Appel public à l’épargne : Le Sénégal recherche 120 milliards FCFA sur le marché financier de l’UEMOA
https://www.lejecos.com L’Etat du Sénégal, par le biais du Trésor Public, est à la recherche d’un montant de 120 milliards de FCFA à travers trois emprunts obligataires simultanées par appel public à l’épargne au niveau du marché financier de l’UEMOA.
Cette opération qui a été enregistrée ce vendredi 3 mars 2023 par l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest africaine (AMF-UMOA) a comme Arrangeur et Chef de file la société de gestion et d’intermédiation (SGI) Invictus Capital et Finance.
La période de souscription va du 6 au 24 mars 2023. Cet emprunt obligataire simultanée par appel public à l’épargne comporte trois tranches A, B et C avec des maturités, taux et montants différents.
La tranche A d’un montant de 30 milliards de FCFA couvre la période 2023-2028, soit une maturité de 5 ans avec un taux d’intérêt de 6%.
Pour la tranche B, d’un montant de 40 milliards de FCFA, la maturité est de 7 ans couvrant la période 2023-2030. Pour cette tranche, l’émetteur propose aux investisseurs un taux d’intérêt de 6,15%.
Quant à la tranche C, d’un montant de 50 milliards de FCFA, elle a une maturité plus longue qui est de 10 ans, couvrant la période 2023-2033. Pour cette dernière tranche, l’émetteur propose aux investisseurs un taux d’intérêt de 6,35%.
Pour toutes les tranches, la valeur nominale de l’obligation est de 10.000 FCFA. Selon la note d’information des autorités sénégalaises, consultée par le journal de l’économie sénégalaise (Lejecos), la présente émission a pour but le financement des investissements prévus au budget de l’Etat au titre de l’année 2023.
Les intérêts des obligations seront payés semestriellement, six mois à compter de la date de jouissance des titres fixée dans les trois jours ouvrés suivant la clôture de l’opération.
Le remboursement des obligations de la tranche A se fera par amortissement constant semestriel avec un différé de 12 mois. Quant-aux-obligations des tranches B et C, le remboursement se fera par amortissement constant semestriel avec un différé de 24 mois.
Pour rappel, la SGI Invictus Capital & Finance, arrangeur et chef de file de l’emprunt obligataire par Appel Public à l’Epargne dénommé « Pad 6,60% 2020-2027 » avait clôturé avec brio et par anticipation cette levée de fonds du Port autonome de Dakar d’un montant de 60 milliards de FCFA avec un taux de souscription de 157, 71%.
Adou FAYE
Production de riz dans le Walo : Débi-Tiguette,le rêve de grandeur d’un village
https://lequotidien.sn Avec 10 mille tonnes de paddy par année, une double culture, le village de Débi-Tiguette fournit à 135 mille Sénégalais, leur besoin annuel en riz. Ce chiffre pourrait être doublé, voire triplé s’il obtient l’aménagement des 2850 hectares qu’il demande.
Débi-Tiguette ! Ce village, niché dans le Walo derrière le parc des oiseaux de Djoudj, avec ses pistes sablonneuses, n’est pas bien loti au regard de son apport pour la bonne marche du pays. En effet, avec ce village, ce sont plus de 10 mille tonnes de riz paddy produites par année, avec un taux de transformation de 65%. Le rendement moyen est de 6 tonnes par hectare sur les 997 hectares aménagés. L’objectif est d’atteindre 10 tonnes à l’hectare. Mais pour l’atteindre, l’apparition périodique des rongeurs et la cohabitation avec le parc des oiseaux de Dioudj sont les principaux obstacles. En attendant, ce sont 135 mille Sénégalais qui sont assurés de manger du riz toute l’année avec ce village. Mais la piste qui y mène est dans un état déplorable. Une situation qui ne semble pas déranger outre mesure les populations. Qui sont décidées à jouer pleinement leur partition pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz. «La superficie aménagée est de 997 ha, avec un système d’irrigation tiré du fleuve Sénégal. Ce qui nous a permis de faire une double culture du riz. On récolte le riz chaque 6 mois. Tout cela est possible grâce à la coopération avec la Jica, qui nous a dotés du matériel nécessaire. Seulement entre 1993 et 2023, ce sont 20 ans, et la population de Débi-Tiguette a triplé. Nous avons identifié 2850 ha qu’on veut aménager. Cela va nous permettre de répondre de manière efficace au défi de la souveraineté alimentaire. On veut un autre casier pour absorber la demande de travail des jeunes et une rizerie moderne», a demandé Cheikh Kane, le président des producteurs de Débi-Tiguette.
Une requête que l’ambassadeur du Japon a bien entendue. Osamu Izawa, qui a dit toute sa fierté de voir ces populations vouloir une expansion, a assuré que son pays est disposé à les accompagner. «L’octroi de dons est important, mais ce qui caractérise notre coopération, c’est l’approche. On souhaite nouer une alliance avec les populations pour mieux les aider. Les relations personnelles et le transfert de technologie sont les piliers de notre approche. La riziculture est la base de notre coopération. Le Japon a décidé de faire des prêts en yen pour l’irrigation des champs se trouvant à côté du fleuve Sénégal. C’est possible que la Jica travaille à l’expansion de la riziculture à Débi-Tiguette», a déclaré Osamu Izawa. Qui a ajouté : «Traditionnellement, notre coopération était plus centrée sur l’aspect économique. Je crois qu’il faut la recentrer au business, aux échanges scientifiques. J’invite les Japonais à suivre l’exemple de Kagomé.»
Par Malick GAYE
Production de tomate à Saint-Louis : Mbilor en passe de devenir le plus grand producteur de la région
https://lequotidien.sn Le village de Mbilor va jouer un rôle important dans l’atteinte de l’autosuffisante en tomate. Ce village, situé dans la sous-préfecture de Mbane, est en passe de devenir le plus grand producteur de tomate de la région de Saint-Louis. 2000 tonnes y sont attendues cette année, pour un investissement de 700 millions Cfa.
La chaleur, l’eau et les terres ! En plus de la main d’œuvre plus que suffisante, le Sénégal a les moyens de se nourrir tout seul. Loin de la rhétorique politicienne, qui voudrait atteindre l’autosuffisance alimentaire à travers des discours, des Sénégalais s’attellent à nourrir le pays. Malgré la chaleur étouffante, les habitants de Mbilor, avec le concours de la société japonaise Kagomé, jouent pleinement leur rôle quant à l’atteinte d’une sécurité alimentaire. Situé dans le département de Dagana, dans la sous-préfecture de Mbane, le village est l’un des plus gros producteurs de tomate de la région de Saint-Louis. «Après avoir expérimenté l’élevage avec le projet Anida, nous nous sommes essayés à l’agriculture avec plusieurs cultures. Cela n’a pas marché», a expliqué Amadou Sow Mbodj. Le chef du village de Mbilor a précisé que depuis l’arrivée de Kagomé, la culture de la tomate fait florès. «Nous avons une superficie de 130 ha, mais depuis 2020, nous n’exploitons que 40 ha à cause du Covid-19 et ses restrictions. C’est en 2021 que nous avons commencé à exploiter 50 ha. Les populations n’ont pas les moyens d’exploiter leurs terres. Kagomé est venu avec son savoir faire et ses moyens pour collaborer avec les populations, les propriétaires des terres», a expliqué Jean-Pierre Diouf, le directeur de l’exploitation de Kagomé, lors d’une visite de l’ambassadeur du Japon à Dakar.
Osamu Izawa a profité de la visite pour exploiter la nouvelle coopération entre son pays et le Sénégal. Pour lui, il faut, en plus de la coopération bilatérale, exploiter les relations d’affaires. A l’en croire, cela peut être bénéfique pour toutes les parties. «L’année dernière, on avait récolté 600 tonnes de tomate. Cette année, on vise les 2000 tonnes. Les populations ont 20% de la production. Ce sont elles qui travaillent ici à temps plein. A cette période, nous employons 23 personnes. Mais au moment des récoltes, ce sont 200 personnes que nous recrutons. La récolte est destinée au marché local. Rien n’est exporté», a ajouté Jean-Pierre Diouf.
Il faut préciser que spécialisée dans la culture de tomate industrielle, la production de pépinière et les services de prestation de machine agricole, elle fait ses débuts à Richard-Toll et de Dagana, précisément dans les communes de Thiagar et Mbilor. La phase d’investissement (2017-2020) a vu l’importation d’un nombre important de matériels agricoles tels que des tracteurs, des récolteuses, une ligne de semis automatique pour pépinière, des serres agricoles, etc. Le montant de l’investissement est estimé à nos jours à plus de 700 millions Cfa. Les surfaces exploitées sont parties de 60 hectares en 2017, pour vite atteindre 120 hectares en 2020. Le Covid-19, avec son cortège d’incidents, avait beaucoup affecté la campagne agricole 2020-2021. Ainsi, Kagome décida de réduire ses exploitations jusqu’à 30 hectares. Plusieurs factures ont fait que le rendement n’a pas toujours été au rendez-vous : 30 t/ha de 2017 à 2021 en moyenne.
Avec de nouvelles terres et un nouveau programme agricole, le résultat commence à porter ses fruits, augmentant le rendement moyen jusqu’à 50 t/ha. Dans sa stratégie de développer la filière de la tomate industrielle, Kagome Sénégal pilote ses activités à partir de la ferme agricole de Mbilor qui, à la fois, est un laboratoire expérimental pour les programmes de fertilisation, de traitement et de prévention contre les attaques et les maladies, de test sur les semences, surtout à la résistance contre la salinité des sols et un centre de formation et d’innovation (technique d’irrigation, préparation du sol, pépinière). C’est également un lieu d’intégration et de partage d’expériences, de partenariat et de transfert de compétences avec la population locale. Le défi de Kagome est de contribuer à l’autosuffisance en tomate industrielle, pour ainsi permettre au Sénégal de ne plus importer du triple concentré, mais devenir un pays exportateur, de faire bénéficier son savoir faire à la population locale, avec l’ouverture d’une unité de transformation industrielle moderne, et participer à la politique de l’emploi pour la jeunesse sénégalaise.
Par Malick GAYE – mgaye@lequotidien.sn
Réduction des pertes post-récoltes : Sédhiou bientôt dotée d’un magasin de stockage
Sédhiou sera bientôt dotée d’un magasin de stockage, afin de réduire les pertes post-récoltes dans la région. Cette infrastructure agricole dont la pose de la première pierre a été effectuée en marge de la visite du chef de l’Etat à Sédhiou, sera financée à hauteur de 500 millions de francs Cfa par la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/fj).
Pour apporter une réponse aux problèmes des producteurs de la région qui sont le plus souvent confrontés à des difficultés de stockage, de transformation, d’écoulement et qui enregistrent de grosses pertes avec des produits qui pourrissent, la Délégation à l’entrepreneuriat rapide des jeunes et des femmes (Der/fj) a procédé au lancement d’un magasin de stockage de 1500 m2, avec toutes les commodités, notamment l’aire de stockage, l’aire de séchage, l’aire de repos, entre autres. Ce chantier dont la pose de la première pierre a été effectuée en marge de la visite du Président Sall à Sédhiou, va être réceptionné dans huit mois. La construction de cette infrastructure va considérablement réduire les pertes post-récoltes, mais va également créer plusieurs emplois, selon la Déléguée générale. Pour Mame Haby Sèye, «la Der vient apporter une réponse conséquente. On va aujourd’hui annihiler, diminuer tout ce qui est pertes post-récoltes. On va également permettre aux transformateurs, aux producteurs de pouvoir avoir une infrastructure moderne. Au-delà de tout cela, c’est la création de l’emploi qui est derrière. Sur le site, on peut comptabiliser 15 emplois qui vont être créés, donc des emplois directs et 50 autres indirects. Il faut que cette unité qui est en train d’être faite, ait un hangar à sec et il est prévu également des chambres froides, et ça va être la deuxième phase». Venu présider la cérémonie de pose de pierre, Modou Guèye, l’adjoint au Gouverneur de Sédhiou chargé des affaires administratives, trouve très importante la construction de cette unité de stockage. Car les producteurs et transformateurs rencontrent d’énormes difficultés pour la conservation et l’écoulement de leurs productions. A son avis, «ce dispositif va contribuer à améliorer les conditions de vie des populations à travers le stockage, la transformation des produits». Les producteurs ont salué la mise en place de cette unité qui, selon eux, va faciliter leur activité et limiter les pertes qu’ils enregistrent. Ils espèrent également que cela va leur permettre d’écouler rapidement leurs produits.
Mame Haby Sèye a profité de l’occasion pour faire le bilan de l’intervention de la Der/fj dans la région. Elle rappelle ainsi que la Der a investi 3, 5 milliards de francs Cfa dans la région de Sédhiou pour 6822 bénéficiaires, pour le financement des jeunes et femmes à travers ses différents guichets, l’accompagnement des porteurs de projets et l’accompagnement dans le cadre de la formation qualifiante. Elle n’a pas manqué de demander aussi aux bénéficiaires de rembourser les crédits à temps pour permettre aux demandeurs d’en bénéficier.
Par Seydou Tamba CISSE –
Un officiel et expert défend la fiabilité des statistiques agricoles sénégalaises
Paris, 5 mars (APS) – Les statistiques agricoles du Sénégal sont difficilement contestables, car elles sont analysées et validées par les experts d’un organisme international, le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), avant leur publication, a soutenu, dimanche, à Paris, le directeur national de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles, Ibrahima Mendy.
‘’Nous avons des enquêteurs dans tous les départements du Sénégal. Ils collectent les données et les traitent, ce qui permet d’en tirer les premières informations, qui ne sont publiées qu’après une validation faite par le CILSS, lequel envoie des experts chevronnés au Sénégal pour ce travail. Une fois que ces experts valident nos données, nous estimons qu’elles sont fiables et les publions’’, a dit M. Mendy dans un entretien avec l’APS à la clôture de la 59e édition du SIA, le Salon international de l’agriculture (25 février-5 mars).
Le CILSS est un organisme régional créé en 1973 par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, dont le Sénégal.
‘’Nos statistiques sont souvent l’objet de controverses. Mais ceux qui en débattent sont généralement des gens qui ne savent pas comment nous collectionnons les données’’, a argué le directeur de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles au ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire (MAERSA).
Ibrahima Mendy, docteur en statistique, argue que ‘’le Sénégal est l’un des pays de la région qui collectent annuellement des données agricoles, les traitent et les publient’’. ‘’Nos données sont collectées et traitées avec une méthodologie approuvée à une échelle régionale, dont le CILSS est garant.’’
‘’Le plus souvent, ce sont des politiciens qui remettent en cause nos données […] Je comprends cela parce que les statistiques agricoles sont importantes dans l’élaboration des indicateurs macroéconomiques du pays (…) Mais on ne peut contester une statistique que lorsqu’on utilise une méthodologie produisant des données permettant de dire qu’elles ne sont pas exactes’’, a-t-il fait valoir.
‘’Je respecte les techniciens qui font ce travail. Nous considérons que les données que nous publions sont fiables, car elles sont validées par le CILSS et des institutions comme la FAO et le PAM (les agences des Nations unies chargées de l’agriculture et de l’alimentation)’’, a insisté Ibrahima Mendy, également commissaire aux expositions du MAERSA au SIA depuis plusieurs années.ESF/ASG
23e édition de la fiara : pas encore la grande affluence
https://www.sudquotidien.sn La 23ème édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara) a ouvert ses portes depuis le 2 mars et ce jusqu’au 19 mars au Centre international de commerce extérieur de Sénégal (Cices) . Jusqu’à présent, ce n’est pas encore la grande affluence, car les visiteurs se font rares.
L’ambiance n’est pas encore au rendez-vous à la 23
e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara qui a officiellement démarré depuis le 2 mars au Centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices). Au moment où certains exposants son confortablement assis devant leurs stands remplis de produits, d’autres s’attellent aux derniers réglages. Les visiteurs viennent petit à petit. Au niveau des stands, divers produits locaux sont exposés notamment du Thiakry de mil, de mais, de riz, de manioc et de fonio. Des jus locaux concentrés, de la patte d’arachide, du pain de singe, de l’oseille entre autres sont aussi vendus par les femmes transformatrices. Ce n’est pas encore la grande affluence même si les exposants restent optimistes.
« Nous sommes là depuis samedi. Les visiteurs se font rares pour l’instant. Mais nous gardons espoir. Les choses vont s’améliorer parce que nous proposons ici à la Fiara des produits locaux de très bonne qualité et les consommateurs le savant », confie Fatou Diaounne de la laiterie Adama Laam Ka. Trouvé dans son stand, Sokhna Ba indique que d’habitude les visiteurs sont plus nombreux l’après-midi et le week-end. « D’habitude, le matin la Fiara est calme. La plupart de nos clients travaillent le jour. Ils viennent souvent après le boulot. Le week-end, aussi la Fiara accueille beaucoup de monde », soutient-elle. Tous ces secteurs qui gravitent autour de l’agriculture, la pêche et l’artisanat se sont donné rendez-vous pendant 15 jours à la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales. Cette année, la Fiara a pour thème : « Les Exploitations Familiales face aux défis de la Souveraineté Alimentaire « .
