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Les prix à la consommation du mois de décembre 2022 se sont repliés de 1,0% (Ansd)

https://www.pressafrik.com Selon l’Agence nationale de la statistique et de la dĂ©mographie (Ansd), les prix Ă  la consommation du mois de dĂ©cembre 2022 se sont repliĂ©s de 1,0%, comparĂ©s Ă  ceux du mois prĂ©cĂ©dent, aprĂšs huit mois de hausse successive. D’aprĂšs le document consultĂ© par PressAfrik, cette Ă©volution rĂ©sulte principalement de la baisse des prix des « produits alimentaires et boissons non alcoolisĂ©es » (-2,1%), particuliĂšrement les produits frais. Elle est cependant amoindrie par la hausse des prix des services de « santĂ© » (+0,7%), des « articles d’habillement et chaussures » (+0,6%), ainsi que des « biens et services divers » (+0,6%). Par rapport au mois de dĂ©cembre 2021, les prix Ă  la consommation se sont accrus de 12,8%. Le taux d’inflation annuel moyen en 2022 est de +9,7%, ajoute la meme source qui indique que « L’inflation sous-jacente s’est apprĂ©ciĂ©e de 0,2% en rythme mensuel et de 8,1% par rapport au mois de dĂ©cembre 2021 ». Selon l’origine, les prix des produits locaux ont diminuĂ© de 1,2% et ceux des produits importĂ©s se sont relevĂ©s de 0,2% en dĂ©cembre 2022, par rapport au mois prĂ©cĂ©dent. En variation annuelle, ils se sont accrus, respectivement, de 14,2% et 9,3%.Salif SAKHANOKHO

FINANCES PUBLIQUES EN NOVEMBRE 2022 : La gestion budgétaire marquée par une amélioration de la mobilisation des recettes

https://www.jotaay.net Les ressources globales (hors dons en capital), Ă  fin novembre 2022, sont Ă©valuĂ©es Ă  2913,2 milliards, soit une augmentation de 23,0%, en glissement annuel. Quant aux dĂ©penses publiques (hors dĂ©penses d’investissement financĂ©es sur ressources extĂ©rieures), elles se sont confortĂ©es de 14,7% pour s’établir Ă  3535,3 milliards. A fin novembre 2022, la gestion budgĂ©taire a Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©e par une amĂ©lioration de la mobilisation des recettes budgĂ©taires associĂ©e Ă  une exĂ©cution importante des dĂ©penses. Les ressources globales se sont apprĂ©ciĂ©es de 23,0%, en rythme annuel, pour s’établir Ă  2913,2 milliards, en liaison Ă  la bonne tenue des recettes budgĂ©taires qui ont enregistrĂ© une hausse de 548,3 milliards (+23,3%), s’établissant Ă  2902,2 milliards Ă  fin novembre 2022. Les dons budgĂ©taires, pour leur part, se sont chiffrĂ©s Ă  11,0 milliards, sur la pĂ©riode. La bonne tenue des recettes budgĂ©taires est attribuable au dynamisme dans le recouvrement des recettes fiscales et des recettes non fiscales qui ont crĂ», respectivement, de 23,9% et 13,0%. S’agissant des recettes fiscales, estimĂ©es Ă  2763,1 milliards, leur progression reflĂšte la bonne tenue des recouvrements des impĂŽts directs, des taxes sur biens et services intĂ©rieurs, des droits mobilisĂ©s au cordon douanier et du FSIPP qui ont augmentĂ©, respectivement, de 237,3 milliards, 167,9 milliards, 123,9 milliards et 9,7 milliards pour se situer Ă  931,3 milliards, 725,4 milliards, 936,0 milliards et 87,2 milliards Ă  fin novembre 2022. Cependant, cette tendance favorable a Ă©tĂ© attĂ©nuĂ©e par le maintien de la suspension de la taxe Ă  l’exportation d’arachide qui avait rapportĂ© 6,3 milliards l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente et la baisse sur les droits d’enregistrement de 10,5 milliards (-15,2%). Quant aux recettes non fiscales, elles ont progressĂ© de 16,0 milliards, en glissement annuel, pour se situer Ă  139,1 milliards Ă  fin novembre 2022 Ă  la faveur du bon niveau de mobilisation des dividendes. Au titre des dĂ©penses publiques (hors dĂ©penses d’investissement financĂ©es sur ressources extĂ©rieures), elles ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es Ă  hauteur de 3535,3 milliards Ă  fin novembre 2022 contre 3082,7 milliards un an auparavant, soit une hausse de 452,5 milliards (+14,7%). Cette progression s’explique par l’augmentation soutenue des dĂ©penses d’investissement financĂ©es sur ressources intĂ©rieures, de la masse salariale et des charges de « transferts et subventions ». En effet, au terme des 11 premiers mois de 2022, les dĂ©penses en capital financĂ©es sur ressources intĂ©rieures ont progressĂ© de 101,1 milliards (+13,1%) pour se situer Ă  870,4 milliards. Les charges de transferts et de subventions, Ă©tablies Ă  970,2 milliards, se sont inscrites en hausse de 145,8 milliards (+17,7%), en glissement annuel. En outre, la masse salariale et les charges d’intĂ©rĂȘts sur la dette, Ă©valuĂ©es respectivement Ă  1015,2 milliards et 352,2 milliards, ont enregistrĂ© des progressions respectives de 23,1% et 23,6% sur la pĂ©riode sous revue. Cette orientation a Ă©tĂ© attĂ©nuĂ©e par la baisse de 52,0 milliards (-13,7%) des dĂ©penses en « fournitures et entretien » qui sont Ă©valuĂ©es Ă  327,3 milliards en cumul Ă  fin novembre 2022.M. CISS

MONNAIE ET CREDIT A FIN OCTOBRE

Avec une augmentation de 35,7 milliards,  la masse monĂ©taire a atteint 8481,6 milliards La situation estimĂ©e des institutions de dĂ©pĂŽts, comparĂ©e Ă  celle de la fin du mois prĂ©cĂ©dent, fait ressortir une expansion de la masse monĂ©taire. En contrepartie, une augmentation des actifs extĂ©rieurs nets et un renforcement de l’encours des crĂ©ances intĂ©rieures sont notĂ©s sur la pĂ©riode sous revue.

La masse monétaire a progressé de 35,7 milliards, en variation mensuelle, pour atteindre 8481,6 milliards, à fin octobre 2022.

Cette Ă©volution est perceptible Ă  travers les dĂ©pĂŽts transfĂ©rables qui ont augmentĂ© de 66,1 milliards pour s’établir Ă  4081,6 milliards. Quant Ă  la circulation fiduciaire (billets et piĂšces hors banques), elle a baissĂ© de 27,2 milliards (2047,1 milliards). S’agissant des autres dĂ©pĂŽts inclus dans la masse monĂ©taire, ils se sont situĂ©s Ă  2352,9 milliards, diminuant de 3,2 milliards Ă  fin octobre 2022. Sur un an, la liquiditĂ© globale de l’économie est en expansion de 1431,5 milliards ou 20,3%, Ă  fin octobre 2022. Les actifs extĂ©rieurs nets des institutions de dĂ©pĂŽts sont estimĂ©s Ă  1869,8 milliards, en octobre 2022, en hausse de 78,7 milliards ou 4,4% par rapport Ă  la fin du mois prĂ©cĂ©dent. Cette situation est imputable Ă  la Banque centrale dont la position extĂ©rieure nette s’est amĂ©liorĂ©e de 247,4 milliards (1177,7 milliards Ă  fin octobre 2022). Concernant les banques primaires, elles ont enregistrĂ© une baisse de 168,7 milliards de leurs actifs extĂ©rieurs nets, se situant Ă  692,1 milliards Ă  fin octobre 2022. Comparativement Ă  fin octobre 2021, les actifs extĂ©rieurs nets des institutions de dĂ©pĂŽts ont baissĂ© de 184,4 milliards ou 9,0%, Ă  fin octobre 2022. L’encours des crĂ©ances intĂ©rieures des institutions de dĂ©pĂŽts s’est renforcĂ© de 341,1 milliards, entre fin septembre et fin octobre 2022, pour se chiffrer Ă  8357,9 milliards, du fait des crĂ©dits nets Ă  l’Administration centrale (+307,2 milliards) qui se sont situĂ©s Ă  2533 milliards. Pour leur part, les crĂ©ances sur les autres secteurs sont ressorties en hausse de 33,9 milliards, en variation mensuelle, pour s’établir Ă  5825 milliards, Ă  fin octobre 2022. En glissement annuel, l’encours des crĂ©ances intĂ©rieures des institutions de dĂ©pĂŽts s’est renforcĂ© de 1786,1 milliards ou 27,2%, Ă  fin octobre 2022.M. CISS

ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR AU MOIS DE NOVEMBRE 2022 : Le dĂ©ficit commercial passe de 291,4 milliards Ă  284,5 milliards

Durant le mois de novembre 2022, les Ă©changes de biens du SĂ©nĂ©gal se sont traduits par une amĂ©lioration de 6,9 milliards du dĂ©ficit commercial qui s’est Ă©tabli Ă  284,5 milliards contre 291,4 milliards le mois prĂ©cĂ©dent. Cette situation reflĂšte une hausse plus prononcĂ©e des exportations de biens (+38,5 milliards) que des importations (+35,9 milliards), en variation mensuelle. Les exportations de biens sont estimĂ©es Ă  328,6 milliards au mois de novembre 2022 contre 290,2 milliards le mois prĂ©cĂ©dent, soit une hausse de 13,3% (+38,5 milliards). Cette situation est attribuable, essentiellement, Ă  la progression des ventes de produits halieutiques (+45,3 milliards), d’or brut (+33,4 milliards) et d’acide phosphorique (+5,8 milliards). Toutefois, cette hausse a Ă©tĂ© attĂ©nuĂ©e par le repli des ventes Ă  l’extĂ©rieur de produits pĂ©troliers (-52,9 milliards). En glissement annuel, les expĂ©ditions de biens ont affichĂ© une progression de 21,2% (+57,4 milliards), passant de 271,2 milliards Ă  328,6 milliards. Cette hausse est imputable, essentiellement, Ă  l’augmentation des ventes de produits halieutiques (+42,2 milliards) et de produits pĂ©troliers (+15,7 milliards). En revanche, l’accroissement des ventes a Ă©tĂ© amoindri par le recul des exportations de titane (-5,1 milliards), d’engrais minĂ©raux et chimiques (-3,5 milliards) et de zircon (-3,4 milliards). S’agissant des exportations du SĂ©nĂ©gal vers l’Uemoa, elles sont estimĂ©es Ă  69,4 milliards au mois de novembre 2022 contre 126,8 milliards le mois prĂ©cĂ©dent, soit une baisse de 45,3% (-57,4 milliards). Elles ont, ainsi, reprĂ©sentĂ© 21,1% de la valeur totale des exportations de marchandises au titre du mois de novembre 2022 contre 43,7% un mois auparavant, soit un recul de 22,6 points de pourcentage. La part du Mali, principale destination des exportations du SĂ©nĂ©gal dans l’Union, est passĂ©e de 87,8% Ă  73,2% sur la pĂ©riode, soit une perte de 14,6% points de pourcentage. Cette situation est essentiellement liĂ©e aux exportations de produits pĂ©troliers qui ont reprĂ©sentĂ© 47,5% des produits exportĂ©s vers ce pays en novembre 2022, contre 75,7% le mois prĂ©cĂ©dent.

Un accroissement de 5,4% des importations

Les importations de biens sont passĂ©es de 660,9 milliards au mois d’octobre 2022 Ă  696,8 milliards en novembre 2022, soit un accroissement de 5,4% (+35,9 milliards). Cette situation rĂ©sulte, principalement, de l’augmentation des achats de « vĂ©hicules, matĂ©riels de transport, piĂšces dĂ©tachĂ©es automobiles » (+36,8 milliards), de riz (+33,4 milliards) et « d’autres produits pĂ©troliers » (+18,8 milliards). Cette hausse a Ă©tĂ© amoindrie par la chute des importations de « machines, appareils et moteurs » (-13,7 milliards), de froment et mĂ©teil (-7,4 milliards) et « d’huiles et graisses animales et vĂ©gĂ©tales » (-4,7 milliards). En glissement annuel, les importations de biens ont crĂ» de 30,4% (+162,6 milliards), s’établissant Ă  696,8 milliards. Cette croissance est imputable Ă  l’augmentation des achats de « vĂ©hicules, matĂ©riels de transport et piĂšces dĂ©tachĂ©es automobiles » (+45,4 milliards), « d’autres produits pĂ©troliers » (+44,5 milliards), d’« huiles brutes de pĂ©troles » (+23,0 milliards), de riz (+15,4 milliards) et de produits pharmaceutiques (+5,3 milliards). NĂ©anmoins, la progression des importations de biens a Ă©tĂ© freinĂ©e par la baisse des achats de « machines, appareils et moteurs » (-5,2 milliards) et « d’huiles et graisses animales et vĂ©gĂ©tales » (-4,1 milliards). En ce qui concerne les achats de biens en provenance des pays de l’Uemoa, ils sont estimĂ©s Ă  7,5 milliards au mois de novembre 2022, soit un gain de 35,3% (+2,0 milliards) comparĂ© au mois prĂ©cĂ©dent. Ils ont, ainsi, reprĂ©sentĂ© 1,1% de la valeur totale des importations de biens au courant du mois de novembre 2022 contre 0,8% le mois prĂ©cĂ©dent. La CĂŽte d’Ivoire demeure le principal fournisseur du SĂ©nĂ©gal au sein de la zone, avec une part Ă©valuĂ©e Ă  65,9% en novembre 2022 contre 68,0% le mois prĂ©cĂ©dent, soit un repli de 2,1 points de pourcentage. Ces Ă©changes ont principalement portĂ© sur les importations de « papiers cartons et applications » (14,1%), de « fruits et lĂ©gumes comestibles » (13,6%), de cafĂ© (12,8%), de matiĂšres plastiques artificielles (10,4%) et de produits des industries parachimiques (5,3%).M. CISS

PRIX A LA CONSOMMATION : AprÚs huit mois successifs de hausse,les prix à la consommation ont baissé de 1,0% en décembre

Les prix Ă  la consommation du mois de dĂ©cembre 2022 se sont repliĂ©s de 1,0%, comparĂ©s Ă  ceux du mois prĂ©cĂ©dent, aprĂšs huit mois successifs de hausse. Cette Ă©volution rĂ©sulte principalement de la baisse des prix des « produits alimentaires et boissons non alcoolisĂ©es » (-2,1%), particuliĂšrement les produits frais. Elle est cependant amoindrie par la hausse des prix des services de « santĂ© » (+0,7%), des « articles d’habillement et chaussures » (+0,6%), ainsi que des « biens et services divers » (+0,6%). Par rapport au mois de dĂ©cembre 2021, les prix Ă  la consommation se sont accrus de 12,8%. Le taux d’inflation annuel moyen en 2022 est de +9,7%. L’inflation sous-jacente s’est apprĂ©ciĂ©e de 0,2% en rythme mensuel et de 8,1% par rapport au mois de dĂ©cembre 2021. Selon l’origine, les prix des produits locaux ont diminuĂ© de 1,2% et ceux des produits importĂ©s se sont relevĂ©s de 0,2% en dĂ©cembre 2022, par rapport au mois prĂ©cĂ©dent. En variation annuelle, ils se sont accrus, respectivement, de 14,2% et 9,3%.

