôle de régulation, d’organisation et d’encadrement compte tenu du principe cardinal de respect de la libre administration des collectivités’’, a-t-il avancé. Abdou Khadre Ndiaye a signalé que le Centre national a également des défis et des chantiers sur l’harmonisation des bulletins de paie. ‘’Aujourd’hui, il n’y a qu’une centaine de collectivités qui ont un traitement plus ou moins informatisé de leur fiche de paie. On a près de 500 sur plus de 603 collectivités qui traitent, chacune de son côté, des aspects légaux et réglementaires liés à la grille salariale’’, a déploré le directeur général du CNFPLF. Il a rappelé que les deux principales missions du centre étaient la gestion des effectifs des emplois et des carrières au niveau national dans le sens d’un encadrement. Cela doit être fait dans le respect du principe de libre administration des collectivités territoriales mais également celui de renforcer les capacités des acteurs de la décentralisation en général. Pour ce faire, ‘’il nous a été demandé de dérouler un plan spécial de formation pour arriver à faire une mise à niveau qui permettrait à cette démocratie rapprochée qui est la décentralisation’’, a ajouté M. Ndiaye. Le Centre devrait aussi arriver à la mise en place d’un système d’information ressources humaines (RH) territoriales qui permettrait d’avoir une certaine harmonie et un tableau de bord pour plus d’’’efficience’’. La prise en charge de toutes ces préoccupations va permettre aux collectivités territoriales de répondre ‘’aux attentes très fortes’’ des populations dans les territoiresFD/OID/AKS

300 VOLONTAIRES DE L’UCAD DANS LES RÉGIONS POUR DES ACTIVITÉS D’APPUI À LA COMMUNAUTÉ

Dakar, 24 sept (APS) – Trois cents étudiants volontaires de différents départements de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar vont effectuer des activités citoyennes dans des villages de l’intérieur du Sénégal, en appui aux communautés locales. Ces activités seront déroulées du 24 septembre au 2 octobre prochain dans les communes de Khombole et Niakhène (région de Thiès) et à Sandiara, dans le département de Mbour. ’’Les activités citoyennes sont des activités des vacances que l’UCAD menait essentiellement au niveau de Niakhène, maintenant nous avons diversifié et espérons couvrir plusieurs communes à travers le Sénégal’’, a indiqué son recteur, Ahmadou Ali Mbaye, samedi, lors de la cérémonie marquant le départ de ces volontaires. Il a rappelé que les missions de l’Université consistent en trois composantes que sont l’enseignement, la recherche et l’appui à la communauté, volet pour lequel ces volontaires ont été mobilisés cette année. Les étudiants volontaires sont ainsi appelés à conduire des missions médicales ainsi que des travaux de consultation et d’appui notamment dans le domaine judiciaire et dans le secteur de l’agronomie parmi tant d’autres concernés.

’’Vous êtes les ambassadeurs de l’UCAD, il faut faire preuve de générosité comme vous avez l’habitude de faire, pour appuyer les communautés qui vous attendent les bras ouverts’’, a lancé le recteur aux volontaires.

Au cours de leur mission, les étudiants vont aussi collecter des données pour leurs recherches, en contact direct avec les populations, en vue de mettre en pratique les concepts appris en classe. ’’Les attentes sont énormes pour ces activités citoyennes, car au niveau des villages, il y a beaucoup de manquements dans tous les domaines’’, a déclaré le représentant du maire de Sandiara, Mouhamed Faye. ’’Nous attendons de ces volontaires qu’ils aident les populations à se capaciter dans leurs spécialités et qu’ils aident les conseillers municipaux à savoir où mettre le pied, et quels doivent être leur rôle et mission dans les municipalités’’, a-t-il dit.AMN/BK

Sénégal : 20 ans après le naufrage,les victimes du Joola se battent encore

Il suffit d’un nom, le Joola, et ses yeux s’allument, sa langue se délie, l’énergie afflue. Nadine Verschatse, Française de 69 ans, se bat depuis le naufrage de ce navire il y a 20 ans, pour sa fille et « tous les autres », contre « le mépris », « l’injustice » et « l’oubli ». Elle s’installe à la table d’un restaurant de Dakar, sort une pochette verte, en retire une photo. « Regardez, je l’ai toujours avec moi. Il faut mettre des visages sur des noms ». Claire, sa fille, 20 ans, rayonnante. « Là, c’est Guérande, sa copine d’enfance ». Elles sont jeunes. Elles veulent découvrir le monde. « Pour leur anniversaire, parce qu’elles travaillaient bien, on leur avait offert un voyage ». Ce sera l’Afrique, le Sénégal. L’avion, pour la première fois. Elles ne reviendront pas. Le 26 septembre 2002, elles embarquent à bord du Joola, le ferry qui relie Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, à Dakar. Quelques heures plus tard, le bateau chavire. C’est l’une des plus grandes catastrophes maritimes civiles connues : 1.863 morts et disparus selon un bilan officiel, plus de 2.000 selon les associations de victimes, de 12 nationalités différentes.

– Cauchemar –

Seules 65 personnes ont survécu. Parmi elles, Léandre Kindy Coly, un Sénégalais de 37 ans à l’époque, se souvient de cette nuit d’horreur, de cette « vision d’apocalypse », de ce cauchemar qui le hante presque toutes les nuits. Il raconte posément, sans omettre aucun détail. D’abord les scènes de joie sur le bateau. Un groupe qui joue à la belote, les rires, les retrouvailles avec des connaissances, la musique de l’orchestre. Bientôt, le vent se lève et la pluie s’abat. Les passagers ferment les hublots. Le bateau s’incline dangereusement… « Et tout a glissé. Les instruments, les musiciens, les gens. L’eau a commencé à rentrer, la lumière s’est éteinte. Il y avait des cris partout ». Par instinct, Léandre s’agrippe à un homme, trouve le chemin d’une ouverture. Il nage, ôte ses vêtements, perd ses forces. Il croit couler à trois reprises, reste là des heures durant. Il voit la mort. Il résiste. Guidé par des voix, dans le noir, il rejoint un petit groupe, s’appuie à un objet flottant, un bateau pneumatique qu’ils finiront par ouvrir. Ils y attendront les premières pirogues de pêcheurs, au petit matin, synonymes de vie sauve Quand Léandre achève son récit, les larmes aux yeux, Nadine le regarde. Elle a eu l’élégance de prendre une autre table, pour lui laisser dire ses mots. « Nous sommes une grande famille », dit-elle. Derrière ces destins brisés se cachent tant de questions sans réponse, à commencer par les causes de l’accident, jamais élucidées. Avarie des moteurs, mauvais temps, erreur de pilotage, surcharge ? Un peu de tout, sans doute. Ce jour-là, le navire transportait officiellement 1.928 personnes alors que la capacité était limitée à 536 passagers.

– Combat –

« Il y a eu des négligences, des manquements. C’est reconnu », lâche Nadine, qui continue de se battre à travers l’association des familles des victimes françaises du naufrage pour éviter que ce drame « soit banalisé et méprisé ». En 2003, la justice sénégalaise a classé le dossier sans suite en concluant à la seule responsabilité du commandant de bord, disparu dans le naufrage Les espoirs de justice en France ont ensuite été douchés par un non-lieu définitif après des années de procédure Malgré une enquête aboutie et l’existence de charges suffisantes contre sept responsables sénégalais, les juges ont constaté l’existence d’une « immunité de juridiction » qui leur permettait d’échapper à la compétence des tribunaux français. Pour Nadine, « c’est comme avoir tué deux fois les victimes » et « anéanti » leurs familles avec. Deux décennies plus tard, les associations de victimes française et sénégalaises poursuivent leur combat contre l’oubli. Elles demandent le renflouement de l’épave, qui repose à une vingtaine de mètres de profondeur, avec de nombreux corps emprisonnés dans ses entrailles Leur autre combat, c’est l’érection d’un mémorial. A Ziguinchor, capitale de la Casamance d’où venait la plupart des victimes, le monument devait être prêt pour le 20ème anniversaire lundi, mais le chantier est loin d’être achevé. Les victimes françaises, elles, se battent depuis des années pour qu’une stèle soit érigée au cimetière du Père-Lachaise à Paris, un lieu de recueillement que les autorités leur refusent depuis des années. « On n’abandonnera pas nos victimes, c’est pas possible. Ils méritent qu’on les honore. Moi, je serai tout le temps là, tant que je vis », martèle Nadine. Cette année, comme tous les ans depuis le drame, hors période covid, elle va participer aux commémorations avec ses pairs au Sénégal, « sa deuxième patrie ». « Sans eux je ne serais peut-être pas là aujourd’hui. J’aurais peut-être choisi de m’effondrer », confie-t-elle, sa main chassant ses larmes.afp

DEFENSE ET SECURITE MARITIME Six mois après la réception du «Walo», Piriou lance le «Niani», un deuxième Patrouilleur pour la Marine sénégalaise

https://www.jotaay.net/ L’entreprise française spécialisée dans la construction et la réparation de navires en acier et aluminium, Piriou, a lancé le 13 septembre dernier le deuxième Patrouilleur OPV 58S pour la Marine sénégalaise. Baptisé «Niani» en hommage à cette partie du Sénégal oriental, le deuxième Patrouilleur océanique qui a été lancé à Concarneau par le chantier français Piriou est armé de missiles. Le Patrouilleur OPV 58S peut entreprendre une variété de missions parmi lesquelles la guerre anti-surface et la dissuasion anti-aérienne. Avec un équipage de 48 personnes, le deuxième OPV 58S fait partie des efforts de recapitalisation de la flotte de la Marine sénégalaise. Il peut rester en mer pendant 25 jours ou parcourir 4500 milles nautiques. La Marine sénégalaise a commandé en 2019 trois navires lanceurs de missiles pour des missions de surveillance, d’identification, d’intervention et de combat. Un an après que le «Walo», le premier des trois patrouilleurs offshore OPV 58S équipés de missiles, a été lancé, le chantier naval français Piriou vient de faire de même pour le deuxième Patrouilleur, le «Niani». Le deuxième patrouilleur océanique armé de missiles de la Marine sénégalaise, a été lancé à Concarneau le 13 septembre 2022 par le chantier français Piriou. Cette étape marque un pas significatif dans l’avancement du programme de fourniture de trois patrouilleurs hauturiers. Le «Walo» a été mis à flot le 2 février 2022 par Kership, une joint-venture entre Piriou et Naval Group, et a été transféré à Concarneau où le premier navire de sa classe « Walo » sera équipé de son armement, de ses capteurs et de son système de propulsion. Selon le communiqué de Piriou, c’est le motoriste allemand basé à Augsbourg qui produit des turbomachines pour des applications marines, Man Energy Solutions, qui fournira les moteurs des trois patrouilleurs OPV 58S.

L’OPV 58S fait partie des efforts de recapitalisation de la flotte de la Marine sénégalaise qui ont débuté en 2019. Cette acquisition a été dévoilée pour la première fois lors du Forum sur la sécurité maritime en Afrique (Amsf 2020) qui s’est tenu du 20 au 22 janvier 2020 à Dakar, au Sénégal. Le premier navire de la classe OPV 58S a été lancé en septembre de l’année dernière, onze mois après la cérémonie de découpe de l’acier à Concarneau.