NDEYE AMINATA CISSE
Saint-Louis pour promouvoir une agriculture : l’ISRA lance le Projet CIRAWA financé par l’UE
https://www.sudquotidien.sn Les responsables du Centre de Recherches Agricoles (CRA) de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) de Saint-Louis ont lancé récemment dans leurs locaux le Projet CIRAWA (Stratégies agro-écologiques pour une Agriculture résiliente en Afrique de l’Ouest). Celui-ci vise à développer des stratégies agro-écologiques innovantes pour renforcer la résilience climatique en Afrique de l’Ouest. Le projet est financé par l’Union Européenne pour une durée de 4 ans et demi et est mis en œuvre dans 4 pays de l’Afrique de l’Ouest qui sont le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana et le Sénégal. La coordination de ce projet est confiée au Centre de Recherches Agricoles (CRA) de l’ISRA de Saint-Louis .
Financé par l’Union Européenne pour une durée de 4 ans et demi, le projet CIRAWA « Stratégies agro-écologiques pour une Agriculture résiliente en Afrique de l’Ouest) réunit au total 14 partenaires provenant de 9 pays Africains et Européens. Il s’agit d’acteurs issus de tout le secteur de l’agro-écologie. Le but est de développer des stratégies agro-écologiques innovantes pour renforcer la résilience climatique en Afrique de l’Ouest. « Ce projet permettra aux producteurs d’utiliser de l’engrais bio. Actuellement, ce qui est privilégié au niveau du Ministère de l’Agriculture, de l’Équipement Rural et de la Souveraineté Alimentaire, c’est la diminution de l’engrais chimique au profit de l’engrais bio parce que cela a beaucoup d’avantages du point de vue environnemental », a soutenu Mme Diémé Mafama Kébé, ingénieur au niveau de la Direction régionale de Développement rural (DRDR) de Saint-Louis. Le projet est mis en œuvre dans 4 pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana et le Sénégal. En effet, le projet est financé par l’Union Européenne dans le cadre d’Horizon Europe, au titre du programme « Approches agro-écologiques dans les systèmes agricoles africains ». La coordination du projet est assurée par le Centre technologique CARTIF basé en Espagne tandis qu’au Sénégal, c’est le CRA de l’ISRA de Saint-Louis qui est responsable de sa mise en œuvre. « C’est un projet d’agro-écologie dans lequel nous utilisons des technologies qui seront viables non seulement pour l’environnement mais aussi pour l’économie », a expliqué Mamadou Sall, chercheur à l’ISRA de Saint-Louis par ailleurs coordonnateur dudit projet. Ainsi, l’agriculture agro-écologique apparaît comme une réponse convaincante aux défis auxquels l’Afrique de l’Ouest est confrontée. Il s’agit d’une alternative scientifiquement validée à l’agriculture conventionnelle, qui a le potentiel de transformer les systèmes alimentaires, en les rendant plus durables tout en répondant à la demande croissante de nourriture, en contribuant à la qualité des paysages et en améliorant la biodiversité et la résilience climatique. De leur côté, les producteurs ont exprimé leurs attentes par rapport à ce projet qui, d’après Natogo Thioye, venu de Nder dans la zone du Lac de Guiers, leur permettra de tourner la page avec l’engrais chimique « qui fait défaut sur les sols et favorise leur salinisation. « Nous apprécions beaucoup les stratégies mises en place dans le cadre de ce projet pour l’utilisation de l’engrais bio pour la bonne marche de l’agriculture », a-t-il dit. Au Sénégal, les deux régions agro-écologiques concernées sont la Vallée du Fleuve Sénégal et le Bassin Arachidier où le projet travaillera avec plus de 250 agriculteurs et parties prenantes. Les stratégies agro-écologiques développées seront déployées dans au moins 25 exploitations agricoles de ces deux régions.
YVES TENDENG
Baisse du loyer : ces réformes instaurées par le décret
https://www.sudquotidien.sn Le décret présidentiel qui organise la nouvelle baisse des prix du loyer est entré en vigueur le 1er mars 2023. Plus que la loi de 2014, celui-ci a indiqué les baisse pour toute catégorie d’habitation. Il fixe aussi les modalités d’accès au logement. Mieux, une commission a été mise en place afin d’organiser le secteur et assurer le suivi pour l’effectivité de la mesure.
En 2014, la XIIe législature avait adopté une loi salutaire pour alléger les charges des locataires notamment les plus pauvres. Le texte qui était censé réguler une réduction obligatoire de 29% au maximum des loyers inférieurs à 150.000 FCFA, de 14% pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA et de 4% sur les loyers supérieurs à 500.000 FCFA n’aura pas produit l’effet escompté. Au contraire, cette loi, votée en urgence le 15 janvier et promulguée le 20 janvier 2014, aura été un échec, dans l’effectivité de son application. Cette loi N°2014-03 du 22 janvier 2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée est suivie d’une flambée vertigineuse des coûts du loyer à usage d’habitation, après les nombreux conflits entre bailleurs et locataires se soldant souvent par l’expulsion de ces derniers.
Ce même après ou malgré des décisions de justice favorables aux locataires.
C’est donc pour tenter de corriger les manquements issus de cette loi que le décret présentiel a été pris. Il est entré en vigueur le 1
er mars 2023. Cette nouvelle mesure impose une baisse de 15% sur les loyers inférieurs ou égaux à 300.000 FCFA. Ceux compris entre 300.001 FCFA et 500.000 FCFA devraient diminuer de 10%. Les loyers supérieurs à 500.000 FCFA doivent baisser de 5%. Le montant de la caution qui est à verser d’avance, à titre de garantie, ne peut excéder une somme équivalente à deux (02) mois de loyer, pour les baux dont les montants sont inférieurs ou égaux à 500.000 FCFA par mois. Toutefois, seul l’équivalent d’un mois est payable à l’entrée en jouissance. Le reliquat de la caution est étalé́ sur la location mensuelle pendant douze (12) mois, en raison de 1/12e par mois. Aussi le décret consacre que loyer ne peut être payé à l’avance. Il est payable à la fin du mois de jouissance. Autre nouveauté, les frais liés à la commission d’agence ou de courtage sont ramenés à la moitié d’un mois de loyer pour les baux dont les montants sont inférieurs ou égaux à 500.000 FCFA.
Le présent décret s’applique aux baux à usage d’habitation régis par le Code des obligations civiles et commerciales en cours, à compté de son entrée en vigueur. En revanche, il ne s’applique pas aux bailleurs qui continuent d’observer les baisses édictées par la loi N°2014-03 du 22 janvier 2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée,
«sous réserve d’apporter la preuve du respect des mesures de baisse fixées par cette loi.» Pour rappel, une Commission nationale de régulation des loyers à usage d’habitation a été mise en place, le 1
er mars dernier. Elle est dirigée par Momar Ndao.
Fatou NDIAYE
Application baisse des prix du loyer : des locataires soulagés, mais pas encore rassurés
https://www.sudquotidien.sn Le Décret portant baisse des prix du loyer est entré en vigueur, depuis le 1er mars dernier. Cette nouvelle mesure a été un soulagement pour des locataires vivant dans la capitale sénégalaise. Toutefois, ces derniers craignent un relâchement de l’Etat, qui serait synonyme d’un retour au diktat des bailleurs.
Le Décret n°2023-382 du 24 février 2023, modifiant la loi n°2014-03 du 22 janvier 2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée, est entré en application le 1
er mars dernier. A Dakar, suite à l’effectivité de la baisse des prix du loyer, des locataires lancent un ouf de soulagement.
«J’étais septique, j’ai cru que les bailleurs n’accepteraient pas de se plier à la nouvelle décision de l’Etat. Mais, c’est mon logeur lui-même qui est passé nous notifier qu’à partir de ce paiement (fin février)
je vais désormais payer 42.000 francs CFA, au lieu de 50 000 francs CFA», déclare Moussa Tine, originaire de la région de Thiès, locataire au quartier de la Médina.
Si Moussa se réjouit de l’attitude de son bailleur, qui n’a pas été réticent à la nouvelle mesure, Aida, gérante d’une gargote à Fass, révèle avoir tenu tête à son bailleur qui avait voulu faire abstraction du nouveau décret.
«Certains locateurs sont têtus. Malgré tout ce qui a été dit dans la presse, concernant la baisse du loyer, ils veulent faire la sourde oreille. Le propriétaire de la maison où ma petite sœur et moi avons loué avait réclamé le même montant que nous payions avant la baisse ; j’ai refusé. Quand il a su que je suis consciente des droits que le nouveau décret me donne, il a fini par se courber», confie-t-elle. La gargotière se réjouit de la nouvelle mesure qui constitue un soulagement, et appelle l’Etat à procéder aussi à une baisse du loyer des baux à usage commercial.
CETTE FOIS-CI, L’ETAT DOIT ALLER JUSQU’AU BOUT
L’initiative de baisser les prix du loyer, jugé trop cher, prise par l’Etat du Sénégal, est unanimement appréciée positivement par les locataires. Cependant, bon nombre de ces derniers craignent qu’elle fasse long feu. Abdou Ndiaye, un taximan que nous avons trouvé à quelques encablures du rond-point Sahm, non loin du Centre hospitalier Abass Ndao, invite le gouvernement à assurer le suivi du nouveau Décret.
«On ne peut qu’apprécier cette initiative que les autorités ont prise, en décidant de baisser le coût du loyer, pour soulager les citoyens sénégalais qui souffrent profondément de la cherté de la vie. Sauf que, malheureusement, elles ont l’habitude de prendre des initiatives pareilles, mais sans assurer le suivi. Cette fois-ci l’Etat doit aller jusqu’au bout. Il n’y pas de travail dans le pays et la vie est trop chère. Les Sénégalais sont fatigués», lance le taximan, en refermant la portière de son véhicule.
Selon l’adage, le bonheur des uns, fait le malheur des autres. Si les locataires se réjouissent de voir les prix du loyer baisser, les bailleurs, de leur côté, se courbent à la décision de l’Etat, malgré eux.
«Ce sont nous qui allons subir les conséquences. Personnellement, à cause de ce décret, mon revenu immobilier mensuel a drastiquement baissé. Les bailleurs aussi sont des citoyens, et je crois que vouloir soulager des citoyens ne doit pas être une raison pour mettre d’autres en crise», se plaint Daouda Gaye, résident du quartier Gueule Tapée.
Le bailleur de se résigner
: «Ce sera certainement très compliqué pour nous, locateurs. Mais, dans ce cas de figure, quand l’Etat décide, on n’a pas d’autres choix que de se plier à sa volonté», précise-t-il.
L’Etat du Sénégal s’est jusqu’ici montré déterminé à faire respecter le nouveau Décret, en annonçant la création d’une Commission nationale de régulation des loyers, pour l’application et le suivi, et en prévoyant des sanctions contre les récalcitrants. Cependant, des Sénégalais craignent que les bailleurs fassent recours à d’autres stratégies pour déjouer les plans de l’Eta.
BABACAR NGOM (STAGIAIRE)
Projet de modernisation du service public sénégalais : La première partie du processus de structuration bouclée
https://www.lejecos.com Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Bos/Pse) a balisé le chemin pour la mise en œuvre de la réforme de modernisation du service public. La première étape de ce processus de structuration du projet a été clôturée par un atelier d’orientation stratégique tenu ce 6 mars pour soumettre à l’appréciation des autorités les résultats issus des travaux menés par le Bos et ses collaborateurs.
Les travaux effectués par le Bos et les parties prenantes ont permis d’identifier trois axes qui doivent guider les actions allant dans le sens de la modernisation du service public. Les trois axes sont la gouvernance, la digitalisation et la gestion des ressources humaines.
Ces travaux ont également permis de prioriser les mesures concernant chacun des trois axes. Pour la digitalisation, 14 mesures ont été identifiées dont 10 prioritaires, pour la gouvernance 20 mesures dont 10 prioritaires et enfin pour la gestion des ressources humaines 26 mesures ont été retenues dont 10 prioritaires également.
Le directeur général du Bos a indiqué que l’émergence n’est pas possible sans une administration moderne et efficace qui répond aux attentes des populations. Pour Ousseyni Kane, en dépit des mesures prises depuis le lancement du Plan Sénégal émergent, le niveau d’une administration moderne, performante, qui est capable de porter l’émergence du pays avec les enjeux actuels n’est pas encore atteint.
Et c’est pourquoi, dit-il, que le Bos a proposé au ministère de la fonction publique de les accompagner pour tracer une feuille de route opérationnelle qui doit permettre à l’administration sénégalaise de franchir un nouveau palier. « Nous avons réfléchi ensemble et défi 30 mesures au niveau de la gouvernance, de la digitalisation des procédures administratives et de la gestion des ressources humaines », confie le Dg du Bos.
Pour sa part, le ministre en charge de la fonction publique et de la transformation du secteur public souligne que le chemin à parcourir est encore long et ne s’avère pas toujours rectiligne du fait de beaucoup d’embûches parmi lesquelles la résistance au changement aussi bien sur les agents de l’Etat que parmi les usagers qui, parfois, peinent à s’approprier certaines innovations, la problématique des moyens techniques et financiers, les impondérables et autres chocs exogènes sur lesquels il est parfois difficile d’avoir une prise.
Gallo Ba soutient qu’il convient dès lors d’amorcer une nouvelle dynamique en changeant de paradigme, notant que « cela passe en particulier par un diagnostic sans complaisance, une interrogation de nos pratiques usuelles à la lumière de la perception que les usagers ont de notre action ».
« C’est le sens qu’il convient de donner à cette entreprise de structuration de la réforme de modernisation du service public », fait-il savoir. Avant de préciser que c’est une entreprise collective avec une démarche holistique devant susciter une harmonisation des synergies entre les différentes parties prenantes notamment le secteur privé et la société civile.
Par ailleurs, l’ambassadeur de la fédération de l’Allemagne au Sénégal est d’avis que les déficits au niveau administratif freinent globalement la croissance économique et par conséquent la création d’emplois. Sönke Siemon ajoute qu’ils peuvent aussi affecter les services essentiels pour les citoyens comme la santé, l’éducation ou la justice.
En ce sens, il a soutenu qu’il est donc primordial pour chaque État de s’assurer de la bonne qualité de son service administratif, soulignant que l’Allemagne reste disponible pour accompagner le Sénégal dans le cadre de modernisation de son administration. Le but de la transformation souhaitée est, selon lui, une meilleure accessibilité de l’administration pour les citoyens comme pour les entreprises à Dakar et dans les régions.
« La modernisation du service public avec ses trois domaines prioritaires que sont la gouvernance, la digitalisation et la gestion des ressources humaines est une réforme clés pour développer l’économie afin de créer des emplois surtout pour les jeunes sénégalais », relève le diplomate allemand.
Il a indiqué enfin que l’Allemagne est fière d’accompagner le Sénégal dans cet ambitieux chantier de modernisation du service public à travers un don d’environ 125 millions d’euros pour soutenir les réformes administratives et la digitalisation de l’administration.
Bassirou MBAYE
30 MESURES IDENTIFIÉES AUTOUR DE 3 PILIERS POUR LA CONDUITE DU CHANGEMENT
https://emedia.sn L’atelier d’orientation stratégique sur la modernisation de l’administration s’est ouvert ce lundi 6 mars, à Dakar. Dans son mot de bienvenue, le Directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Émergent (Bos/Pse), Me El Ousseynou Kane, convaincu “que l’émergence n’est pas possible sans une administration moderne et efficace, et qui répond aux attentes des populations”, n’a pas manqué de rappeler que “depuis le lancement du Pse, nous avons mis en place beaucoup de mesures.”
Mais, a-t-il concédé : “nous sommes convaincus que nous n’avons pas atteint le niveau d’une administration moderne, performante et capable de porter l’émergence du Sénégal, avec les enjeux actuels.” C’est pour cela, a-t-il indiqué, que le Bos a proposé au ministère de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public, chargé de la mise en œuvre, de les accompagner pour tracer une feuille de route opérationnelle, qui doit permettre à l’administration sénégalaise de franchir un nouveau palier.”
L’objectif est de “créer un cadre qui va fédérer l’ensemble des acteurs du secteur pour la co-construction de la feuille de route.” S’inspirant des “bonnes pratiques internationales” en matière de structuration de projet, le Bos a retenu la méthodologie utilisée en Malaisie, et structurée en quatre étapes : Le pré-lab, le lab, le post lab et les journées portes ouvertes.
“C’est l’étape du pré-lab qui est en train d’être clôturée aujourd’hui, à travers la tenue de cet atelier d’orientations stratégiques”, a expliqué Khady Fall, gestionnaire du pôle structuration du Bos, dans sa présentation. Déclinant celle-ci en chiffres, elle a expliqué que 65 structures ont été rencontrées et 189 parties prenantes cartographiées et 46 rapports (études, stratégies, lettre de politique sectorielle) ont été consultés pour avoir des éléments de décisions pour la définition des orientations stratégiques, 1656 usagers ont été enquêtés, entre autres.