LES MARCHES ALIGNENT BLOCAGE ET TIMIDITE

https://www.sudquotidien.sn PrĂšs de deux (2) mois aprĂšs son dĂ©marrage le 23 Novembre dernier, la campagne de commercialisation agricole se poursuit de maniĂšre timide et Ă  deux vitesses. La campagne de commercialisation de l’arachide se dĂ©roule de façon timide sur toute l’étendue du territoire national. Dans plusieurs localitĂ©s notamment dans la rĂ©gion de Kaolack, on note une concurrence entre le marchĂ© de l’exportation et le marchĂ© local.

PrĂšs de deux (2) mois aprĂšs son dĂ©marrage le 23 Novembre dernier, la campagne de commercialisation agricole se poursuit de maniĂšre timide et Ă  deux vitesses. MĂȘme si Ă  prĂ©sent il n’est pas trop manifeste sur le terrain, la concurrence entre le marchĂ© de l’exportation et le marchĂ© local va bon train.

DĂ©jĂ  il y a prĂšs d’une vingtaine de jours, le marchĂ© de l’exportation Ă©tait totalement bloquĂ©. Les exportateurs qui, en pareils moments de la campagne, Ă©taient en parfaite synergie, se trouvent aujourd’hui sevrĂ©s de toute activitĂ©. Dans leurs lieux de collecte, dĂ©corticage et mise en sacs, les travailleurs sont en chĂŽmage. Les rares vendeurs de cafĂ©, arachide grillĂ©e ou autres denrĂ©es de consommation se font de plus en plus rare, laissant derriĂšre eux des dizaines de gros porteurs en stationnement, dans l’attente d’un chargement encore incertain. Toutefois, dans les entrepĂŽts, plus de 500 mille tonnes de graines dĂ©cortiquĂ©es sont en souffrance et leurs propriĂ©taires craignent que toute leur production se dĂ©tĂ©riore dans les prochains jours. Aujourd’hui, dans le secteur, plusieurs milliers de jeunes et femmes, de maniĂšre provisoire, ont rompu avec leurs activitĂ©s et attendent que la situation se dĂ©cante. Et le manque Ă  gagner se confirme de plus en plus. Sur le marchĂ© local, c’est une autre facette de la situation qu’on trouve. Car, en marge des marchĂ©s et autres lieux de spĂ©culation publique oĂč l’approvisionnement est plus important, les entreprises huiliĂšres commencent quant Ă  elles Ă  sortir la tĂȘte de l’eau. Ainsi absorbĂ©es par la flambĂ©e du prix sur le marchĂ©, les entreprises industrielles ont souffert pendant plus d’un mois Ă  collecter les graines Ă  hauteur de leurs prĂ©visions de cette annĂ©e. C’est en effet avec la fermeture du marchĂ© extĂ©rieur qu’elles ont commencĂ© Ă  accueillir les rares camions, mais beaucoup parmi les producteurs renoncent Ă  vendre leurs produits Ă  des prix infĂ©rieurs aux normes de l’exportation. Abdoulaye FALL

SĂ©dhiou : les producteurs de DiendĂ© inquiets des mauvaises rĂ©coltes d’arachide

SĂ©dhiou, 11 jan ( APS) – Les agriculteurs de l’arrondissement de DiendĂ©, dans la rĂ©gion de SĂ©dhiou (sud), s’inquiĂštent des mauvaises rĂ©coltes d’arachide issues de la derniĂšre campagne d’hivernage, raison pour laquelle ils sollicitent  »l’appui du gouvernement ». ‘’Nous sommes inquiets et dĂ©sespĂ©rĂ©s à la fois par cette mauvaise rĂ©colte avec ce problĂšme fondamental qui se pose auprĂšs des banques », explique leur porte-parole, Moctar Badiane, lors d’un point de presse tenu mardi, Ă  Bloc Village. La situation est d’autant plus compliquĂ©e que la plupart des producteurs doivent rembourser des prĂȘts contractĂ©s auprĂšs d’institutions financiĂšres. Ils sollicitent par consĂ©quent un accompagnement de l’Etat, qu’ils invitent Ă  ‘’rendre disponibles et accessibles les intrants et les matĂ©riels agricoles qui font dĂ©faut dans cette zone ».OB/ADL/ASG

HABIB THIAM : «L’ETAT CHERCHE UN EQUILIBRE POUR QUE TOUT LE MONDE Y RETROUVE SON COMPTE»

https://www.sudquotidien.sn Habib Thiam, prĂ©sident du collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide (Copega) parles de la campagne arachidiĂšre Cette annĂ©e, le dĂ©marrage de la campagne de commercialisation de l’arachide a Ă©tĂ© marquĂ© par la raretĂ© des graines sur le marchĂ©. Une situation qui a Ă©tĂ© fortement dĂ©plorĂ©e par les huiliers qui dĂ©noncent une concurrence dĂ©loyale des opĂ©rateurs chinois. Pour rĂ©soudre ce problĂšme, l’Etat a procĂ©dĂ© Ă  une suspension des exportations afin de permettre aux huiliers d’opĂ©rer durant une pĂ©riode donnĂ©e pour ensuite ouvrir le marchĂ© Ă  l’exportation de graines . L’Etat est en train de chercher un Ă©quilibre pour que tout le monde retrouve son compte dans la campagne de commercialisation de l’arachide ». Ces propos sont d’Habib Thiam, prĂ©sident du collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide (Copega) qui a Ă©tĂ© joint au tĂ©lĂ©phone par la rĂ©daction de Sud Quotidien. « En dĂ©but de campagne, nous Ă©tions les seuls sur le terrain Ă  acheter et Ă  dĂ©cortiquer. Parce que les huiliers ne pouvaient pas acheter avec le prix qu’on proposait si leurs crĂ©anciers n’étaient pas encore payĂ©s par le gouvernement. A un moment donnĂ©, on a stockĂ© un certain nombre de poids. Pour prĂ©server les semences, on a proposĂ© qu’on envoie des missions d’inspection de nos stocks rĂ©els. Par la suite, on demande au Ministre de libĂ©rer ces stocks et de faire une suspension provisoire le temps qu’on sĂ©curise les semences. Au moment de la suspension de l’export, les huiliers pourront acheter aux semenciers si l’Etat leur paye leurs crĂ©ances », explique-t-il. Les acteurs et le gouvernement ont ainsi trouvĂ© ensemble un compromis. AprĂšs souligne M Thiam, 150 mille tonnes de graines ont Ă©tĂ© dĂ©jĂ  stockĂ©s. Il signale que le ministre de l’Agriculture a aussi instruit la Direction de la protection des vĂ©gĂ©taux (Dpv) de libĂ©rer 80% de ses stocks et voir si on peut marchander les 20% qui reste avec les huiliers pour qu’ils puissent avoir de la matiĂšre. « On est en train de discuter avec les huiliers, mais on n’est pas encore d’accord sur le prix. Nous demandons l’exportation de nos graines dĂ©jĂ  achetĂ©es. Ce ne sont pas des semences parce que c’est dĂ©jĂ  dĂ©cortiquĂ© Ă  la machine avec une brisure de 40%. Le Ministre a prĂ©vu une expĂ©dition partielle de 80%. Si on laisse nos graines ici, cela va dĂ©pĂ©rir et il y aura des avariĂ©s et des pertes de poids et de qualitĂ© », soutient-il. Ndeye Aminata CISSE

Ics,CGO,infrastructures : Les maires de Tivaouane soumettront un mémorandum à Macky

https://senego.com C’est la naissance du cadre de concertation des maires du dĂ©partement de Tivaouane pour prendre en charge les difficultĂ©s. Une localitĂ© laissĂ©e en rade par les autoritĂ©s publiques, avec un manque cruel d’infrastructures, des difficultĂ©s relatives Ă  la distribution d’eau et du foncier. Diop Sy , Magor Kane et Cie comptent faire un Ă©tat des lieux et rĂ©diger un mĂ©morandum qui sera remis au prĂ©sident Macky Sall, au mois de fĂ©vrier . « On ne peut pas se taire, on est obligĂ© de parler. Le premier point est la route de Pambal, MĂ©ouane, entre autres, que j’ai toujours posĂ© Ă  l’AssemblĂ©e », a d’emblĂ©e dĂ©noncĂ© Demba Diop Sy sur Sudfm. Selon le maire de Tivaouane, ils ne peuvent pas continuer Ă  cacher la rĂ©alitĂ©. « La rĂ©alitĂ© que la population est en train de vivre, est lĂ . Dans ce dĂ©partement oĂč vivent des industries comme les Ics, la GCO, entre autres, il y a des communes qui n’ont mĂȘme pas un mĂštre de route bitumĂ©e. Il n y a pas une seule chambre froide pour les cultivateurs », martĂšle le membre de la mouvance prĂ©sidentielle. Dans ce sillage, il informe que des communes sont sur des titres fonciers miniers, mais les autoritĂ©s sont toujours incapables de faire le lotissement.

PARTENARIAT ENTRE LA DER/FJ ETLE 3FPT : Une enveloppe de 500 millions F CFA dégagée pour la formation de 4 800 bénéficiaires du Pavie

https://www.enqueteplus.com GrĂące au partenariat entre la Der/FJ et le 3FPT, plus de 425 bĂ©nĂ©ficiaires du Projet d’appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales (Pavie) ont dĂ©jĂ  pu bĂ©nĂ©ficier de formation en Ă©ducation financiĂšre et comptabilitĂ© simplifiĂ©e, Ă  l’échelle du territoire, pour un coĂ»t global de 50 millions F CFA. Et pour 2023, la nouvelle convention, d’un montant de 500 millions F CFA, permettra la formation de 4 800 bĂ©nĂ©ficiaires du mĂȘme programme. À travers un communiquĂ© transmis au journal ‘’EnQuĂȘte’’, la Der informe que ce projet est financĂ© par l’État du SĂ©nĂ©gal, la Banque africaine de dĂ©veloppement et l’Agence française de dĂ©veloppement. ‘’Le Pavie a pour objectifs le financement de 14 000 initiatives entrepreneuriales, la crĂ©ation de 154 000 emplois dont 60 % destinĂ©s aux femmes, l’accompagnement de 2 200 entreprises pour favoriser leur transformation digitale et leur formalisation, la formation et le renforcement de capacitĂ©s de 27 000 entrepreneurs dont plus de 15 000 femmes’’, relĂšve le document. ConformĂ©ment aux orientations du chef de l’État Macky Sall, ces deux structures dĂ©diĂ©es Ă  la formation et Ă  la promotion de l’entrepreneuriat que sont le 3FPT et la Der/FJ travaillent en parfaite synergie, en mutualisant leurs interventions. Ainsi, le 3FPT se charge de la formation des entrepreneurs sĂ©lectionnĂ©s avant que ces derniers puissent obtenir un financement de la part de la Der/FJ pour la rĂ©alisation de leurs projets entrepreneuriaux, selon la mĂȘme source. À rappeler que grĂące au partenariat entre la Der/FJ et le 3FPT, plus de 425 bĂ©nĂ©ficiaires du Pavie ont d’ores et dĂ©jĂ  pu bĂ©nĂ©ficier de formation en Ă©ducation financiĂšre et comptabilitĂ© simplifiĂ©e, Ă  l’échelle du territoire, dans les zones de Kolda, SĂ©dhiou, Ziguinchor, Dagana, Talbakher, MĂ©dina ChĂ©rif, Mbilor, Fatick, Toubacouta, Bassoul, Kaolack, Richard-Toll et ThiĂšs, pour un coĂ»t global de 50 millions F CFA. DIANA DIA (Stag

MESURES CONTRE L’INSÉCURITÉ ROUTIÈRE : Les acteurs dans l’expectative !

https://www.enqueteplus.com Face aux mesures annoncĂ©es en grande pompe avant-hier par le gouvernement pour lutter contre les accidents, les SĂ©nĂ©galais craignent plus des effets d’annonce que des annonces suivies d’effets. Comme Ă  son habitude, le gouvernement a rĂ©agi Ă  la suite du drame de Sikilo, dans le dĂ©partement de Kaffrine. Une vingtaine de mesures ont Ă©tĂ© annoncĂ©es par l’équipe du Premier ministre Amadou Ba, Ă  la suite du Conseil interministĂ©riel tenu le lundi 9 janvier. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que beaucoup de SĂ©nĂ©galais restent trĂšs pessimistes par rapport Ă  leur mise en Ɠuvre effective. Parmi les mesures qui suscitent le plus d’inquiĂ©tudes, il y a : l’interdiction des importations de pneus usagĂ©s, la durĂ©e limite d’exploitation des vĂ©hicules de transport de passagers ou de marchandises ; l’interdiction et le dĂ©mantĂšlement des porte-bagages dans les transports de personnes, l’ñge minimum requis pour un permis de conduire de transport urbain et interurbain
 Pour rappel, certaines de ces mesures avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© annoncĂ©es en 2017, dans les mĂȘmes circonstances, suite Ă  un accident qui avait coutĂ© la vie Ă  une quinzaine de personnes. Mais, elles n’ont jamais Ă©tĂ© suivies d’effets. Parmi ces mesures, il y a l’ñge minimum requis pour l’obtention d’un permis de conduire de transport en commun. Aujourd’hui, la mĂȘme mesure a Ă©tĂ© rĂ©itĂ©rĂ©e par le gouvernement du prĂ©sident Sall.

L’inquiĂ©tude des vendeurs de pneus

Vendeur de pneus, Bacar Ndiaye, lui, s’inquiĂšte surtout de la volontĂ© du gouvernement d’interdire les importations de vĂ©hicules d’occasion. Pour lui, c’est une fausse solution Ă  un vĂ©ritable problĂšme. ‘’C’est vrai que les dĂ©faillances sur les pneus sont Ă  l’origine de beaucoup d’accidents. Mais, Ă  mon avis, ce qui est Ă  l’origine de ces dĂ©faillances, c’est moins la durĂ©e des pneus que les poids qu’ils supportent. Tout le monde peut constater les surcharges Ă©normes sur les bus qui assurent le transport interurbain, en particulier les ‘horaires’. VoilĂ  ce qui provoque l’éclatement des pneus ; ce n’est pas toujours leur caractĂšre usager’’, plaide-t-il, non sans mettre en garde contre les effets nĂ©fastes d’une mise en Ɠuvre de cette mesure. En fait, il faut savoir que lĂ  oĂč le pneu d’occasion peut couter entre 25 000 et 35 000 F CFA, le prix du neuf tourne autour de 100 000 F CFA minimum. ‘’Si vous devez en changer quatre, c’est 400 000 F CFA. Quels sont les conducteurs qui vont dĂ©gager de telles sommes pour ĂȘtre en rĂšgle ? Cela risque de produire des effets pervers. Ceux-lĂ  qui changeaient rĂ©guliĂšrement leurs pneus usĂ©s par prĂ©caution risquent de rouler pendant plus longtemps avec de vieux pneus, du fait de ce coĂ»t. Pour moi, ce n’est vraiment pas une solution’’, insiste M. Ndiaye.