La construction du navire se déroulera sur 44 mois et se terminera à la mi-2024. Les travaux sur les coques se répartissent entre Concarneau et Lanester, près de Lorient, où se trouve le chantier Kership. Le premier navire devrait être livré en 2022, les deux autres unités étant prévues pour 2023 et le 3e navire prévu pour 2024. Le contrat pour trois OPV 58 S a été signé en novembre 2019 par le ministère des Armées du Sénégal et le groupe Piriou. Dans le cadre de l’accord, la filiale de Piriou, Piriou Ngom, soutiendra les navires pendant plusieurs années. La filiale de Piriou Pirou Ngom Sénégal a été créée en octobre 2017 grâce à un partenariat avec Ngom & Frères. L’OPV 58S peut entreprendre une variété de missions en raison de sa nature robuste et polyvalente. Parmi ces missions, il y a sa capacité de guerre anti-surface et de dissuasion anti-aérienne grâce à un puissant éventail de systèmes d’armes offensives. Avec un équipage de 48 personnes (24 membres d’équipage + 24 personnels de mission) et une vitesse maximale de 12 nœuds, l’OPV 58S peut rester en mer pendant 25 jours ou parcourir 4500 milles nautiques. Rappelons qu’en plus de ces trois OPV, le Sénégal acquiert également Shaldag MK II Fast Patrol Craft et deux OPV d’Israël. Les navires de guerre aideront la Marine sénégalaise à sécuriser les voies maritimes et les approches maritimes du littoral et des zones économiques exclusives du Sénégal.Sidy Djimby NDAO

OULIMATA SARR « EN MODE FAST-TRACK » POUR FAIRE FACE AUX DÉFIS DU MOMENT

Dakar, 23 sept (APS) – La ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, a indiqué vendredi, qu’elle comptait travailler « en mode fast-track » pour faire face aux défis du moment. ’’Sous l’orientation stratégique du président de la République et l’autorité du Premier ministre, nous nous attèlerons en mode fast-track à faire face aux défis du moment liés à la crise sanitaire, l’emploi des jeunes et des femmes, la cherté de la vie avec une inflation mondiale galopante, le panier de la ménagère, le secteur privé national et la compétitivité de notre économie’’, a-t-elle dit. Oulimata Sarr, ancienne directrice régionale ONU-Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, s’exprimait au cours de la cérémonie officielle de passation de service avec son prédécesseur, Amadou Hott

Mme Sarr a affirmé qu’elle restait ’’résolument engagée (….) à poursuivre les chantiers déjà entamés à travers le Plan Sénégal émergeant (PSE) qui demeure le seul référentiel’’ des politiques publiques.

’’L’objectif est de consolider le retour de notre pays sur la trajectoire de croissance forte d’avant Covid-19, afin de maintenir le cap sur l’émergence’’, a poursuivi Oulimata Sarr qui compte inscrire dans ses priorités la mise en œuvre du Programme d’accélération de la compétitivité et de l’emploi (PACE). Elle a assuré que ’’ce programme sera consolidé avec la mobilisation de ressources additionnelles auprès d’un groupe de partenaires’’ La ministre Sarr a également assuré qu’elle comptait travailler ’’la main dans la main’’ avec son homologue, Moustapha Ba, en charge des Finances et du Budget. Elle a salué ’’la qualité du travail’’ effectué par son prédécesseur depuis 3 ans. Amadou Hott a pour sa part remercié tout le personnel du ministère pour son dévouement, son engagement ainsi que les partenaires. Le ministère a réussi la mobilisation entre 2019 et 2022 plus de 5000 milliards de CFA de financements extérieuren dons, financements concessionnels et financements semi-concessionnels pour ’’financer des projets importants et impactant nos populations’’, selon lui.

ALIOU SOW DÉTERMINÉ À APPORTER SA CONTRIBUTION AU SECTEUR CULTUREL

Dakar, 23 sept (APS) – Le nouveau ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a fait part de sa volonté d’apporter sa contribution à l’amélioration de la gestion du secteur dont il est chargé, ‘’par lequel le Sénégal a toujours rayonné’’. Il a pris cet engagement, jeudi, à l’occasion de sa passation de service avec son prédécesseur, Abdoulaye Diop.

‘’J’exprime mon engagement sans faille, avec loyauté, rigueur et détermination, à jouer ma partition, à la suite de vos nombreux efforts, pour améliorer la gestion du secteur’’, a-t-il déclaré.

Selon Aliou Sow, le ministère de la Culture ‘’est un département extrêmement important, qui incarne à la fois le passé, l’avenir et le futur de la nation’’. ‘’En définitive, c’est le secteur par lequel le Sénégal a toujours rayonné, le secteur par lequel le génie créateur sénégalais s’est toujours affirmé au point d’être célébré et sollicité partout’’, a-t-il souligné. Ce secteur a su impulser ‘’des réformes qui ont une dimension mondiale et sont encore toujours chantées et louées un peu partout dans le monde’’, a souligné M. Sow. Il note que le Sénégal, par ‘’la bonne gestion du vivre-ensemble, la cohésion sociale, l’unité nationale et la diversité culturelle, a toujours été cité en exemple au point que tous ceux qui cherchent la paix, la gloire et le développement socioéconomique pensent systématiquement [au] Sénégal’’. ‘’Nous devons préserver cet acquis et je ne manquerai point de vous solliciter très souvent pour, dans les meilleurs délais, faire vivre et rayonner encore (…) ce secteur ô combien important’’, a martelé Aliou Sow, s’adressant à son prédécesseur. Il a insisté sur l’importance de la culture en répétant que ‘’quand la culture marche, le reste marche’’. De même, ‘’quand quelqu’un a un comportement indiscipliné dans la rue et menace les intérêts des autres, c’est parce qu’il n’a pas incarné les valeurs de notre culture’’, a ajouté M. Sow. L’ex-ministre de la Culture, Abdoulaye Diop, a pour sa part souhaité ‘’plein succès’’ à son ‘’jeune frère’’, avant de réitérer ses ‘’vifs remerciements et sa profonde gratitude au chef de l’Etat pour la confiance sans cesse renouvelée’’ à son égard.MK/BK/ESF

MOUSSA BOCAR THIAM : ’’LE SECTEUR DE LA COMMUNICATION DOIT NÉCESSAIREMENT OPÉRER SA MUE’’

Dakar, 23 sept (APS) – Le secteur de la communication « doit nécessairement opérer sa mue’’, en vue de contribuer à la construction d’une « conscience citoyenne forte’’, souligne le nouveau ministre en charge de ce secteur, Moussa Bocar Thiam.

« À travers une adaptation au nouvel environnement de transmission de l’information, le secteur de la communication doit nécessairement opérer sa mue », a plaidé, jeudi, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

Mais cette « obligation de changement doit être accompagnée de façon responsable », a ajouté Moussa Bocar Thiam, à l’occasion de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Abdoulaye Diop. Pour ce faire, a-t-il préconisé, « il nous faudrait adopter de nouveaux comportements au profit d’un réel renforcement de notre fibre patriotique et en abrogeant la recherche effrénée du sensationnel »’. Selon M. Thiam, ’’il y va de la construction d’une conscience citoyenne forte, de la protection de nos valeurs sociétales et de l’éducation de nos jeunes générations que nous avons l’impérieux devoir d’accomplir dans les règles de l’art ». Pour le nouveau ministre, le secteur de la communication « est stratégique et implique une gestion intelligente de l’information », une problématique constituant « un impératif national qui engage la responsabilité des pouvoirs publics, des médias privés, mais aussi de l’ensemble des parties prenantes ». Selon Moussa Bocar Thiam, « la communication des temps modernes va en effet au-delà de tous les clivages et des intérêts particuliers, parce qu’elle concerne tous les citoyens sénégalais ». Aussi tient-elle « particulièrement compte des aspects d’accessibilité, de fiabilité et de sécurité, face au bouleversement du traitement de l’information occasionnée par la révolution numérique. » Dans ce cadre, il a assuré de sa détermination à « favoriser l’engagement de tous les acteurs publics comme privés, au service de cette cause », en vue de mettre en place « un environnement favorable au secteur transversal de la communication. »

’’Mieux veiller à la désinformation’’ 

Il estime que sous ce rapport, « promouvoir la création et la diffusion d’une information plurielle ne saurait prendre sens que lorsqu’on y accole l’objectivité et le sens surtout de la responsabilité. » Moussa Bocar Thiam annonce que parmi les actions qu’il compte engager, figure « la veille et le contrôle de l’information dans les réseaux sociaux », lesquels sont devenus selon lui « un nid de la manipulation, de la désinformation, de l’influence et même de la cyber insécurité. » Le département de la communication compte sur l’ »excellente formation des professionnels des médias », pour mieux « veiller à ce que la désinformation soit une exception au Sénégal », a-t-il dit. Le Sénégal, a-t-il déclaré, a une culture journalistique qui « ne pâlit pas dans le monde de l’information, car elle a su faire faire siennes, les valeurs fondées sur l’éthique et la déontologie ». « Ces valeurs nous servent de repères pour promouvoir la communication institutionnelle publique, mais aussi sensibiliser les institutions et les citoyens sur le respect des libertés fondamentales d’expression », a-t-il dit. « Elles nous invitent également à une gestion intelligente de l’information qui, non vérifiée, peut s’avérer subversive au détriment de notre patrimoine commun, la nation sénégalaise », a-t-il ajouté. Il a évoqué les « grandes réalisations » de son prédécesseur, avant de prendre l’engagement de « s’inscrire dans la continuité » de l’action de ce dernier, en impulsant « l’immersion dans la société moderne de l’information, à travers l’accessibilité accrue du numérique et une politique de communication ancrée dans la culture de la citoyenneté, ciment qui lie tous les acteurs dans un élan résolument solidaire. »

De même a-t-il exhorté « tous les acteurs » de son département « à s’engager dans une démarche inclusive’’, en partant es vertus de « transparence, de dialogue, de souplesse et d’échanges continus sur l’ensemble des sujets complexes qui ont pu constituer des points de blocage. »

Le ministre sortant Abdoulaye Diop, après avoir fait un bilan sommaire de ses différentes réalisations, a saisi l’occasion pour remercier ses collaborateurs, mais également le chef de l’Etat. « J’ai le sentiment que les mots sont trop creux, trop faibles, pas assez chargés pour traduire ma profonde gratitude et mes sincères remerciements au regard de ce qu’il m’a donné », a-t-il dit du président Macky Sall. « Depuis son accession au pouvoir, a-t-il conclu, il me fait confiance en me permettant sur ces traces, de participer à la construction du Sénégal dont nous rêvons tous ».MK/BK

Ministère de la justice : une passation de service dans une grande «confidentialité»

https://www.dakaractu.com À la date du vendredi 23 Septembre 2022, les nouveaux ministres et ceux qui ont changé de portefeuille, ont tous été installés. Si les uns l’on fait dans la pure tradition sénégalaise, d’autres, très peu, l’on fait dans la sobriété. Mais l’une d’elle est passée presque inaperçue. En effet, au ministère de la justice, elle a été faite dans une grande « confidentialité ». Entre Me Malick Sall (sortant) et le Pr Ismaïla Madior Fall (entrant), la passation de service n’a duré qu’une trentaine de minutes en présence de quatre personnes uniquement. Aucune délégation venue de Kanel, encore moins de Rufisque, n’a assisté à la cérémonie, qui comme lors d’une audience judiciaire, constituait un moment solennel. Ainsi, comme l’avait dit le Premier ministre, Amadou Ba, juste après sa nomination, « nous voulons que dès lundi, (20 septembre), que le gouvernement se mette au travail. Du « Ubbi tey liggey tey « , avait-il alors dit. Cette demande été bien exaucée au ministère de la justice, car juste après sa passion de service, le nouveau patron de la justice, a présidé l’atelier de perfectionnement sur les enquêtes et poursuites des crimes internationaux initié par la Fondation Konrad Adenauer…

MOUSTAPHA NIASSE REBAT LES CARTES

https://www.enqueteplus.com Certains pensaient que la succession à la tête de l’AFP allait se jouer entre Alioune Sarr, Mbaye Dionne et Malick Diop. Mais le dernier remaniement ministériel remet sérieusement en cause ces certitudes

Après avoir longtemps adoubé Alioune Sarr, Moustapha Niasse le fait remplacer par Papa Sagna Mbaye dans le gouvernement, cautionne le confinement de Dr Malick Diop à l’Assemblée nationale sans commission, accepte un honorifique poste de haut conseiller du président de la République, tout en trainant dans l’organisation du Congrès de l’AFP qu’il avait lui-même promis pour passer le témoin aux plus jeunes.