A l’issue d’un atelier de cinq jours tenu en résidentiel, 60 mesures ou actions de modernisation dont trente ont été priorisées autour de trois domaines. Il s’agit, d’abord, de la gouvernance, où dix mesures ont été retenues dont faciliter l’accès des services publics aux usagers à travers un guichet unique pour simplifier les procédures administratives, de renforcer l’éthique et la déontologie au sein de l’administration, de renforcer la démarche de transparence de la procédure de passation des marchés publics, d’élaborer et d’adopter la loi anti-corruption, d’adopter la loi sur l’accès à l’information, de renforcer les capacités d’intervention des collectivités territoriales, entre autres.
Ensuite, de la digitalisation, pour laquelle il a retenu d’actualiser le cadre juridique existant, de mettre en place un cadre réglementaire des technologies de l’information et de la communication dans les collectivités territoriales, de poursuivre le déploiement du plan national haut débit du Sénégal, de consolider des espaces services de proximité, entre autres.
Enfin, de la gestion des ressources humaines. Pour ce dernier domaine, il est attendu dont la mise en place d’un cadre incitatif pour l’épanouissement des agents de l’administration (environnement, rémunération, santé et protection sociale), la mise en place de la stratégie de gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et compétences, la déconcentration de l’administration, visant à déléguer au ministère utilisateur l’administration de son personnel, pour faciliter les procédures et réduire les lenteurs administratives, de généraliser le concours d’entrée dans la Fonction publique, mais également les appels à candidature pour les postes de responsabilité, de mettre en place et une politique et des mécanismes de formation des agents de la Fonction publique. Dié BA
HUB AÉRIEN : Un envol timide !
https://www.enqueteplus.com Alors qu’il rêvait, depuis l’ouverture de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, de faire 5 millions de passagers en 2025 et 10 millions en 2035, le Sénégal rate son premier but et devra accélérer la cadence pour ne pas rater l’objectif fixé pour 2035.
Où en est donc le Sénégal avec son projet hub aérien régional ? Dans sa stratégie de faire de Dakar le premier hub aérien de l’Afrique de l’Ouest, le pays envisageait d’atteindre 5 millions de passagers en 2025 ; 10 millions en 2035. Le moins que l’on peut dire, c’est que pour 2025, l’objectif ne sera pas atteint.
Faisant une présentation à l’occasion d’un atelier de partage organisé par l’Union des inspecteurs de la sécurité et de la sureté de l’aviation civile (Unisac), le directeur de la Sécurité des vols de l’Anacim, Farba Diouf, s’est voulu catégorique : ‘’Cet objectif de 5 millions pour 2025 ne peut pas être atteint. On peut le dire très clairement.’’ Pour étayer son propos, il rappelle qu’en 2019, l’AIBD comptait 2,5 millions de passagers ; 2,6 millions en 2022. ‘’Dans moins de trois ans, nous ne pouvons pas atteindre 5 millions de passagers. Il faudrait une progression régulière d’au moins 40 % par année pour atteindre cet objectif. Cela est impossible’’, s’est-il justifié, avant de plaider pour une accélération des investissements pour relever le défi pour 2035.
Dans le cadre de la mise en place du hub, deux éléments sont essentiels, si l’on en croit les différents intervenants. D’abord, c’est l’infrastructure aéroportuaire, ensuite la montée en puissance de la compagnie nationale qui constitue l’acteur principal du hub. Pour ce qui est de l’aéroport de Diass, il faut rappeler qu’il a été paramétré pour 3 millions de passagers maximums. Les participants se sont tout de même réjouis de l’engagement des autorités de l’agrandir. ‘’Les travaux vont certainement bientôt démarrer, assure le directeur de la Sécurité des vols. Monsieur Diouf ajoute : ‘’Nous sommes en train d’étendre l’aérogare pour au moins doubler la capacité. Il faut terminer cette infrastructure d’extension de l’aéroport qui sera corrélé à la montée en puissance de la compagnie nationale. Bien qu’il y ait des compagnies étrangères qui amènent du monde, si nous voulons réaliser un hub, il faut une compagnie nationale dynamique et efficace.’’
‘’Nous ne pouvons pas atteindre 5 millions de passagers en 2025’’
En ce qui concerne la compagnie nationale, les défis sont encore énormes pour qu’il puisse jouer son rôle dans ce que doit être le hub de Dakar.
Selon le spécialiste, si Air Sénégal suit un bon plan de redressement, s’il améliore son efficacité, sa ponctualité, en définissant des objectifs et des cibles réalistes, le Sénégal pourrait réussir son pari pour 2035.
L’autre objectif, relève-t-il, c’est la compétitivité. À ce niveau, il préconise : ‘’La compagnie nationale doit essayer d’uniformiser sa flotte pour faire des économies d’échelle. Si vous avez plusieurs types d’avions, vous devez acheter plusieurs types de pièces de rechange, former plusieurs pilotes… C’est augmenter les effectifs, augmenter les pièces de rechange. Or, si vous avez deux à trois max, là on peut faire des économies d’échelle en ayant un nombre d’avions supérieur à 10. Je pense que la compagnie travaille dans cette perspective. Pour le moment, il y a la famille A320 et les ATR 72. Avec l’arrivée de nouveaux avions, il faut faire en sorte que la flotte reste uniformisée pour réussir à faire des économies d’échelle et être compétitifs.’’
Outre l’infrastructure aéroportuaire et la compagnie nationale qui en est le centre, le hub nécessite également des supports comme des organismes de maintenance et de formation. Sur ce plan, Dakar semble sur la bonne voie.
L’AIBD est, en effet, en train de construire un MRO. Toute la partie maintenance en base et maintenance en ligne pourrait ainsi être assurée sur place. ‘’Si vous n’avez pas d’organisme de maintenance d’envergure dans votre pays, chaque fois qu’il y a une panne, vous êtes obligés d’emporter les avions dans un autre pays. Très souvent en Europe. Ensuite, pour les pièces de rechange, on fait des commandes qui peuvent prendre des jours ou des semaines avant d’arriver. C’est du temps perdu et des couts supplémentaires ; ce qui déteint également sur la
compétitivité.’’
Il faudra agrandir l’AIBD pour accueillir plus de 3 millions de passagers par an
Au-delà du centre de maintenance, Dakar va également se doter d’un organisme de formation pour résorber le gap en matière de personnels techniques qualifiés. ‘’Aujourd’hui, se réjouit M. Diouf, l’État a mis en place un organisme qui est en train de former des pilotes et des techniciens de maintenance. C’est une excellente chose. Ce qui va donner du personnel à la compagnie nationale et aux autres avions de la plateforme. C’est important pour faire de Dakar un hub’’.
À ce jour, souligne le directeur de la Sécurité des vols de l’Anacim, 60% des pilotes d’AIR Sénégal sont des étrangers ; 4/5 pour Transair ; 100 % pour Heliconia. ‘’Cela montre que le Sénégal, à l’instar de beaucoup de pays dans le monde, a des difficultés à avoir des pilotes. Heureusement, l’État est en train d’en former, mais il faut du temps pour qu’ils sortent de l’école et acquérir l’expérience nécessaire pour prendre les avions de la compagnie nationale’’.
À terme, estime le directeur, il s’agit de faire de l’aéroport international Blaise Diagne un point de collecte de passagers. ‘’C’est-à-dire des avions plus petits doivent prendre des voyageurs dans de courtes destinations : Conakry, Bissau, Banjul et les acheminer à Dakar qui est le point de collecte. Avec des avions plus grands, on les achemine vers les destinations plus longues comme Paris, New York, Montréal… C’est ça le hub’’.
Le défi de la sécurité
Malgré un nombre d’accidents moins élevé, l’Afrique est cinq à six fois plus accidentogène que le niveau mondial. Le Sénégal a des efforts énormes à faire dans le domaine de la sécurité.
Dans la perspective du hub, la prise en charge de la sécurité est aussi fondamentale. Dans cet ordre d’idées, toutes les parties prenantes – les compagnies aériennes, les organismes de formation, les organismes de maintenance aéronautiques, les organismes d’assistance en escale – doivent se mettre à niveau, dans la mesure où avec le hub, il faut envisager une démultiplication des activités. Et du point de vue de la sécurité, l’Afrique a encore d’énormes efforts à faire. Farba Diouf : ‘’Entre 2019 et 2021, le nombre d’accidents a considérablement diminué dans le monde. On est parti de 114 accidents dans le monde en 2019 à 48 accidents en 2021. Au niveau de l’Afrique, on est passé de quatre à deux accidents. Vu sous cet angle, on a l’impression que l’Afrique s’en est bien sorti, mais il faut relativiser. Quand on prend le taux qui reflète le nombre d’accidents par million de vols, on se rend compte que l’Afrique est cinq à six fois plus accidentogène que le niveau mondial. Ce qui interpelle non seulement les autorités d’aviation civile que nous sommes pour assurer une meilleure supervision des compagnies aériennes, mais aussi l’État qui a en charge de mettre à la disposition de l’autorité des ressources humaines et financières qu’il faut, afin qu’une bonne supervision puisse être assurée.’’
Dans le cas du Sénégal, en termes de sécurité, le pays est à 67 % de conformité, selon l’OACI
Dans la perspective du hub aérien avec la démultiplication des activités, des efforts restent à faire.
Selon le président de l’Unisac, le Sénégal a des atouts indéniables, avec notamment des personnels de qualité, mais aussi un aéroport qui répond aux standards internationaux. Il déclare : ‘’Maintenant, il faut tout mettre en œuvre pour que les passagers puissent profiter de cet aéroport, pour que les acteurs puissent aussi en profiter. Il faudra aussi travailler pour que la connexion entre l’AIBD et les aéroports régionaux qui sont en train d’être réhabilités puisse être effective. L’ambition est de faire en sorte que le Sénégalais puisse quitter Matam, venir à l’AIBD pour regagner sa destination en des temps raisonnables.’’
Avec 40 à 50 inspecteurs pour le moment, c’est-à-dire les personnes chargées de veiller sur l’application des règles à l’instar des policiers et gendarmes sur terre, le Sénégal est obligé de se renforcer dans la perspective du hub. ‘’Si on veut que Dakar soit un hub aérien, un lieu de transit où tous les aéronefs passent, cela suppose une augmentation des personnels. Si véritablement l’Anacim n’a pas les moyens de sa politique en termes d’effectifs, on ne peut parler de hub. Les compagnies, pour qu’elles puissent venir à Dakar, il faut qu’elles s’assurent que l’autorité de l’aviation civile est une autorité forte, qui a des personnels compétents et qualifiés, qui comprennent la réglementation’’.
Embouchant la même trompette, le directeur général a magnifié le travail des inspecteurs, avant d’annoncer des investissements importants pour améliorer les conditions de travail. Le budget alloué à la formation, informe-t-il, a été augmenté de 20 % cette année et qu’un plan de développement triennal des ressources humaines a été élaboré afin de résorber le déficit.
‘’Soyez rassurés qu’au-delà de ces formations, je ne ménagerai aucun effort pour vous garantir de meilleures conditions de travail, comme l’exige d’ailleurs les dispositions réglementaires, afin de rendre plus attrayant votre corps aussi précieux, mais surtout pour vous faciliter à respecter votre code de déontologie’’, a souligné le directeur général de l’Anacim.
MOR AMAR
97.000 ménages seront raccordés au réseau électrique, selon le DG de la Senelec
https://www.pressafrik.com En marge de la réunion de démarrage de la mission conjointe organisée par la CEDEAO et la Banque mondiale dans le cadre de la revue BEST, ou 129 millions ont été octroyé au Sénégal pour l’électrification de 1000 localités, le directeur général de la Senelec annonce que 97.000 ménages seront raccordés pour améliorer leur condition d’utilisation de l’électricité.
« L’intégration électrique régionale est à un niveau plus que satisfaisant parce que après les autoroutes nous sommes en train d’aller vers les localités. 129 millions de dollars sur 465 et qui concerne 5 pays, c’est un honneur et un sacerdoce pour nous. Si nous sommes arrivés à ce niveau c’est parce que les deux premières phases ont été satisfaisantes », a dit Pape Mademba Bitèye, directeur général de la Senelec.
Selon lui, 97.000 ménages seront connectés au réseau.
« Cette nouvelle expérience que nous tentons avec l’électrification de 1000 localités avec 4000 km de ligne à tirer et 97.000 ménages à raccorder pour améliorer leur condition d’utilisation de l’électricité est un challenge pour nous. Nous sommes mobilisés pour permettre l’exécution à bonne date de ces projets », a fait savoir M. Bitèye.
A l’en croire, le Président Macky Sall a fait du « désenclavement de la zone sud son objectif principal, c’est pour cela qu’aujourd’hui si vous allez dans toutes les capitales régionales vous trouvez un poste haute tension source pour alimenter les localités ».
Aujourd’hui, poursuit-t-il, sur les 1000 localités, on a « 882 localités qui concernent la zone sud dont 546 localités pour Kolda. Le reste les 118 localités étant destiné pour Kaolack. Nous mettrons tout en œuvre pour pouvoir atteindre les objectifs en terme de délais pour pouvoir faire bénéficier à ces populations l’accès à l’électricité », a-t-il dit.
« L’avantage que nous avons avec ce nouveau projet, c’est que l’électrification rurale n’est plus synonyme d’amener uniquement de la lumière mais nous amenons l’électricité pour le développement des activités socio-productif à même de consacrer l’autonomisation des couches vulnérables du Sénégal », a soutenu Papa Mademba Bitèye.Moussa Ndongo
Manque de professionnalisme,lenteur, médiocrité : les banques et les gestionnaires lynchés sur les réseaux sociaux
https://www.pressafrik.com Au Sénégal, chaque client a une dent contre sa banque ou son gestionnaire. Tout est parti d’une dénonciation d’une Sénégalaise qui est « sur le point de garder son argent sur son lit ». Son post sur Facebook a fait réagir la toile. Une occasion pour les clients de partager leurs mauvaises expériences. A la lecture de ces témoignages, les banques ont vraiment du pain sur la planche.
« Les banques sénégalaises sont certainement les plus médiocres au monde, a écrit une cliente du nom de Ndèye Marie Aïda NDieguène, sur sa page Facebook pour se plaindre des interminables soucis rencontrés lors des transactions. L’auteur du poste, une écrivaine avec une communauté de 28 milles abonnés, n’a pas mâché ses mots pour solder ses comptes avec les banques implantées sur le territoire sénégalais.
D’emblée, elle précise : « Je produis ce texte en ma qualité de cliente des banques sénégalaises pour fustiger l’attitude désinvolte de ces dernières face aux contribuables qui sont, aujourd’hui, le maillon essentiel du fonctionnement de ces dernières ». Selon cette écrivaine, « une banque sénégalaise sans les Sénégalais , c’est un bâtiment vide avec des gens qui se croient plus malins que le reste du peuple ! ».
Avant d’enchaîner avec une liste de questions : « Avez-vous déjà passé votre journée à attendre dans une banque sénégalaise? Désespérément … pour récupérer votre propre argent alors que des entrepreneurs à travers le monde reçoivent leurs fonds en 1 claquement de doigts . Avez-vous déjà payé les frais faramineux de tenue de compte alors même qu’aucun service de qualité ne vous ait rendu ? »
« Si ce n’est vous payez votre tête en défilant avec leurs costumes affriolants alors même qu’ils sont payés avec notre argent ! « , a-t-elle répondu à ses questions.
Ndèye Marie Aïda NDieguène ne s’arrête pas là. Elle ironise en ces termes : « Bienvenue dans la banque sénégalaise dans toute sa splendeur ». Avant de lister : « Une banque vindicative, Une banque de mauvaise qualité , Une banque où on se paye notre tête à longueur de journée , Où les gestionnaires de compte sont aux abonnés absents, Où les directeurs d’agence sont p lus inaccessibles que le président de la république , Les caissières papotent tranquillement alors que vos équipes vous appellent pour payer les salaires de fin de mois. Les jeunes entrepreneurs sont sabotés et stigmatisés,
Au point que vous vous demandez s’il n’est pas temps de retourner aux temps où on planquait notre argent sous nos lits ! »
En verve, l’écrivaine de pester : « On ne nous respecte pas ! On ne nous considère pas ! Mais on mange notre argent ! Des procédures interminables, Des mannequins qui défilent dans les couloirs ». Selon Ndèye Marie Aïda NDieguène, « On en est venu au point où quand quelqu’un déclare : « je vais à la banque ». On lui souhaite d’ores et déjà une bonne journée voir une bonne semaine ».
A l’en croire, ces problèmes surviennent alors que « même le service bancaire a atteint une rapidité et une efficacité fulgurante un peu partout dans le monde ( sauf dans les pays peu ambitieux qui voudraient suivre la voie du chancelant Sénégal) » .