‘’Le problĂšme, rĂ©pĂšte-t-il, est Ă  chercher surtout dans le poids que l’on fait supporter aux vĂ©hicules. Ce n’est pas le pneu. Il faut contrĂŽler les surcharges des vĂ©hicules qui sont dans l’interurbain’’.

Au-delĂ  des surcharges, le vendeur regrette Ă©galement le fait que certains conducteurs n’ont pas pour habitude de changer de pneus. Selon lui, un pneu, au bout d’une certaine pĂ©riode, il faut le contrĂŽler. Quand il commence Ă  perdre ses dents, il faut le changer ; il ne faut pas attendre que le pneu soit complĂštement usĂ©. Auquel cas, le vĂ©hicule peut avoir mĂȘme des problĂšmes de freinage. Dans le mĂȘme sillage, il explique : ‘’Ce qu’il faut savoir, c’est aussi que vous pouvez trouver sur le marchĂ© des pneus d’occasion qui peuvent ĂȘtre de meilleure qualitĂ© que certains pneus neufs. Nous, nous veillons Ă  la qualitĂ© des pneus que nous mettons sur le marchĂ©. En Europe, il y a des gens qui prennent une voiture et moins d’un an aprĂšs, ils ont un accident. Les vĂ©hicules sont mis en piĂšces dĂ©tachĂ©es et les pneus remis sur le marchĂ©. Juste pour dire qu’il y a des pneus que l’on appelle d’occasion, mais qui sont presque neufs.’’ Embouchant la mĂȘme trompette, Abdou Ndao Aftu qui se dit favorable aux mesures qui ont Ă©tĂ© prises par le gouvernement, semble tout de mĂȘme d’accord avec M. Ndiaye, en ce qui concerne les causes d’éclatement des pneus. ‘’Par exemple, souligne-t-il, dans nos bus, la charge autorisĂ©e est de 29 places assises, pour 15 debout. Et ça, c’est quand ils Ă©taient neufs. Aujourd’hui, non seulement les bus ont vieilli, mais ils prennent parfois jusqu’à 30 places debout. Cela peut ĂȘtre Ă  l’origine de l’éclatement des pneus’’.

DurĂ©e d’exploitation des bus

En ce qui concerne la durĂ©e d’exploitation des bus que le gouvernement veut ramener Ă  10 ans maximum pour les vĂ©hicules de transport de passagers, 15 ans pour le transport de marchandises, il faut noter que si cela fait l’objet d’une mise en Ɠuvre, beaucoup de vĂ©hicules seront retirĂ©s de la circulation. A l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu), il y a des bus qui roulent depuis 2005, alors que la durĂ©e de leur garantie est arrivĂ©e Ă  terme depuis 2015. ‘’Ce sont les bus ‘y en a marre’ ; les plus courts. Ils devaient ĂȘtre retirĂ©s de la circulation, mais les transporteurs ont demandĂ© leur maintien, parce qu’ils sont de meilleure qualitĂ©. En revanche, pour les King Long, les gens sont en train de les retourner progressivement, parce qu’ils sont moins rĂ©sistants’’, indique celui qui travaille Ă  l’Aftu depuis 2005. Au-delĂ  des bus Aftu plus ou moins formalisĂ©s, le problĂšme principal c’est : que va faire le gouvernement qui est dans l’urgence avec certains vĂ©hicules comme les ‘’7 places’’ qui sont dans le transport interurbain, les ‘’Ndiaga Ndiaye’’ et autres ‘cars rapides’’ ? Le gouvernement aura-t-il suffisamment de courage pour faire face aux lobbys syndicalistes et religieux dans le milieu des transports ?

Le scepticisme l’emporte auprĂšs de nombreux SĂ©nĂ©galais.

En attendant, les travailleurs, eux, appellent de tous leurs vƓux la mise en Ɠuvre des dispositions relatives notamment Ă  l’application de la lĂ©gislation du travail. Abdou Ndao : ‘’À l’Aftu, il n’y a jamais eu de contrats entre les opĂ©rateurs et les travailleurs. Les gens travaillent de 5 h Ă  23 h. Les transporteurs n’ont rien respectĂ© de leur cahier des charges. On les laisse faire ce qu’ils veulent. Si tu es malade, tu perds ; si tu meurs, tu perds et si tu fais une infraction, on te renvoie de plein droit
’’ En sus de ces mesures,beaucoup s’interrogent sur l’applicabilitĂ© des mesures relatives au dĂ©mantĂšlement des porte-bagages.Il faudra,lĂ  aussi, attendre de voir pour croire,d’aprĂšs plusieurs observateurs. MOR AMAR

Interdiction de transformation des bus : les chauffeurs partagés

Dakar, 11 jan (APS) – Des chauffeurs interrogĂ©s par l’APS sont partagĂ©s sur les mesures du gouvernement interdisant toute transformation de vĂ©hicules visant Ă  augmenter les places assises pour les passagers ou Ă  crĂ©er des porte-bagages supplĂ©mentaires. Le ministĂšre des Transports terrestres est appelĂ© Ă  prendre les dispositions nĂ©cessaires pour rendre obligatoire le plombage des compteurs de vitesse des vĂ©hicules de transport de personnes et de marchandises Ă  90 km/heure, a-t-on appris lundi Ă  l’issue du conseil interministĂ©riel consacrĂ© Ă  la sĂ©curitĂ© routiĂšre.

‘’J’engage le ministĂšre en charge des Transports terrestres, de prendre les dispositions nĂ©cessaires pour rendre obligatoire le plombage des compteurs de vitesse des vĂ©hicules de transport de personnes et de marchandises Ă  90 km/heure », a-t-il dĂ©clarĂ© Ă  l’issue de cette rencontre.

Amadou Ba a Ă©galement demandĂ© au ministre de « prendre un arrĂȘtĂ©, dans les 72 heures, interdisant toute transformation de vĂ©hicules destinĂ©s au transport de marchandises en vĂ©hicules de transport de passagers. » De mĂȘme, le chef du gouvernement a demandĂ© que soit interdite toute transformation de vĂ©hicules visant Ă  augmenter les places assises pour les passagers ou Ă  crĂ©er des porte-bagages supplĂ©mentaires. Ce conseil interministĂ©riel s’est tenu au lendemain d’un accident de la circulation ayant fait 39 morts et une centaine de blessĂ©s Ă  hauteur de Sikilo, une localitĂ© pĂ©riphĂ©rique de la ville de Kaffrine situĂ©e dans le centre du pays, Ă  quelque 250 kilomĂštres de Dakar, la capitale. L’interdiction de toute transformation de vĂ©hicules est ‘’la plus importante mesure que l’Etat a prise », selon Amadou Ba, un chauffeur rencontrĂ© Ă  la gare routiĂšre Lat Dior. ‘’Tous les chauffeurs doivent Ɠuvrer pour le dĂ©veloppement du secteur du transport. Je ne peux pas concevoir des chauffeurs qui chargent leurs porte-bagages Ă  hauteur d’un mĂštre et qui parviennent Ă  avoir des quittances pour circuler de rĂ©gion en rĂ©gion librement. Un chauffeur doit ĂȘtre responsable sur tout ce qu’il fait’’, soutient-il. Ba invite ses collĂšgues Ă  ‘’prendre leur responsabilitĂ© et veiller sur la sĂ©curité » des passagers. Il constate souvent que le poids du vĂ©hicule est infĂ©rieur Ă  celui des bagages, ce qui peut ĂȘtre Ă  l’origine d’accidents.

Dans ces conditions, signale-t-il, ‘’si les pneus s’éclatent, cela risque de crĂ©er des accidents parce que, le chauffeur n’aura pas de reflexe rapide, les routes Ă©tant Ă©troites’’.

Ayant obtenu son permis depuis 2000, Serigne Dione, chauffeur de 42 ans, dĂ©clare n’ĂȘtre pas d’accord avec certains de collĂšgues dont les bus surchargĂ©s circulent de rĂ©gion en rĂ©gion. ‘’Je fustige le comportement de ces chauffeurs. Certes, on ne peut pas ne pas transporter de bagages, mais il faut qu’on respecte quand mĂȘme le code de la route. Par mesure de prudence’’, a-t-il laissĂ© entendre. Abdoulaye DiĂšye, lui invite l’’Etat du SĂ©nĂ©gal Ă  encadrer cette mesure Ă©tant donnĂ© que les clients voyagent avec des bagages. ‘’On doit encadrer cette mesure. On ne peut pas interdire aux chauffeurs de ne pas dĂ©passer une certaine limite sur la surcharge de bagages. La preuve, le passager qui doit se rendre Ă  Kaolack et qui n’a pas les moyens de payer son transport et celui des bagages comment il doit faire ? C’est pour cela qu’il faut encadrer cette mesure’’, a-t-il conclu.FDS/OID/ASB

Accident à Sikilo : un nouveau décÚs enregistré mercredi (gouvernement)

Dakar, 11 jan (APS) – Le bilan de l’accident survenu dimanche dans la rĂ©gion de Kaffrine s’est alourdi, mercredi, avec le dĂ©cĂšs, d’un des blessĂ©s, ce qui porte Ă  41 le nombre de victimes, a annoncĂ© le porte-parole du gouvernement. ‘’À la suite de l’accident de Sikilo survenu le dimanche 08 janvier 2023, un nouveau dĂ©cĂšs a Ă©tĂ© enregistrĂ©, ce mercredi 11 janvier 2023, portant le nombre de personnes ayant perdu la vie Ă  quarante et un (41)’’, a dĂ©clarĂ© Abdou Karim Fofana. Dans un communiquĂ© transmis Ă  l’APS, il a prĂ©sentĂ© les condolĂ©ances du gouvernement Ă  la famille du dĂ©funt.

Il a ajoutĂ© que 99 blessĂ©s sont suivis par l’équipe mĂ©dicale.

Selon lui, ‘’le comitĂ© mis en place dans les heures qui ont suivi l’accident continue de prendre les dispositions nĂ©cessaires Ă  l’accompagnement des familles des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es et Ă  la prise en charge des blessĂ©s’’.ABD/OID/ASB

La route ne tue pas, c’est notre maniĂšre d’y rouler qui tue (RĂ©seau des journalistes en transport et sĂ©curitĂ© routiĂšre)

https://www.pressafrik.com Le SĂ©nĂ©gal a connu, le dimanche 8 janvier 2023, son plus dramatique accident de la circulation. Quarante morts, une centaine de blessĂ©s suite Ă  une collision entre deux bus de transport de voyageurs Ă  hauteur du village de Sikilo, sur la route nationale 1, non loin de Kaffrine. Un bilan trĂšs lourd qui a suscitĂ© l’émoi et installĂ© la tristesse dans le cƓur des SĂ©nĂ©galais. Le RĂ©seau des journalistes en transport et sĂ©curitĂ© routiĂšre (RJ/TSR) s’incline devant la mĂ©moire des disparus et prie pour le repos de leur Ăąme. Cependant, aprĂšs la vague d’émotions, les messages de compassion d’ici et d’ailleurs, les condamnations, l’heure doit ĂȘtre Ă  l’introspection. Nous interroger comment nous en sommes arrivĂ©s lĂ . Sans faux-fuyants, mettre le doigt dans la plaie. Une thĂ©rapie de choc pour un bien-ĂȘtre collectif.

Certes, tant qu’il y aura des vĂ©hicules et des routes, il y aura toujours des accidents de la circulation. Il ne s’agit pas donc d’éradiquer le phĂ©nomĂšne, mais de le minimiser.

Pour y arriver, tous les acteurs du secteur des transports doivent y mettre du leur. Il n’y a pas deux camps : celui des transporteurs et celui des pouvoirs publics, mais un seul, celui du SĂ©nĂ©gal et des SĂ©nĂ©galais. Ainsi, chacun doit jouer son rĂŽle et assumer ses responsabilitĂ©s. Une prise de conscience individuelle pour le salut collectif. L’Etat, dĂšs le lendemain de la tragĂ©die, a pris des mesures. Cette diligence est louable. Mais nous espĂ©rons qu’elles n’auront pas le destin des effets d’annonce : c’est-Ă -dire sans lendemains. Pour nous convaincre du contraire, nous attendons de voir ce qu’il en sera de leur application. Car, c’est bien lĂ  l’enjeu. Il est bien de prendre des mesures, mais il est encore mille fois mieux de les mettre en Ɠuvre. Malheureusement, et il est regrettable de le dire, au SĂ©nĂ©gal, le suivi-Ă©valuation n’est pas notre fort. Toujours est-il que, avec ce qui vient de se passer Ă  Kaffrine, l’Etat a une belle occasion de nettoyer les Ecuries d’Augias, de donner un coup de pied dans la fourmiliĂšre que constitue le secteur des transports oĂč le laisser-aller semble ĂȘtre la rĂšgle. L’heure ne doit plus ĂȘtre Ă  la tergiversation ou aux Ă©tats d’ñme. La vie des SĂ©nĂ©galais est sacrĂ©e, elle ne doit plus ĂȘtre laissĂ©e Ă  la merci d’une caste qui n’est mue que par ses intĂ©rĂȘts pĂ©cuniaires. Dans cette caste, nous confondons aussi bien transporteurs, chauffeurs que les autoritĂ©s en charge de veiller sur la bonne marche du secteur mais qui, par leurs pratiques peu orthodoxes, participent Ă  alimenter la gangrĂšne qui ronge le secteur des transports. La terrible collision Ă  Sikilo est, en rĂ©alitĂ©, la consĂ©quence des collusions entre les membres de cette engeance. Mettre fin Ă  ces mauvaises pratiques est la meilleure façon d’honorer la mĂ©moire des morts de Sikilo mais aussi de toutes les victimes d’accidents de la route qui traĂźnent des sĂ©quelles Ă  vie. Moussa Ndongo

Les victimes de l’accident de Kaffrine vont recevoir entre un et deux millions

Les victimes de l’accident survenu Ă  Sikilo, prĂšs de la ville de Kaffrine dans la nuit de samedi Ă  dimanche, vont recevoir entre un et deux millions de francs CFA chacun, en guise de soutien, a annoncĂ© le gouverneur de la rĂ©gion, William Manel. «Une enveloppe de 200 millions de francs CFA est dĂ©gagĂ©e pour soutenir les familles. Chaque blessĂ© va recevoir un million de francs CFA, en guise de soutien. Pour les personnes dĂ©cĂ©dĂ©es, leurs familles vont recevoir deux millions de francs CFA», a prĂ©cisĂ© le chef de l’exĂ©cutif rĂ©gional. Il a remerciĂ© les pouvoirs publics pour la solidaritĂ© envers les familles des victimes de l’accident qui a fait 40 morts, selon un bilan officiel. Selon le gouverneur de Kaffrine, une commission rĂ©gionale de suivi et d’accompagnement des victimes a Ă©tĂ© mise en place pour faire la rĂ©partition de cette enveloppe dĂ©gagĂ©e par le gouvernement, Ă  travers le ministĂšre du DĂ©veloppement communautaire, de la SolidaritĂ© nationale et de l’ÉquitĂ© sociale et territoriale. Il a magnifiĂ© le rĂŽle important jouĂ© par les populations, qui n’ont, dit-il, mĂ©nagĂ© aucun effort pour sauver des vies en donnant leur sang. Pour faciliter la prise en charge d’urgence des blessĂ©s, il a Ă©tĂ© collectĂ© 294 poches de sang Ă  Kaffrine et 70 autres Ă  Kaolack, auprĂšs de donneurs volontaires, renseigne l’Aps.