Certains pensaient que les jeux étaient presque faits. Que la succession à l’Alliance des forces de progrès (AFP) allait se jouer entre Alioune Sarr (maire de Noto Diobass), Mbaye Dionne (maire de Ngoundiane) et Dr Malick Diop (DG Asepex). Mais à l’arrivée, avec le dernier remaniement, ces certitudes sont sérieusement remises en cause, du fait des nouveaux choix de Macky Sall et de son plus proche allié Moustapha Niasse. Omniprésent au gouvernement depuis février 2013, maitre incontesté de sa base à Notto Diobass, crédité d’une gestion plus ou moins lisse à la tête des différents ministères qu’il a eu à diriger, Alioune Sarr a finalement été limogé du premier gouvernement d’Amadou Ba, à la surprise générale de beaucoup d’observateurs. Pendant que ‘’l’inamovible’’ Aliou Sarr faisait ses valises, un autre progressiste, Papa Sagna Mbaye (ancien maire de Pikine), faisait son entrée dans le gouvernement sans grand bruit, en tant que nouveau ministre chargé de la Pêche. Une entrée qui ne fait que renforcer les soupçons selon lesquels le leader de l’AFP, Moustapha Niasse, très proche du président de la République, n’a pas manqué de bénir ce deal. Pourtant, certains cadres progressistes commençaient à brandir cette présence ininterrompue de Sarr dans l’équipe gouvernementale comme un choix du secrétaire général de l’AFP avant même le Congrès. Interpellé il y a à peine un mois sur les profils qui pourraient prendre la relève, Mamadou Ndao disait au média en ligne Actu 221  : ‘’Alioune Sarr peut bel et bien prendre sa place. C’est Moustapha Niasse lui-même qui nous l’a donné, en le choisissant comme notre représentant dans le gouvernement où il siège sans interruption depuis 10 ans. Il est aussi le coordonnateur des cadres du parti et il est maire élu plusieurs fois dans sa commune. Il a ainsi une légitimité à la fois locale et nationale. Je pense que choix ne saurait être plus logique.’’

En effet, depuis 2009, Alioune Sarr règne en maitre dans sa commune située dans la région de Thiès. Il est également, depuis plusieurs années, le coordonnateur du parti dans ledit département.

Toutefois, son leadership ne semble pas faire l’unanimité. De façon ouverte, quelqu’un comme Mbaye Dionne, Maire dans le même département, a lui a aussi affiché ses ambitions, depuis que le patriarche a annoncé sa volonté de confier le parti aux plus jeunes, il y a environ un an. D’ailleurs, le congrès pour passer le témoin était prévu au premier semestre de l’année 2022. Mais à l’instar d’un certain Abdoulaye Wade qui refuse de céder le témoin, Moustapha Niasse, non plus, ne semble nullement pressé. Et ce sont ses lieutenants qui ne ratent pas une occasion pour lui rappeler sa promesse. ‘’Depuis, on l’écoute, mais, on n’a vu aucun acte concret posé qui montre qu’on va vers ce rajeunissement. À la place, on assiste plutôt à une inertie. Rien n’a bougé. Mais, il reste le secrétaire général en exercice. Comme nous sommes des démocrates, tant que son mandat n’est pas arrivé à terme, nous allons continuer de l’écouter’’, rouspétait le responsable Mamadou Ndao. Non sans souligner  : ‘’Il ne faut pas perdre de vue une chose  : aujourd’hui, ceux qui composent l’espace politique sont de notre génération. Ils ne sont ni plus compétents que nous, ni plus engagés, ni plus expérimentés. Nous n’avons plus rien à prouver à qui que ce soit, même pas à Moustapha Niasse, nous qui avons été avec lui, depuis le début.’’

Un rajeunissement de l’AFP s’impose

En fait, au mois de juin 2021, lors de la célébration de l’appel du 16 juin (marquant la fondation du parti en 1999), l’ex-homme fort du Saloum faisait à ses militants une promesse ferme. ‘’La direction, soulignait-il, va fixer la date du congrès du parti d’ici la fin du mois de juillet 2022. Cette rencontre se tiendra certainement dans le premier semestre de 2022, après les élections locales. À l’issue du congrès, je ne serai plus le secrétaire général de l’AFP. Car je pense que 22 ans à la tête du parti, ça suffit largement’’.  Il ajoutait  : ‘’Je crois que les jeunes sont désormais prêts à reprendre le flambeau.’’ Depuis, ces derniers attendent avec impatience, mais en vain. Niasse a-t-il toujours envie de prendre sa retraite ? Jusqu’à quand l’AFP va-t-elle lui rester fidèle ? Alioune Sarr et Cie vont-ils prendre leur destin en main, comme l’avaient fait d’autres comme Malick Gakou, Hélène Tine, Mamadou Goumbala, Mata Sy Diallo… ? Que reste-t-il même de cette formation qui a eu à jouer un rôle majeur dans les deux alternances connues au Sénégal en 2000 et en 2012 ? Les questions pullulent. Mais Moustapha rechigne à donner des réponses. Une chose est sûre  : entre 2012 et maintenant, le parti a vu son influence s’écrouler comme un château de cartes. De 12 députés sur la liste de Benno, au début de la seconde alternance, l’AFP ne compte plus que deux parlementaires dans la nouvelle législature, en l’occurrence Aminata Dia et Dr Malick Diop. Alors qu’il se voyait déjà ministre, l’ancien maire de Fann-Point E-Amitié va devoir se contenter d’un symbolique poste de 3e vice-président de l’Assemblée nationale, lui qui était à la tête de la stratégique Direction générale de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex). Un poste que Macky Sall a jusque-là laissé à son allié fidèle de l’AFP. D’abord Alioune Sarr, puis Dr Malick Diop, pour le remplacer à sa nomination comme ministre. Cela dit, le dernier remaniement aura eu le mérite de montrer que Niasse est loin d’avoir dit son dernier mot. Et ce que beaucoup croyaient être une guerre des trois (Alioune Sarr, Mbaye Dionne et Dr Malick Diop) pourrait se transformer en une guerre des quatre avec la promotion surprenante de Papa Sagna Mbaye, ancien maire du deuxième département le plus peuplé du pays (Pikine) fraichement nommé ministre en charge de la Pêche avec la bénédiction de Moustapha Niasse. Mor Amar

Nafissatou Diallo,Pds : «À l’assemblée, d’où est-ce que la loi peut venir, nous la voterons…Il n’y a qu’un seul député,celui du peuple !»

https://www.dakaractu.com Pas novice en politique, même si elle entame son premier mandat parlementaire, la secrétaire générale nationale à la communication du parti démocratique sénégalais prône une assemblée de rupture, mais qui ne se limite tout simplement pas autour de débats heurtés pour satisfaire un électorat. Nafissatou Diallo espère voir cette rupture tant chantée se matérialiser durant cette 14e législature à laquelle elle prendra part en tant que député de la coalition Wallu Sénégal. Dans cet entretien accordé à Dakaractu, l’actuelle secrétaire nationale à la communication du Pds, s’est prononcée sur l’assemblée nationale, le nouveau gouvernement, les cascades de démissions au sein du parti libéral, etc…

Vous avez installé le 12 septembre dernier la 14e législature qui a provoqué beaucoup de bruit. Comment l’avez-vous vécu ?

C’est bien dommage pour notre pays qu’on en soit arrivé à ce stade. Le Sénégal ne mérite pas ce qui s’est passé. Cela n’a plu à aucun sénégalais. Mais il faut préciser que cette situation a été provoquée, particulièrement par le pouvoir. Il faut le dire. Dès lors qu’il y’a un vide juridique, il fallait aller au consensus autour de la question liée aux couleurs. Cela était plus simple que de favoriser cette situation que toute la population sénégalaise a regrettée. Malgré les interventions du président de la coalition Benno Bokk Yakaar et la présidente de séance, il y a des gens du pouvoir qui se sont farouchement opposés. Il faut cependant dire que ces actes qui ont eu lieu ne sont pas à cautionner. Mais la vérité, est que les origines de ces incidents ont été le refus de la majorité d’aller vers le consensus et de trouver un accord général sur la question liée au vote de la présidence de l’Assemblée nationale.

Mais, le message à livrer aux députés qui ont débuté ces actes… ?

Il faut certes dénoncer. Mais il ne suffit juste pas de se limiter à cette dénonciation. Il faut aller vers le fond des choses. Et la réalité, est que le forcing a été bien déclenché par le côté du pouvoir. Il s’agissait d’une fraude organisée. Vous avez bien vu que le lendemain, tout s’est passé à merveille parce qu’il y a eu des discussions. Nous sommes dans un pays de dialogue et à l’assemblée, nous sommes dans un espace de dialogue et rien ne doit s’obtenir par le coup de force.

Une gouvernance par ordonnance par le président Macky Sall ?

Pensez-vous qu’on va laisser la situation en arriver à ce stade ? Non. Il n’y a pas péril en la demeure. Le président Macky Sall n’a rien à faire dans le législatif. C’est dommage que l’assemblée nationale puisse être limitée à ce qui s’est passé le 12 septembre dernier. Il faut admettre que l’évolution, les discussions et l’entente peuvent bien teinter l’assemblée durant les 5 ans à venir. Quand Guy Marius Sagna est venu voter le deuxième jour, y a même des gens qui en ont rigolé et qui ont applaudi, parce que cette sérénité, cette entente et ce calme dans l’espace parlementaire, c’est bien possible. Quand il s’agit d’aller à la salle des commissions, nous étions avec les trois présidents de groupes parlementaires  et après nous avons voté de manière consensuelle, sans bruit. La rupture pour moi, sera la capacité de faire des propositions de lois sur les questions de la vie chère, sur les questions de l‘eau,  sur le loyer et les prix exorbitants etc… Ce sont tant de réflexions. Nous allons porter tout ce plaidoyer pour un meilleur bien-être des sénégalais. C’est à ce niveau que les sénégalais nous attendent sur la rupture tant chantée. Si une loi est proposée ou projetée, ce qui nous intéresse c’est de voir si elles seront pour l’intérêt de tous les sénégalais. Les lois, depuis les indépendances, passaient comme une lettre à la poste, mais l’ère de la majorité écrasante est révolue, maintenant, tout va se discuter.

Comment se porte votre compagnonnage avec Yewwi ?

Il ne souffre de rien du tout. Nous sommes des alliés sur des questions d’intérêt national tout comme nous serons également en phase avec Benno sur des questions d’intérêt national. Il faut aussi préciser que ne sommes pas à l’Assemblée pour bloquer des lois, pour empêcher l’exécutif de travailler. Nous sommes à l’assemblée en tant que députés du peuple. D’où est ce qu’elle puisse venir, la loi, si elle est bonne pour le Sénégal, nous la voterons si nous considérons qu’elle sera en phase avec l’intérêt du sénégalais.