Elle est d’avis que si le Sénégal « n’est plus considéré à la tête de grandes institutions bancaires », si il « vit des temps sombres sous tous les plans « , c’est parce qu’avant tout, « à l’échelle du petit client , on nous considère comme de la bagatelle, Du menu fretin , pour ne pas dire … »
Comme pour menacer ces banques, elle lance à leur endroit : « Vous ne serez jamais prospère si vous vous moquez des sénégalais . Parce qu’une banque sénégalaise sans sénégalais qui poirotent indéfiniment, c’est un défilé de costumes et de jupes crayons imposés. Et pas grand chose à dire au final ».
Ndèye Marie Aïda NDieguène de citer nommément quelques banques : « J’ai voulu parlé de banques en particulier comme la NSIA BANK qui est la pire banque en terme de services aux PME /PMI. Qui se moque de nous parce qu’on est des petites entreprises mais qui n’oublie pas de couper les frais faramineux de tenue de compte dès qu’on reçoit nos petits virements de rien du tout ».
Elle poursuit : « La CBAO qui est très rapide pour recevoir les virements mais qui est très lente pour vous transmettre les justificatifs. La SGBS qui se fout totalement des retraités et qui prend les enseignants pour des pouilleux. ECOBANK qui ne survit en vérité que grâce aux étudiants mais qui ne met même pas assez de GAPS pour les milliers d’étudiants sénégalais; La banque islamique dont le GAP est toujours en panne et dont les employés semblent plus engagés dans la lutte pour un DG que pour un service client de qualité ». Non sans souligner que : « a liste est non exhaustive mais la réalité est là ».
SPOLIATION FONCIÈRE À YENE/DIALAW : Le cri du cœur des populations
https://www.enqueteplus.com Le collectif Dialaw a fait face à la presse, hier, pour s’insurger contre le processus de démarrage des travaux du port de Ndayane. Selon leur porte-parole, il y a une série de ‘’contradictions’’ et ‘’d’inexactitudes’’ dans les déclarations des autorités, pour masquer le ‘’tâtonnement’’ et le manque de rigueur de l’Administration sénégalaise sur la conception de ce projet.
Le collectif Dialaw prend à témoin la presse et l’opinion publique nationales et internationales sur la vaste tentative de spoliation foncière en cours à Yène. ‘’Nous dénonçons un détournement d’objectifs du projet, dont les besoins en terres sont successivement passés de 300 à 600 ha, puis 1 200 ha, sans compter 600 ha additionnels alloués à Dubaï Port World (DP World). L’État, à travers ses divers démembrements impliqués, n’a pas respecté les procédures comme prévu par la loi.
Il n’y a pas eu de dialogue exhaustif avec tous les groupes de potentiels impactés’’, confie Zeynab Barry, leur porte-parole.
Selon le collectif, la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique ne remplit aucune des formalités substantielles exigées par la loi. ‘’Aucune notification n’a été faite aux potentiels impactés dans les règles de l’art. L’administration sillonne la zone et fait ses recensements avec une légèreté qui n’honore pas l’Administration sénégalaise. Le tracé des limites du port de Ndayane change au gré des affinités des élites politiques du pouvoir, foulant du pied la notion même dite d’utilité publique qui est avancée comme justification de la mainmise sur les terres avoisinant les limites originelles du futur port. L’écrasante majorité des impactés rejette les montants des impenses proposées faites dans le cadre de pseudo « commissions de conciliation ».
Cependant, contrairement aux affirmations de l’autorité, la contestation n’est pas seulement limitée aux montants des indemnités avancées. Les impactés décrient le détournement d’objectifs et les procédures illégales et opaques utilisées’’, a-t-elle tonné.
En outre, selon elle, les populations réfutent son assertion selon laquelle « 95 % des impactés sont du département de Mbour, 5 % du département de Rufisque (280 sur 5 460 personnes) ». Du fait d’un déplacement ‘’insidieux’’ des limites régionales entre Dakar et Thiès, le futur port, en majorité sur le territoire historique de Yène, se trouve commodément à Ndayane. ‘’Nous suspectons que ce tour de passe-passe géographique est fait à dessein pour enlever toute légitimité à la contestation des ayants droit à Yène’’, a confié Mme Barry.
Compte tenu de cet état de fait, selon elle, le collectif informe le président de la République que les autorités administratives sont à la manœuvre d’opérations ‘’illégales’’, ‘’injustes’’, ‘’improvisées’’ et ‘’attentatoires’’ aux droits et à la dignité des populations. Il dénonce les déclarations de M. Mountaga Sy, DG du port, sur l’imminent démarrage des travaux, alors qu’aucun préalable n’est rempli. Il appelle les responsables de Dubaï Port World à faire preuve de lucidité face à cette situation injuste envers les populations impactées par le projet du port de Ndayane.
‘’Nous nous réservons le droit de poursuivre cette procédure auprès de toutes les instances internationales habilitées, judiciaires comme arbitrales’’, déclare Zeynab Barry.C
heikh THIAM
Démarrage ce lundi des élections de représentativité syndicale
Dakar, 6 mars (APS) – Les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation ont démarré sur l’ensemble du territoire sénégalais, ce lundi à 8h, et se poursuivront jusqu’au 13 mars à 10 heures, avec une »innovation de taille » marquée par le vote qui se fera exclusivement en ligne sur une plateforme dédiée.
Les électeurs inscrits, au nombre de 109 998 enseignants et inspecteurs de l’éducation et répartis en trois collèges, utiliseront leurs matricules pour voter sur la plateforme mise en place à cet effet.
Pour les corps de contrôle, le collège des inspecteurs compte 713 inscrits, alors que pour le collège du moyen secondaire, il y a 41. 221 électeurs. Le collège du préscolaire- élémentaire se taille la part du lion avec 68. 064 inscrits.
Le vote électronique va ‘’faciliter l’exercice de ce droit à des milliers d’enseignants qui ne feront plus de longs trajets pour voter s’ils disposent bien entendu de la connexion’’, assure le service de communication du ministère du Travail et des Organisations professionnelles, organisateur de ces élections.
Pour ce scrutin, le deuxième du genre après celui de 2017, 34 syndicats et coalitions de syndicats vont solliciter le suffrage des enseignants et corps affiliés, pour espérer être parmi les interlocuteurs du gouvernement autour de la table des négociations.
Les syndicats qui parviendront à obtenir 10% ou plus des suffrages seront reconnus comme syndicats les plus représentatifs
Ces élections ont pour but de ‘’mesurer la représentativité des syndicats au sein de la fonction publique de l’éducation et de la formation et de déterminer leurs moyens d’action dans les négociations avec les employeurs publics’’.
Elles permettront aux enseignants de choisir les syndicats qui devront porter leurs paroles à la table des négociations avec le gouvernement, a expliqué le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou.
Les résultats détermineront le choix des syndicats qui seront les interlocuteurs de l’Etat pour ‘’porter la préoccupation des enseignants avec l’esprit de rationaliser le nombre autour de la table de négociation, au regard de la foison d’organisations syndicales au Sénégal’’, a-t-il expliqué. ‘’Il était devenu impossible de discuter sereinement et de manière efficace et efficiente de nature à trouver des acquis conséquents. D’où l’organisation en 2017 des premières élections’’, a-t -il rappelé.
L’Union des enseignants et enseignantes du Sénégal, à l’instar d’autres syndicats, a choisi d’aller au sein d’une coalition constituée de neuf syndicats du préscolaire et de l’élémentaire, pour ‘’matérialiser déjà la rationalisation, un des objectifs de ces élections’’, selon le chargé de l’organisation de l’UDEN, Seydou Kassé.
Le Syndicat unique des enseignants du Sénégal (SUDES) prend part à ces élections dans le cadre d’une coalition de neuf syndicats, dénommée Union des syndicats pour un enseignement de qualité (USEQ) ), selon son secrétaire général, Ibrahima Gueye.
Les résultats des premières élections de 2017 ont eu un ‘’impact important sur les négociations entre les syndicats constitués en un organe dénommé G7 (les 7 sortis premiers) et l’Etat, notamment en ce qui concerne les salaires et les conditions de travail dans l’éducation et la formation », soulignent ces syndicalistes.ADL/ASG
Elections de représentativité syndicale : une plateforme de vote électronique officiellement lancée
(APS) – Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, a procédé lundi à Dakar au lancement officiel de la plateforme de vote électronique dénommée ‘’mirador’’ en perspective des élections de représentativité syndicale des enseignants démarrées ce lundi, a constaté l’APS.
‘’Le vote électronique est une grande innovation pour les élections de représentativité syndicale dans le secteur public de l’éducation et de la formation. Cette plateforme va permettre de manière efficace de déterminer les syndicats d’enseignants les plus représentatifs au préscolaire à l’élémentaire, au moyen-secondaire et dans les corps de contrôle’’, s’est félicité le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions.
Le vote qui a commencé ce lundi va se poursuivre jusqu’au 13 mars prochain.
Quelque ‘’cent-dix mille enseignants sont concernés par ces élections de représentativité syndicale », a précisé M. Sy. Il a salué ‘’l’affluence’’ et ‘’l’engouement’’ constatés dès le début de cette opération de vote électronique.
’’Nous devons faire en sorte que ce vote puisse s’effectuer avec un taux de participation appréciable’’, a-t-il souhaité, ajoutant que ‘’le vote électronique donne davantage de commodités à tout le monde’’.
Selon le ministre, il est de la mission des enseignants ‘’ de frayer des voies nouvelles et de faire un meilleur usage de ce que la science et la technique du jour accordent comme possibilité à l’humain’’. Il estime que cette opération de vote électronique est ‘’une opération essentielle dans le progrès de notre société’’.
Le ministre souligne également que son département a pris toutes ‘’les dispositions possibles’’ pour faire de ces élections une ‘’réussite totale’’.
‘’Nous pensons (…) que tous les paramètres nécessaires qui devraient permettre d’élargir le réseau seront disponibles pour que les enseignants puissent voter convenablement à tout instant’’, a soutenu Assane Sadio Bocoum, parlant au nom des syndicats.
‘’Si on veut voter et assurer les enseignements-apprentissages’’, explique-t-il, il faut qu’on ait un ‘’parcours très court afin de permettre aux électeurs de se connecter très rapidement’’.
Bocoum faisait allusion aux difficultés liées à la ‘’réinitialisation » des mots de passe . Parce que les réponses ‘’ne sont plus automatiques’’, constate-t-il.
‘’Nous pensons que l’on doit prendre en charge l’ensemble des préoccupations des enseignants pour élargir davantage l’autoroute de la connectivité. Cela permettra aux votants d’effectuer leur devoir le plus rapidement possible’’, a fait remarquer le représentant syndical.
Université Assane Seck à Kolda : un ultimatum d’un mois adressé à l’entreprise en charge du campus pédagogique
(APS) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Moussa Baldé, a donné un délai d’un mois afin que l’entreprise en charge de la construction, à Kolda, du campus pédagogique de l’université Assane Seck termine ce chantier, qui connaît des lenteurs.
Baldé, qui effectuait une visite sur le site, ne semble pas en effet optimiste quant à l’avancement des travaux du campus pédagogique. Il a prévenu que si aucun avancement n’est enregistré après le délai donné à l’entreprise en charge du chantier, les services compétents se verront dans l’obligation d’aller vers la résiliation du contrat.
‘’Nous espérons que nous n’en arriverons pas à cette situation », a-t-il toutefois indiqué.
Il s’est cependant dit »satisfait de l’état d’avancement des travaux du campus social » de Kolda. ‘’Nous sommes revenus pour visiter le centre délocalisé de l’université Assane-Seck, communément appelé Université de Kolda, où nous avons constaté un bon état d’avancement des travaux du campus social d’une capacité de 500 lits’’, a-t-il déclaré au terme son déplacement. Ce campus social sera doté d’un centre médico-social et d’un restaurant de 500 places.
Lancés depuis plus de 5 ans, les travaux du centre délocalisé de l’Université Assane-Seck de Ziguinchor à Kolda peinent toujours à être terminés pour permettre aux étudiants, surtout de la région, de ‘’rester sur place » pour leurs études universitaires.
Kolda : les élèves invités à embrasser les filières scientifiques
Kolda, 6 mars (APS) – Le président du conseil départemental de Kolda, Pr Moussa Baldé, a exhorté les élèves à s’orienter vers les matières scientifiques, estimant qu’ils ont aujourd’hui toutes les conditions qu’il faut pour réussir dans les filières scientifiques.
‘’Vous avez la chance que nous autres n’avons pas eue lorsque nous, nous étions à l’école. On aurait jamais imaginé que nos parents allaient nous trouver des enseignants pour des cours supplémentaires et payants à la maison. Aujourd’hui, vous avez tout ce qu’il vous faut pour réussir (…)’’, a déclaré M. Baldé, en lançant à Kolda la première journée dédiée aux matières scientifiques.
Moussa Baldé, qui est aussi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, souligne que cette initiative a été prise afin de ‘’permettre’’ d’avoir de ‘’bons élèves, notamment dans les matières scientifiques’’.
Il s’agit de ‘’promouvoir les sciences et encourager les élèves à s’orienter vers ces matières’’, a-t-il insisté. ‘’
(…) notre objectif est de contribuer à l’amélioration du taux d’orientation des élèves vers les filières scientifiques et technologiques. Nous voulons aussi préparer les meilleurs élèves aux différents compétitions et concours, notamment le concours général et le concours d’entrée aux lycées d’excellence, où nous avons constaté une faible présence des élèves du département de Kolda’’, a-t-il expliqué.
Lors de cette première édition, 121 élèves ont été sélectionnés dans différents collèges et lycées, pour être accompagnés par des encadreurs dans les filières scientifiques, avec l’appui du conseil départemental et l’académie de Kolda.
Le président du conseil département annonce que cette initiative sera élargie et pérennisée pour faire la promotion des sciences dans la région de Kolda.MG/ASG
« Blocage » projet Waqf : le ministre Alioune Ndoye met en colère les Maîtres de Daara
https://www.pressafrik.com Les maitres de daara sont en colère contre le maire de Dakar- Plateau, Alioune Ndoye, qui, selon eux, a bloqué le projet de « Waqf public au profit des daara modernes ». Il s’agit concrètement de construire un immeuble waqf de 16 étages dont les revenus locatifs serviront à financer durablement le fonctionnement et le processus de modernisation des Daara. La mise en œuvre du projet a été confiée à la Haute Autorité du Waqf (HAW) et son financement de plus de 10 milliards de FCFA est acquis depuis le 17 avril 2022 auprès de la Banque Islamique de Développement (BID), rapporte le journal Le Témoin.
L’immeuble doit être construit sur l’ancien site de l’école Amadou Assane Ndoye à Dakar-Plateau. La Haute Autorité du Waqf est détentrice du titre foncier de ce site de 2273 m2 depuis 2019. Mais depuis trois ans, soulignent les maitres de daara dans un communiqué, ce projet a du mal à démarrer « à cause de certaines personnes qui ont décidé de le torpiller pour des raisons inavouées car n’ayant jusqu’ici donné aucune base légale pour le contrer. Récemment les médias ont fait état des blocages persistants, malgré les propositions de la Haute Autorité du Waqf visant à intégrer dans la phase de construction et d’exploitation de l’immeuble la jeunesse du Plateau, mais également la mise en place de projets waqf dont les revenus serviraient également à prendre en charge les mosquées et les daara du Plateau ».
Le document repris par le journal Le Témoin d’ajouter : « Cela dénote tout simplement une haine viscérale à l’endroit des écoles coraniques. Si nous les laissons faire, ces personnes à l’origine de ce blocage risquent d’atteindre leur objectif car la BID pourrait retirer son financement si le blocage n’est pas levé. Face à cette perspective plus que désastreuse pour l’image de l’Islam au Sénégal et celle de notre pays auprès du bailleur, nous, membres de la Fédération des associations d’écoles coraniques, avons décidé d’organiser aujourd’hui une journée de prières pour que ce projet que nous désirons tant voie le jour. La fédération met en garde solennellement toute personne qui serait tentée de le bloquer . Bigre, avec les chapelets de ces maîtres coraniques,Alioune Ndoye a intérêt à faire gaffe !»AYOBA FAYE
Le président de l’UMS monte au créneau pour dénoncer les attaques contre les magistrats
https://www.pressafrik.com Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), Ousmane Chimère Diouf, récemment muté de la Chamùbre de la Cour d’Appel de Dakar à la Cour d’Appel de Saint-Louis, est monté au créneau pour prendre la défense de ses collègues, dont beaucoup sont la cible de de critiques et d’attaques de la part des hommes politiques et même des Sénégalais Lambda.