Kolda : des migrants de retour sollicitent des financements

Dakar, 11 jan (APS) – Des jeunes migrants de retour au bercail Ă  Kolda (sud) se sont lancĂ©s dans l’agriculture et l’Ă©levage, des activitĂ©s pour lesquelles ils sollicitent un accompagnement de l’Etat et des partenaires techniques et financiers, en vue de faciliter leur rĂ©insertion Ă©conomique. Ils comptent sur l’appui des pouvoirs publics pour apporter leur contribution Ă  ces deux secteurs considĂ©rĂ©s comme des leviers importants de la croissance Ă©conomique. Ces jeunes migrants attendent de l’Etat un appui dans le financement et la formation, dans l’espoir que les pouvoirs publics seront imitĂ©s par les Ă©lus locaux et les organisations internationales.

“Il y a beaucoup de migrants de retour dans la rĂ©gion de Kolda. Ces jeunes ont des projets susceptibles de relever les dĂ©fis du dĂ©veloppement, il faut juste des politiques adĂ©quates pour les accompagner », estime MĂ©ta BaldĂ©, le prĂ©sident de l’association des migrants de retour de Kolda, en marge de la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e mondiale du migrant dans la capitale du Fouladou. 

« Nous sommes prĂȘts Ă  travailler dans l’agriculture pour notre autosuffisance alimentaire, mais nous avons besoin de financements et de matĂ©riels agricoles pour rĂ©pondre aux besoins de nos populations », a-t-il expliquĂ©. Souleymane BaldĂ©, originaire de la commune de Kandia, dans le dĂ©partement de VĂ©lingara, est l’un de ces jeunes migrants de retour au bercail. Il a tentĂ© Ă  deux reprises de rejoindre les Iles Canaries en passant par le Maroc et l’Italie. Mais depuis son retour de la Libye grĂące Ă  l’assistance de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Souleymane, mariĂ© et pĂšre trois enfant, a dĂ©cidĂ© de lancer un projet d’Ă©levage dans son village natal de Bantanto. « Je suis dans l’Ă©levage de vaches et de moutons. Je veux que le gouvernement m’accompagne dans la formation, car l’Ă©levage moderne exige une certaine connaissance, notamment dans l’assistance mĂ©dicale du bĂ©tail mais Ă©galement un accompagnement financier pour faire face Ă  certaines difficultĂ©s du secteur », dĂ©clare-t-il. « Nous n’avons plus envie d’y retourner. Nous voulons des financements dans l’agriculture et sortir de cette situation de prĂ©caritĂ©. Si l’Etat met les moyens, on peut bel et bien produire ce que nous consommons », ajoute Boubacar Seydi, un jeune qui vit Ă  Kolda. Ces migrants de retour demandent aux Ă©lus locaux de leur faciliter l’accĂšs Ă  la terre pour leur permettre de contribuer au dĂ©veloppement de leurs terroirs. « Les maires doivent nous libĂ©rer les terres car mĂȘme si tu veux cultiver, l’accĂšs au foncier est difficile », regrette M. Seydi. En rĂ©ponse aux prĂ©occupations sur l’accĂšs au foncier soulevĂ©s par les jeunes migrant de retour, Diarga SanĂ©, le maire de la commune de Pacou, dans le dĂ©partement VĂ©lingara, a demandĂ© aux intĂ©ressĂ©s d’entreprendre les bonnes dĂ©marches Ă  travers des demandes en bonne et due forme adressĂ©es aux collectivitĂ©s territoriales. « Il n’y a pas problĂšme, peut-ĂȘtre ignoraient-ils les dĂ©marches Ă  suivre. Les terres sont du domaine de l’État et seules les collectivitĂ©s ont la prorogative de les dĂ©libĂ©rer. Donc, il faut juste faire une demande en respectant les procĂ©dures », a-t-t-il-assurĂ©. Selon de nombreux acteurs, dans de nombreux secteurs, le financement des migrants de retour est confrontĂ© Ă  un problĂšme structurel.

« Nous constatons que tous les partenaires qui viennent pour accompagner les migrants de retour, leur donnent de l’argent. Je crois que c’est un problĂšme, car si vous donnez uniquement de l’argent Ă  un jeune, il risque de l’utiliser Ă  d’autres fins », fait observer Fatou BaldĂ©, coordinatrice gĂ©nĂ©rale du groupement fĂ©minin des femmes de VĂ©lingara.

Pour elle, « en plus des financements, il faut doter » les jeunes migrants de retour de tracteurs et d’autres matĂ©riels agricoles. Diarga SanĂ© pense que les partenaires doivent faire une bonne Ă©valuation des nombreux projets qu’ils soumettent aux jeunes migrants de retour dans la rĂ©gion de Kolda. « Les partenaires formalisent les jeunes jusqu’au dernier moment et aprĂšs, il n’y aucune suite. Je crois que cette donne doit changer. Ils doivent former ces jeunes, les accompagner dans le financement et mĂȘme aprĂšs le financement pour faire une bonne Ă©valuation des projets rĂ©alisĂ©s », a-t-il-estimĂ©. Certes, l’Etat du SĂ©nĂ©gal a selon les acteurs mis en place plusieurs initiatives d’accompagnement des migrants de retour ainsi que des politiques pour maintenir les jeunes dans les terroirs. Cependant, l’impact de ces politiques tardent Ă  se faire ressentir. Aussi les jeunes migrants de retour demandent-ils une diligence dans les procĂ©dures et leur implication dans l’exĂ©cution et la gestion des fonds qui leur sont allouĂ©s par l’Etat du SĂ©nĂ©gal et les autres bailleurs. Comment rĂ©pondre aux besoins alimentaires des SĂ©nĂ©galais dans l’alimentation, Ă  travers des projets agricoles qui tiennent en compte des enjeux climatiques et rĂ©pondant aux objectifs de souverainetĂ© alimentaire : c’est le principal dĂ©fi que les acteurs de la migration comptent relever Ă  Kolda. ABD/ASG/BK

Retrait de biofar vitamine c1000g en officine : le lot 1301/15 jugé douteux

https://www.sudquotidien.sn AprĂšs un lot Advil qui avait Ă©tĂ© retirĂ© des rayons des officines suite Ă  une non-conformitĂ©, voici que le complĂ©ment alimentaire Biofar vitamine C1000g subit le mĂȘme procĂ©dĂ©. L’Agence sĂ©nĂ©galaise de rĂ©glementation pharmaceutique a procĂ©dĂ©, depuis le 09 janvier 2023, Ă  travers une note circulaire aux pharmaciens d’officines, grossistes, syndicat et l’Ordre de pharmaciens, au rappel et Ă  la mise en quarantaine du lot N°1301/15 du complĂ©ment alimentaire Biofar vitamine C1000g effervescent en stock dans leurs structures. Selon le communiquĂ©, ce rappel fait suite Ă  des notifications faisant Ă©tat d’une oxydation des comprimĂ©s conduisant Ă  leur changement de couleur et Ă  leur agglutination. Ainsi, il est demandĂ© aux grossistes rĂ©partiteurs, selon la note, de l’Arp de procĂ©der au rappel de lot immĂ©diat du produit concernĂ©, de faire la mise en quarantaine avec un rapport circonstanciĂ© Ă  l’Arp de sept (7) jours, Ă  partir de la date de signature de la prĂ©sente.Denise ZAROUR MEDANG

L’USSEIN mise sur sa vocation alimentaire pour aider Ă  l’atteinte de la souverainetĂ© alimentaire

Kaolack, 12 jan (APS) – L’UniversitĂ© du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) compte « jouer pleinement » sa vocation agricole pour aider le SĂ©nĂ©gal Ă  atteindre la souverainetĂ© alimentaire.

« Notre objectif majeur, c’est de faire jouer pleinement Ă  cette universitĂ© sa vocation agricole pour une sĂ©curitĂ© alimentaire du pays. Au-delĂ  de l’arachide, on va dĂ©velopper beaucoup d’autres variĂ©tĂ©s culturales », a indiquĂ© sa rectrice, NdĂšye Coumba TourĂ© KĂąne.

Elle s’exprimait mercredi lors d’un point de presse conjoint avec l’AutoritĂ© nationale d’assurance qualitĂ© de l’enseignement supĂ©rieur, de la recherche et de l’innovation (ANAQ-SUP), dont une dĂ©lĂ©gation vient de boucler un sĂ©jour de trois jours dans les diffĂ©rentes zones d’implantation de de l’UniversitĂ© du Sine-Saloum Ă  Kaolack, Kaffrine et Fatick. Cette visite de l’ANAQ-Sup est en lien avec de l’ambition de l’UniversitĂ© du Sine-Saloum d’adopter une dĂ©marche qualitĂ© dans son fonctionnement, selon sa rectrice. L’USSEIN, qui se veut ĂȘtre une universitĂ© de 4Ăšme gĂ©nĂ©ration, veut s’inspirer de l’expĂ©rience des universitĂ©s Ă©mergentes pour atteindre ses objectifs, tout en tirant « les leçons apprises de trois gĂ©nĂ©rations d’universitĂ©s au SĂ©nĂ©gal », dont l’universitĂ© Cheikh Anta Diop, la premiĂšre du SĂ©nĂ©gal. Il y a ensuite l’universitĂ© Gaston Berger de Saint-Louis (deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration) et les universitĂ©s de ThiĂšs, Ziguinchor et Bambey, qui sont celles dites de la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration (3Ăšme gĂ©nĂ©ration), apportera de la valeur ajoutĂ©e aux diffĂ©rentes zones d’interventions de ses locaux. L’UniversitĂ© du Sine-Saloum est « dans la formation professionnalisante » mais forme Ă©galement ses Ă©tudiants Ă  l’entrepreneuriat, une discipline qui se trouve « au cƓur » de son dispositif pĂ©dagogique, a indiquĂ© NdĂšye Coumba TourĂ© KĂąne. Dans cette perspective, l’UniversitĂ© du Sine-Saloum a créé un incubateur appelĂ© « Dekkal Yaakaar », lequel suit les Ă©tudiants depuis l’idĂ©ation jusqu’Ă  la maturation de leurs projets, a expliquĂ© Mme KĂąne. Elle signale, Ă  ce sujet, que le laurĂ©at de la premiĂšre Ă©dition du prix de l’innovation lancĂ© par l’USSEIN « sera connu d’ici un mois ». « C’est dire que nos Ă©tudiants, avec les moyens du bord, sont capables de montrer leur ingĂ©niositĂ© et d’apporter de la valeur ajoutĂ©e dans le dĂ©veloppement de notre agriculture qui est le moteur de notre dĂ©veloppement », a-t-elle relevĂ©, avant de faire part de l’ambition de l’UniversitĂ© du Sine-Saloum de se doter d’un institut de l’arachide. « Nous sommes implantĂ©s au cƓur du bassin arachidier et notre universitĂ© veut avoir un institut de l’arachide oĂč des chercheurs vont venir pour voir comment nous allons travailler avec les agricultures, pour voir comment nous pouvons les aider Ă  avoir des variĂ©tĂ©s hĂątives et comment importer d’autres variĂ©tĂ©s culturales des pays du Nord pour les adapter dans notre pays », a-t-elle expliquĂ©.

NdĂšye Coumba TourĂ© KĂąne note que d’ores et dĂ©jĂ , plusieurs innovations alimentaires sont Ă  l’actif de l’USSEIN dont les Ă©tudiants ont par exemple créé de l’arachide sucrĂ© enrobĂ© avec du « CafĂ© Touba », communĂ©ment appelĂ© « GuertĂ© USSEIN ».

Ils ont aussi Ă  leur actif un concentrĂ© de jus fait Ă  base d’oseille dont un petit flacon reconditionnĂ© de quelques millilitres peut permettre d’obtenir dix litres de jus, selon Mme KĂąne. Les Ă©tudiants de l’USSEIN fabriquent Ă©galement de la farine sous forme de complĂ©ment alimentaire pour lutter contre la malnutrition, entre autres innovations Ă©voquĂ©es par NdĂšye Coumba TourĂ© KĂąne, une enseignante passĂ©e par le dĂ©partement des Sciences biologiques et pharmaceutiques appliquĂ©es de la FacultĂ© de mĂ©decine, de pharmacie et d’odontologie de l’UniversitĂ© Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) « Avec l’UniversitĂ© Gaston Berger de Saint-Louis, on est Ă©galement en train de [travailler sur] un biscuit, avec seulement des produits locaux, qui va aider les Ă©lĂšves, parce que l’Ă©chec scolaire prĂ©coce est liĂ© souvent Ă  la malnutrition des enfants », a-t-elle dit. Elle assure que ce biscuit contiendra « toutes les valeurs Ă©nergĂ©tiques nĂ©cessaires » pour permettre aux Ă©lĂšves de suivre assidĂ»ment les cours, de continuer le plus loin possible leur cursus scolaire et de rĂ©ussir dans leurs Ă©tudes. La rectrice et ses Ă©quipes disent travailler d’arrache-pied pour qu’au cours de cette annĂ©e 2023, l’ensemble des infrastructures de cette universitĂ© soient achevĂ©es pour que l’USSEIN soit autonome.ADE/BK

Centenaire du Pr Amadou M.Mbow : une nouvelle parution retrace le parcours élogieux du patriarche.

https://www.dakaractu.com IntitulĂ© « Amadou Mahtar MBOW, un siĂšcle qui Ă©claire l’avenir », l’ouvrage officiellement lancĂ© cet aprĂšs-midi du 11 janvier, Ă  travers une cĂ©rĂ©monie tenue au musĂ©e des civilisations noires de Dakar, est un classique collectif, une synthĂšse de la cĂ©lĂ©bration du centenaire du professeur Amadou Makhtar Mbow. L’ouvrage prĂ©sente toutes les manifestations organisĂ©es Ă  l’occasion de son 100e anniversaire et va au-delĂ  des actes d’un colloque pour prĂ©senter tout ce que ses contemporains ont voulu offrir au Pr Amadou Mahtar Mbow, de reconnaissance, de respect et d’admiration pour avoir, trĂšs tĂŽt, vu et balisĂ© le chemin dont il a lui-mĂȘme parcouru, longtemps, une grande distance, tout en Ă©clairant de maniĂšre Ă©clatante la direction.