Comment appréciez-vous le nouveau gouvernement avec Amadou Ba à sa tête? Quelles sont vos attentes ?

Concrètement, nous attendons un vrai changement. D’ailleurs, pour ce qui est de la déclaration de politique générale, nous exigeons que le Premier ministre la fasse avant le marathon budgétaire. Ce gouvernement de combat dont il parle, nous voulons le vérifier par nous-mêmes en l’écoutant sur les axes qu’il va évoquer, dans ce cas, on pourra juger le maçon au pied du mur. Qu’est ce qui va être fait concrètement pour juguler les effets de la crise ukrainienne que nous subissons, mais aussi, qu’est ce qui sera fait pour le surendettement.

Comment avez-vous vécu ces cascades de démissions au sein du Pds ?

Vous savez, toute séparation est difficile, mais on ne peut pas retenir des gens qui veulent partir car ils sont venus librement au parti. À ce que je sache, le président Wade n’a obligé personne à démissionner. Si ces gens partent pour le plaisir ou pour des raisons de poste, cela les concerne. Maintenant, il faut savoir que souvent, on nous parle des gens qui partent. Mais est-ce que vous connaissez le nombre de personnes qui intègrent le parti ? C’est toujours comme ça dans les partis. D’ailleurs, je tiens à vous informer qu’à l’heure où je vous parle, le chargé des structures du parti est en réunion, pour la relance de la vente des cartes avec toutes les structures politiques. Pour rappel, ces cartes seront biométriques, inviolables et on pourra plus parler de trafic comme cela a eu lieu dans l’histoire politique. À l’issue de tout cela, on ira vers un congrès. Ce sera le moment de mettre en place la structure des jeunes, celle des femmes et ce sera aussi une occasion pour nous de désigner un nouveau secrétaire général national. Après la mise en place de ces instances du parti, nous engageons 2024.

Comment se porte le président Abdoulaye Wade ?

Il va merveilleusement bien. Malgré des rumeurs indignes sur son état de santé, moi qui le voit régulièrement, peux vous dire qu’il va bien. D’ailleurs, il était en train de nous donner des instructions sur des questions d’intégration africaine…

Macky Sall à la représentation nationale : «Il faut arrêter ce mode d’opposition tendant à désacraliser l’Assemblée.L’Etat, en ce qui le concerne assumera la permanence des institutions»

https://www.dakaractu.com Le président de la république du Sénégal, après avoir déploré les actes qui se sont produits au niveau de l’Assemblée nationale en marge de l’installation des députés de la 14elégislature, est revenu sur la question de cette deuxième institution qui est aujourd’hui, au centre de tous les débats. Macky Sall qui semble outré des incidents que tous les sénégalais ont regretté, a tenu à rappeler, en dehors du principe de la séparation des pouvoirs, qu’il reste toutefois, le garant de la marche de toutes les institutions. « Le président de la république est le garant des institutions y compris, l’Assemblée nationale. Ce qui a été noté à l’Assemblée nationale l’autre jour est simplement déplorable dans la mesure où le Sénégal, étant une démocratie qui s’est fortifiée et qui a été vécue durant ces dernières élections et mêmes d’autres. Le peuple dans une maturité exceptionnelle, a exprimé son choix, il n’y a pas de raison alors que ceux qui ont bénéficié de ce choix se comportent de la sorte devant la sacralité d’une telle institution comme l’Assemblée nationale », considère le président de la république qui répondait aux questions des confrères de Voa Afrique dans un entretien en marge de son déplacement à l’assemblée générale des Nations Unies. Ainsi, mesurant l’impact de ces incidents qui peuvent aboutir à des décisions fâcheuses, le président Macky Sall prévient les députés et leur met devant leurs responsabilités  : « Nous avons un système politique qui fait que l’Assemblée nationale ne peut pas bloquer en rien le fonctionnement de l’Etat. Il faut que les gens en soient conscients car, les pouvoirs du président ne dépendent aucunement de l’Assemblée nationale. Il faut que les parlementaires mesurent leurs responsabilités devant la Nation et la gravité des actes qui ont été posés. Nous avons toujours eu une forte opposition, mais jamais on a atteint ce niveau de gravité dans l’histoire de notre pays. Il y va de l’avenir de notre démocratie », précise encore le président en exercice de l’Union Africaine. Le président du Sénégal ajoutera, pour terminer sur la question, que l’Etat en ce qui le concerne, assumera la permanence des institutions car, considère-t-il, « il y’a des attitudes qui ne sont pas acceptées dans une démocratie ».

Situation politique nationale : Mimi Touré fera face à la presse ce dimanche.

https://www.dakaractu.com Après avoir marqué sa désapprobation, suite à la décision du chef de l’État de porter Amadou Mame Diop à la tête de l’Assemblée nationale et après avoir par presse interposée, défendu sa position sur la question du 3ème mandat, Mme Aminata Touré, députée à l’Assemblée nationale, va tenir un point de presse ce dimanche 25 Septembre au Restaurant le Gondolier sis à Yoff-virage à partir de 15h00.

Présidentielle 2024 : Lancement d’une pétition à Kaolack pour le retour de Karim Wade au Sénégal.

https://www.dakaractu.com L’initiative émane du jeune responsable politique libéral du nom de Badou Ndour. Celui-ci a dernièrement mobilisé une partie de la jeunesse libérale de Kaolack à travers le lancement d’une pétition dans tout le Saloum. L’objectif visé est de montrer au monde que « le vent du changement » va prendre son envol à Kaolack où 20.000 signatures seront collectées pour exiger le retour du fils de Maître Abdoulaye Wade au Sénégal. Selon Badou Ndour, « la phase test se fera à Kaolack mais notre souhait est d’enrôler l’ensemble des régions du Sénégal pour permettre aux citoyens d’avoir l’opportunité de se prononcer là dessus. Ce sera une sorte de « pétition référendaire » dans laquelle le signataire usera de son « libre arbitre. » Badou Ndour et Cie ont ajouté lors de leur face-à-face avec la presse que la finalité de cette initiative est de porter la candidature de Karim Meïssa Wade aux prochaines élections présidentielles…

Nomination d’Amadou Ba, à la primature, le retour d’Ismaïla Madior Fall, Gouvernement pléthorique, stratégie pour une 3ème candidature : Pr Maurice Soudieck Dione dévoile le jeu de Macky Sall

https://www.sudquotidien.sn Professeur agrégé de Science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soudieck Dione nous livre dans une interview son diagnostic des enjeux politiques à la base de la formation du nouveau gouvernement du Premier ministre Amadou Ba. Il revient notamment sur les raisons politiques du choix de l’ancien ministre de l’Économie et des finances, du retour du professeur Ismaïla Madior Fall au ministère de la Justice, de la pléthore de ministres alors qu’on est à 15 mois de la fin du dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat mais aussi de la capacité de ce gouvernement à apporter des solutions efficaces aux problèmes que vivent les Sénégalais dans ce laps de temps qui nous sépare de la présidentielle prévue en février 2024. 

Amadou Ba, Premier ministre, que vous inspire ce choix du Président Sall ?

Cette nomination s’est imposée au Président Sall eu égard au contexte politique, pour éviter d’ouvrir des fronts au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar ; d’autant plus que le Président Sall n’a pas par ses seules forces politiques une majorité à l’Assemblée nationale, puisque c’est le ralliement du député Pape Diop de la coalition Bokk Gis Gis Liggeey qui a sauvé de justesse Benno Bokk Yaakaar, qui se retrouve avec une majorité limite et très précaire de 83 députés sur 165.

Pensez-vous qu’Amadou Ba a le profil de ce poste ?

Monsieur Amadou Ba est un haut cadre de l’administration. Il a été Directeur des impôts, Directeur général des impôts et domaines, ministre de l’Économie et des Finances, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et aujourd’hui Premier ministre. Donc, sur le plan technique et expérientiel, il a le profil de l’emploi. Sur le plan politique, c’est le président de la République qui nomme le Premier ministre qui lui convient, ou celui que les circonstances et contraintes politiques lui imposent.

Avec cette nomination, Amadou Ba va-t-il enterrer ses ambitions présidentielles pour 2024 ?

Au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar et au sein de l’APR, il n’y a aucune personnalité, y compris Amadou Ba, qui ait exprimé explicitement des ambitions présidentielles. Par ailleurs, le jeu du Président Sall a toujours été d’étouffer dans son camp toutes velléités de positionnement pour sa succession. Cela aboutit en définitive à une impasse. En effet, les actes que pose le Président Sall depuis sa réélection en 2019 semblent emprunter le chemin d’une troisième candidature, illégale au regard de la Constitution, qui dispose en son article 27  : « Nul ne peut exercer plus de mandats consécutifs ». En effet, le premier acte posé par le Président Sall dans cette perspective a été de supprimer le poste de Premier ministre dès sa réélection en 2019 ; par le remaniement ministériel du 1er novembre 2020 il pose un autre jalon, en cherchant à augmenter sa surface de légitimité tout en brisant l’opposition par la cooptation. En plus de sa majorité de 58,26% des voix, il coopte Idrissa Seck classé deuxième à la Présidentielle de 2019, avec 20,51% des suffrages, en lui confiant la présidence du Conseil économique, social et environnemental, en plus de deux postes ministériels pour son parti. Le candidat du PUR à la Présidentielle de 2019, Issa Sall, a également rejoint le Président Sall ; alors que le candidat Madické Niang, lui, s’est retiré de la vie politique. Donc parmi les candidats de 2019, il ne reste plus que Ousmane Sonko dans l’opposition. En plus de cela, le Président Sall a coopté Oumar Sarr, qui a quitté le PDS pour créer son propre parti, et qui siège au Gouvernement depuis le remaniement ministériel du 1er novembre 2020, comme ministre des Mines et de la Géologie. Dans la foulée, le Président a également coopté Madame Aïssata Tall Sall de «Osez l’avenir», à qui il a confié le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Pour les autres opposants et activistes, l’arme de la répression est utilisée. Dans son camp, les personnalités à qui des ambitions présidentielles sont prêtées sont écartées du Gouvernement du 1er novembre 2020. Le but du Président Sall était donc d’annihiler toutes les forces politiques susceptibles de prendre en charge la contestation d’une troisième candidature illégale en 2024. Les évènements de mars 2021 ont complètement bouleversé ses plans. Aujourd’hui, il ne semble pas avoir laissé le projet d’une troisième candidature constitutionnellement illégale. Cependant, des signaux ont été envoyés par le peuple à travers les élections locales de janvier 2022, avec la victoire de l’opposition dans la plupart des grandes villes, notamment Dakar, Rufisque, Guédiawaye et Thiès, et dans les départements de Keur Massar, Rufisque, Mbacké, Bignona, Oussouye et Ziguinchor ; mais également à travers la percée remarquée de l’opposition aux élections législatives du 31 juillet 2022, car la coalition Benno Bokk Yaakaar, seule, n’a pas obtenu la majorité à l’Assemblée nationale. C’est la première fois dans l’histoire politique du Sénégal qu’une majorité présidentielle ne dispose pas d’une majorité parlementaire confortable. C’est tout cela qui oblige le Président Sall à desserrer l’étau avec la carte Amadou Ba, même si au fond cela peut ne pas l’enchanter.

N’est-ce pas une stratégie de Macky Sall d’étouffer une éventuelle rébellion en nommant Amadou Ba après la révolte de Mimi ?