Accusés de servir de bras armé au régime de Macky Sall pour invalider les candidatures de certains opposants, les magistrats sont au centre des débats et de la contestation de l’indépendance de la justice au Sénégal. Monsieur Diouf a rappelé que ce n’est pas dans leurs prérogatives de barrer la route à un candidat à la magistrature suprême. « Ecoutez ! Les magistrats n’ont pas pour mission de neutraliser des adversaires politiques mais de juger. Ceux qui le feront (
Ndlr, neutraliseront des adversaires politiques du pouvoir) sortiront du cadre de leur serment. Ceux qui ont été nommés à ces postes lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature ont le grade nécessaire et plusieurs années d’expérience, et il est prématuré d’évaluer un travail non encore accompli, on ne peut pas faire de commentaires sur la base de simples suspicions », a-t-il confié à nos confrères.
Ousmane Chimère Diouf a également condamné les attaques visant ses collègues magistrats. (…) l’Ums, par ma voix, condamne énergiquement les attaques personnelles dirigées contre les magistrats et l’institution. Nous n’avons pas la prétention de monopoliser la vérité mais la légèreté avec laquelle ces attaques sont faites parfois est à déplorer. Récemment, des collègues ont été injustement accusés l’un d’être pressenti pour juger une affaire comme si c’était interdit, l’autre d’avoir une sœur qui travaillerait dans une fondation appartement à la Première dame. Autant d’affirmations sans aucun fondement puisque le premier ne préside aucune chambre criminelle au niveau du tribunal de grande instance de Dakar et est même actuellement affecté, et l’autre n’a aucun lien de parenté avec la personne présentée comme étant sa sœur. Rien que pour cela, ils ont été jetés à la vindicte populaire. D’autres, qui ont eu le malheur d’avoir été promus lors de la dernière réunion du Conseil supérieur, ont subi le même sort, et avant eux des procureurs de la République dans l’exercice de leur fonction, le Doyen des juges et d’autres juges d’instruction », dit-il.
Avant d’ajouter : « Il en est de même de la sortie d’un ministre de la République traitant les magistrats de la Cour des comptes de politiciens, eux qui ont, en leur qualité de professionnels de l’audit, fait un travail remarquable salué par tous ».AYOBA FAYE
Hamady Diouf : «mon passage au parquet»
https://www.rewmi.com Hamady Diouf, désormais ex-procureur de la République, a passé hier le témoin à Abdou Karim Diop. Avant de quitter son fauteuil, il s’est exprimé sur son œuvre à la tête du parquet de Dakar.
«Notre passage au Parquet a été pour nous un moyen de servir notre passion qui est de servir la justice. Mais cela nous a permis de participer au rétablissement d’une vie démocratique dans un Etat de droit et aussi de veiller au respect et à l’équilibre de la nation, en promouvant la liberté et en faisant respecter les règles de sécurité», a laissé entendre Amady Diouf.
Le nouveau Premier président de la Cour d’appel de Dakar a aussi dévoilé les règles qui l’ont guidé durant ce bref passage. «Nous avons tenté d’agir avec humilité, en essayant de relativiser et d’éviter de se cramponner sur des certitudes. Ce qui fait qu’on a travaillé en groupe, de façon inclusive (…) On a aussi essayé d’agir toujours et en toute circonstance avec beaucoup de responsabilité, en tenant compte des libertés individuelles, des droits des uns et des autres et le nécessaire respect des lois que nous nous sommes librement choisis, dont le respect est nécessaire pour une vie en communauté», ajoute-t-il.
Aussi, dit-il, le procureur doit être habité d’un «grand courage lui permettant de prendre souvent des décisions difficiles mais nécessaires», indique Hamady Diouf. «Ce sont ces trois viatiques que nous avions adoptées : l’humanité, l’humilité et le courage. Le courage est l’une des qualités intrinsèques que doit avoir un magistrat de Dakar», dit-il.
Il terminera par souligner que le travail de procureur est «une fonction prenante, exaltante, passionnante». Mais, souligne-t-il, qu’elle a une contrepartie : «c’est qu’elle ne vous laisse aucune vie de famille possible. Vous êtes procureur 24 heures sur 24, vous n’avez aucune autre activité que celle-là».
LE HCCT SE FIXE 4 AXES STRATÉGIQUES
https://emedia.sn Le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) a procédé ce lundi à la clôture de la première session ordinaire 2023. Une occasion pour partager la deuxième mandature et procéder à une réactualisation de son plan stratégique 2023-2027.
À travers ce plan, le Hcct ambitionne de conduire efficacement sa mission dont l’objectif est le déroulement de la chaîne de planification des activités de l’institution pour les 5 prochaines années. Le plan compte se centrer sur les besoins en actions de développement des collectivités territoriales et des acteurs territoriaux pour viser l’équité territoriale.
Le professeur Maouloud Diakhaté, président de la première commission a indiqué, lors de sa présentation, que ce deuxième plan est destiné à « alimenter les réflexions que le Haut conseil doit mener à l’horizon 2027 ».
Diakhaté n’a pas manqué de souligner les défis de l’institution qui sous-tendent l’élaboration de ce 2nd plan stratégique. Ces défis ont pour noms : l’amélioration de la gouvernance du Hcct en prenant en compte l’inclusion sociale et l’équité territoriale, l’amélioration de la communication interne au sein de l’institution à savoir les rapports etre les commissions et l’administration interne et la communication externe c’est à dire celle orientée vers les populations et les autorités.
Sur la liste, il y a également la formation continue et l’assistance des hauts conseillers dans leurs missions, l’amélioration de l’image du Hcct auprès des populations, la définition du cadre réglementaire pour une promotion de nouvelles activités au-delà du service classique de production d’avis. Et le repositionnement du Hcct dans les politiques publiques.
Maouloud Diakhaté souligne que pour réaliser sa mission et sa vision, « le Hcct s’est donné des orientations stratégiques ciblées, identifiées à partir de l’analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces, notamment de la présence de plusieurs hauts conseillers susceptibles de contribuer à la mission et à la vision de la commission. Ces orientations se fondent sur quatre axes principaux et tiennent compte de l’effectif restreint disponible pour réaliser la mission. Les deux premiers axes visent des résultats concrets pour atteindre les capacités de la commission ».
C’est ainsi que 4 axes stratégiques ont été retenus. Il s’agit, pour l’axe 1, de la promotion économique, l’équité territoriale et l’inclusion sociale avec comme objectifs spécifiques de créer les conditions propices au développement du tissu économique du territoire ; promouvoir l’inclusion sociale et l’attractivité territoriale et de promouvoir l’équité territoriale.
Pour l’axe 2 intitulé gestion des ressources naturelles et développement durable, il sera question de contribuer à la gestion rationnelle des ressources naturelles, agricoles et forestières, mais aussi aider à impulser un développement vertueux des territoires.
Concernant l’axe 3 axé sur le financement et la coopération, il s’agira de faciliter la contractualisation de partenariats innovants au bénéfice des collectivités territoriales ; rechercher et faciliter la levée de fonds spécifiquement dédiés aux collectivités territoriales et appuyer les collectivités territoriales dans la recherche de niches de recettes alternatives.
Quant à l’axe 4 avec comme libellé : gouvernance organisationnelle et institutionnelle, il a pour objectifs, entre autres, de renforcer la structure organisationnelle et le pilotage du Hcct ; réduire les contraintes du numérique et mettre à niveau les ressources humaines internes face aux nouveaux enjeux du Hcct et de faire connaître le rôle du Hcct dans l’architecture de la décentralisation. Suzanne SY
Hadjibou Soumaré doit éclairer l’opinion !
https://lequotidien.sn Ce pays a-t-il encore une administration fiscale ? Si on y répond par l’affirmative, on pourrait alors demander à Cheikh Hadjibou Soumaré, qui a blanchi sous le harnais de l’Inspection du Trésor du Sénégal, avant de devenir ministre délégué au Budget du Sénégal, où et par quels artifices le président de la République a pu trouver, en une journée, plus de 7 milliards de francs Cfa à offrir à une personne, fût-elle la première opposante de France.
Cette question n’est pas anodine, quand on sait que ce monsieur, qui fait des déclarations de ce genre, a été le second personnage de l’Etat du Sénégal. On pourrait imaginer qu’il ne prononce pas de paroles à l’emporte-pièce sur des sujets aussi sensibles. Car l’argent dont il parle, en donnant plein d’exemples de ce à quoi il pourrait servir, n’a pas été inscrit dans le Budget. Et Macky Sall ne dispose pas de planche à billets. D’où le sortirait-il donc ? Même le président de la République doit faire valider ses frais à chacun de ses voyages, et M. Soumaré le sait. Un ancien président de la Commission de l’Uemoa, qui se «méfie des ragots et des médisances», devrait-il interpeller le chef de l’Etat de son pays sur la base de ragots et médisances ?
Mais au journal Le Quotidien, aucune sortie de Hadjibou Soumaré ne pourrait nous surprendre, nous qui l’avons déjà pris en flagrant délit de mensonge publique sur sa candidature à l’Uemoa.
Par M. GUEYE – mgueye@lequotidien.sn
Questions sans réponses! La chronique de KACCOR sur les scandales financiers sous Maky Sall
Mais pourquoi donc continuez-vous à dénoncer les multiples scandales qui jalonnent la République à la gestion si sobre et si vertueuse ? Allez, circulez, y a rien à voir. Mythomanes que vous êtes! Tout ce que disent les détracteurs de ce régime n’est que mensonges. En revanche, il nous faut toujours croire les démentis de ses thuriféraires.
Le frère qui patauge dans le pétrole ? Une invention de mal-pensants qui veulent atteindre le Chef ! Il n’a commis aucun acte répréhensible, même si des compatriotes continuent de réclamer leur 400.000 francs par tête de pipe. Des personnes dénoncées par l’Ofnac, dont l’une, nous disent les gendarmes contre la corruption, doit être éloignée de la gestion des deniers publics. Foutaises, leur répond celui qui nomme et dégomme. Le bonhomme a ainsi bénéficié d’une bonne promotion et siège toujours en Conseil des ministres. Une grosse surfacturation sur des armes à 40 milliards.
Encore une fiction d’un groupuscule de journalistes qui travaillent pour le compte de lobbies étrangers. D’ailleurs, jamais un régime n’est aussi immaculé que celui qui nous dirige depuis 2012. 98 milliards auraient été détournés au ministère du beau-frère et au nez et à la barbe du Trésor. Encore un gros mensonge d’un opposant en perte de vitesse. Allez, circulez ! Une interpellation d’un ancien Premier ministre qui nous apprend que le Chef aurait fait cadeau de 7 milliards à une personnalité politique française. L’auteur de l’interpellation n’étant pas n’importe qui, on s’attendait à des réponses beaucoup plus rigoureuses que celles servies par le Gouvernement. Qui rejette, condamne et menace. Sans pour autant répondre aux questions posées par l’ancien PM.
Trois paragraphes avec un vocabulaire qui tranche d’avec les civilités de M. Soumaré. Et pour une fois, les insulteurs et ceux qui cherchent des strapontins, rampant comme des reptiles, ont lâché les basques à celui qui perturbe le sommeil du Chef pour s’en prendre au pauvre Hadjibou. L’insulte à la bouche avec un vocabulaire puisé dans les caniveaux, ils déversent leur haine mal contenue sur une personne dont le mérite dépasse leurs courbettes très cupides envers le Chef.
Post scriptum : Apparemment, le délit de diffusion de fausses nouvelles ne semble s’appliquer qu’aux malheureux journalistes. Les politiciens, eux, en sont immunisés.
KACCOR, Le Témoin
TOI AUSSI, MONSIEUR HADJIBOU… «La parole reflète l’âme»-Sénèque Par Abdoulaye Saydou Sow
Le Sénégal a engendré de grands hommes politiques à la hauteur de notre réputation démocratique dans le monde, des hommes et des femmes contributeurs par leur posture à la trame historique héritée des anciens et que ceux aujourd’hui aux affaires entretiennent en l’écrivant avec responsabilité. Ceux qui ont occupé les plus hautes responsabilités étatiques dans notre pays se sont systématiquement comportés de manière honorable après leurs fonctions, de manière à laisser immaculée leur image républicaine dans le récit national, qu’ils aient fait le choix de continuer leurs activités politiques ou qu’ils aient préféré le retrait de la scène publique. En raison de leur vécu comme Chef du Gouvernement et de l’attendue sublimation des valeurs intrinsèques de l’individu à l’épreuve du pouvoir, tous nos anciens Premiers ministres, ont ceci de commun qu’ils ont posé des limites à leur discours et apporté un cadre référentiel sérieux à leurs interventions, s’abstenant de toute outrance au bon sens et à la vérité, malgré la solitude des fins de fonction, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, prenant soin d’être à la hauteur des charges qu’ils ont assumées et éviter ainsi de prendre part au sketch médiatique à peu de frais. Tous ont conscience du poids de leur parole et de ses probables implications, malgré la tentation du « micro ouvert », même au plus fort de leurs postures d’opposant, pour certains d’entre eux. Ces hommes d’Etat évitent tous de se faire poursuivre par la clameur publique par la faute d’une sortie de route imputable à une parole non maîtrisée. Tous, sauf un.
Personne n’aurait trouvé à redire si un ancien Premier ministre du Sénégal (juin 2007 – avril 2009) n’était pas l’auteur d’une affabulation grotesque qui a fait bondir de stupéfaction le pays tout entier, suscitant les interrogations les plus farfelues, avant que la réalité de la fourberie ne retombe aussi froide que cruelle, vide de sens, sans effets ni objets. Hadjibou Soumaré a adressé récemment au Président de la République une « lettre-ouverte » -en réalité un avis publié dans la presse- dans laquelle il lui demande de se prononcer sur un don de 7 milliards FCfa qu’il aurait fait à Mme Marine Le Pen, en marge de l’audience qu’il a bien voulu accorder à cette dernière lors de sa récente visite au Sénégal ! Vous lisez bien, nous sommes en mars 2023 ; nous ne sommes point dans une télénovela de « Netflix », une création d’un tik-tokeur en mal de vues ou une comédie récompensée lors du dernier Fespaco de Ouagadougou (tiens, tiens). Il parle bien du Président Macky Sall, Président de la République du Sénégal et que nous travaillons à faire rempiler le 25 février 2024 ; oui, vous ne vous trompez pas, l’heureuse bénéficiaire de ce don tombé du ciel, toujours dans ses rêves, serait Mme Marine Le Pen, chef du principal parti français d’extrême-droite, plusieurs fois candidate à la présidence de son pays.
L’impossibilité pour Hadjibou Soumaré de se faire élire ne serait-ce que comme chef de quartier de Randoulène, à Thiès, à fortiori de réunir assez de parrainages pour prétendre à un début de candidature à la magistrature suprême, ne saurait tout expliquer. Ce sieur n’est pas seulement un ancien Premier ministre, ne l’oublions pas ; il a aussi été désigné par son pays pour diriger la Commission de l’Uemoa (2011 – 2017), à Ouagadougou. Malgré ses études universitaires en économie, son brevet de l’Enam, sa carrière d’inspecteur du Trésor au ministère des Finances, son poste de ministre du Budget, avant celui de Chef du gouvernement, ses consultations à l’international, malgré son âge et ses 37 ans de carrière (1980 – 2017), Hadjibou Soumaré veut ouvrir un ultime chapitre dans sa vie publique en usant de la méthode du desperado qui, n’ayant plus rien à perdre, entend mettre le feu à la brousse qui l’entoure, altérant ce qu’il a représenté pour s’autoriser une telle funeste entreprise ; oubliant surtout que son champ ne survivrait pas à un tel incendie. Ses ambitions, jusqu’ici refusées par le parrainage citoyen, devraient trouver des voies d’expression plus raisonnables que l’affabulation. Il est à la peine, c’est vrai, mais cela ne l’excuse pas.