« Amadou Makhtar Mbow, toute sa vie est une vie de militant, une vie au service de l’autre. C’est une vie au service de l’humanitĂ© », a soulignĂ© lors de son intervention, la vice-prĂ©sidente du comitĂ© de cĂ©lĂ©bration du centenaire, le Pr Penda Mbow. À l’en croire, la parution de ce livre rĂ©sume son Ɠuvre, ses rĂ©flexions, son engagement et son action.

Penda Mbow a saisi la cĂ©rĂ©monie de lancement du livre du centenaire du professeur Amadou Makhtar Mbow, pour plaider la mise en place d’un comitĂ© Amadou Makhtar Mbow des citoyens pour une refondation des relations du monde et du multilatĂ©ralisme. « Aujourd’hui pour repanser le monde, il ne faut pas que l’Afrique soit Ă  la traĂźne (
) il faut Ă  partir du SĂ©nĂ©gal qui a toujours jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans le leadership en matiĂšre d’idĂ©es qu’on est un mouvement trĂšs puissant pour dire au monde que nous venons au rendez-vous du donner et du recevoir avec une nouvelle vision de ce monde oĂč l’Afrique sera bien prĂ©sente », a expliquĂ© Penda Mbow qui a rappelĂ© la genĂšse de l’Ɠuvre. Le livre est prĂ©facĂ© par le Professeur Abdoulaye Élimane Kane, avec une post-face du Professeur Souleymane Bachir Diagne disponible en deux versions : Grand public et Luxe et est en vente dans les librairies. Amadou Mahtar Mbow a occupĂ© pendant 13 ans, de 1974 Ă  1987 le poste de Directeur gĂ©nĂ©ral de l’UNESCO. Il a Ă©tĂ© Ă  l’origine du retour dans leur pays, des ceuvres d’arts volĂ©es pendant la colonisation, la crĂ©ation de programmes en faveur de l’environnement et le dĂ©veloppement Ă  l’aide de la science et de la technologie entre autres.

«Amadou Mahtar Mbow un siĂšcle qui Ă©claire l’avenir»,un recueil sur la vie et l’Ɠuvre d’un citoyen du monde

https://www.seneweb.com En mars 2021, le SĂ©nĂ©gal Ă  l’instar des autres pays du monde, a cĂ©lĂ©brĂ© le centenaire de la naissance de d’Amadou Mahtar Mbow. Un trĂ©sor humain qui a occupĂ© pendant 13 ans, de 1974 Ă  1987, le poste de directeur gĂ©nĂ©ral de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). AprĂšs cette commĂ©moration, un ouvrage sur les actes du colloque international a Ă©tĂ© initiĂ©. Ainsi, le lancement officiel du livre « Amadou Mahtar Mbow un siĂšcle qui Ă©claire l’avenir » a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ© au musĂ©e des civilisations noires ce 11 janvier. Cette Ɠuvre retrace les grands moments de la cĂ©lĂ©bration des 100 ans d’un citoyen du monde, louĂ© par toutes les gĂ©nĂ©rations.

«Amadou Mahtar mbow est un éternel militant. 

Ce livre est un condensĂ© de toutes les rĂ©flexions autour de sa personne , son Ɠuvre son engagement et son action » atteste Abdoulaye Elimane Kane, qui a prĂ©facĂ© l’Ɠuvre. Par rapport Ă  la genĂšse de l’Ɠuvre, « Amadou Mahtar Mbow un siĂšcle qui Ă©claire l’avenir », Dr Penda Mbow explique que « c’est un recueil des diffĂ©rentes communications qui ont Ă©tĂ© faites durant le colloque sur le centenaire et les webinaires organisĂ©s durant 3 mois sur diffĂ©rents thĂšmes. Ces derniers sont transcrits, rĂ©sumĂ©s et inscrits dans le livre, » a-t-elle dĂ©clarĂ©. Selon la vice-prĂ©sidente du comitĂ© scientifique, cet ouvrage, contrairement Ă  celui qu’on a sorti durant les 90 ans, est une combinaison Ă  la fois du systĂšme traditionnel de colloque avec l’ouverture sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication qui constitue un axe central de la rĂ©flexion d’Amadou Mahtar Mbow quand il Ă©tait Ă  L’UNESCO.

Hajj 2023 : L’Arabie Saoudite renoue avec les quotas d’avant pandĂ©mie (officiel)

Dakar, 11 jan (APS) – Le ministre saoudien en charge du Hadji et de la Omra, Tawfiq Bien Fawzan Al Rabiah a annoncĂ© le retour des quotas qui Ă©taient allouĂ©s aux Etats avant la pandĂ©mie et Covid-19 et la levĂ©e des restrictions liĂ©es Ă  l’ñge Ă  l’occasion d’édition 2023 du pĂšlerinage prĂ©vue en juin.

Cette Ă©dition 2023 (1444 HĂ©gire) ‘’sera marquĂ©e par le retour des quotas habituellement allouĂ©s aux Etats avant l’apparition de la pandĂ©mie Ă  Covid-19 et la suppression des conditions particuliĂšres notamment celles liĂ©es Ă  l’Ăąge’’, a-t-il dit Ă  l’ouverture Ă  la Mecque d’Expo Hajj’’, une confĂ©rence exposition sur les services du hajj et de la Omra.

Le ministre saoudien dans des propos rapportĂ©s par un communiquĂ© a fait part de la dĂ©cision des autoritĂ©s de son pays de procĂ©der Ă  la ‘’la rĂ©duction des frais d’assurance liĂ©s Ă  la Omra qui seront dĂ©sormais fixĂ©s Ă  88 riyals et pour ceux du pĂšlerinage Ă  29 riyals’’. Dr Tawfiq bin Fawzan Al Rabiah a rappelĂ© aux participants ‘’les investissements colossaux consentis par l’Arabie Saoudite dans le cadre de la rĂ©alisation des infrastructures entrant dans l’optique de l’agrandissement de la Grande MosquĂ©e de la Mecque’’. Ces travaux dont le coĂ»t est estimĂ© Ă  ‘’plus de 200 milliards de riyals’’ constituent, selon lui, ‘’l’un des plus grands projets de construction de l’histoire’’. Le ministre a aussi assurĂ© de ‘’la poursuite des travaux d’agrandissement de la MosquĂ©e prophĂ©tique de la MĂ©dina ainsi que les projets de rĂ©novation du saint Parcours (Mouna, Arafat, Mosdalifa)’’. Les restrictions liĂ©es Ă  l’ñge avec l’apparition du Covid-19 vont Ă©galement ĂȘtre levĂ©es, selon le ministre saoudien du Hajj et de la Omra. Pour l’amĂ©lioration de la prise en charge des prĂ©occupations des pĂšlerins et des voyagistes, les autoritĂ©s saoudiennes prĂ©voient de rĂ©duire considĂ©rablement les primes d’assurance pour les candidats Ă  la Omra. ‘’De ce fait les tarifs passeront de 235 Ă  88 riyals soit une rĂ©duction relative de 63%. Du cĂŽtĂ© des candidats au pĂšlerinage, les coĂ»ts de l’assurance passeront de 109 Ă  29 riyals, soit un taux de rĂ©duction qui avoisine les 73%’’, a-t-il indiquĂ©. Toutes ces mesures prouvent Ă  suffisance la prĂ©occupation du Royaume de rendre plus optimale la qualitĂ© de ses services mais aussi de faciliter l’accĂšs des visiteurs, dĂ©sirant accomplir la Omra ou le Hajj, aux Lieux Saints de l’Islam, a fait valoir le ministre. FD/AKS/OID

Hajj : Ryad signe des conventions avec 19 pays

Dakar, 11 jan (APS) – Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Dr Tawfiq bin Fawzan Al-rabiah, a signĂ© mercredi des accords relatifs au pĂšlerinage avec 19 dĂ©lĂ©gations de pays musulmans, annonce un communiquĂ© parvenu Ă  l’APS.

« Les accords signĂ©s ont portĂ© sur les quotas allouĂ©s Ă  chaque Etat, les postes frontaliers d’entrĂ©e et de sortie du territoire ainsi que les moyens utilisĂ©s pour le transport des pĂšlerins en provenance de ces Etats », explique l’ambassade saoudienne Ă  Dakar. 

La signature de ces accords s’inscrit « dans le cadre des prĂ©paratifs dĂ©jĂ  engagĂ©s par le MinistĂšre pour une bonne prĂ©paration » de l’Ă©dition 2023 du pĂšlerinage (1444 HĂ©gire), prĂ©vu en juin, prĂ©cise-t-il. Ces prĂ©paratifs ont aussi pour objectif d' »assurer la consolidation des efforts dĂ©ployĂ©s pour faciliter l’arrivĂ©e des pĂšlerins tout en insistant sur le renforcement de la qualitĂ© des services fournis afin d’enrichir leur programme de voyage religieux ». Le ministre saoudien a signĂ© ces conventions avec notamment Dr. Ali Erbash, chargĂ© des affaires religieuses de la RĂ©publique de Turquie, Norizbay Haji Taghanuli, grand mufti de l’administration religieuse des musulmans de la RĂ©publique du Kazakhstan, Dr Abdul Ati Ahmed Abbas, ministre des Affaires religieuses et des Waqf de la RĂ©publique du Soudan.

Il y a aussi Karamo Jawa, ministre des Affaires religieuses de la RĂ©publique de GuinĂ©e, Fagundo Dioumandi, ministre de l’IntĂ©rieur et de la SĂ©curitĂ© de la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, Sadiq Tashbayov, ministre des affaires religieuses de la RĂ©publique d’OuzbĂ©kistan.

La rencontre avec les diffĂ©rentes dĂ©lĂ©gations a permis de discuter des « questions communes relatives au pĂšlerinage, et d’aborder Ă©galement un certain nombre de dispositions liĂ©es aux prĂ©paratifs afin de mieux servir les pĂšlerins venant du monde entier pour accomplir les rituels du Hajj de façon sĂ»re et tranquille (
.) ». Elle s’est dĂ©roulĂ©e « dans un esprit de partenariat et de complĂ©mentaritĂ© entre les services concernĂ©s de l’Etat et le secteur privĂ© qui participent Ă  l’organisation du pĂšlerinage » aux lieux saints de l’islam au Royaume d’Arabie Saoudite. L’Arabie a annoncĂ© qu’elle n’imposera pas cette annĂ©e de limites sur le nombre de pĂšlerins au Hajj, prĂ©vu fin juin. Ryad avait limitĂ© le nombre de pĂšlerins du Hajj au cours des trois derniĂšres annĂ©es, Ă  cause de la pandĂ©mie de Covid-19.ASG/BK

MontĂ©e de l’insĂ©curitĂ© : La Petite-CĂŽte sort la grosse artillerie

https://lequotidien.sn L’insĂ©curitĂ© grandit et inquiĂšte la population, qui ne dort plus Ă  poings fermĂ©s.  AprĂšs le meurtre commis jeudi dernier sur une Franco-SĂ©nĂ©galaise, dĂ©nommĂ©e Anne-Marie Rosalie Ngom dite BĂ©a, dans son domicile sis au quartier «Les Aigrettes» dans la commune de Somone, ainsi que les multiples agressions Ă  l’arme blanche et les vols Ă  l’arrachĂ©e dans les villes touristiques de Mbour, Saly, Ngaparou et Somone, la gestion de la sĂ©curitĂ© est devenue une urgence dans cette zone . Sur la Petite-CĂŽte, la tristesse est sur les visages alors que la machine Ă©conomique a redĂ©marrĂ© avec force. AprĂšs deux ans de pandĂ©mie, ce qui a plombĂ© le secteur du tourisme, la station balnĂ©aire et ses environs renouent avec la reprise des activitĂ©s touristiques. Aujourd’hui, les touristes sont revenus en masse dans ces sites qui sonnaient creux. Cette situation rallume les cƓurs de millions de personnes dont la plupart d’entre elles avaient sombrĂ© dans la prĂ©caritĂ©. Mais, ce secteur pourvoyeur de devises risque de replonger dans ses travers. MalgrĂ© la prĂ©sence des Forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©, les populations veulent jouer leur partition aux cĂŽtĂ©s de celles-ci pour vaincre ce mal qui risque de chahuter la reprise des activitĂ©s de ce secteur. AprĂšs l’évĂ©nement tragique, qui s’est produit Ă  Somone, les Mbourois, aux cĂŽtĂ©s de leur maire, ont sonnĂ© l’alerte. Pour faire face Ă  la flambĂ©e d’insĂ©curitĂ© qui secoue leur ville, les populations ont initiĂ© une rĂ©union pour Ă©changer sur les solutions urgentes afin de faire face Ă  cette insĂ©curitĂ© galopante. Selon Saliou Diouf, maire de Somone, la dĂ©mographie galopante de la ville ainsi que son dĂ©veloppement doivent inciter les populations Ă  la rĂ©flexion, surtout dans le domaine de la sĂ©curitĂ©. «Somone n’est plus ce qu’elle Ă©tait auparavant, nous sommes passĂ©s de 500 habitants Ă  15 000 habitants, la commune s’est dĂ©veloppĂ©e. Beaucoup de gens viennent habiter ici. Comme c’est une zone touristique, les malfaiteurs pensent qu’ils peuvent venir ici pour solutionner leurs problĂšmes en volant. Et cette fois-ci, c’est allĂ© plus loin que le vol. Je suis trĂšs choquĂ© et trĂšs affectĂ© par ce qui s’est passĂ© Ă  Somone. Nous sommes trĂšs peinĂ©s. Il y a moins d’une semaine, nous Ă©tions en train de parler de l’insĂ©curitĂ© et nous nous organisions en collaboration avec la gendarmerie pour voir les voies et moyens en vue d’endiguer ce phĂ©nomĂšne», dĂ©clare le maire Saliou Diouf. Il a fait allusion Ă  la mort de BĂ©atrice Ngom, froidement assassinĂ©e chez elle par deux jeunes. C’était le 5 janvier dernier. Ils ont Ă©tĂ© placĂ©s sous mandat de dĂ©pĂŽt ce mardi par un juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Mbour. Face Ă  cette situation, il a promis que des Ă©quipes et des camĂ©ras de surveillance seront installĂ©es Ă  Somone. Il dĂ©plore que beaucoup d’infractions qui y sont perpĂ©trĂ©es soient le fait des Jakartamen. Conscientes qu’elles sont les plus exposĂ©es Ă  cette insĂ©curitĂ©, les populations, menĂ©es par RaĂŻssa BĂ©atrice Fall Diop, habitante du quartier SĂ©ane, demandent l’érection de la sĂ©curitĂ© en urgence absolue. Elle dit : «La population, les associations somonoises sont aux cĂŽtĂ©s de la municipalitĂ© afin que plus jamais ce type de crime ne puisse avoir lieu Ă  Somone. Les agressions se font en plein jour. Ce que nous notons, c’est que Somone, qui Ă©tait un village, est devenu une commune, une grande ville. La transition de la sĂ©curitĂ© s’impose Ă  une ville comme Somone. Nous voulons une ville qui donne envie de vivre tranquillement avec des populations riveraines qui y vivent en pleine communion. Il urge de renforcer les liens avec la gendarmerie afin que cette question d’insĂ©curitĂ© soit prise Ă  bras-le-corps par la population pour que nous puissions vivre en sĂ©curitĂ©.» Ainsi, pour atteindre cet objectif, elle invite les populations Ă  mieux s’impliquer, mais Ă©galement Ă  avoir une culture de la dĂ©nonciation. «Nous devons collaborer avec la gendarmerie. Somone est un havre de paix, nous y vivons en toute tranquillitĂ©. Nous ne souhaitons pas que Somone devienne la cible de malfrats. A la gendarmerie que nous respectons beaucoup, nous souhaitons plus d’engagement Ă  nos cĂŽtĂ©s afin que plus jamais cela ne se reproduise», enchaĂźne RaĂŻssa BĂ©atrice Fall Diop.

