LE SÉNÉGAL EN PÉRIL !
Rarement ou peut-être jamais, le Sénégal n’aura été confronté à d’aussi graves menaces. Au point que ce qui se joue aujourd’hui n’est rien de moins que l’existence même du pays : sa souveraineté, sa sécurité, son unité et la volonté commune d’y vivre ensemble. Bref, de faire Nation !
Cette situation est d’autant plus grave qu’elle est l’œuvre de dirigeants que le peuple a portés au pouvoir il y a tout juste dix-huit mois, dix-huit mois qui, paradoxalement, s’apparentent déjà à une éternité.
Nul n’aurait trouvé à redire si le mal sénégalais se circonscrit simplement dans l’incompétence maintenant amplement démontrée et difficilement contestable de ses actuels dirigeants. Il est, en effet, toujours possible de restaurer une économie effondrée, de remettre un pays au travail, de renouer des partenariats que l’inconsidération et la fatuité de décideurs ont grippés.
Il faut s’en persuader : il est toujours possible d’ouvrir ou de relancer des chantiers, de redonner du travail à des milliers de femmes et d’hommes qui en sont spoliés, bref de réparer une machine économique et d’enclencher une dynamique de travail, à mille lieues de cette impuissance verbeuse et de ces slogans creux attestant d’une inculture, d’un manque de vision, d’un déni d’empathie et d’une absence pitoyable de leadership.
Mais la cohésion nationale, elle, est plus fragile. Lorsqu’elle est sapée par l’insouciance, l’irresponsabilité, l’hostilité et la haine, sa reconstruction est immensément plus difficile.
Les nombreuses arrestations, dont l’arbitraire le dispute avec l’esprit de revanche, les atteintes répétées aux libertés et la propagation d’une culture de haine – incarnée cette fois-ci par les saillies d’une femme, dont on n’est pas certain qu’elle soit journaliste, de ce si bien nommé organe « Sans Limites » – poussent le Sénégal vers un abîme dont il sera long et sans doute coûteux de sortir.
Il faut alors dire clairement au PASTEF et à ses « responsables » qu’ils n’ont nul droit de liquider en un seul jour l’œuvre patiente de tant d’années et de générations. Autrement dit, il est urgent que tous ceux qui perçoivent l’état réel du pays se mobilisent pour arrêter cette mécanique funeste de haine avant qu’il ne soit trop tard. En tant qu’autorités, le Président de la République, le Premier Ministre, les membres du Gouvernement ont suffisamment à faire avec les pandémies au nord, les crues du fleuve Sénégal qui ont fini de plonger les populations abandonnées à elles-mêmes dans la détresse, tout autant qu’avec les désastreuses inondations de Touba.
Du reste, dans ce contexte aggravé par une tension latente avec le FMI, le PIT met en garde le gouvernement contre toute tentative de céder aux pressions pour imposer aux Sénégalais encore plus de sacrifices en vue d’une hypothétique solution à une crise dont ils ne sont aucunement responsables (levée des subventions à l’énergie, vérité des prix…).
Il est possible de sortir le Sénégal de l’ornière où l’ont placé des mains inexpertes, à condition de mettre fin immédiatement aux excès flagrants. Il faut cesser de confondre reddition des comptes et règlements personnels de comptes. Il faut rompre avec la logique infernale de violence qui, méthodiquement, a été instrumentalisée de 2021 à 2024 pour entretenir la haine et conquérir le pouvoir avec, au bout, le décompte funèbre que l’on sait.
Le PASTEF, qui dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, peut prendre des décisions qui apaisent : abroger la loi d’amnistie, garantir l’impartialité des institutions et permettre que toutes les responsabilités soient établies de manière transparente.
Notre pays doit s’unir pour dire d’une même voix : plus jamais cela !
Ensemble, ouvrons nos yeux et agissons car, demain, il sera bien tard !
Dakar, le 08 octobre 2025
Le Secrétariat du Comité Central
Parti de l’Indépendance et du Travail
du Sénégal