Le gouvernement a apporté hier un cinglant démenti aux allégations de M. Soumaré. Cette saillie inconvenante qui n’honore point son auteur, aurait été comprise si elle émanait de la nouvelle congrégation politique qui fait feu de tout bois actuellement dans les réseaux sociaux, celle du mensonge et de l’affabulation, celle de la désacralisation de nos institutions et du pillage de nos mémoires collectives par de fausses réécritures de notre Histoire. Mais elle émane d’un homme qui, en tant que Premier ministre, a assuré la permanence de l’exécutif lors des voyages à l’étranger du Président de la République d’alors ; un homme dont la signature avait puissance d’acte de pouvoir, qui assistait au conseil national de sécurité, qui prenait des actes engageant l’Etat en entier, bref d’un homme censé être responsable, mais qui au finish, se révèle être un pleutre ambitieux manipulable par le premier ragot. Il ne fait que révéler, sur le tard, sa nature profonde de fourbe, comme peuvent en attester beaucoup d’anciens responsables du Pds qui le voyaient souffler le froid le jour, et le chaud la nuit ; haut fonctionnaire désintéressé le jour, homme politique raté la, nuit. On comprend que le contexte soit à la surenchère, alors que la présidentielle de février 2024 occupe les esprits, et que les éclopés électoraux comme Hadjibou Soumaré perçoivent cette échéance comme celle de toutes les amères vérités pour eux. Mais, un enseignement est à tirer de cette mascarade. On sait que les enjeux de sécurité dans notre pays ont changé de nature. Aujourd’hui, le web 2.0 et les réseaux sociaux ont ouvert un nouveau monde et forgé de nouvelles citoyennetés numériques mais avec des de réelles menaces sur la cohésion nationale et notre commun vouloir de vie en commun. L’un des aspects de la prévention du terrorisme se trouve justement dans les opportunités offertes aux groupes clandestins pour déployer des campagnes de calomnies. On est en arrivé aujourd’hui à voir des individus porter des injures à nos guides religieux avec l’encouragement du sentiment d’impunité qui accompagne l’anonymat sur internet ! Par la désinformation, les fake-news altèrent la qualité du débat politique et exacerbent de vraies fausses tensions. Or, la bonne information du citoyen est le préalable à sa participation judicieuse à la vie de la Cité. Heureusement, le sort de tout mensonge est de ne pas résister au temps, implacable par la vérité qu’elle apporte. La nouveauté est que les officines de désinformation peuvent maintenant atteindre et faire dire des mensonges à des personnalités. A moins que ces dernières ne travaillent pour elles.Abdoulaye Saydou Sow,Ministre de l’urbanisme du logement et de l’hygiène publique,Membre du secrétariat exécutif national de l’Apr
Macky et les premiers Ministres : La difficile entente ! Par Assane SAMB
https://www.rewmi.com Ils n’arrivent pas apparemment pas à s’entendre. Entre Macky et les anciens Premiers Ministres, c’est loin d’être le parfait amour. Même si Idrissa Seck semble constituer l’exception après une longue période de brouille avec Macky, les choses sont en train d’évoluer dans le sens négatif. Idy est dans la logique d’être candidat en 2024. Et ceci, contre vents et marées.
Pendant ce temps, les anciens Premiers Ministres Abdoul Mbaye, Aminata Touré et tout récemment Aguibou Soumaré avec sa lettre incendiaire, semblent être dans une logique d’opposition radicale à Macky. Le deux premiers ont été ses premiers Ministres en qui il a, à un moment donné, placé sa confiance pour coordonner l’action gouvernementale. Le troisième, absent du paysage politique, y est entré par effraction avec des questions qui ont toutes les allures d’accusation sur un sujet aussi sensible que le financement de Marie Le Pen.
Quant à Boun Abdallah Dione, son dernier Pm, il s’est réfugié dans un silence assourdissant qui cache mal la frustration d’avoir été écarté.
Pourquoi alors Macky n’arrive pas à s’entendre avec les anciens Pm? Une question qui a sa pertinence car leurs divergences ont des relents personnels même si certains comme Abdoul Mbaye le nient. Tout indique en tout cas qu’il y a un problème d’ego suite à d’énormes frustrations.
Au demeurant, même avec Me Wade, la cohabitation avec les Pm n’était pas de tout repos. On se rappelle de ses relations difficiles avec Idrissa Seck en 2004 et bien avant de ses bisbilles avec Moustapha Niass pour ne citer que ceux-là.
Tout indique alors que Macky a hérité de Wade cette propension à écarter toute forte personnalité à ses côtés. Il s’agit de manœuvrer à tenir la situation en main, d’éviter que les ambitions des uns et des autres ne portent atteinte à ces plans. Avec Idy, Wade avait même dénoncé une dualité au sommet de l’état.
Une situation qui semble empêcher le nouveau Premier Ministre Amadou Bâ à jouer son véritable rôle Car, depuis qu’il a été nommé, on n’a pas l’impression qu’on le laisse travailler. Il est effacé et presque absent. Pis, il semble marcher sur des œufs même si sa déclaration de politique générale lui a avait offert l’occasion de rebondir. Mais cela n’avait duré qu’une petite période. Aujourd’hui, c’est Macky qui est au devant. Il est tellement préoccupé par les batailles politiques parfois sous couvert de tournées économiques qu’il laisse peu de place à son Pm.
En clair, Macky n’aime les potentiels numéro 2 qui pourraient nourrir des ambitions de lui succéder. Et ces derniers ont du mal à le lui pardonner.
Une situation qui dure depuis Wade et qui, à maintes occasions a constitué un point de blocage de nos institutions.
Assane Samb
TOURNÉES ÉCONOMIQUES DU PRÉSIDENT MACKY SALL : L’équation des gains politiques
https://www.enqueteplus.com En tant qu’opposant, les tournées dans le Sénégal des profondeurs du candidat Macky Sall ont joué un important rôle dans son élection en 2012. Depuis sa réélection en 2019, malgré les moyens de l’État mis à sa disposition, la magie a du mal à opérer.
‘’N’abandonne pas ce qui a fait ton succès’’. Bien qu’étant un Pulaar à la culture sérère, Macky Sall n’en oublie pas de retenir la leçon de l’adage wolof. Et surtout de l’appliquer. Arrivé au pouvoir en 2012, après avoir sillonné le Sénégal des profondeurs, deux années durant, le leader de l’APR a remis ça, à la veille de sa réélection en 2019 à la tête du pays. Dans cette perspective, il a initié, en 2021, une série de tournées dites ‘’économiques’’, à la veille des élections locales et législatives de janvier et de juillet 2022.
Toutefois, au vu des gains électoraux, la recette semble n’avoir pas fait d’effet. Mais, certains analystes pensent qu’elles lui ont permis de ne pas perdre l’arrière-pays, au moment où, nombre de centres urbains lui tournaient le dos.
Mai 2021. Le Sénégal vient de vivre l’un des épisodes les plus sombres de son histoire politique moderne. La convocation au tribunal de l’opposant Ousmane Sonko a été le déclencheur d’une série de violentes émeutes qui ont fait au moins 14 morts. Affaibli par l’image laissée par ces moments difficiles, Macky Sall relance sa machine politique en initiant une série de tournées économiques. Officiellement, ‘’vérifier que les chantiers et les travaux lancés sont réalisés’’ et ‘’mesurer par lui-même l’écart entre ce qui est fait et ce qui reste à faire’’.
Après son élection en 2012, le président de la République a dégagé, lors de conseils des ministres décentralisés, des programmes d’investissement et de réalisations sociales spécifiques à chaque région du pays.
Malgré l’approche des élections locales et législatives, Macky Sall s’est démarqué de toute visée politique en effectuant ses tournées. Profitant de son discours d’inauguration de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou, le 31 mai 2021, Macky Sall réaffirme que ‘’lorsque le président de la République est en tournée économique, il n’est pas en campagne électorale. Il vient voir l’état d’exécution, les blocages, les difficultés, pour donner un coup d’accélérateur, puisque notre raison de vivre, c’est la satisfaction des populations sénégalaises’’.
Pourtant, les actes posés subodorent des soubassements politiques. Notamment, à Kaffrine, où le maire sortant, un des grands alliés de la coalition au pouvoir est en compétition avec le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, membre du parti présidentiel. Le leader de l’APR parle pour rassembler ses troupes : ‘’Si vous avez le même objectif et la même vision, si vous voulez vraiment me soutenir, ce n’est pas la peine de vous désunir. Qui sera maire ou président de département, ça n’a pas d’importance pour le Sénégal en ce moment. Ce qui est important, c’est de m’écouter au moment venu, pour que je vous dise ce qu’on doit faire. C’est ce qui nous a toujours menés à la victoire.’’ Au final, BBY gagne la mairie et le conseil départemental.
L’étape du Centre et de l’Est passée, Macky Sall fait cap sur le Nord, du 12 au 19 juin. De Saint-Louis à Podor, en passant par Dagana et Matam, où il a choisi de délocaliser le Conseil des ministres, y convoquant la quasi-totalité de son gouvernement le 16 juin. Partout où il passe, le président ‘’bâtisseur’’ veut laisser l’image de celui qui tient ses promesses. À chaque tournée, chaque visite, le même scénario : des bains de foule, des inaugurations (tronçons routiers, ponts, centres de santé…) et des rencontres avec des responsables politiques locaux, bien sûr.
Malgré les énormes sommes dépensées, l’appareil étatique mobilisée, les résultats des élections locales furent mitigés pour la coalition politique autour du président de la République. Si BBY a confirmé sa mainmise au plan national, elle a vécu un véritable séisme dans les grandes villes. Sur les cinq qui étaient en jeu, la coalition Benno Bokk Yaakaar n’en a gagné qu’une seule (Pikine), les quatre autres (Dakar, Guédiawaye, Thiès et Ziguinchor) étant raflées par la coalition dominante de l’opposition Yewwi Askan Wi.
Carton plein dans les zones visitées
Malgré tout, les zones qui ont accueilli les passages du président de la République lors de ses tournées économiques ont très largement voté en sa faveur. Toutefois, le poids électoral conséquent des collectivités gagnées par l’opposition est tel qu’ils ont donné l’impression générale que la coalition BBY a perdu les élections départementales et municipales du 23 janvier 2022.
Le recul de l’électorat du président Macky Sall se confirme six mois plus tard, aux Législatives. La coalition Benno Bokk Yaakaar perd sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Elle ne doit sa majorité relative qu’au ralliement d’un député qui a fait campagne sous la bannière de l’opposition (Pape Diop). Elle se retrouve ainsi avec 83 députés contre 82 pour toute l’opposition réunie.
Des résultats qui poussent le président de la République à redescendre sur le terrain pour faire le travail de remobilisation. Ainsi, il a repris de plus belle les tournées économiques et ne compte pas ménager ses efforts.
En plus, la réalité d’une élection présidentielle étant différente des autres joutes électorales, Macky Sall a décidé de continuer la recette du succès.
Du 26 au 29 décembre 2022, il s’est rendu à Tambacounda, dans le sud-est du pays, avant d’enchainer, du 9 au 11 février à Thiès, ses visites économiques. Avec la particularité, que cette fois-ci, il ne s’est pas encore officiellement présenté comme un candidat à la Présidentielle au 25 février 2024.
Bien que les intentions du président Macky Sall restent floues sur la question d’un troisième mandat, il reste déterminé à remobiliser ses militants à chacune de ses tournées économiques. Et à l’occasion, ces derniers le présentent comme leur seul et unique candidat en 2024. Une union sacrée semble se dessiner autour de la figure du président de la République qui compte bien garder la machine électorale de BBY mobilisée et sur le qui-vive. Car, les équilibres sont précaires dans ce contexte où la moindre incartade peut démobiliser l’électorat.
En effet, à l’image de la position du leader de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Idrissa Seck, arrivé deuxième à la dernière Présidentielle, reste lui aussi aphone sur sa candidature.
Malgré leurs colorations politiques, les tournées économiques du président de la République offrent de véritables opportunités aux localités visitées pour attirer les investissements publics et consolider leurs acquis sur le plan des infrastructures. Rien qu’à Thiès, Macky Sall a défini un plan triennal d’investissement prioritaire de 1 500 milliards F CFA, entre 2023 et 2025. Toutefois, les percées historiques réalisées par l’opposition lors des deux dernières élections montrent que le président a du pain sur la planche, s’il veut atteindre à nouveau obtenir une majorité sociologique.
Lamine Diouf
Dynamique unitaire de l’opposition,en vue de 2024 : le jeu trouble du Pds
https://www.sudquotidien.sn/ Le Parti démocratique sénégalais (Pds) veut-il faire échouer l’initiative de création de la plateforme de l’opposition initiée par la coalition Yewwi Askan wi. En effet, approchée par une délégation du « groupe de contact » de la coalition Yaw, les responsables du parti libéral qui s’était déjà illustrés par le passé par des positions unilatérales ont opposé leur refus de s’allier avec l’ancien Premier ministre, Aminata Touré dans le cadre de cette plateforme.
Derrière qui, du Parti démocratique sénégalais (Pds) ou de l’ancien Premier ministre Aminata Touré, les responsables de la coalition Yewwi vont-ils se ranger dans le cadre de leur démarche pour la mise en place de la plateforme de l’opposition ouverte à toutes les forces vives pour la défense de la République?En effet, approchée par une délégation du « groupe de contact» de la coalition Yewwi Askan Wi, conduite par le président de ladite coalition, Habib Sy, le jeudi 4 mars dernier, la direction du Parti démocratique sénégalais (Pds) tout en donnant son accord de principe pour faire partie de cette plateforme, a opposé son véto à l’adhésion de l’ex-Pm Aminata Touré qu’il accuse d’être l’un des « principaux responsables du recul de l’Etat de droit, de la démocratie… ». Il faut dire que cette position du Pds qui s’était déjà illustré par son abstention lors de la délibération du bureau de l’Assemblée nationale sur la déchéance du mandat de député de l’ancien Premier ministre suscite une controverse. Et pour cause, depuis 2016, l’ancien parti libéral au pouvoir ne cesse de se faire remarquer à travers des positions très controversées consistant notamment à se désolidariser systématiquement de toutes les initiatives de l’opposition contre le régime. Il en est ainsi à l’Assemblée nationale où les députés du groupe parlementaire « Libertés, démocratie et changement » de la coalition Wallu Sénégal ne cessent de surprendre par leur démarche singulière.
En effet, alors qu’ils étaient engagés dans le cadre de leur inter-coalition avec leurs camarades de Yewwi Askan Wi aux dernières élections législatives, à unir leurs forces pour imposer un nouvel rapport de force au régime en place à l’Assemblée nationale grâce à leurs 80 sièges, des députés du Pds ne sont jamais acquittés de leur engagement. Il en a été ainsi lors du vote de la motion de censure déposée par leurs collègues du groupe Yewwi Askan Wi. Prétextant qu’ils n’ont pas été associés à la préparation de ce texte, Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire « Libertés, démocratie et changement » et ses camarades n’ont pas voté pour. A cela, il faut également ajouter le vote du projet de Loi de finance initiale 2023 communément appelé budget 2023. En effet, si leurs camarades de Yewwi Askan Wi ont voté contre le budget des institutions pour se conformer à leur appel à la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales, considérée comme institution budgétivore lors de la campagne, des députés du Pds ont voté tous les budgets des ministères. Cette démarche s’inscrit en porte à faux avec la position de leur groupe parlementaire de voter contre le budget 2023 qui avait exigé la déclaration préalable de politique générale du Premier ministre avant l’examen du projet de budget 2023.
Outre cette démarche singulière des députés du groupe parlementaire « Libertés, démocratie et changement » à l’égard de leurs collègues de Yewwi Askan wi, on peut également citer plusieurs autres revirements de la direction du Pds à l’égard des initiatives de l’opposition dont le volte-face à la veille du lancement de la coalition Yewwi Askan wi « libérez le peuple » 2 septembre 2021 dernier. En effet, alors qu’il avait été annoncé parmi les initiateurs de cette coalition de l’opposition avec le Pastef d’Ousmane Sonko, Taxawu Senegaal de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) en perspective des élections locales et des législatives 2022, le Pds s’est finalement retracté. En 2019, le Pds dont le candidat, Karim Wade, a été écarté par le Conseil constitutionnel de la liste de la présidentielle a refusé de soutenir officiellement les 4 autres candidats en compétition avec l’actuel chef de l’Etat. Deux ans auparavant, en 2017, le Pds avait également claqué à quelques jours des élections législatives du 30 juillet 2017, la porte du Front pour la défense du Sénégal/ Mànko Wattu Sénégal lancé en septembre 2016 par la quasi-totalité des partis politiques de l’opposition pour former sa propre sa propre coalition.
NANDO CABRAL GOMIS
Sédhiou : le mouvement «Goudomp debout» sonne la mobilisation : Olivier Boucal «efface» les traces du passage de Macky Sall
https://www.sudquotidien.sn Le mouvement politique dénommé « Goudomp debout » a organisé à Sédhiou son congrès ordinaire marquant ses quatre années d’existence. Son président Olivier Boucal a mobilisé plusieurs centaines de militants et sympathisants dans la capitale du Balantacounda et prétend détenir le leadership politique dans ce département de l’extrême sud du pays. Outre un bilan élogieux qu’il s’est attribué durant ce court parcours, cet inspecteur du Trésor, Olivier Boucal, réaffirme son soutien au président du parti Pastef Ousmane Sonko
. Revenant sur leur idéal politique, cet inspecteur du trésor explique : « nous sommes un mouvement indépendant Goudomp Debout qui travaille pour le développement et la justice sociale. Nous faisons montre d’un militantisme engagé et restons aux côtés du président Ousmane Sonko pour corriger les nombreuses iniquités au détriment des populations locales fatiguées ». Au sujet de l’état actuel de la démocratie au Sénégal, le président de « Goudomp debout » s’en offusque et prétend se « mettre debout en tant que les oubliés contre tous les fossoyeurs de notre démocratie. Nous agissons au-delà de la personne d’Ousmane Sonko car nous défendons un principe de justice sociale et de développement de notre terroir si cher à nous le Balantacounda. Et nous allons nous battre aux côtés du parti Pastef et de Ousmane Sonko en personne et barrer la route à cette forfaiture » conclut Olivier Boucal.