Le garage clandestin Ă  l’entrĂ©e de Saly, source d’insĂ©curitĂ©

A Saly, l’activitĂ© touristique a repris ses droits. MalgrĂ© la prĂ©sence d’un poste de police, de la police touristique et de la Section de recherches, la station est dĂ©figurĂ©e par la prĂ©sence d’un garage clandestin installĂ© juste Ă  l’entrĂ©e de Saly. Ce cadre fangeux est devenu un nid de malfrats. Les acteurs touristiques demandent de l’aide pour que cette emprise soit libĂ©rĂ©e. Pour rappel, le PrĂ©sident Macky Sall avait dĂ©gagĂ© un budget d’1 milliard, en 2013, pour la rĂ©novation de l’entrĂ©e de Saly. Mais Ă  la fin des travaux, le garage clandestin a accaparĂ© les lieux. Vrai paradoxe ! «On prĂ©fĂšre ce qu’il y avait avant, que ce qui s’y trouve aujourd’hui. Toute l’insĂ©curitĂ© de Saly vient de ce garage clandestin. On pose ce problĂšme depuis 7 ans, mais aucune solution n’est apportĂ©e», dĂ©nonce un acteur touristique. Pour lutter contre l’insĂ©curitĂ©, la mairie a dĂ©gagĂ© un budget de 50 millions pour la construction d’une police. C’est pourquoi les autoritĂ©s administratives sont invitĂ©es Ă  agir rapidement pour dĂ©gager ces occupants clandestins. «Nous n’allons pas accepter qu’une minoritĂ© sacrifie tout un investissement. Si la mairie a demandĂ© qu’on libĂšre cet espace, il faut le faire», ajoute-t-il. Par contre, le maire et le directeur de la Sapco doivent entamer rapidement les travaux paysagers afin de protĂ©ger cet espace des occupations anarchiques.

HĂ©lĂšne Tine dans «L’Entretien» : «Que le prĂ©sident Macky Sall ne trahisse pas sa profession de foi
Je serais du combat contre l’obstination pour un 3Ăšme mandat!»

https://www.dakaractu.com Ancien membre de l’Alliance des forces de progrĂšs (AFP), et de surcroĂźt ancienne alliĂ©e du prĂ©sident Macky Sall au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar, HĂ©lĂšne Tine, dit avoir toutes les raisons pour se dĂ©marquer d’un Ă©ventuel mandat portĂ© par une bonne partie de la mouvance prĂ©sidentielle. Il y a douze ans, quand l’actuel prĂ©sident de la RĂ©publique combattait un troisiĂšme mandat de son prĂ©dĂ©cesseur Abdoulaye Wade, l’ancienne chargĂ©e de communication de l’AFP s’était engagĂ©e pour le mĂȘme principe, le mĂȘme combat. Dans ce nouveau numĂ©ro de l’Entretien avec Dakaractu, la prĂ©sidente du mouvement sĂ©nĂ©galais pour l’éthique et le travail ( MSET) rĂ©itĂšre le mĂȘme engagement qu’elle avait en 2011. « Ce qui m’étonnerait, c’est d’accepter Ă  Macky Sall ce que nous avions, ensemble, refusĂ© Ă  Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, il y’a des responsables qui essaient de justifier ce troisiĂšme mandat. Il n’a qu’à sortir par la grande porte, car il est jeune et a l’avenir devant lui », considĂšre HĂ©lĂšne Tine. Plus loin, elle confirme sa disponibilitĂ© Ă  se mettre en face du rĂ©gime pour rappeler au prĂ©sident et Ă  ses souteneurs qu’il doit respecter cette profession de foi sur la question du mandat. En outre, la candidate aux Ă©lections locales dans la capitale du rail Ă©voquera dans cet entretien, le sujet relatif Ă  l’AssemblĂ©e nationale ainsi que cette question d’actualitĂ© sur le rapport de la Cour des comptes concernant la gestion des fonds force Covid-19.

Macky Sall me donne raison, il augmente les prix de l’énergie Par Mamadou Lamine Diallo

Le peuple sĂ©nĂ©galais a suivi les dĂ©bats Ă  l’A sur le budget. AprĂšs une analyse scientifique du budget et c’est notre rĂŽle, j’ai conclu, compte tenu de l’ampleur de la dette Ă  payer, le retard dans la production nouvelle de gaz naturel et de pĂ©trole, Macky Sall est obligĂ© d’augmenter les prix de l’énergie. Amadou Ba a esquivĂ© la question. L’éternel Ă©lĂšve du FMI ne se mouille jamais sauf pour rĂ©munĂ©rer grassement son ami DSK. Dos au mur, Macky Sall donne raison Ă  MLD Tekki et ses Ă©quipes Ă©conomiques. Amadou Ba va chercher 300 milliards sur le dos du peuple et des transporteurs. On ne doit pas l’accepter. 300 milliards, c’est le montant de la corruption du rĂ©gime et des flux financiers illicites par annĂ©e. Voyez-vous, la corruption a pris des proportions terribles et elle Ă©touffe notre dĂ©veloppement Ă©conomique. Il est temps de changer, c’est ce que je propose. Dans mes prochains dĂ©placements dans le pays et la diaspora, je compte expliquer au peuple comment entre autres, le SĂ©nĂ©gal peut s’en sortir au plan Ă©conomique, social, et sĂ©curitaire.

La sécurité routiÚre,Mansour FAYE est-il capable de résoudre le problÚme?Par Mamadou Lamine Diallo

Le SĂ©nĂ©gal est sous le choc, les accidents de la route se multiplient Ă  un rythme inquiĂ©tant avec les morts et les blessĂ©s. On a observĂ© un deuil national et nos guides religieux ont priĂ©. Il nous faut agir. Et honnĂȘtement il faut se demander si Mansour FAYE est capable. Une Ă©tude a Ă©tĂ© menĂ©e qui identifie les diffĂ©rents facteurs en cause. Elle conclut que le facteur humain est le plus important. Sur ce, un nouveau code de la route a Ă©tĂ© votĂ© sous ma prĂ©sidence de commission. On a tout donnĂ© Ă  Mansour FAYE et rien ne change. Les choses s’empirent. Comme il ne veut pas dĂ©missionner, surtout aprĂšs le saccage des fonds covid 19 dĂ©couvert par la Cour des Comptes, Il faut le faire partir. Ne serait-ce que pour soulager psychologiquement les familles et rassurer les futurs voyageurs.

APPEL AUX JEUNES ET AUX CITOYEN-NE-S PAR MADIEYE MBODJ

La rĂ©vision ordinaire des listes Ă©lectorales sur la pĂ©riode lĂ©gale de six mois, du 1er fĂ©vrier au 31 juillet 2023, est impĂ©ratif pour garantir Ă  tous les citoyens en Ăąge de voter l’expression du suffrage universel En principe au SĂ©nĂ©gal, en vertu des dispositions de la loi portant Code Ă©lectoral, il est fait obligation au prĂ©sident de la RĂ©publique et au gouvernement d’organiser une rĂ©vision annuelle ordinaire de six mois, du 1er fĂ©vrier au 31 juillet, Ă  chaque annĂ©e de non Ă©lections, ce qui en parfaite violation de la loi, est loin d’ĂȘtre le cas sou le rĂ©gime de Macky Sall. Notre compatriote Ndiaga Gueye, prĂ©sident de l’Association SĂ©nĂ©galaise des Utilisateurs des TIC/ ASUTIC n’a pas manquĂ© d’alerter trĂšs tĂŽt, Ă  travers une contribution en date de novembre 2022, intitulĂ©e : « SĂ©nĂ©gal : aucune rĂ©vision annuelle de six mois des listes Ă©lectorales depuis sept ans, celle de 2023 ne sera pas non plus organisĂ©e, Ă  moins que  ». Il vient, le 8 janvier dernier, de lancer un autre coup de semonce : « SĂ©nĂ©gal, non organisation de la rĂ©vision ordinaire des listes Ă©lectorales en 2023 : premier acte de manipulation de la prĂ©sidentielle de 2024. » Pour s’octroyer un semblant de lĂ©galitĂ©, le rĂ©gime de Macky Sall a fait modifier par sa chambre d’enregistrement, en juillet 2021, l’article 39 du Code Ă©lectoral, devenu l’article 37, pour introduire la notion volontairement floue et fourre-tout de «Sauf cas de force majeure».Allant plus loin,ils ont renforcĂ© cette modification Ă  travers la réécriture irrĂ©guliĂšre de l’article R28 du DĂ©cret n°2021-1196 portant partie rĂ©glementaire du Code Ă©lectoral, dĂ©sormais ainsi rĂ©digé : « Une rĂ©vision dite ordinaire a lieu sauf cas de force majeure ou de rĂ©vision exceptionnelle en perspective, chaque annĂ©e du 1er fĂ©vrier au 31 juillet inclus ». L’on tend ainsi, sans le dire, Ă  se passer des rĂ©visions ordinaires au profit de rĂ©visions exceptionnelles, Ă  durĂ©e trĂšs rĂ©duite, laissĂ©e Ă  la discrĂ©tion des dĂ©crets et arrĂȘtĂ©s du prĂ©sident de l’État-parti APR-BBY et de son ministre de l’IntĂ©rieur. Notez, Ă  titre d’illustrations, que la rĂ©vision exceptionnelle n’a durĂ© que deux mois pour l’élection prĂ©sidentielle de 2019, 45 jours pour les Ă©lections territoriales de janvier 2022 et 25 jours pour les lĂ©gislatives de juillet de la mĂȘme annĂ©e ! RĂ©sultats de ces opĂ©rations volontairement tronquĂ©es de rĂ©vision des listes Ă©lectorales : au moins, 1 923 691 SĂ©nĂ©galais qui ont le droit de vote, ne sont pas encore inscrits sur les listes Ă©lectorales, dont plus de 1 100 000 jeunes ĂągĂ©s de 18 Ă  25 ans (Voir Rapport 2021 Mission d’audit du fichier Ă©lectoral du SĂ©nĂ©gal) ; on peut y ajoute les 3 200 000 abstentions (plus de 33 %) aux lĂ©gislatives de 2022, sur un fichier officiel de quelque 7 036 000 inscrits. Au total donc, pour un potentiel de plus de 8 900 000 Ă©lecteurs selon les donnĂ©es statistiques de l’ANSD, l’on peut retenir qu’en dĂ©finitive plus de cinq millions de SĂ©nĂ©galais n’ont pas votĂ© aux derniĂšres lĂ©gislatives, ce qui limite sĂ©rieusement le caractĂšre dĂ©mocratique et populaire du scrutin. Pareille situation mĂ©rite une grande attention et appelle des tĂąches urgentes. Et que personne ne s’y trompe : Macky Sall et compagnie ont bien lancĂ© quant Ă  eux, de façon sournoise sous couvert de vente de 1 500 000 nouvelles cartes de membres de l’APR, leur campagne de collecte de donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel et de prĂ©-inscription sur les listes Ă©lectorales. Par consĂ©quent, en direction de la prĂ©sidentielle de 2024, une large mobilisation politique et citoyenne, parlementaire et extraparlementaire, s’avĂšre plus que jamais urgente et nĂ©cessaire pour arriver Ă  garantir Ă  tous les citoyens en Ăąge de voter l’expression du suffrage universel, direct, libre et secret. Chacun-e est libre d’ĂȘtre candidat-e, sauf le prĂ©sident qui a dĂ©jĂ  effectuĂ© ses deux mandats consĂ©cutifs de sept puis de cinq ans. Lui-mĂȘme d’ailleurs et tous ses collaborateurs les plus proches l’ont,il n’y a guĂšre, dit et redit, Ă©crit et brandi Ă  la face du monde.Tous les spĂ©cialistes de droit et autres intellectuels honnĂȘtes,dont tout rĂ©cemment parmi d’autres,le constitutionnaliste Babacar Gueye, r Elhadj Omar Diop ou l’universitaire Ă©crivain Felwin Sarr, plus gĂ©nĂ©ralement toutes les personnes de bon sens et de bonne foi, sont formels : pas de 3Ăšme candidature pour Macky Sall, et cela ne dĂ©pend nullement de son bon vouloir comme il le prĂ©tend ; il ne peut aucunement ĂȘtre candidat en 2024 : on n’interprĂšte pas ce qui est clair comme l’eau de roche, ou normĂ© sur du marbre comme les deux rĂ kka de la priĂšre de l’AĂŻd !

