Le monde en développement compte de très nombreuses entreprises informelles qui fournissent généralement plus de 70 % des emplois nationaux (Loayza 2018 [a]). Ces entreprises sont cependant moins performantes que celles du secteur formel, tant sur le plan des pratiques de gestion et de comptabilité que de la productivité ou encore du nombre d’employés (Amin et Okou 2020[a], Aberra et al.2022 [a]). En raison de la prédominance de l’économie informelle, une part considérable d’entreprises ne bénéficient pas pleinement des technologies appropriées, des méthodes de production efficaces et de l’accès aux services publics essentiels (Loayza 2018).
Des chercheurs ont étudié les facteurs économiques et institutionnels à l’origine de l’informalité et constatent que c’est un symptôme du sous-développement et de la mauvaise gouvernance (Schneider et Enste 2000 [a], Loayza 2016 [a]). Mais comment les entreprises informelles expliquent-elles leurs choix ? Les récentes enquêtes de la Banque mondiale auprès des entreprises du secteur informel (a) apportent un éclairage sur cette question.