MOUSSA DRAME
Wack Ngouna/soutien à la candidature du président Macky Sall : plus de 70 chefs de village s’engagent
https://www.sudquotidien.sn Un effectif de 73 chefs du département de Nioro a unanimement exprimé lors d’une assemblée générale tenue à Wack Ngouna leur soutien à la candidature du Président Macky Sall. Une décision collective qui se justifie par les nombreuses réalisations effectuées par le Président Macky Sall dans le pays et le département de Nioro en particulier. Cette rencontre a été tenue sur initiative du président du mouvement « les forces de l’émergence » Majmouth Diop, a ainsi donné l’opportunité d’inviter tous les membres de la coalition « Benno Bokk Yakaar » (Bby), responsable comme militant simple, à l’unité et la cohésion sociale. Mais aussi le moment à ses initiateurs d’enseigner aux chefs de village, les stratégies à adopter pour vendre les réalisations du Président Macky Sall aux populations. Surtout se servir des instruments et autres acquis du plan Sénégal émergent (Pse) pour convaincre les citoyens électeurs qui refusaient de voter pendant les deux précédentes élections. Compte tenu des enjeux probables qui pourraient marquer la prochaine présidentielle, il fallait au cours de cette rencontre apprendre aux chefs de village que la Présidentielle de 2024 n’est pas une élection ouverte à tout le monde, mais plutôt une compétition qui ne concerne que le Président Macky Sall, et que sa réélection constitue aujourd’hui un projet auquel chaque militant de l’Apr et la coalition « Benno Bokk Yakaar » (Bby) doit adhérer pour un triomphe final.
Car pour Majmouth Diop, Amadou Lamine Dieng et les autres, l’idée n’est plus de remporter des élections, mais creuser le maximum d’écart dans les scores pour élire le Président Macky Sall dès le premier tour.
ABDOULAYE FALL
Ziguinchor : 5 milliards F CFA,le budget de la mairie en sursis
https://www.seneweb.com Le Conseil municipal de Ziguinchor a arrêté à 5 milliards de francs CFA le budget 2023 de la ville. Une belle performance a priori pour l’équipe dirigée par Ousmane Sonko, qui venait ainsi d’augmenter de 2 milliards l’enveloppe.
Mais il ne faut pas crier trop tôt victoire. En effet, ce budget est en sursis à cause d’un différend entre le Conseil municipal et le préfet de Ziguinchor, qui ne l’a pas validé. «(Ce dernier) a refusé d’approuver le nouveau budget qu’il ne juge pas sincère», révèle Madiambal Diagne dans sa chronique hebdomadaire parue ce lundi dans Le Quotidien et intitulée
«Les premiers échecs de Sonko à Ziguinchor : le Buyok guette le Burok».
Le journaliste explique : «Le maire compte sur des levées de fonds par des opérations de souscriptions populaires volontaires, qui semblent assez aléatoires. L’équipe municipale ne s’inscrit pas dans une logique de revoir sa copie et une fois la date du 31 mars 2023 passée, le préfet aura la latitude de prendre une décision pour imposer un budget à la marie.»
Madiambal Diagne ne mise pas sur un compromis : «Il n’est pas sûr que l’une ou l’autre partie acceptera de lâcher du lest, ce qui pourrait conduire à une impasse.»
Ahmed Khalifa Niass s’en prend vertement à Sonko !
https://www.igfm.sn Ahmed Khalifa Niasse semble très remonté contre Ousmane Sonko. Il n’a pas du tout apprécié la visite du leader de Pastef à Léona Niassène.
«Ousmane Sonko nous a fait du tort. Il n’était pas venu pour la prière. Si c’était le cas, il serait là-bas avant et non après. Nous avons commencé à faire de la politique bien avant sa naissance. Il ne peut donc pas nous berner», a déclaré le guide religieux.
Il déclare que le leader de Pastef est venu à Léona Niassène vendredi dernier, «avec sa foule en train de chanter devant la moquée sans aller faire le Ziar au mausolée de El Hadji Abdoulaye Niass.»
Pour lui, le phénomène Sonko n’est qu’in épiphénomène : «Sonko est un « kankourang ». Il est juste une curiosité. Le « kankourang » attire beaucoup de gens qui cherchent à satisfaire leur indiscrétion. Mais le scrutin, c’est autre chose. Ce n’est pas tout le monde qui a les capacités de gérer un pays», dit-il. ses propos sont rapportés par L’Observateur.
Succession de scandales : Macky champion de la mal gouvernance
http://www.walf-groupe.com Les scandales les uns plus énormes que les autres sont devenus monnaie courante au Sénégal sous la présidence de Macky Sall. On est à des années lumières de sa «gestion sobre et vertueuse» vendue aux Sénégalais lorsqu’il cherchait le pouvoir.
C’est l’ancien Premier ministre Adjibou Soumaré qui a vendu la mèche. Le président Macky Sall aurait offert 12 millions d’euros soit environ 7,8 milliards de francs Cfa à Marine Le Pen. Si cette information s’avère fondée, ce serait un scandale de plus qui vient s’ajouter à un autre : l’audience accordée le 18 janvier à Marine Le Pen, la patronne et candidate du Rassemblement national, le parti d’extrême droite raciste. L’autre scandale dans cette affaire, c’est l’influence auprès du président Macky Sall de Philippe Bohn qualifié de «
combinard» par Michel Gaudin le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, selon le journal
Le Monde. On comprend mieux pourquoi la compagnie
Air Sénégal que Philippe Bohn le «combinard» a dirigée d’août 2017 à avril 2019 n’a jamais décollé.
Mais en 12 ans, les scandales sont devenus monnaie courante au Sénégal. Ils semblent être maintenant la norme puisqu’aucune personnalité citée dans une affaire n’a été inquiétée par la justice. Le président Macky Sall n’a-t-il pas dit qu’il avait mis son coude sur certains dossiers. Ainsi, on est à des années lumières de sa «
gestion sobre et vertueuse» promise aux Sénégalais lorsqu’il cherchait le pouvoir. Le dernier en date, c’est le détournement de 6 milliards du fonds Force Covid-19, selon le ministre des Finances et du Budget.
Mais le scandale du siècle fut, de l’avis de l’opposition, l’affaire Pétro Tim. Il s’agit d’un scandale à 10 milliards de dollars qui a été révélé par la chaîne anglaise
BBC News Afrique, portant sur l’attribution de permis gaziers et pétroliers du Sénégal à Frank Timis considéré comme un aventurier par l’opposition sénégalaise, associé de Aliou Sall frère du président de la République Macky Sall et le rachat de ces permis par le major pétrolier
BP.
Le député Mamadou Lamine Diallo et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye avaient déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du premier cabinet d’instruction près le tribunal de grande instance de Dakar. Les infractions visées sont : «
Faux et usage de faux en écriture publique contre X, faux et usage de faux» contre Franck Timis, Wong Joon Kwang et Aliou Sall, «
détournement de deniers publics» contre Frank Timis et Wong Joon Kwang,
«pour complicité de détournement» contre Aliou Sall et contre toutes personnes que l’information révèlera comme ayant commis les infractions susvisées, conformément aux dispositions de l’article 76 du code de procédure pénale portant sur un montant de 6 000 milliards de francs Cfa
. Charles Gaïky DIENE
Don supposé de 7, 9 milliards de francs CFA à Marine Le Pen : le gouvernement sénégalais dément
Dakar, 6 mars (APS) – Le gouvernement sénégalais a rejeté lundi les allégations selon lesquelles le président de la République, Macky Sall, aurait fait un don de 7, 9 milliards de francs CFA à la leader du Front national, Marin Le Pen.
L’ancien Premier ministre Cheikh Haguibou Soumaré a adressé quatre questions au président de la République en lui demandant de dire s’il a ‘’donné récemment de l’argent à une personnalité politique française’’ .
‘’Dans l’affirmative, est-ce un montant de 12 millions d’euros soit environ 7,9 milliards argent d’un pays catalogué Pays Pauvre Très Endetté. (…)’’, a-t-il interrogé.
Dans un communiqué, ‘’le Gouvernement rejette et condamne fermement de telles insinuations sans fondement, ». Il estime qu’elles ‘’témoignent manifestement d’une volonté de jeter le discrédit sur la personne du Président de la République, porter atteinte à l’institution qu’il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère’’.
Il prévient qu’’’il se réserve le droit de donner toute suite qu’il juge appropriée à ces insinuations’’ de la part de‘’quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions étatiques’’.ASG/AKS
Mame DIOP, une béquille de Macky SALL ?
http://www.walf-groupe.com Rattrapé par ses déclarations et écrits sur le nombre de mandats, Macky Sall pourrait user de subterfuges pour sortir de cet étau. Et sa solution que certaines officines du pouvoir concoctent pourrait venir de Mame Diop, le président de l’Assemblée nationale dont personne de s’attendait à la nomination en dehors de sa garde rapprochée.
Alors que la validation de la troisième candidature leur taraude l’esprit, et que leur slogan de deuxième quinquennat ne passe pas dans l’opinion, certaines officines du pouvoir rivalisent d’imagination pour trouver la bonne formule au Président. Et l’une des idées qui circule dans le cabinet noir de l’Etat-Apr, c’est l’hypothèse de travail «Mame Diop», président de l’Assemblée nationale. Ces derniers pensentque si le pouvoirréussit à fairecondamner l’opposant Ousmane Sonko dans les différents dossiers devant la justice, il y aura sans doute des convulsions dans le pays. Moment que, dans leur plan, le Président Sall devrait saisir pour présenter sa démission à quelques encablures de la Présidentielle. Ainsi, comme le prévoient les textes, ce sera au président de l’Assemblée nationale, Mame Diop, proche de Mansour Faye, beau-frère du Président, que personne ne voyait à cette place sauf Macky et sa garde rapprochée, qui aura la charge de terminer le mandat. Et quelques jours après, sous la pression de ces militants et sympathisants, Macky Sall fera une nouvelle déclaration de candidature qui sera source de débat juridique. Et, selon «
les petites oreilles», les tailleurs sont sur cette hypothèse de travail pour dégager les éléments de langage à ingurgiter aux débatteurs.
Aujourd’hui, si la majorité en est arrivée à cette indécision, c’est en grande partie la faute à son leader. En effet, Macky Sall a fait le vide autour de lui. Il a minutieusement mis hors du circuit tous ses potentiels dauphins. Un peu comme son ex-mentor Abdoulaye Wade qui ne voulait également qu’aucune tête n’émerge dans son système pour lorgner son douillet fauteuil. Tous devaient être écartés au nom du fils, Karim, qu’il voulait introniser à travers un ticket présidentiel en 2012 que les Sénégalais ont vigoureusement rejeté au prix fort.
Ainsi, dans les mêmes travers, son fils putatif, Macky Sall, qui a hérité son pouvoir, semble appliquer la même recette. Raison pour laquelle, sans alternative, il sera sans doute obligé de forcer une très décriée troisième candidature au Sénégal. Car, celle-ci, avec le traumatisme connu en 2011, ne passe plus chez nombre de nos compatriotes. Si ce n’est les prébendiers qui le poussent à déconstruire tout ce qu’il a bâti en un temps record dans ce pays. Par ce scénario et mise en scène à la Raspoutine, si jamais il tente le coup, Macky Sall pourrait singer le président russe Vladimir Poutine. En effet, confronté à la limitation des mandats dans son pays, ce dernier qui avait fait élire son Premier ministre Dimitri Medvedev pour un mandat, avait accepté d’être son chef de gouvernement, avant de reprendre le pouvoir cinq ans après.
Seyni DIOP
Déclaration des Jeunes de Mimi2024
Les chiens aboient la caravane de Mimi passe! Demande
Depuis que Macky Sall exige du PDS de prendre clairement position en faveur de son projet de troisième candidature illégitime et immorale, la direction du PDS pense tromper les sénégalais en essayant d’invoquer le cas “Mimi“ comme la raison de leur TRAHISON du combat qu’engagent tous les démocrates du Sénégal contre la violation de la Constitution qui indique très clairement que
“Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs”
Dès son entrée à l’Assemblée nationale, le jeu trouble de la direction du PDS a commencé : tous les projets de loi du Président Macky n’ont pu être votés qu’avec les voix supplétives de députés du PDS. Le PDS ne s’est jamais joint aux initiatives de l’opposition parlementaire : les députés du PDS n’ont pas voté la motion de censure proposée par l’opposition, ils ne se sont pas joints à l’initiative de mise en accusation des ministres pilleurs des Fonds Covid et au niveau du bureau del’Assemblée nationale, ils ont voté sur instruction du Président Macky Sall avec les députés de Benno Bokk Yaakaar la confiscation illégale du poste de député de Mme Aminata Touré.
Du véritable Bara Yéggo politique que tout le monde a compris.
Aujourd’hui pour expliquer leur défection dans le combat contre le 3eme mandat, toutes les structures du PDS, hommes, femmes, jeunes répètent en choeur un message comme dicté depuis Doha par Karim Wade pour attaquer Mimi et épargner Macky. De qui se moque t-on?
Les sénégalais ne sont pas dupes! Ces manœuvres politiciennes grossières ne trompent personne. Mme Aminata Touré l’a dit et le répète, elle assume tous les actes allant dans le sens de la bonne gouvernance qu’elle a eu à poser dans le cadre de ses fonctions de Garde des Sceaux sous les instructions du Président Macky Sall.
Que le PDS assume son deal avec le Président Macky Sall au lieu de mobiliser tout son parti contre la seule personne de Mme Aminata Touré pour masquer sa trahison envers le Peuple. En attendant, les chiens aboient la caravane de Mimi passe.Dakar le 7 mars 2023
Affaire Ndiaga Diouf : Barthélémy Dias risque de perdre son fauteuil
https://www.pressafrik.com Après que la Cour d’appel a confirmé le premier juge dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf qui a été requalifiée en coup mortel, les avocats de Barthélemy Dias ont formé un pourvoi en cassation, renseigne. Le dossier est bien arrivé au niveau de la Cour suprême.
Selon le journal Les Echos, « l’affaire est dans le circuit et sera programmée une fois que le dossier est en état. On est encore loin de cette audience, mais, il va y avoir des frissons dans le camp du maire de Dakar ».
Toutefois, si la Chambre pénale de la haute juridiction confirme l’arrêt de la Cour d’appel, Barthélemy Dias, actuellement maire de Dakar « risque de perdre son fauteuil ». Ainsi, une délégation spéciale pourrait être installée pour gérer la mairie.
Dias a été condamné à deux (2) ans de prison dont six (6) mois ferme pour coup mortel porté à Ndiaga Diouf en décembre 2011 lors de l’attaque par un groupe de nervis à la mairie de Mermoz-Sacré Cœur alors dirigée par l’actuel député-maire.
Saisie d’un recours déposé par Barthélémy Dias contre sa condamnation en première instance, dans cette affaire, à 2 ans dont 6 mois de prison ferme assortie d’une amande de 25 millions de FCFA à verser à la famille de feu Ndiaga Diouf, la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel du Tribunal de grande instance Hors classe de Dakar avait confirmé la décision rendue en première instance.Ndeye Fatou Touré
Attaques contre les chefs religieux, échanges de tirs entre Mimi Touré et le Pds, l’avenir de la coalition Yaw, troisième candidature de Macky Sall : Me Moussa Diop tire sur tous
Dans une interview exclusive accordée à “SourceA”, Me Moussa Diop n’a pas mâché ses mots. Le président du Mouvement AG/Jotna s’est prononcé sur plusieurs questions à savoir les critiques faites contre les chefs religieux. L’ancien directeur général de “Dakar Demm Dikk” a donné également son point de vue sur la posture adoptée par le Parti démocratique sénégalais qui refuse d’adhérer à la plateforme mise en place par l’opposition pour combattre le troisième mandat de Macky Sall, à cause de Mimi Touré qui en est membre.
L’autre sujet évoqué par Me Moussa Diop est relatif à l’avenir de ‘’Yewwi Askan Wi’’, qui, selon lui, n’est plus une coalition mais une plateforme où les gens se regroupent uniquement pour l’intérêt de l’opposition. La question du troisième mandat n’a pas été épargnée par la robe noire qui persiste et signe que le président Macky Sall doit sortir par la grande porte pour que la paix et la stabilité règnent dans le pays.
SourceA : Quelle analyse faites-vous de la situation politique actuelle marquée par des critiques contre les chefs religieux ?
Me Moussa Diop : Nous avons, aujourd’hui, à travers les réseaux sociaux ainsi que par presse interposée, souvent remarqué des injures à l’encontre de toute personne qui ne fait que donner son point de vue. C’est pourquoi je considère qu’il faudra un peu de retenue. Les chefs religieux sont quasiment les sages de notre pays. Aller jusqu’à les mêler à la politique, c’est quelque chose qu’il faudra éviter. Je trouve que toute parole déplacée à l’encontre d’un citoyen qui ne partage pas votre point de vue, va à l’encontre de la démocratie. J’invite les régulateurs sociaux que sont les chefs religieux à intervenir et à clarifier le débat pour qu’il y ait une paix publique. En effet, ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui, à savoir l’intention ou même le troisième mandat en téléchargement, si telle est la volonté du président de la République sortant Macky Sall, va mettre le pays dans un situation d’instabilité. Et pour ça, la parole publique ne doit pas être dévalorisée au point de pousser certains à créer des comptes fictifs et à insulter des gens y compris les chefs religieux. Nous condamnons tous ces propos-là, appelons à la retenue et invitons aussi les acteurs à parler à leurs électeurs.