Bien entendu avec la rébellion de Madame Aminata Touré qui a été la tête de liste de Benno Bokk Yaakaar lors des dernières élections législatives, et qui n’a pas été positionnée comme la candidate de la coalition au pouvoir pour occuper la présidence de l’Assemblée nationale, le Président Sall voulait éviter certainement l’ouverture d’autres fronts. Car sa stratégie a toujours été de stabiliser sa coalition et de fidéliser ses alliés en les rétribuant à travers le partage du pouvoir et en gérant les frustrations pour éviter autant que faire se peut les départs.

Que vous inspire la présence dans le Gouvernement d’Amadou Ba et Aly Ngouille Ndiaye après la promotion de Me Oumar Youm et Abdoulaye Diouf Sarr à l’Assemblée nationale, souvent cités comme de potentiels candidats de BBY et concurrents au Président de la République en 2024 ?

Je pense que toutes ces personnalités influentes de l’Alliance pour la République (APR) ont été promues pour préserver la cohésion de la coalition Benno Bokk Yaakaar et éviter que les frustrations accumulées ne provoquent des dissidences. Il y a de ce point de vue une continuité dans la stratégie du Président Sall consistant à éviter de fragiliser sa coalition. Il semble à ce niveau qu’il ait tiré quelques enseignements de la chute du Président Wade, qui s’était brouillé avec pratiquement tous ses alliés et avec des membres éminents de son parti. Lors de la Présidentielle de 2012, les leaders les plus influents et les plus représentatifs du Mouvement du 23 juin avaient été des alliés et de proches collaborateurs de Me Wade  : Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, Idrissa Seck, Macky Sall, Cheikh Tidiane Gadio, etc. Si on comptabilise les résultats obtenus en 2012 au premier tour par le candidat Macky Sall, soit 26,58, % des suffrages exprimés ; ceux obtenus par Idrissa Seck, soit 7,86% et ceux de Cheikh Tidiane Gadio, 0,98%, qui tous ont été de proches collaborateurs du Président Wade, on est à 35,42% des voix, contre 34,81% pour le Président Abdoulaye Wade, soit au total 70,23% des voix. La chute du Président Diouf également est arrivée à cause de l’implosion de son parti, le PS (Parti socialiste), du fait des contradictions qui l’ont miné autour du contrôle de l’appareil politique confié finalement au clan dirigé par feu Ousmane Tanor Dieng ; ce qui avait provoqué le départ de Djibo Leyti Kâ et de Moustapha Niasse. Au premier tour de l’élection présidentielle de 2000, le Président Abdou Diouf obtient 41,30% des voix, Moustapha Niasse 16,77%, et Djibo Leyti Kâ 7,08%. En cumulant les voix obtenues par le Président Diouf et les personnalités qui ont quitté son parti, on est à 65,15%. On voit donc que les deux alternances en 2000 et en 2012 ont été causées par les divisions qui ont progressivement affectées la majorité présidentielle. Le Président Sall cherche donc à éviter autant que possible des départs dans son parti, l’APR, ou au niveau de ses alliés dans la coalition Benno Bokk Yakaar. Il est intéressant de remarquer que par rapport à ces derniers, le Président Sall a usé d’une stratégie consistant à fidéliser notamment les chefs des deux grands partis que sont le PS et l’AFP (Alliance des forces de progrès), tout en les amenant à étouffer au sein de leurs organisations respectives, l’expression de tout leadership pouvant le concurrencer pour occuper le fauteuil présidentiel. Ce qui va provoquer des scissions au niveau de ces partis, avec l’exclusion de Khalifa Sall et de ses souteneurs au PS qui ont formé Taxawu Dakar, puis Taxawu Senegaal ; et l’exclusion de Malick Gakou et de ses affidés à l’AFP, qui ont créé le Grand parti. Cette logique semble persister au regard du nouveau gouvernement instauré le 17 septembre dernier. Monsieur Alioune Sarr, ancien ministre du Tourisme et des Transports aériens, placé en pôle position pour remplacer Moustapha Niasse à la tête de l’AFP et qui pourrait nourrir des ambitions présidentielles pour 2024 n’a pas été reconduit ; il est remplacé au titre du quota de l’AFP par Pape Sagna Mbaye, qui gère le ministère des pêches et de l’Économie maritime. Moustapha Niasse qui a pris sa retraite politique est nommé Haut représentant du président de la République. En faisant la promotion de toutes ces personnalités de son parti, notamment Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Oumar Youm, Abdoulaye Diouf Sarr, le Président Sall évite de les frustrer mais les neutralise en même temps. Il les prend à l’usure. Bien que la question ne dépende pas de lui, mais de la Constitution qui l’exclut de la Présidentielle de 2024 ; à 16 mois des élections, le Président Sall reste sur sa réponse ambiguë « ni oui ni non » par rapport à une troisième candidature ; tout en posant des jalons qui semblent l’y conduire. Car s’il y a dans Benno Bokk Yaakaar des candidats à la succession, c’est maintenant qu’ils doivent se manifester et se préparer.

Trouvez-vous raisonnable, l’effectif de 38 ministres pour un gouvernement sensé terminer sa mission dans 16 mois ?

Former un Gouvernement est une tâche très délicate et difficile, car il faut que toute la communauté nationale se reconnaisse dans l’institution. Il y a donc des équilibres à préserver entre autres sur le plan ethnique, religieux, culturel, régional et autres. À cela il faut ajouter les contradictions politiques relatives à la gestion de l’APR et des nombreux alliés au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar. La taille du Gouvernement, me semble-t-il, est plus liée à ces considérations qu’à la durée de 16 mois qui nous sépare de l’élection présidentielle de 2024. Certains proposent une limitation constitutionnelle du nombre de ministres, mais quoi qu’il en soit, il faut mener une réflexion sérieuse et documentée en ce sens, pour trouver une solution pertinente par rapport à cette question ; solution qui puisse concilier au mieux les réalités historiques, socio-culturelles et politiques du pays avec l’impératif de rationalisation organisationnelle et financière eu égard à la taille du Gouvernement.

Le défi de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, de la stabilité des prix, de sécurité, de logement, d’assainissement, d’éducation, de formation professionnelle, d’insertion d’entrepreneuriat et d’emploi est-il à la portée de cette nouvelle équipe ?

Ces nombreux défis sont liés à des problèmes structurels. Il ne me semble pas que le Gouvernement pourra y apporter des solutions efficaces dans le laps de temps court qui nous sépare de l’élection présidentielle de 2024. Sur le pouvoir d’achat, l’augmentation effrénée et généralisée des prix est en partie liée au renchérissement des taxes ; et les spéculations des commerçants n’ont pas été stoppées par des décisions et actions vigoureuses du Gouvernement. Après avoir ramené dans l’ordonnancement constitutionnel le poste de Premier ministre en décembre 2021, le Président Sall est resté près de 9 mois sans nommer le chef du Gouvernement. Il avait donné aux ministres l’injonction de faire leurs bagages. Depuis lors, il avait promis de mettre en place le nouveau Gouvernement après les élections locales de janvier 2022 ; après celles-ci il a repoussé l’échéance jusqu’après les élections législatives du 31 juillet 2022, pour finalement instituer le Gouvernement le 17 septembre 2022. Mais pendant tout ce temps, les ministres ne pouvaient pas avoir suffisamment l’autorité, l’engagement et la confiance pour gérer correctement les affaires publiques. Le Président a opté pour une politique essentiellement basée sur la construction d’infrastructures, avec beaucoup de réalisations dans ce domaine, dans tous les secteurs de la vie nationale. Mais, il y a un problème de fond, c’est celui de l’aménagement du territoire  : l’axe privilégié Dakar-Diamniadio-Diass maintient le pays dans les biais de l’aménagement colonial des villes côtières pour l’acheminement des cultures commerciales. Dakar, singulièrement, a épuisé ses capacités  : 0,33 % du territoire qui concentre près de 90% des activités économiques ; les infrastructures qui y sont concentrées vont davantage la rendre attractive pour les populations de l’intérieur, alors que la ville est littéralement asphyxiée. La question de fond, c’est d’investir massivement dans l’intérieur du pays, de favoriser la mise en place d’unités de production pour transformer les produits locaux et interconnecter les différents territoires pour créer ainsi les conditions pour fouetter les initiatives privées ; calibrer les besoins du développement économique avec l’éducation et la formation et mieux assurer l’insertion socio-professionnelle des jeunes. Il y a aussi la problématique transversale d’une gouvernance transparente susceptible d’assurer une utilisation judicieuse, efficiente et efficace des ressources publiques. En 10 ans, le régime du Président Sall n’a pas fait grand-chose dans ce domaine. À preuve, tous les corps de contrôle de l’État sont tombés en pâmoison, et lorsqu’il arrive qu’ils rendent des rapports, ceux-ci sont classés sans suite judiciaire.

Quelle analyse faites-vous du retour de votre collègue, le Pr Ismaïla Madior Fall au département de la justice qui suscite beaucoup de craintes au sein de l’opinion publique du fait de son changement de ton concernant une possible 3ème candidature du chef de l’Etat ?

