La Syrie est l’un des fronts du conflit entre Israël et le Hamas et, plus largement, l’“axe de la résistance” constitué autour de l’Iran. Pourtant, son président se montre extrêmement discret depuis le 7 octobre. Pour le quotidien libanais “L’Orient-Le Jour”, cela s’explique par une situation intérieure compliquée, sa volonté de préserver les acquis de sa réhabilitation régionale et sa rancœur contre le mouvement palestinien
Le 25 décembre, Razi Moussavi, un commandant iranien de la Force Al-Qods, est tué dans une frappe imputée à Israël, alors qu’il se trouvait à son domicile à Sayyida Zeinab, dans la banlieue sud de Damas. Le jour même, le président syrien Bachar El-Assad promulgue une loi pour la protection des… forêts.
Pour le régime syrien, depuis trois mois, c’est business as usual. L’État hébreu a eu beau accélérer le tempo de ses attaques aériennes sur le sol syrien, tuer le haut responsable iranien précité ainsi que Saleh Al-Arouri, le numéro deux du bureau politique du Hamas, [le 2 janvier] à Beyrouth, Assad reste étrangement muet. Les médias d’État n’ont fait aucune mention de l’assassinat du premier et se sont contentés du minimum pour celui du second.
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