“Les chefs religieux sont quasiment les sages de notre pays. Aller jusqu’à les mêler à la politique, c’est quelque chose qu’il faudra éviter.”
SourceA : On constate qu’au niveau de l’opposition, les leaders ne parlent pas le même langage sur la question du troisième mandat. En atteste la dernière sortie du Pds qui accepte d’adhérer à la plateforme mise en place contre le troisième mandat mais sans Mimi Touré. Donc est-ce qu’il n’y a pas un travail à faire au sein de l’opposition pour éclaircir certaines positions ?
Me Moussa Diop : Tout sur quoi nous sommes quasiment d’accord qui peut nous rassembler à savoir être contre le troisième mandat, mérite que nous soyons ensemble et que nous nous retrouvions autour de ce combat. Maintenant, tout sur quoi, chacun a le droit de créer son programme, ce sera une affaire qui engage sa formation politique. La Coalition ‘’Wallu’’ et le Pds ont géré ce pays. Aujourd’hui, on les attend plus sur des questions qui intéressent la Nation. Lors des élections dernières, ils étaient avec l’opposition pour réduire la force de frappe du pouvoir mais dès qu’ils ont traversé la rive, on ne les entend plus. À l’Assemblée nationale, ils défendent le Pouvoir. Et quand ils sont invités par Yewwi Askan Wi à faire un concert de casseroles, ils se cachent derrière le pouvoir. Quand la coalition Benno Bokk Yakaar veut liquider politiquement Mimi Touré à travers le retrait de son poste de député à l’Assemblée nationale, le Wallu a soutenu la Mouvance présidentielle. Mimi Touré était la garde des Sceaux dans l’affaire Karim Wade. Mais s’il y a quelqu’un à qui on doit reprocher des choses, ce n’est pas Mimi Touré mais plutôt le président Macky Sall qui avait initié la politique des biens mal acquis. Bref, je pense que ce sont les cœurs qui parlent. Ce ne sont ni la raison, ni la tête. Et en politique, quand on est homme d’État, il faut dépasser la rancune et la vengeance.
“Lors des élections dernières, la Coalition ‘’Wallu’’ était avec l’opposition pour réduire la force de frappe du Pouvoir. Mais dès qu’elle a traversé la rive, on ne l’entend plus.”
SourceA : Qu’est-ce que vous pensez aujourd’hui de Yewwi Askan Wi en tant que coalition ?
Me Moussa Diop : La Coalition Yewwi Askan Wi n’existe plus parce que tout le monde est parti de son côté. Tout dernièrement, Khalifa Sall a démissionné. Lui n’est pas éligible mais il est en campagne électorale. Peut-être, il sait des choses que nous ignorons mais pour le moment, on sait pertinemment qu’il n’est pas éligible. Ousmane est allé de son côté, en tant que candidat. Il y a également Déthié Fall qui est candidat et d’autres sont partis. Donc Yewwi Askan Wi n’est plus une coalition mais tout simplement une plateforme où des gens se retrouvent lorsqu’il s’agit de questions d’intérêt commun pour l’opposition.
“Yewwi Askan Wi n’existe plus parce que tout le monde est parti de son côté. Même Khalifa Sall a démissionné. Lui n’est pas éligible mais il est en campagne électorale.”
SourceA : aujourd’hui, on constate qu’il y a deux Associations des maires du Sénégal. Est6ce que c’est une posture républicaine, d’après vous ?
Me Moussa Diop : La République doit être sauvegardée et je trouve que celui qui arrive à gérer ce pays doit être quelqu’un qui rassure. Il doit poser des actes qui poussent les citoyens à ne plus s’abstenir comme aux dernières élections législatives. Nous ne voulons pas qu’en 2024, il y ait des morts comme en 2012. Nous demandons au président de la République de sortir par la grande porte. Nous demandons aussi aux acteurs, surtout aux responsables politiques de poser des actes qui respectent les Institutions de la République. Tirer sur la justice et sur les forces de défense et de sécurité uniquement parce qu’on veut être candidat ne fait pas sérieux. Macky Sall ne peut pas rendre inéligible qui il veut.
“Tirer sur la justice et sur les forces de défense et de sécurité uniquement parce qu’on veut être candidat ne fait pas sérieux”
SourceA : pour vous, quelles sont les questions qu’on doit clarifier pour avoir une élection présidentielle apaisée en 2024 ?
Me Moussa Diop : La première question à régler aujourd’hui et sur laquelle je pense que 90% de Sénégalais sont d’accord, c’est que ce n’est pas au président de la République de dire quand je veux. C’est la Constitution qui fixe deux mandats. Donc, le président doit respecter sa parole et sortir par la grande porte pour que la paix et la stabilité règnent dans le pays.
SourceA : Vous dites que le président doit respecter sa parole mais s’il décide de se présenter, c’est le Conseil constitutionnel qui va valider sa candidature. Quel message peut-être lancé à la justice ?
“Si le président tarde à édifier les Sénégalais sur sa candidature en 2024, c’est parce qu’il évite les manifestations. Il n’a qu’à nous rendre le Sénégal comme il l’a trouvé”
Me Moussa Diop : Le président avait dit qu’il édifierait les Sénégalais après les élections législatives. Il ne l’a toujours pas fait. Et ce n’est pas pour rien qu’il repousse toujours la date. Parce que demain, s’il dit je suis candidat, les manifestations vont commencer. Qu’elles soient autorisées ou pas. De sa décision également de se candidater, c’est le Conseil constitutionnel qui va être saisi. Si les élections sont organisées également par son ministre de l’Intérieur, celles-ci ne seront pas reconnaissants. Pour l’intérêt du Sénégal, il n’a qu’à nous rendre le Sénégal comme il l’a trouvé. A moins d’un an de l’élection présidentielle, son propre clan est en train de faire le tour du pays pour l’investir. Mais ces gens de Bby ne sont pas courageux.Propos recueillis par Mansour SYLLA
Après avoir bénéficié d’un retour de parquet, Pape Ndiaye prêt à faire amende honorable : les confidences exclusives de son avocat
https://actusen.sn Notre confrère Pape Ndiaye a bénéficié, ce lundi, d’un retour de Parquet. Et le moins que l’on puisse dire est que le chroniqueur judiciaire à Walf est prêt à faire amende honorable, selon son avocat, Me Abdi Ndiaye, si seulement ses informations, qui ont secoué le temple de Thémis, sont erronées.
Le journaliste Pape Ndiaye est en retour de Parquet. Il a passé la nuit au Commissariat central de Dakar, selon son avocat Me Abdi Nar Ndiaye, joint par téléphone par la rédaction de ”Actusen”. Il est poursuivi de diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les magistrats, d’outrage à magistrat. Et on lui a déjà notifié ces chefs d’accusation. Seulement, d’après la robe noire, «Pape Ndiaye a effectivement confirmé ses déclarations. Cependant, il a voulu également démontrer qu’il peut arriver des situations où la source soit erronée et si tel est le cas, il est prêt à faire amende honorable.»
‘’Pape Ndiaye a effectivement confirmé ses déclarations. Cependant, il a voulu démontrer qu’il peut arriver des situations où la source soit erronée et si tel est le cas, il est prêt à faire amende honorable»
En fait, Pape Ndiaye était invité dans l’émission ‘‘petit dej’’ où il a soutenu que «19 substituts du procureur de la République avaient opposé un niet catégorique au renvoi du dossier d’Ousmane Sonko devant la Chambre criminelle». Selon l’avocat, les enquêteurs lui ont demandé d’où il tenait cette supposée information, ainsi que les preuves de ces allégations. «Il a répondu qu’il est journaliste. Et depuis qu’il est dans ce métier, on ne lui a jamais reproché de diffusion de fausses nouvelles. Et qu’il est tenu de protéger ses sources», confie Me Ndiaye.
Marché Petersen : les marchands ambulants dénoncent les agissements du préfet et appellent à une concertation.
Le président des marchands ambulants de Petersen, Dame Badiane, a déploré l’attitude du sous-préfet Mor Talla Tine qui a fait un forcing avant de mater les commerçants qui étaient sur les lieux.
Lorsque le Président des marchands ambulants a interpellé le sous-préfet, il lui a fait savoir qu’ils étalent leurs marchandises dans la rue et qu’à ce titre, ils n’ont pas le droit de revendiquer…
Un actionnaire de Kopar Express envoyé en prison
https://www.pressafrik.com Actionnaire et prestataire à Kopar Express, Seydou Nourou Ba a été placé hier lundi, sous mandat de dépôt par le juge du 2 cabinet Mamadou Seck. Il a été arrêté dans le cadre de l’enquête dans l’affaire Mouhamadou Samba Djim alias Hannibal. Ce militant actif de Pastef-Les Patriotes est soupçonné de financer, via Kopar Express, des activités de nature à compromettre la sécurité et à occasionner des troubles politiques graves.
Après son placement sous mandat de dépôt, le juge qui a ouvert une information judiciaire a adressé une délégation judiciaire à la Sûreté Urbaine de Dakar pour creuser davantage sur cette affaire jugée nébuleuse. Au cours de leurs investigations, les policiers enquêteurs ont convoqué Seydou Nourou Ba qui détient 25% des actions de Kopar Express. Selon les informations de L’Observateur, lors de son audition, il a dégagé ses responsabilités, disant ne pas connaître Hannibal Djim. N’empêche, les policiers l’ont installé au cœur de l’affaire, en le plaçant en garde à vue. Ensuite, il a été présenté au juge d’instruction, vendredi passé. Seydou Nourou Ba a fait face hier au magistrat instructeur.
Selon toujours les informations de L’Observateur, il continue à contester avoir un quelconque lien avec Hannibal. Mais ses contestations n’ont pas pesé sur la balance puisqu’il a été inculpé des infractions de complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves et à compromettre la sécurité publique, financement d’activités de nature. Hannibal parle à compromettre la sécurité et à occasionner des troubles politiques graves. Cette kyrielle d’infractions a aussi été retenue contre Hannibal Djim.Salif SAKHANOKHO
Migrants subsahariens en Tunisie : les dessous du discours xénophobe du président Kaïs Saïed
(Agence Ecofin) – Quelques semaines après un camouflet dans les urnes, le président tunisien a tenu des propos très violents à l’égard des migrants subsahariens dans ce pays d’Afrique du Nord aux portes de l’Europe. Ce discours xénophobe a provoqué une vague d’indignation parmi les ONG et les militants des droits humains, qui accusent le locataire de Carthage de chercher à acheter le silence des Européens sur sa dérive autoritaire et à détourner l’attention de la grave crise que traverse le pays.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, le président tunisien Kaïs Saïed a accusé les migrants d’Afrique subsaharienne, de vouloir «
modifier la composition démographique de la Tunisie » afin d’en faire «
un pays purement africain », reprenant ainsi à son compte la théorie conspirationniste du «
grand remplacement » du penseur français d’extrême-droite Renaud Camus.
Alors que la rhétorique du « Grand remplacement » de l’extrême-droite européenne est fondée sur une substitution en douceur d’une population européenne par une population immigrée, l’homme fort de Tunis a évoqué « plan criminel préparé depuis le début de ce siècle afin de changer la composition démographique de la Tunisie » en remplaçant une population arabe et musulmane par une population noire.
Le président a également accusé les migrants subsahariens d’être à l’origine de «
violence, de crimes et d’actes inacceptables ». Il a aussi fait état de l’existence d’organisations recevant de l’argent de l’étranger pour participer à cette entreprise de «
colonisation de peuplement » visant, selon lui, à estomper l’identité «
arabo-musulmane » de la Tunisie !
Même si des discours racistes à l’égard des migrants, mais aussi des Noirs de nationalité tunisienne ont toujours existé dans ce pays qui a toujours servi de terre de transit vers l’Europe, c’est la première fois qu’un président de la République se réapproprie ces discours.
«
En un claquement de doigts, la Tunisie est ainsi passée d’un racisme longtemps tu et qui n’apparaissait qu’occasionnellement sur les réseaux sociaux à un véritable racisme d’Etat », déplore Romdhane Ben Amor, le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG locale spécialisée dans la défense des droits des migrants.
Manœuvre de diversion
Cette mobilisation de la rhétorique anti-étranger fait écho aux propos haineux distillés par le « Parti nationaliste tunisien », une formation politique légale née en 2018 dont le porte-parole avait accédé fin janvier dernier aux plateaux de la télévision d’Etat (la chaîne Wataniya 1) pour dire ouvertement que «
la Tunisie appartient aux Tunisiens » et gonfler les chiffres relatifs au nombre des migrants subsahariens en Tunisie pour le porter à un million alors que les estimations les plus élevées le situent à 50 000.
La parole du chef de l’État a suscité l’indignation des ONG et des défenseurs des droits de l’Homme alors que l’Union africaine a «
condamné » les «
déclarations choquantes » du président Saïed.
Cette xénophobie émanant du sommet de l’Etat a également réveillé un racisme enfoui au tréfonds de la société tunisienne, qui s’est notamment manifesté par des agressions physiques et verbales contre les étudiants et les immigrés issus de l’Afrique subsaharienne, à Tunis et dans plusieurs autres villes du pays.
Selon plusieurs analystes, la violente charge de Kaïs Saïed à l’encontre des migrants subsahariens cache avant tout des calculs politiques étriqués. D’autant plus que la question migratoire n’a jamais été un sujet de débat politique en Tunisie.
«
La popularité du président est au plus bas. Face à cela, il y a une réaction répressive de désigner un ennemi intérieur fantasmé sans aucun rapport avec la réalité. Ce n’est pas une exception tunisienne. Lorsqu’il y a une incapacité à répondre aux revendications internes à un pays, la solution la plus simple est d’accuser un ennemi imaginaire, ici les migrants, afin de faire diversion », analyse donc Mahdi Elleuch, chercheur à l’ONG de défense des droits humains Legal Agenda.
Garde-chiourme de l’Europe
Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021 après avoir congédié le Parlement, peine en effet à trouver des solutions à la grave crise économique dans laquelle se débat le pays. L’inflation culmine depuis plusieurs mois à plus de 10% alors que le taux de pauvreté a officiellement dépassé 20%. Et alors que l’endettement a atteint la barre de 100 milliards de dinars (environ 32 milliards de dollars), l’Etat a du mal à verser les salaires à temps et à régler les factures d’importation des principaux produits de base, ce qui alimente des pénuries récurrentes de lait, de sucre, de café et d’huiles de table.
La démocratie est aussi en panne dans le berceau du printemps arabe. Les dernières législatives ont enregistré un taux de participation de 11%, et le régime ne cesse de se durcir comme en attestent les récentes arrestations de plusieurs opposants, syndicalistes, juristes et hommes de médias dans le cadre d’une affaire de complot présumé contre «
la sûreté de l’État ».
Dans un contexte de grave crise économique, le président tunisien semble donc chercher un bouc émissaire pour lui faire assumer la responsabilité de son incapacité à relancer la machine économique.
«
Depuis 2021, et même avant, la Tunisie s’enfonce dans une crise sociale et économique profonde, avec même des pénuries de produits essentiels comme le lait ou le café. La dénonciation de l’étranger sert aussi à masquer ça. Dans ce contexte, le maillon faible, c’est les migrants subsahariens », souligne Vincent Geisser, un sociologue français spécialiste de la Tunisie.
Mahdi Elleuch croit par ailleurs déceler une sorte de chantage pour les partenaires européens de la Tunisie dans les dérives xénophobes de Kaïs Saïed.
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Il semble vouloir montrer aux pays européens qu’il est prêt à jouer le rôle de garde-chiourme de l’Europe pour empêcher les migrants subsahariens de rallier les côtes européennes. En étant coopératif sur la question migratoire, Kaïs Saïed achète le silence des pays européens sur le tournant répressif qu’il opère dans son pays, contre les droits humains, l’opposition politique et la liberté d’expression», estime-t-il.
L’absence d’une réaction des capitales européennes à la charge de Kaïs Saïed contre les migrants subsahariens et leur refus de dénoncer un recul de la démocratie en Tunisie, comme elles le faisaient sous Ben Ali, semblent d’ailleurs donner de l’eau au moulin des tenants de cette thèse.
Walid Kéfi
LES FAMILLES DES 14 MORTS PORTENT PLAINTE DEVANT LA CEDEAO
https://emedia.sn Les familles des 14 morts lors des événements de mars 2021 continuent de réclamer justice. Et à défaut de voir une enquête ouverte au Sénégal, elles ont décidé de saisir la Cedeao. Parmi les victimes, les douze étaient tombées sous les balles des forces de sécurité, selon Amnesty International.