Je ne souhaite pas entrer dans un débat sur les personnes parce que c’est inutile et contre-productif. Je me situe au niveau des principes. Les principes, c’est ce qui ne change pas en fonction des humeurs, des positions de pouvoir et des intérêts personnels, partisans ou catégoriels. La justice est le seul service public qui porte en même temps le nom d’une vertu. Le respect de l’État de droit est le gage de la stabilité politique du pays, sans quoi on ne peut rien faire ; tant il est vrai que la santé est aux humains ce que la paix est aux États. La troisième candidature du Président Wade avait provoqué une crise politique grave et violente en 2011 et 2012, avec une dizaine de morts, de nombreux blessés et beaucoup de dégâts matériels. Le Président Macky Sall a été au cœur et à la pointe de ce combat contre la troisième candidature du Président Wade ; et c’est cela qui a facilité son élection en 2012. Car au second tour il a affronté un «non-candidat». Une troisième candidature du Président Macky Sall est d’une illégalité flagrante au regard de la Constitution du Sénégal qui dispose très clairement en son article 27 alinéa 2 : «Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs». Avant d’entrer dans des considérations d’ordre juridique, il convient de préciser que c’est d’abord une question de logique et une question linguistique. D’abord, le texte est écrit en français. Nul est un pronom impersonnel qui est valable pour tout le monde  : Mamadou, Moussa, Jean, Paul, Fatou, Yacine, Christine, Selbé, Makhary, Adiokane, etc. Or, il est absolument clair que c’est bien le Président Macky Sall qui a été élu pour exercer un premier mandat présidentiel de 2012 à 2019 ; il est également clair que c’est le même Président Macky Sall qui a été réélu pour exercer un second mandat de 2019 à 2024. Dès lors, à la fin de son second mandat en 2024, il aura exercé deux mandats à la tête de l’État. Il est également limpide comme de l’eau de source que les deux mandats 2012-2019 et 2019-2024 sont consécutifs  : c’est-à-dire qu’ils entretiennent un rapport de succession immédiate. Sauf à pouvoir déplacer les années dans le temps, ce qui relève d’une impossibilité absolue. Sur le plan juridique, il y a des arguments fallacieux qui lient le mandat à la durée. En effet, l’article 27 dispose  : « La durée du mandat du président de la République est de 5 ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Mais il faut définir d’abord ce qu’est un mandat. Un mandat est une habilitation à représenter, à parler et agir au nom et pour le compte du peuple pour un temps. Ce temps est variable  : aux États-Unis le mandat est de 4 ans ; en France le mandat est de 5 ans ; au Cameroun, au Gabon, le mandat est de 7 ans. Donc la nature du mandat n’est pas liée à la durée du mandat. Autrement dit, un mandat de 4 ans est un mandat, un mandat de 5 ans est un mandat, un mandat de 7 ans est un mandat, etc. Il faut ajouter à cela que le Président Sall a été élu sur la base de la Constitution du 22 janvier 2001 qui limitait déjà les mandats à deux à travers l’article 27 alinéa 2  : « Le mandat est renouvelable une seule fois ». En 2016, le Sénégal n’a pas adopté une nouvelle Constitution, le Constituant a procédé à une révision de la Charte fondamentale par la loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 qui est venue confirmer, conforter et renforcer les dispositions de l’article 27, en visant le titulaire du mandat, d’où l’expression  : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». On mesure donc tout le sens de l’illégalité d’une troisième candidature du Président Sall, car autrement il faudrait prouver, tâche impossible, que ce n’est pas la même personne, le Président Macky Sall, qui a exercé les deux mandats consécutifs de 2012-2019 et 2019-2024. Ou alors il faut considérer que 2012-2019 n’a pas existé dans l’histoire du Sénégal ! Le pays serait alors frappé d’une amnésie collective, un trou noir, un black out dans la mémoire de la communauté nationale ! S’il est incontestable que c’est le Président Macky Sall qui a exercé le pouvoir de 2012 à 2019 et que cette période n’est pas considérée comme le déroulement d’un mandat ; les règles de compétence étant d’ordre public, il aura alors exercé un pouvoir de fait, c’est-à-dire sans titre juridique valide et valable. Dès lors, tous les actes juridiques qu’il a posés sont inexistants, c’est-à-dire qu’ils sont nuls et non avenus. Toutes les lois qu’il a promulguées sont nulles et non avenues ; tous les décrets qu’il a signés sont nuls et non avenus ; toutes les nominations à tous les emplois civils et militaires qu’il a décrétées sont nulles et non avenues ; et par conséquent tous les actes juridiques pris par toutes ces autorités nommées sont également nuls et non avenus. C’est un cataclysme, un bouleversement incommensurable de l’ordonnancement juridique dont on ne saurait évaluer l’ampleur de toutes les conséquences catastrophiques pour le pays. À cela il faut ajouter que le Président Macky Sall a été élu sur la base de la Constitution du 22 janvier 2001 qui déjà prévoyait que le maximum d’années consécutives qu’un Président pouvait rester à la tête de l’État est de 14 ans  : soit un mandat de 7 ans renouvelable une fois. En 2016, le Constituant a procédé à une réforme réduisant cette durée de 14 ans à 10 ans. Dès lors, il est illogique ; et surtout illégal au regard de la volonté constante du Constituant de soutenir qu’un président de la République peut rester 17 ans à la tête de l’État ! En définitive, juridiquement une troisième candidature du Président Macky Sall en 2024 est d’une illégalité manifeste au regard de l’article 27 de la Constitution qui dispose  : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » ; elle est inacceptable moralement puisque le Président Sall a été à l’avant-garde du combat contre la troisième candidature du Président Abdoulaye Wade avec son cortège de morts et de destructions ; elle est politiquement inacceptable, car elle risque de plonger le pays dans une crise politique grave dont l’issue est incertaine.

En lieu et place de technocrates, le président a finalement décidé de faire avec des politiques en nommant notamment ses plus fidèles défenseurs. Que vous inspire cette décision du chef de l’Etat ?

La distinction entre technocrate et politique doit être relativisée, car un politique peut aussi être un technocrate, au sens d’une personnalité qui a une expertise dans un domaine de compétence donné, et qui est engagé dans le champ de la compétition politique. L’essentiel c’est de mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, plutôt que de promouvoir sur la base de considérations politiciennes ou selon les lubies du Prince, des personnes n’ayant pas les compétences requises pour assurer convenablement le travail gouvernemental. On a parlé de «Gouvernement de combat», même si l’expression peut être interrogée  : les gouvernements qui l’ont précédé depuis 10 ans n’ont-ils pas été des « gouvernements de combat » ? Il reste que dans le Gouvernement, on peut retrouver des profils d’hommes et de femmes compétents et expérimentés pour prendre en charge les problèmes que connaît le pays. Mais, c’est aussi un Gouvernement qui compte des défenseurs fidèles et chevronnés du Président Sall, nommés pour aller au front et mener éventuellement la bataille d’une troisième candidature, illégale ; reste à savoir s’ils ne seront pas refroidis par la détermination du peuple sénégalais à le refuser, comme il l’avait fait contre le Président Wade en 2012.

Cette forte présence des politiques dans le gouvernement ne va-t-elle pas augmenter les risques de tension à l’Assemblée nationale avec l’opposition parlementaire ?

Les tensions à l’Assemblée nationale ont commencé dès le jour de l’installation des députés. Donc, de telles contradictions me semblent être essentiellement liées au fait que les forces politiques entre majorité et opposition sont équilibrées, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal. Cela permettra à l’opposition de jouer pleinement son rôle à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire de contrôler l’action du Gouvernement et d’évaluer les politiques publiques, tout en apportant une dimension critique dans le vote de la loi, puisque l’ère de la majorité mécanique est révolue. Il reste que tous les acteurs du jeu politique, majorité et opposition, doivent éviter de provoquer un blocage de l’institution et privilégier le dialogue et la négociation, dans un esprit constructif et dans le respect de la loi, en mettant en avant non pas les intérêts personnels ou partisans de conquête ou de conservation du pouvoir, mais les intérêts supérieurs du Sénégal.

Quelle analyse faites-vous de la nomination de Mme Oulimata Sarr à la tête département de l’économie, du plan et de la coopération ?  

Plusieurs remarques peuvent être faites par rapport à la nomination de Madame Oulimata Sarr. D’abord, il faut relever que c’est la première fois qu’une femme est nommée à ce poste. Ensuite, le ministère est confié à une personnalité qui est en dehors du champ de la compétition politique. Le ministère de l’Économie, du plan et de la coopération, de même que le ministère des Finances et du Budget constituent des dispositifs essentiels dans la gestion des affaires publiques. C’est pourquoi le Premier ministre Amadou Ba a tenu à contrôler ces leviers essentiels en y plaçant des personnes en qui il a confiance. Tous ceux avec qui le Premier ministre Amadou Ba aurait pu avoir des difficultés subjectives ou des rivalités politiques ont été écartées de ces positions névralgiques et stratégiques des secteurs de l’économie, des finances, du budget, du plan et de la coopération. C’est une forme de rationalisation, car si les ministres qui sont à ces stations ne s’accordent pas comme il faut avec le Premier ministre, cela pourrait créer des dysfonctionnements préjudiciables à l’efficacité de l’action gouvernementale.

Quelle lecture faites-vous de l’absence de consensus autour du président de l’Assemblée nationale au sein de l’inter-coalition Yewwi-Wallu ?

Je pense que cela est lié à un imbroglio autour de questions de représentativité politique, de préséance et prestige symboliques et d’ambitions personnelles. Le PDS de Me Wade qui existe depuis 1974, qui a fait 26 ans d’opposition, puis 12 ans de pouvoir et encore 10 ans d’opposition, a tenu à marquer son identité et à ne pas se dissoudre dans une grande coalition. C’est pourquoi le PDS a très tôt affirmé qu’il va avoir son groupe parlementaire et a présenté un candidat au perchoir de l’Assemblée nationale, à savoir Monsieur Mamadou Lamine Thiam, qui totalise une longue expérience parlementaire puisqu’il a été régulièrement élu député depuis 1998, soit une présence de 24 ans à l’Assemblée nationale ; il a été questeur et député de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Ces questions de préséance et de prestige symboliques sont cruciales pour le PDS qui tient à préserver sa personnalité et à se donner toutes les chances pour positionner Karim Wade comme candidat à l’élection présidentielle de 2024. Concernant la coalition Yewwi Askan Wi, c’est une grande organisation politique avec comme locomotive le trio  : PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour l’éthique et la fraternité) de Ousmane Sonko, Taxawu Sénégal de Khalifa Ababacar Sall et le PUR (Parti de l’unité et du rassemblement) de Serigne Moustapha Sy. La coalition Yewwi Askan Wi qui détient la plus grande représentativité politique dans l’opposition, n’a pas pu régler le choc des ambitions entre les deux candidats à la présidence de l’Assemblée nationale, à savoir Barthélémy Dias et Ahmed Aïdara. Au demeurant, même avec un seul candidat représentant l’inter-coalition Yewwi-Wallu, celle-ci n’aurait pas pu gagner l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale, car même si elle est très faible, la coalition Benno Bokk Yaakaar détient une majorité de 83 députés sur 165. Mais ces contradictions ne me semblent pas être de nature à compromettre la collaboration au sein de l’inter-coalition. Tout va se jouer sur la nature des problèmes posés et des intérêts des différentes composantes de l’inter-coalition. Sur les intérêts communs à l’inter-coalition, il y a de fortes probabilités que celle-ci puisse se retrouver, même s’il peut y avoir de manière ponctuelle ou épisodique des divergences.Réalisée par Nando Cabral GOMIS

Présidentielle 2024 : la note qui révèle les véritables intentions de Mimi Touré

https://www.jotaay.net Source A est formel : Mimi Touré a l’intention de présenter sa candidature pour la présidentielle de 2024. Dans ce sens, révèle le journal, elle va mettre en place un mouvement dont l’acronyme reprend son surnom : «Mimi» (Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance). Comme s’il confirmait l’information de Source A, Le Quotidien rapporte de son côté que Mimi Touré s’est déjà lancée dans la course aux parrainages. Dans une note adressée à ses partisans et consultée par le journal, elle dit : «Nous allons devoir rapidement passer à la phase active en vue des échéances politiques de 2024.» L’ancienne Garde des Sceaux ajoute : «Il faudra que chacun d’entre nous s’engage à mettre en place ses sections Mimi2024 sur le terrain avec la fiche qui sera partagée. Une fois remplie, elle sera sécurisée dans la base de données nationale. Ainsi, nous serons bien préparés pour la collecte de parrainages l’année prochaine.» Les choses devraient être plus claires ce dimanche à partir de 15 heures. Mimi Touré a prévu de tenir une conférence de presse au restaurant Le Gondolier à Yoff-Virage, selon des informations de Seneweb. Toutefois la rupture semble consommée entre l’ancienne chef du gouvernement et la majorité présidentielle, particulièrement le Président Macky Sall. La tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar n’a pas goûté d’avoir été écartée pour la présidence de l’Assemblée nationale alors que, manifestement, le poste lui a été promis.

