Les représentants s’étaient rendus au ministère des finances d’Addis-Abeba afin de réclamer le paiement de la cotisation annuelle de 4,8 millions d’euros que le pays doit verser à l’institution.
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L’agression est suffisamment grave pour provoquer le départ de tous les employés expatriés de la Banque africaine de développement (BAD). Son président, Akinwumi Adesina, a, dans une note personnelle du 19 décembre rendue publique le lendemain, annoncé « retirer immédiatement tout son personnel international d’Ethiopie » à la suite de « la récente violation du protocole diplomatique et [de] l’attaque perpétrée par les forces de sécurité éthiopiennes contre deux membres du personnel international de la BAD ».
Ce départ, précipité et inédit, est embarrassant pour Addis-Abeba, par ailleurs siège de l’Union africaine. Le retrait des banquiers de la BAD intervient ainsi moins de deux mois après l’agression de son directeur dans le pays, Abdul Kamara, et de l’un de ses assistants, John Bosco Bukenya. L’affaire débute le 31 octobre lorsque Abdul Kamara se rend au ministère éthiopien des finances pour réclamer le paiement de la cotisation annuelle que le pays, comme tous les autres du continent, doit verser à l’institution financière. En jeu, environ 4,8 millions d’euros, mais les discussions, cordiales d’habitude, entre Abdul Kamara et le ministre, Ahmed Shide, sont alors houleuses.