L’ensemble des patriotes et dĂ©mocrates de notre pays, soucieux vĂ©ritablement du prĂ©sent et de l’avenir du SĂ©nĂ©gal dans une Afrique libre et souveraine, doivent conjuguer leurs efforts, s’organiser et mener les combats, tous les combats nĂ©cessaires, pour :

– la rĂ©vision ordinaire des listes Ă©lectorales sur la pĂ©riode lĂ©gale de six mois, du 1er fĂ©vrier au 31 juillet 2023 ; l’inscription de tous les Ă©lecteurs en Ăąge de voter et leur participation massive au scrutin, les jeunes en particulier, ceci comme pas immĂ©diat vers des Ă©lections rĂ©guliĂšres, inclusives et sincĂšres, transparentes et dĂ©mocratiques ; – la mise en Ɠuvre, dans ce sens, de toutes les rĂ©formes prĂ©conisĂ©es depuis des annĂ©es par les forces vives nationales et demeurĂ©es toujours d’actualitĂ©, telles que, entre autres, la fin de la mainmise totale et quasi monopolistique du pouvoir sur le fichier Ă©lectoral et sur divers autres fichiers sociaux, sur la carte Ă©lectorale et le dĂ©coupage des communes, sur le ministĂšre de l’intĂ©rieur et le commandement territorial-maintenant politisĂ©s Ă  outrance, sur le calendrier Ă©lectoral et la fixation des cautionnements, sans oublier le combat pour l’instauration du bulletin unique, la suppression du mode de scrutin dit de raw gĂ ddu et du type de parrainage volontairement opaque en vigueur, l’institution d’un organisme autonome chargĂ© de l’organisation des Ă©lections, etc., ce dans le cadre d’une concertation nationale diligente, sincĂšre et sans dilatoire, condition incontournable pour assurer la paix civile et la stabilitĂ© dans notre pays. Nous sommes tous et toutes interpellĂ©-e-s. L’ensemble des patriotes se doivent de se tenir prĂȘt-e-s et ouvert-e-s pour contribuer de toutes leurs forces, en tout lieu et en tout temps, Ă  ce nĂ©cessaire travail collectif de sensibilisation, de mobilisation collective et de proposition pour la rĂ©gularitĂ©, la transparence des Ă©lections et la paix. Exigence d’autant plus pressante que le rĂ©gime de fin de rĂšgne de Macky Sall verse de plus en plus ouvertement dans des dĂ©rives dictatoriales, violentes et meurtriĂšres, multipliant enlĂšvements de type fasciste, emprisonnements arbitraires, tortures, disparitions forcĂ©es, dĂ©couvertes suspectes de cadavres, etc. Tant pis s’il lui faut brĂ»ler notre pays le SĂ©nĂ©gal, le pouvoir dĂ©roule sa stratĂ©gie du chaos et du « Tout sauf Sonko » : il lui faut surarmer les forces de rĂ©pression, quitte Ă  se lier avec les rĂ©gimes les plus fascises au monde. Il lui faut en prioritĂ© Ă©liminer « l’ennemi public n°1, Ousmane Sonko », ci nii mbaa ci naa, par les moyens ‘’lĂ©gaux’’ de sa justice, ou mĂȘme physiquement par des ‘armes non conventionnelles’’. Une chose est sure cependant : le combat, le dĂ©fi, le projet ne sont pas l’affaire d’un individu ni mĂȘme d’un parti, mais bien d’un peuple tout entier, d’un pays, d’un continent, pour la construction dĂ©cisive, en ce dĂ©but de l’an 2023, d’un autre monde, fait de libertĂ©, de justice, de dignitĂ©, de travail, d’éthique, de fraternitĂ© et de paix. Madieye Mbodj est membre du bureau politique de Pastef-Les Patriotes.

Nomination de Hamade Ndiaye Ă  la tĂȘte de l’OFOR : Serigne Mbaye Thiam place ses pions et se renforce Ă  NguĂ©niĂšne


https://www.dakaractu.com Le dernier conseil des ministres a Ă©trennĂ© la nomination de Hamade Ndiaye, de la vision socialiste à la tĂȘte de l’Office des forages ruraux (OFOR) en remplacement de Monsieur Alpha Bayla GuĂšye. Une nomination qui sonne comme une volontĂ© pour le ministre de l’eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye Thiam de renforcer ses bases politiques en y mettant ses hommes de confiance et du mĂȘme camp dans le parti socialiste, dans un contexte marquĂ© par une forme de dissidence dans ledit parti. Si l’on sait que des voix se sont levĂ©es tout derniĂšrement pour rĂ©clamer la tenue du congrĂšs du PS quelques annĂ©es aprĂšs le rappel Ă  Dieu du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti Feu Ousmane Tanor Dieng. Le tout nouveau directeur gĂ©nĂ©ral de l’Office des forages ruraux, Hamade Ndiaye est de la vision socialiste. Membre fondateur des cadres de cette cellule au sein du parti socialiste, Hamade Ndiaye est connu pour son militantisme engagĂ© dans les rangs des verts et ceci depuis le bas Ăąge. TrĂšs proche de Feu Ousmane Tanor Dieng, l’actuel directeur gĂ©nĂ©ral de l’OFOR est le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du comitĂ© Ă  NguĂ©niĂšne et le chargĂ© des questions universitaires dans le dĂ©partement de Mbour. Sa proximitĂ© avec le ministre Serigne Mbaye Thiam est connue de tous. Et il ne rate pas la moindre occasion pour le dĂ©fendre. On se rappelle Ă©galement de sa rĂ©cente sortie sur la situation du parti socialiste allant mĂȘme jusqu’à demander Ă  l’actuel secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral par intĂ©rim, Aminata Mbengue Ndiaye Ă  libĂ©rer le poste au profit de Serigne Mbaye Thiam. « Dans un grand parti comme le PS, qui est organisĂ© et supportĂ© par des jeunes, Serigne Mbaye Thiam drainera les voix nĂ©cessaires pour la prĂ©sidentielle et ceci, au profit de la coalition. Feu Ousmane Tanor Dieng disait de Serigne Mbaye, qu’il est un garçon cohĂ©rent et Ă©quilibrĂ©. Nous connaissons Ă  suffisance les valeurs et principes du PS et nous pensons pouvoir porter le legs de Feu Ousmane Tanor Dieng », avait souligné Hamade Ndiaye. Tout pour dire qu’avec cette nomination Serigne Mbaye Thiam renforce ses hommes et affĂ»te ses armes


AprĂ©s les 40 morts Ă  Kaffrine et 1000 milliards volĂ©s : Macky Sall est obligĂ© de couper des tĂȘtes

https://www.rewmi.com Le remaniement , rien que le remaniement car le PrĂ©sident Macky Sall n’a pas le choix. AprĂšs les derniers scandales qui secouent le SĂ©nĂ©gal. Le changement radical du gouvernement s’impose. Le Chef de l’Etat devra opĂ©rer un profond rĂ©amĂ©nagement du gouvernement Amadou Ba, en limogeant les ministres impliquĂ©s dans les diffĂ©rents scandales. AprĂšs les derniers scandales qui secouent le SĂ©nĂ©gal, un remaniement du gouvernement s’impose au PrĂ©sident Macky. Un remaniement qui lui permettra de limoger ou de changer tous les ministres suspectĂ©s de dĂ©tournement ou d’insuffisance de rĂ©sultats, d’aller rĂ©pondre Ă  la justice. En premier le premier ministre, Amadou Ba entame les procĂ©dures en rassurant les Partenaires techniques et financiers (PTF) regroupĂ©s au sein du G50, de suivre les recommandations de la Cour des comptes sur les milliards dĂ©tournĂ©s. Si ce n’est pas le rapport de la Cour des comptes dĂ©criant une mal gouvernance sur la gestion des 1000 milliards Fcfa allouĂ©s pour alimenter les fonds destinĂ©s aux secours dans le cadre de la Covid-19, c’est le dernier accident de la route survenu sur la route de Kaffrine. L’accident routier le plus meurtrier dans l’histoire du SĂ©nĂ©gal avec son lot de 40 morts. Face aux bailleurs de fonds qui s’inquiĂštent Ă©galement, le PrĂ©sident de la RĂ©publique Macky Sall se trouve interpellĂ© au premier plan car Jamais le gouvernement du SĂ©nĂ©gal n’a Ă©tĂ© acculĂ© Ă  ce point suite au scandale ayant frappĂ© la gestion des 1000 milliards FCFA sur la Covid-19. Il ne saurait y avoir de favoritisme dans ces diffĂ©rents dossiers. Non seulement, toutes les autoritĂ©s Ă©tatiques impliquĂ©es dans ces diffĂ©rents scandales doivent ĂȘtre limogĂ©es mais doivent ĂȘtre poursuivies sur le plan judiciaire. Le gouvernement est trĂšs attendu. Il ne faudrait pas que les lampistes soient les seuls Ă  payer Ă  propos de ce carnage financier. Il y va de la transparence Ă  travers le traitement de ces diffĂ©rentes affaires. Macky Sall est dos au mur. Il ne peut plus reculer. Toute l’opinion nationale et internationale l’attend sur la suite Ă  donner dans ces affaires. Des sanctions sont attendues de lui. D’oĂč donc, la question du remaniement ministĂ©riel qui s’impose. Tous les ministres fautifs sans aucune exception, doivent quitter le gouvernement. Ce qui ne fera que rassurer toute l’opinion nationale et internationale.

INTERVIEW RFI-OUSMANE SONKO : Les tréfonds trébuchants de la géopolitique Par Babacar Justin NDIAYE

Le passage inopinĂ© d’Ousmane Sonko sur RFI et France 24 synchronisĂ©es, en face de deux grosses pointures, les vedettes Christophe Boisbouvier et Marc Perelman (deux journalistes habituellement commensaux des chefs d’État en exercice), a engendrĂ© l’effet d’un coup de tonnerre dans le landernau politique sĂ©nĂ©galais et
au-delĂ . La surprise gĂ©nĂ©rale renvoie aux positions carrĂ©es et tranchĂ©es du Leader de PASTEEF sur les rapports franco-sĂ©nĂ©galais et sur la politique de l’ex-Puissance colonisatrice en Afrique. L’évĂšnement mĂ©diatique a inĂ©vitablement secrĂ©tĂ© la question que voici : le crĂ©do de Sonko, jusque-lĂ  en bĂ©ton, est-il devenu un dogme en caoutchouc voire une opinion Ă©lastique ? Une rĂ©ponse politique et intelligible s’impose. Justement, la politique Ă©tant ce qui est avant d’ĂȘtre ce que l’on veut, c’est-Ă -dire le choc entre le rĂ©el et l’idĂ©al, Ousmane Sonko se prĂ©occupe logiquement de pulvĂ©riser les prĂ©jugĂ©s tenaces et de casser les clichĂ©s solides qui lui collent Ă  la peau. D’oĂč le bĂ©mol qu’il a mis sur le sentiment anti-français et le rejet de l’autarcie qu’il a exprimĂ©. Dans un contexte prĂ©-Ă©lectoral trĂšs dĂ©cisif et dans une conjoncture judiciaire assez incertaine pour lui, ce discours doucereux et ondoyant envers la France dont l’influence reste encore prĂ©gnante au SĂ©nĂ©gal, reflĂšte une dĂ©marche stratĂ©giquement comprĂ©hensible et intelligente. Paul Austin a dit : « La politique est un cheminement entre les grands principes et les petits arrangements ». Si au plan domestique (les affaires sĂ©nĂ©galo-sĂ©nĂ©galaises), Ousmane Sonko a profitĂ© de la « Radio mondiale » et de la « Lucarne de la France » pour polir son image d’acteur politique de grande envergure, il en est diffĂ©remment sur le terrain africain oĂč il a trĂ©buchĂ© sur les Ă©cueils nichĂ©s dans les trĂ©fonds de la gĂ©opolitique. Un domaine qui ne lui est pas encore familier. Et qu’il ne maitrise pas ; notamment Ă  l’échelle du Sahel. En effet, ses arguments relatifs Ă  la Russie et Ă  la firme de mercenaires WAGNER sont historiquement erronĂ©s et pratiquement approximatifs. Car les relations de solidaritĂ© agissante entre l’ex-URSS, rĂ©duite aujourd’hui Ă  la Russie, furent dĂ©terminantes dans le combat d’émancipation des ex-colonies et, surtout, durant la lutte des Mouvements de LibĂ©ration Nationale. Sans les armes russes et les soutiens diplomatiques du Bloc communiste d’alors (Chine et Urss), des pays comme l’AlgĂ©rie, le Vietnam, la Namibie, l’Angola, le Mozambique, la GuinĂ©e-Bissau de Cabral etc. auraient accĂ©dĂ© Ă  l’indĂ©pendance plus tardivement et plus tragiquement. Pendant combien d’annĂ©es, sur le deux terrains militaire et diplomatique, les AmĂ©ricains et les EuropĂ©ens ont Ă©tĂ© (droits de veto Ă  l’appui) les trĂšs efficaces protecteurs des rĂ©gimes racistes d’Afrique du Sud et de RhodĂ©sie ? Impossible donc de loger Ă  la mĂȘme enseigne les Russes et les Français. MĂȘme dans le domaine affreux du mercenariat oĂč les Colonels Roger Trinquier au Katanga (1960) et Bob Denard aux Comores (les annĂ©es 70) ont tristement devancĂ©, sur le continent africain, ÉveguĂ©ni Prigogine, le fondateur de WAGNER. S’agissant du Sahel, tous les spĂ©cialistes savent que les dirigeants du Mali et du Burkina envisagent l’alternative russe un peu malgrĂ© eux et, surtout, Ă  leurs corps dĂ©fendant. Ces deux Juntes savent que la Russie n’est pas une panacĂ©e mais une nĂ©cessitĂ© du moment. Quand on est pris en sandwich entre la maladie Ébola et celle du Sida, le choix est forcĂ©ment douteux. Soyons donc indulgents vis-Ă -vis des officiers GoĂŻta et TraorĂ© ! MĂȘme si Ousmane Sonko a parfaitement raison d’emprunter (sans le savoir) la juste formule de feu SĂ©kou TourĂ© : « Changer de tuteur, ce n’est pas se libĂ©rer ». À cet Ă©gard, la crise de confiance entre ces deux pays sahĂ©liens et la France ne repose pas sur des hallucinations. En effet, les chefs militaires comme les populations meurtries du Burkina ont du mal Ă  comprendre que la « zone des trois frontiĂšres » grouille de terroristes armĂ©s, vĂ©hiculĂ©s et ravitaillĂ©s en carburant ; sans ĂȘtre repĂ©rĂ©s par les satellites amĂ©ricains aiguillonnĂ©s depuis la base amĂ©ricaine d’Agadez au Niger, ni allumĂ©s par les drones et les Mirage français stationnĂ©s sur l’aĂ©roport Diori Hamani de Niamey. Au Mali, l’équation est encore plus ardue. Les officiels et les citoyens ordinaires ont l’intime conviction – Ă  tort ou Ă  raison, que l’opĂ©ration BARKHANE Ă©tait aussi anti-terroriste que favorable aux rebelles touaregs dĂ©sireux de proclamer l’indĂ©pendance de l’Azawad. Au demeurant l’Accord d’Alger signĂ© en 2015 renferme les germes d’une partition territoriale Ă  court terme et d’une perspective fĂ©dĂ©rale Ă  moyen terme. VoilĂ  les dessous de cartes sahĂ©liennes non prises en compte dans la rĂ©ponse d’Ousmane Sonko qui renvoie dos Ă  dos Russes et Français. À tort ! Car au Sahel, la Russie n’est pas la solution mais la France est le problĂšme. À mon avis, Ousmane Sonko devait enjamber cette sĂ©quence de l’interview qui figure dans la croisade anti-russe de l’ÉlysĂ©e et du Quai d’Orsay. Une croisade en quĂȘte de cautions crĂ©dibles !