L’AVENIR ASSOMBRI D’IDY

LeTemoin-Les perspectives personnelles d’Idrissa Seck au sein de la mouvance présidentielle semblent anéanties. Le destin politique du patron de Rewmi est désormais lié à celui de Macky Sall… Au lendemain de la nomination d’Amadou Ba à la Primature, quel destin politique pour Idrissa Seck ? Un avenir incertain au sein de la mouvance présidentielle compte tenu de la nomination du Premier ministre et de la redistribution des cartes provoquée par les résultats mitigés obtenus par Bby lors des élections locales et législatives. A l’analyse, les perspectives personnelles d’Idrissa Seck semblent être anéanties puisque son destin politique est désormais lié à celui de Macky Sall… Pour mieux camper le débat, « Le Témoin » vous livre en exclusivité les extraits d’une conversation audio (fuitée) entre deux hauts responsables de Rewmi au lendemain de la nomination d’Amadou Ba comme Premier ministre. Morceaux choisis : « Vous savez, entre Macky et Idy, il y avait un pacte de non au troisième mandat. Et le jour où le président de la République a enregistré son discours à la Nation, le président Idrissa Seck était au Palais. Malheureusement, il a boudé les lieux sacrés lorsque Macky n’a pas voulu se prononcer sur le troisième mandat. Pour preuve, jusqu’au jour du grand Magal de Touba, et je parle sous le contrôle du marabout (…), le poste de Premier ministre devait revenir à Idrissa Seck. On ne sait ce qui s’est passé entre temps (…). Je suis convaincu que si Macky Sall n’a pas nommé Idy au poste de Premier ministre, c’est parce que ce dernier n’a pas voulu cautionner un éventuel troisième mandat. C’est cette position ferme du président Idrissa Seck qui aurait changé la donne. Mais, quoi qu’il en soit, le président Idrissa doit quitter cette mouvance présidentielle car ses ambitions politiques dépassent le Cese » se désole ce cadre du parti Rewmi et proche d’Idrissa Seck dont l’audio a été filé au « Témoin ». Son interlocuteur confirme et réplique : « Oui ! Tu as parfaitement raison (…). Moi, j’ai des réseaux au Palais, donc je suis bien placé pour te dire que le président Macky Sall n’a aucune considération pour Idrissa Seck. Donc, à quelque quinze mois de la présidentielle 2024, Idrissa Seck doit quitter BBy pour prendre son destin politique en main. Il est temps qu’il quitte les capitales régionales comme Dakar et Thiès pour démarrer sa campagne électorale à l’intérieur du pays c’est-à-dire dans le Sénégal des profondeurs. Et s’il ne le fait pas très tôt, il va décréter sa mort politique (…) Vraiment, je suis déçu et je n’ai plus espoir ! » désespère ce second cadre de Rewmi. Ces postures radicales de deux responsables du parti de M. Idrissa Seck sont révélatrices de la crise politique que traverse cette formation actuellement.

L’équipe «Rewmi» jouera-t-elle le maintien…

Toujours est-il que si cette redistribution des cartes politiques était un championnat de football à points et à goal-average particulier, on serait forcé d’en conclure qu’Idrissa Seck n’a plus son destin en main pour être champion ! Pis, le président du parti Rewmi risquerait même de jouer le maintien c’est-à-dire rester, de gré ou de force, dans la mouvance présidentielle pour éviter de se retrouver dans une zone relégable. Pour y parvenir, Idrissa Seck est obligé de soutenir l’action du président Macky Sall et foncer dans sa dynamique. Les analystes politiques contactés par « Le Témoin » se disent convaincus qu’avec la nomination d’Amadou Ba au poste de Premier ministre, les perspectives personnelles d’Idrissa Seck se sont amenuisées. Autrement dit, son destin politique est désormais lié à celui de Macky Sall. Il est vrai qu’au sortir des élections locales et législatives, les résultats catastrophiques de Bby auraient sans doute affaibli les fondements du pacte « Mbourou Ak Sow ». Ou alors changé la donne jusqu’ à faire vaciller le Parti-Etat sur ses bases et arrière-bases ! Car, la plupart des partis de l’opposition à savoir le Pastef d’Ousmane Sonko, le Taxawu-Sénégal de Khalifa Sall et le Pds d’Abdoulaye Wade ont considérablement gagné du terrain. Ils ont obtenu des résultats considérés comme une performance historique. Dans tous les cas, certains voient mal comment le Rewmi d’Idrissa Sek, une fois sorti de Bby, pourrait combler ce grand retard d’implantation sur l’étendue du territoire national à quelques mois de la présidentielle 2024.

Renaissance du Phénix ?

Toutefois, selon un membre du secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr) et très proche de Macky Sall, ceux qui conseillent à Idrissa Seck de quitter la mouvance présidentielle sont de vrais novices en politique. « D’abord, au lendemain de la publication de la liste du nouveau gouvernement, tout le monde a constaté que le parti Rewmi d’Idrissa Seck a conservé ses deux postes ministériels dévolus aux ministres Yakhoba Diattara et Aly Saleh Diop. Mieux, Rewmi a été renforcé avec le ministère le plus populaire qu’est celui des Sports confié à Yakhoba Diattara. Avec ce ministère en prise directe sur les jeunes, le Rewmi peut consolider et élargir sa base politique au profit de la mouvance présidentielle. Donc, malgré sa contre-performance politique sur le terrain, Idrissa Seck a conversé le nombre de ses ministres. Et cela veut dire que le président Macky Sall n’a jamais varié dans sa relation avec Idrissa Seck. Certains responsables de Rewmi doivent éviter de faire de Idy un habitué au long feu. Mieux, il n’y a pas de péril en la demeure. Parce que la recette « Mbourou ak Sow » est toujours très bien conservée au frigo de la confiance pour éviter toute moisissure de nature à provoquer une intoxication alimentaire au sein de l’alliance » ironise notre interlocuteur, histoire de faire croire que rien ne peut plus séparer les deux partenaires politiques que sont Macky Sall et Idrissa Seck. Il est vrai qu’en politique, tout est possible et qu’il ne faut jamais dire jamais ! Les politologues vous le diront, tout grand homme politique est un Phénix qui renaît de ses cendres. C’est-à-dire un homme exceptionnel toujours prêt à se relever avec une force de résilience impressionnante. Mais Idrissa Seck aurait-il le temps et l’espace de renaitre de ses cendres à quelques petits mois d’une compétition présidentielle de tous les dangers ? En fin stratège, il ne prendra jamais le risque de quitter la mouvance présidentielle. Et même s’il avait des divergences avec Macky Sall, il aurait l’intelligence de les gérer à l’interne. Il est surtout appelé à suivre le rythme du président de la République et continuer à lui apporter son soutien à travers son nouveau gouvernement dirigé par Amadou Ba. Car la nouvelle configuration politique (Primature, Gouvernement et Assemblée nationale) impose également à Idrissa Seck de mouiller davantage le maillot et de faire une contribution personnelle pour la suivie de l’Apr au front de la présidentielle 2024. Car, en cas de contreperformance électorale de l’Apr, Macky entrainera inéluctablement Idy dans sa chute ! Ce qui ne serait évidemment de l’intérêt ni de l’un, ni de l’autre. Ni de « Mbourou », ni de « Soow ». Pape NDIAYE

«Aucune disposition juridique ne permet céder gracieusement des véhicules aux 165 députés…»Par SEYBANI SOUGOU

La décision de céder « gracieusement » des véhicules aux 165 députés sortants de la 13eme législature est frappée d’illégalité totale et constitue un énorme scandale d’état qui doit être dénoncé avec la plus grande vigueur. En la matière, Il n’existe aucune jurisprudence qui tienne. Au demeurant, la pseudo jurisprudence WADE invoquée pour justifier la cession gratuite de véhicules aux 165 députés ne repose sur aucun fondement juridique (aucun texte ne prévoit la cession gratuite). Cette pratique totalement illégale qui consiste en une soustraction frauduleuse des biens de l’Etat au profit de particuliers, fussent-ils des députés constitue un vol et un détournement de véhicules publics. Ni plus, ni moins.

L’acquisition de véhicules pour les députés engage les deniers publics et fait l’objet d’un appel d’offre, dont la procédure de passation est conduite par le Ministère de l’Economie et des Finances

. Par ailleurs, l’acquisition, l’affectation, et l’usage de véhicules administratifs sont strictement encadrés par les textes, dont le Décret n°2021-03 en date du 6 janvier 2021 relatif aux véhicules administratifs et l’Instruction N°0112/PR/SG du 06 janvier 2021 fixant les règles relatives à l’acquisition, l’attribution et l’utilisation des véhicules appartenant à l’Etat, aux collectivités territoriales, établissements publics, etc… la cession d’un véhicule réformé doit se faire soit par adjudication, avec publicité et concurrence, soit aux enchères. Il n’y a ni cession gratuite, ni indemnité de sortie pour les députés de la 13 éme législature dont certains se sont comportés comme de vulgaires caïds et se sont livrés à des trafics (BoughazelliI) ou de passeport diplomatique (Boubacar Biaye et Mamadou Sall). Affirmer que depuis 2000, tous les députés partent avec leur véhicule n’a aucune validité juridique (argument bidon). En France, les 577 députés qui siègent dans l’hémicycle bénéficient d’une carte « nominative » de circulation leur permettant de voyager sur l’ensemble du réseau de la société nationale des chemins de fer (SNCF) pendant la durée de leur mandat (5 ans). Les députés ne bénéficient d’aucune dotation de véhicule, à titre personnel, et doivent se contenter d’utiliser le parc automobile de l’assemblée qui comprend uniquement 12 voitures avec chauffeur.

Les 577 députés se partagent à tour de rôle, 12 véhicules qui font l’objet d’un contrôle strict au niveau des déplacements. En 2015, M. François GrosDidier a été condamné pour détournements de biens publics, pour avoir utilisé un véhicule de fonction de sa mairie pour se rendre à Paris, à l’époque, où il était député. Il n’est pas rare de voir des députés se déplacer à vélo ou utiliser les transports communs, dans l’indifférence totale du public.

Il est inadmissible dans un pays pauvre comme le Sénégal où les urgences sont ailleurs (flambée des prix de première nécessité du fait de l’inflation) que les députés, qui se font davantage remarquer par leur inutilité soient dotés individuellement de véhicules. Il n’y a aucun contrôle de la consommation de carburant et de l’usage du véhicule par le député (souvent détourné à des fins personnelles ou familiales). Il urge de mettre fin à cette bamboula où les députés se goinfrent comme des profiteurs, oubliant ce pour quoi, ils ont été élus. L’argent du contribuable doit être utilisé à bon escient. Il est impératif de rationaliser le parc de véhicules (mutualisation), et de réduire de manière drastique la dotation de véhicules personnels. Alors que les sénégalais sont tenaillés par la vie chère, la présidence, des services de l’Etat et des ministres détournent, en toute impunité, des véhicules administratifs. Ni la loi organique portant règlement intérieur de l’assemblée nationale, ni le décret 2021-03 du 06 janvier 2021 n’autorisent le Président de l’assemblée nationale à céder gratuitement 165 véhicules (biens de l’Etat) aux députés. Une coutume illégale ne peut tenir lieu d’une quelconque jurisprudence.Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Contentieux sur une affaire immobilière : La célèbre Rose Wardini sous l’emprise de la justice.

https://www.dakaractu.com La gynécologue-obstétricienne de profession est embourbée dans une affaire  immobilière. L’affaire concerne en effet, Jean Marie Gaillaguet un retraité demeurant à Ngaparou, qui était en pourparlers pour l’acquisition d’un appartement dépendant d’un ensemble immobilier en copropriété sur la Corniche-Ouest de Dakar avec Rose Wardini. Selon le journal Libération qui donne l’information dans sa partition de ce vendredi, le bien dont il s’agit est d’une contenance de 1500 m2, composé d’un sous-sol élevé sur trois étages au niveau du rez-de-chaussée à usage de clinique spécialisée (clinique de l’océan) et d’habitations (appartements), le tout faisant l’objet du titre foncier numéro 15.455/Gr. À l’origine, c’est une somme de 325 millions de Fcfa qui devra être payée en plusieurs tranches qui a été, malheureusement sans suite car, n’ayant pas eu de consensus entre les deux parties. Dakaractu qui a parcouru l’information livrée par nos confrères de Libération, se rend compte d’une signature de l’ancienne présidente du mouvement citoyen pour le développement du Sénégal, devant le notaire le 13 avril 2021 et qui concerne le paiement en différentes modalités avant le 31 décembre 2021.  C’est ainsi, après constat sur la lenteur de Rose Wardini à honorer ses engagements actés, malgré le rappel par voie d’huissier à travers une lettre, l’avocat de Jean Marie Gaillaguet a demandé l’hypothèque conservatoire auprès du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Par ordonnance du 24 août 2022, une hypothèque forcée conservatoire sur l’immeuble objet du Tf 15455/Gr appartenant à Rose Wardini a été autorisée à Jean Marie Gaillaguet. Un Pv de saisi de comptes adressé à des banques où Rose Wardini détiendrait des comptes s’en est suivi, informe Libération qui a relaté, dans la foulée, que Rose Wardini aurait déposé une caution de 250 millions de Fcfa auprès du notaire en vue de la levée des mesures conservatoires tout en proposant de payer le reste du montant réclamé en trois tranches. Une proposition à laquelle s’oppose fermement Jean-Marie Gaillaguet informe le journal de nos confrères…

