Le gouvernement s’apprête à annoncer un couvre-feu national devant l’ampleur du mouvement de contestation. Les liaisons aériennes entre les îles sont suspendues.
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Ils ne se sont pas aventurés dans les rues de Moroni mardi 16 janvier au soir, à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, qui ont donné le président sortant, Azali Assoumani, vainqueur dès le premier tour avec 62,97 % des votes. Mais dès le lendemain, les partisans de l’opposition ont investi la capitale des Comores. Depuis, les émeutes se propagent à travers le centre-ville, d’où est monté, tout au long de ce « mercredi noir », un épais nuage de fumée.
Il émane de dizaines de barricades improvisées par les manifestants, qui ont brûlé des pneus, des carcasses de voiture et des poubelles, dans un climat quasi insurrectionnel. Une quinzaine de barrages ont également été dressés sur la route nationale reliant l’aéroport international à la capitale, Moroni. Venue de Batsa, un village situé dans la banlieue nord de la capitale, une vingtaine d’adolescents bloquait dans la matinée la chaussée avec un amas de roches noires (présentes en abondance sur cette île volcanique), scandant « Azali Nalawe ! » (« Azali dégage ! » en langue shikomori), le principal slogan relayé par les partis d’opposition pendant la campagne électorale.
