DÉCRYPTAGE – Les défis posés par la vague migratoire s’imposent en tête des agendas politiques sur le continent, alors que les partis de droite ou de gauche sont bousculés par des formations populistes.
Pendant de longues années, l’immigrationn’a pas été un sujet de contentieux en Europe. Mais aujourd’hui il déstabilise les démocraties, fait tomber des gouvernements et affaiblit durablement les partis main stream, les vieux mouvements politiques traditionnels, qu’ils soient sociaux-démocrates ou conservateurs. Comme par un effet domino, ils cèdent les uns après les autres devant la force irrésistible du tourbillon migratoire.
Dans les pays d’Europe occidentale, la question a longtemps fait l’objet d’un déni. En France, la gauche a écarté le sujet en réduisant l’insécurité à un « sentiment », en faisant l’apologie de la société multiculturelle et en fermant un débat jugé « toxique » ou « d’extrême droite ». En Allemagne, Angela Merkel a ouvert grandes les portes de son pays à plus de 1 million de réfugiés syriens, ignorant les réserves et les craintes formulées dans une partie de la population.
Quant à la Suède, elle a développé l’une des politiques d’accueil les plus généreuses…