Décès de Soro Diop/Alassane Samba et les tristes témoignages : «J’ai perdu un frère généreux (…) Chaque matin,c’est lui qui me réveillait…»

https://www.dakaractu.com La faucheuse a encore frappé au sein de la presse sénégalaise. C’est dans un accident de la route à hauteur de la Patte d’Oie que le journaliste, Soro Diop a rendu l’âme. Un décès brutal qui ne laisse pas le monde de la presse indifférent car, connaissant le défunt journaliste. Son frère, Alassane Samba Diop, directeur de Iradio, a exprimé son ressenti au téléphone de Dakaractu quelques heures après l’accident  : « J’ai perdu un frère, un ami, mais aussi, quelqu’un de très généreux. C’est lui-même qui me réveillait chaque matin avec ses messages », confie le confrère d’Emédia, très peiné. Soro Diop était conseiller en communication au ministère des forces armées après son passage aux affaires étrangères. Ses interventions et contributions sur Dakaractu et dans d’autres plateformes de médias sont connues de tous…

Un témoin raconte les circonstances du décès de Soro Diop

https://www.pressafrik.com Le journaliste et conseiller technique du ministre des Forces armées, Soro Diop est décédé vendredi soir dans un accident de la circulation. Dans son véhicule juste derrière le journaliste, Daha Diallo a été témoin oculaire de l’accident. Il a raconté à PressAfrik les circonstances du drame. « Nous étions juste derrière lui. Il était dans une voiture 4×4 noire. L’accident s’est passé à l’autoroute de Pikine, à la sortie de Dakar. Vous savez à ce niveau, il y a deux voies. Une qui va vers le croisement Camberène et l’autre qui continue sur l’autoroute. Il hésitait laquelle des voix à prendre. Finalement, il a décidé de laisser l’autoroute pour la route nationale . Avec la vitesse à laquelle il roulait, la voiture s’est renversée et est tombée sur les barrières», a expliqué le témoin, joint par PressAfrik. « On s’est arrêté un coup pour le secourir. Avec l’aide des passants, on a pu soulever la voiture et le sortir dedans. C’était difficile, mais je vous signale qu’en ce moment il était vivant. Ils n’était visiblement pas blessé parcequ’il n’y avait aucune trace de sang. Parmi nous, je crois qu’il y avait quelqu’un qui a des connaissances en secourisme. Il lui parlait, lui poser des questions et le maintenait dans une position normale. Le drame s’est passé vers 00h00. On a appelé les sapeurs pompiers qui sont arrivés tardivement, soit une heure après », a-t-il poursuivi. A la base, personne ne savait qui c’était. Mais c’est en fouillant dans ses documents trouvés dans la voiture qu’ils sont tombés sur sa carte presse et carte visite sur laquelle il est inscrit « Soro Diop, conseiller technique du ministre des Forces armées ». Parmi eux, dira notre interlocuteur, quelqu’un savait qu’il est le frère aîné du journaliste Alassane Samba Diop et avait son numéro de téléphone. « On a appelé son frère et il est venu avec les secours qui l’ont amené à l’hôpital ». Soro Diop est finalement décidé . Il sera inhumé dimanche dans son village natal à Kanel, dans le nord du Sénégal.

La mort ne nous surprend pas Par El Hadj Hamidou KASSÉ

Nous savions, dans les couloirs du département de philosophie, dans les allées du militantisme politique, que la vie est d’abord un apprentissage difficile de la mort. Les juges athéniens, au nom de la « société » avaient condamné Socrate, philosophe mobile des espaces ouverts, à boire la ciguë. La philosophie naît de cette énigme d’un Socrate qui était prêt à mourir, armé d’une mémorable phrase : « …voici l’heure de nous en aller, moi pour mourir, vous pour vivre. Qui de nous a le meilleur partage, nul ne le sait, excepté le dieu ». Nous sommes bien en présence de l’acte fondateur de l’entreprise philosophique : quête de la vie heureuse.Notre ami Soro Diop, mort dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24, était d’abord unphilosophe. C’est, avant tout, cette leçon du courage face à l’épreuve absurde de la mort, que nous partagions. Lui, Racine Talla et Mamadou Sèye furent mes aînés au département de philosophie. Nous avions tissé néanmoins le lien amical et la complicité dans le partage des concepts. Nous étions de la tendance Mao et confusément sartriens pénétrés de la maxime de l’agir comme condition de l’être : il n’y a aucune essence ou aucun horizon qui définisse l’homme qui n’est au monde que par ce qu’il fait, par quoi il se réalise. Voilà pourquoi Sartre pense l’homme comme absolument libre, libre de choisir et de façonner son destin. Entre Marx, notre référence de granite, et Sartre, philosophe vivant de l’action, nous avions bien trouvé des « armes miraculeuses » pour notre combat politique. Dans les allées du militantisme, nous avions choisi la mouvance AndJëf dans la radicalité de l’engagement communiste. Nous avons été nourris à l’école de l’idéal héroïque dont Oumar Blondin Diop, Ousseynou Cissé et les autres martyrs du mouvement démocratique sénégalais étaient des repères précieux. Ils sont morts jeunes et nous-mêmes avions considéré la mort comme une « conclusion neutre » de la vie. Dans cette bande provisoire des quatre, j’ai été le plus modéré, Sèye aussi l’était avec un humour qui détend, nos deux amis ayant choisi des voies radicales d’en découdre avec l’adversaire du moment, alors que le mouvement étudiant de Dakar engageait une épreuve de force contre le gouvernement et les autorités du COUD en 1984 et 1987. Racine était du type spontané, résolu et téméraire tandis que Soro, était prosaïque, poétique et tout aussi déterminé.Cependant, nos convictions restaient intactes et similaires, nous constations nos divergences tout en fortifiant nos convergences pour mieux porter, ensemble, le combat. Et je pense, ainsi, que chacun de nous éprouvait la paix de l’âme dans l’amitié stellaire qui nous unissait jusqu’à partager, étudiants paumés, mais heureux, une même chambre. Nous étions activement présents dans ces tempêtes de 1984 et 1987, guidés plutôt par nos idéaux révolutionnaires dont les revendications estudiantines n’étaient qu’un relais vers le Grand Soir.

Nos débats étaient denses sur les perspectives du mouvement, nos concepts philosophiques

mobilisés pour en éclairer les obscurités et les points les plus porteurs pour la révolution. Le destin fera croiser à nouveau nos chemins : Racine, Soro et moi basculons dans la communication et le journalisme, de nouvelles formes d’engagement alors que le combat démocratique était dominé par l’exigence têtue d’une alternance après la séquence du combat pour l’ouverture démocratique intégrale. Malgré des parcours politiques interrompus et divergents, nous sommes restés des militants porteurs d’un même idéal. Nous sommes surtout restés un bloc d’amis indestructibles. En souvenir de ces années porteuses d’avenir, je cite Youssou Diallo, feu Salif Diallo du Burkina Faso, feu Toto Diarra du Mali, l’actuel Président du Sénégal et celui du Niger, Macky Sall et Mohamed Bazoum, les avocats Souleymane Ndéné Ndiaye, El Hadj Diouf, Demba Ciré Bathily, le philosophe feu Khalifa Mbengue, Doudou Sèye, l’économiste Abdou Kama, Boubacar Mbodj, Mbenda Ndiaye, Moctar Sourang, Feu Mame Ndiaye, l’historien feu Alioune Touré, feu Papa Abdou Sylla, Tamsir Ba, Babacar Ndao, Moussa Sarr, et j’en oublie Soro est parti, pour rejoindre d’autres camarades qui ont milité âprement pour le Sénégal, pour les démunis, prolétaires et paysans laborieux. Ils sont partis, certains sans enfant. Comme le dit un de nos précieux ascendants, « nous sommes leurs héritiers ». Soro Diop, de toi, je garderai l’éclat du rire solaire, puissant et contagieux. De toi, je garderai l’intellectuel engagé et le ténor de la plume qui a traversé la vie en homme libre et heureux. Tes frères, tes camarades, tes collègues et tes compagnons le savent. Continue d’être heureux dans les jardins sous lesquels coulent des ruisseaux. Enfin…

MAIRE DE MBOUR UNE RÉGION, SELON OUMAR YOUM

Mbour, 25 sept (APS) – Le député Oumar Youm, président du groupe parlementaire, Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité), a déclaré que la demande d’ériger le département de Mbour (ouest) en région doit intégrer la nécessité que des études doivent être au préalable menées pour voir si une telle idée peut être pertinente ou non. Faire de Mbour une région est « une demande qui est persistante qui ne date pas d’aujourd’hui. Quand j’étais ministre des Collectivités territoriales, on avait cette demande pour faire une étude d’impact parce que créer une région demande beaucoup d’études préalables », a-t-il dit. Youm conduisait samedi la délégation officielle ayant assisté au démarrage des activités du « Septembre mandingue », une initiative consistant en des activités socio-économiques et culturelles organisées chaque année à cette période par la communauté du même nom à Mbour. L’érection de Mbour en région, une doléance régulièrement exprimée par certaines voix de ce département auprès des pouvoirs publics, a été de nouveau soulevée à cette occasion « Mbour est une partie extrêmement importante de la région de Thiès. Si Mbour sort » de la tutelle de cette région, « cela va être le basculement de cette région, il faut donc voir tous ces impacts avant de pouvoir présenter cette requête aux autorités qui auront le pouvoir de décision », a répondu Oumar Youm. Il faut voir si l’érection de Mbour en région est une idée pertinente en lien avec les objectifs de l’Acte 3 de la décentralisation consistant à créer des territoires viables et compétitifs, a-t-il laissé entendre le député-maire de Thiadiaye, commune du même département. « Nous sommes dans une dynamique avec l’Acte 3 de la décentralisation, suppression ou limitation des régions, on verra dans quelle mesure cette requête sera compatible avec la logique de l’Acte 3 qui est une logique de gouvernance de proximité avec les populations », a-t-il dit. A en croire Oumar Youm, le département de Mbour, sans être une région, occupe déjà une place importante en termes de populations et de dynamique économique. « La création d’une région […] peut être source de division, d’interprétation et d’affaiblissement des autres départements qui sont portés par Mbour mais nous restons ouverts sur cette question », a noté l’ancien ministre des Collectivités territoriales. Oumar Youm reconnait toutefois que Mbour est une grande agglomération qui doit faire l’objet d’une restructuration urbaine et disposer d’un centre hospitalier « digne de ce nom » pour éviter le déplacement des populations vers Thiès ou Dakar. « Nous allons accompagner cette demande des populations pour plus de lycées, centres professionnels pour former les jeunes, centres hospitaliers, d’infrastructures sportives, d’aires d’épanouissement pour accompagner cette dynamique d’urbanisation », a-t-il indiqué. La mise en œuvre de tous ces projets va permettre de renforcer l’attractivité de la ville qui a une vocation touristique, a ajouté le maire de Thiadiaye