DJ Awadi sur l’interdiction du concert contre le 3e mandat en Afrique : «C’est une honte pour le Sénégal»
https://www.pressafrik.com Le président et Fondateur de AfrikaJom Centre et des artistes africains comme DJ Awadi, avaient prévu d’organiser ce samedi 17 septembre 2022 un concert contre les 3e mandat en Afrique. Une manifestation interdite le Commissaire de police, chargé du Commissariat du Point E pour motif de « troubles à l’ordre public ». L’artiste sénégalais, DJ Awadi a dit toute sa déception quant à cette décision des autorités sénégalaises.
« Suis vraiment désarçonné et j’ai honte. Parce que dans un pays comme le Sénégal, qui est une vitrine de la démocratie en Afrique, l’on interdit un concert qui devait se tenir dans un hôtel sécurisé et qui ne devait même pas rassembler 300 personnes. Et l’on nous dit que c’est pour éviter des troubles à l’ordre public. Je ne sais comment on pourrait troubler l’ordre public. À cet instant, tous nos collègues artistes sont venus de partout en Afrique et nous savons pas quoi faire. C’est une honte », a déclaré l’ancien membre du groupe PBS.
Concernant les intentions prêtées à Macky Sall de se représenter en 2024 pour un 3e mandat, DJ Awadi d’affirmer : « Je ne l’ai jamais entendu dire qu’il va faire un 3e mandat. Mais ce que je sais c’est qu’on doit aider le Président Macky Sall à respecter la Constitution.
C’est lui-même qui a demandé aux Sénégalais d’ajouter cette disposition qui dit : nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. Donc qu’il le veuille ou pas, nous devons m’aider à respecter ça. Et puis Macky Sall était là quand Mamadou Diop (étudiant tué en 2012 lors d’une manifestation contre la candidature de Wade à la Présidentielle) perdait la vie à l’Obélisque à cause de cette question. Il a été là quand tous ces jeunes mouraient à cause de ça ».
Thierno Bocoum : «Comment BBY a roulé dans la farine les représentants de l’opposition parlementaire»
Dans le cadre du scrutin par listes, si l’opposition avait déposé une liste pour chaque fonction en vue de faire face aux listes de BBY (ce qui est prévu par l’article 14 al2), la priorité de choix aurait pu être obtenue par les députés de l’opposition.
En effet, le groupe BBY a roulé les représentants de l’opposition parlementaire dans la farine en mettant en avant, dans les discussions, les dispositions de l’article 14 du RIAN qui précisent que «les postes de vice-présidents et de questeurs sont attribués dans l’ordre fixé à l’article 13 ci-dessus, en donnant la priorité au groupe ayant obtenu le plus de voix».
«Le plus de voix» est différent du «plus de membres inscrits dans un groupe». Un membre inscrit n’est pas forcément une voix en faveur du groupe dans lequel il est inscrit.
En affirmant qu’ils ont plus de membres dans leur groupe pour justifier devoir avoir la priorité, les représentants de BBY avaient joué et ont malheureusement gagné puisqu’ils ont été suivis par les représentants des autres groupes parlementaires de l’opposition.
En réalité, une fois le quotient électoral calculé en tenant compte «du nombre des députés inscrits dans chaque groupe», il revient à l’ensemble des députés à travers le vote au scrutin secret de déterminer le nombre de voix obtenues par chaque liste ainsi que le nombre de fois qu’une liste aura obtenu le quotient correspondant au nombre de députés occupant une fonction. Ensuite le reste est réparti selon le système de la plus forte moyenne.
Le calcul fait dans le cadre d’un consensus parlementaire qui justifie la mise en place d’une seule liste (discussion autour d’un consensus qui ne devait même pas être traitée en plénière mais plutôt en coulisse) a anticipé sur les résultats du vote au scrutin secret.
Si les groupes Yewwi et Wallu avaient présenté une seule liste de candidatures sur chaque liste par fonction , la coalition BBY n’aurait pas eu plus de voix puisque celle (au moins) de Mimi Touré n’était plus comptée.
BBY n’aurait pas pu alors évoquer les dispositions de l’article 14 faisant référence à la priorité accordée «au groupe ayant obtenu le plus de voix» parce qu’elle n’aurait pas eu plus de voix.
Thierno Bocoum