Nathalie Yamb et Kémi Seba clashent Ousmane Sonko

Il Ă©tait pourtant adulĂ© par ces noms trĂšs connus dans la lutte contre la Françafrique et le nĂ©ocolonialisme. Les activistes KĂ©mi Seba et Nathalie Yamb soutiennent Ousmane Sonko, principal opposant du rĂ©gime en place, depuis son apparition sur la scĂšne politique. Ils manifestent leur approbation presque aprĂšs chaque sortie du leader de Pastef. Toutefois, une certaine rĂ©ticence a semblĂ© voir le jour aprĂšs que Ousmane Sonko a accordĂ© une interview aux mĂ©dias français France 24 et RFI. Face aux journalistes français, Ousmane Sonko a regrettĂ© de voir le drapeau russe flotter au Burkina. Pour le maire de Ziguinchor, il ne devrait pas ĂȘtre question de remplacer un « oppresseur par un autre ». Une rĂ©ponse qui semble ne pas ĂȘtre du goĂ»t de la panafricaniste Nathalie Yamb. Dans un tweet, celle que ses dĂ©tracteurs surnomment « la dame de Sochi » maugrĂ©e : « De la mĂȘme façon qu’on ne veut pas remplacer un maĂźtre par un autre, de la mĂȘme façon on ne veut pas remplacer un larbin par un autre. À bon entendeur
 ». Un tweet qu’approuve son compĂšre KĂ©mi Seba. S’exprimant sur Twitter, celui-ci explique que «la jeunesse afro veut rompre avec la françafrique qui a tuĂ© nos pĂšres ». « Cela ne signifie pas qu’elle veut avoir les Russes comme colons. Nous l’avons dĂ©jĂ  dit, la minoritĂ© qui brandit des drapeaux russes dans les manifestations est dans l’erreur mais n’en faites pas une gĂ©nĂ©ralitĂ© »,, a t il poursuivi. De plus, KĂ©mi SĂ©ba n’a certainement pas digĂ©rĂ© le fait que le leader de Pastef ait acceptĂ© un entretien avec des mĂ©dias selon lui « vomis » par les Africains. Ce qui semble le plus indigner l’activiste est le fait que l’ex directrice gĂ©nĂ©rale de Radio France Internationale ait fĂ©licitĂ© Ousmane Sonko dans sa posture. Pour KĂ©mi Seba, Ousmane Sonko, en dĂ©crivant ce qui se passe en Afrique comme « une volontĂ© de changer de colons », « insulte » la jeunesse. Le leader de Pastef risque ainsi de se mettre Ă  dos ces activistes panafricanistes. Ce qui semble ĂȘtre le cadet des soucis du cĂŽtĂ© de Pastef si l’on se fie Ă  la rĂ©ponse de Lansana Gagny Sakho. RĂ©pondant Ă  Nathalie Yamb, ce dernier lui a demandĂ© sĂšchement de se mĂȘler de ses affaires.Avec Seneweb

L’Etat a coupĂ© le salaire du gendarme Didier Badji (Me Amadou Diallo, Amnesty)

https://www.sudquotidien.sn PortĂ©, disparu depuis plus de deux mois, le gendarme Didier Badji est toujours introuvable. Sa famille comme celle du militaire Fulbert Sambou retrouvĂ© mort, ne bĂ©nĂ©ficie d’aucun soutien de l’Etat. La preuve ? Selon Me Amadou Diallo de Amnesty International, l’Etat a coupĂ© le salaire de Didier Badji. Idem pour la famille du dĂ©funt Fulbert Sambou qui jusqu’à prĂ©sent n’a pas encore reçu le soutien de l’Etat. Elle a traĂźnĂ© en justice Ahmet Suzanne Camara et Bah DiakhatĂ©, mais la plainte n’avance pas et semble ĂȘtre bloquĂ©. Selon les Ă©lĂ©ments de l’enquĂȘte, la gĂ©olocalisation des appareils de Didier Badji et Fulbert Sambou a permis de les situer consĂ©cutivement au niveau des falaises rocheuses du Cap Manuel oĂč ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s par ailleurs un filet de pĂȘche tendu, des restes d’appĂąt de crevettes ainsi que des chaussures appartenant aux susnommĂ©s. Mais leur disparition appelle Ă  beaucoup d’interrogations. La Brigade PrĂ©vĂŽtale est chargĂ©e d’élucider les circonstances prĂ©cises de ces disparitions. Pour l’adjudant-chef Didier Badji toujours introuvable, sa famille annonce une plainte contre X, via son avocat Me Kabou. En terme clair, les proches du disparu vont en ester en justice toutes les personnes impliquĂ©es dans cette affaire pour espĂ©rer retrouver leur fils. En effet, la plainte vise l’atteinte Ă  l’image, Ă  l’honorabilitĂ©, Ă  la respectabilitĂ© des agents de l’état et la diffusion de fausses nouvelles.

L’urgence de lutter contre la corruption au SĂ©nĂ©gal Par Moussa SYLLA

La publication du Rapport de la Cour des comptes du SĂ©nĂ©gal sur l’utilisation des fonds destinĂ©s Ă  la lutte contre le Covid, a créé une grande controverse et suscitĂ© une vague d’indignations au SĂ©nĂ©gal. Entre prĂ©sumĂ©s dĂ©tournements de fonds, surfacturations et non-respect des procĂ©dures d’octroi de marchĂ©s publics, ce rapport prouve qu’une lutte (plus) ferme contre la corruption s’impose dans notre pays. A cela, s’ajoute le drame qui s’est produit dans notre pays, le dimanche 8 janvier, qui montre comment la corruption contribue Ă  des dĂ©sastres meurtriers. Combien de voitures circulent au SĂ©nĂ©gal, alors qu’elles ne devraient pas ? Elles ne passent jamais la visite technique, mais ne sont pas envoyĂ©es en fourriĂšre. MĂȘme si elles ont passĂ© la visite technique, l’on se demande comment elles ont fait pour la rĂ©ussir. A cause de tout cela, le gouvernement a intĂ©rĂȘt Ă  lutter contre la corruption. Cela requiert plus que des mots, mais des actes comme le vote d’une loi anticorruption et son application. A dĂ©faut, cette situation de grande corruption et totale impunitĂ© perdurera au SĂ©nĂ©gal. Cela entraĂźnera qu’à chaque publication d’un rapport d’un organe de contrĂŽle ou Ă  chaque drame, il y aura une vague d’indignations qui ne sera suivie d’aucune action concrĂšte pour que l’utilisation frauduleuse des deniers publics cesse ou le manque de rigueur dĂ» Ă  la corruption disparaisse. La corruption est Ă©galement l’un des principaux vecteurs du blanchiment de capitaux. L’argent issu de la corruption ne peut ĂȘtre utilisĂ© directement dans le circuit Ă©conomique ; il doit ĂȘtre blanchi. Aussi, les pays connaissant une forte corruption sont-ils classĂ©s comme Ă©tant Ă  risque Ă©levĂ© en matiĂšre de blanchiment de capitaux. Par consĂ©quent, la lutte contre la corruption amĂ©liorera l’efficacitĂ© du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme du SĂ©nĂ©gal, d’autant plus que son Evaluation nationale des risques (Enr) a identifiĂ© la corruption comme Ă©tant l’une des principales infractions sous-jacentes du blanchiment de capitaux. Le SĂ©nĂ©gal fait aujourd’hui partie de la liste des pays prĂ©sentant des lacunes dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, selon le Groupe d’action financiĂšre (Gafi), l’organisme intergouvernemental chargĂ© de lutter contre ces deux flĂ©aux dans le monde. Pour la correction de ces lacunes, il doit mieux lutter contre la corruption. Les dispositions du Code pĂ©nal du SĂ©nĂ©gal relatives Ă  la lutte contre la corruption sont dĂ©suĂštes et insuffisantes (une dizaine d’articles) : elles ont besoin d’ĂȘtre mises Ă  jour et adaptĂ©es au contexte actuel. La norme aujourd’hui, pour tout pays qui veut lutter sĂ©rieusement contre la corruption, est de voter une loi anticorruption et l’appliquer rigoureusement.

Cette loi devrait contenir les dispositions suivantes1, conformément au Protocole de la Cedeao sur la lutte contre la corruption :

– L’interdiction ou le strict encadrement des cadeaux offerts aux agents de l’Etat, pour Ă©viter tout favoritisme ; – La proscription des recrutements de complaisance comme embaucher un membre de la famille d’un agent de l’Etat afin qu’il prenne une dĂ©cision en faveur d’une entreprise, et par ricochet, le recrutement des agents de l’Etat au mĂ©rite ; – La prohibition des conflits d’intĂ©rĂȘts comme octroyer un marchĂ© public à un proche ou une entreprise où la personne responsable de l’appel d’offres dĂ©tient des intĂ©rĂȘts. Cela revient à appliquer strictement le Code des marchĂ©s publics du SĂ©nĂ©gal, notamment son article 40 qui dispose : «Toute personne qui a personnellement ou par l’intermĂ©diaire de son conjoint ou de ses ascendants ou descendants, un intĂ©rĂȘt direct ou indirect, notamment en tant que dirigeant, associé ou employĂ©, dans une entreprise candidate à un marchĂ© examiné par la commission à laquelle elle appartient, doit en faire la dĂ©claration, se retirer de la commission et s’abstenir de participer à toutes les opĂ©rations d’attribution du marchĂ© considĂ©rĂ©.» Des sanctions doivent ĂȘtre prĂ©vues par la future loi anticorruption en cas de non-respect de cette disposition du Code des marchĂ©s publics ; – L’obligation pour les entreprises nationales, publiques et privĂ©es, de mettre en place un dispositif anti-corruption ; – La protection des lanceurs d’alerte qui signalent de bonne foi des actes de corruption. La premiĂšre Ă©tape est le vote d’une loi anticorruption, mais le plus important est son application. Une loi anticorruption Ă  but cosmĂ©tique est le meilleur moyen pour un Etat de montrer que la lutte contre la corruption ne l’intĂ©resse pas. Pour qu’elle soit appliquĂ©e, il faut nĂ©cessairement le soutien du sommet de l’Etat, ce que les Anglo-saxons appellent le «tone from the top». Qu’est-ce que cela veut dire concrĂštement ? L’Etat doit montrer que la lutte contre la corruption est importante pour lui, en Ă©tant impartial dans l’application de la loi. En d’autres termes, toutes les personnes prĂ©sumĂ©es coupables de faits de corruption doivent ĂȘtre poursuivies et jugĂ©es. En cas de culpabilitĂ©, les sanctions prĂ©vues doivent leur ĂȘtre appliquĂ©es Ă©quitablement. Si l’Etat procĂšde ainsi, se crĂ©era dans notre pays une prise de conscience qu’il y a une tolĂ©rance zĂ©ro dans la lutte contre la corruption. Cela entraĂźnera Ă©galement le dĂ©veloppement d’une culture anticorruption au SĂ©nĂ©gal, comme dans les pays scandinaves. Le Royaume-Uni a votĂ© une loi, «The Unexplained Wealth Order». Elle permet aux autoritĂ©s judiciaires du Royaume-Uni de confisquer les fonds injustifiĂ©s d’une personne, en d’autres termes, une richesse inexpliquĂ©e que ne permet son niveau de revenu connu. Le SĂ©nĂ©gal pourrait mettre en place une telle lĂ©gislation, d’autant plus que la plupart de ses personnes politiquement exposĂ©es doivent procĂ©der Ă  une dĂ©claration de patrimoine, conformĂ©ment aux dispositions de la loi n°2014-17 du 2 avril 2014 relative Ă  la dĂ©claration de patrimoine. Si quelque temps aprĂšs leur nomination ou leur Ă©lection, leur patrimoine dĂ©passe largement celui lors de leur dĂ©claration de patrimoine, et en cas de non-clarification, ces fonds doivent ĂȘtre confisquĂ©s et rĂ©injectĂ©s dans les caisses Ă©tatiques. Cela revient Ă  renforcer les dispositions de l’article 163 bis du Code pĂ©nal sur la rĂ©pression de l’enrichissement illicite. La corruption est un flĂ©au qui entraĂźne des consĂ©quences nĂ©gatives, comme une instabilitĂ© politique, un Etat incapable d’offrir des services de qualitĂ© Ă  ses citoyens ou de les protĂ©ger, la frustration des citoyens lĂ©sĂ©s, une mauvaise rĂ©putation Ă  l’international et, par consĂ©quent, la diminution des investissements Ă©trangers. L’indignation des citoyens sĂ©nĂ©galais, Ă  la suite de la publication du Rapport de la Cour des comptes, montre que cette situation d’impunitĂ© ne peut plus perdurer.

AprĂšs cela, qui voudra s’acquitter honnĂȘtement de ses impĂŽts ?

La lutte contre la corruption n’est pas un combat perdu d’avance ; le SĂ©nĂ©gal peut le gagner s’il fait preuve d’une volontĂ© de combattre la corruption. Dans un prĂ©cĂ©dent article2, je citais les exemples de Singapour et Hong-kong, et montrais comment ils sont parvenus Ă  Ă©radiquer la corruption : «Le livre de Klitgaard, Combattre la corruption, montre comment Hong-Kong et Singapour sont parvenus Ă  diminuer trĂšs grandement la portĂ©e de la corruption. Des agences anticorruption ont Ă©tĂ© créées, dotĂ©es d’une indĂ©pendance claire : l’Inde­pendant commission against corruption (Icac) Ă  Hong-Kong et le Corrupt practises investigation bureau (Cpib) Ă  Singapour. Elles Ă©taient dirigĂ©es par des personnes reconnues pour leur probitĂ©. Aussi bĂ©nĂ©ficiaient-elles d’un fort soutien de leur Etat, qui leur a donnĂ© tous les moyens nĂ©cessaires pour lutter contre la corruption. Ces deux exemples montrent que la corruption ne constitue pas une fatalitĂ©, qu’elle peut ĂȘtre efficacement combattue. Cela requiert plus que des mots, mais surtout des actions fortes.» Le SĂ©nĂ©gal doit suivre leurs exemples. En faisant cela, il augmentera ses revenus et les dĂ©pensera plus efficacement. Cela lui permettra Ă©galement de lutter plus efficacement contre le blanchiment de capitaux et de mieux protĂ©ger les SĂ©nĂ©galaises et SĂ©nĂ©galais. Il en va du civisme de sa population et de sa rĂ©putation Ă  l’international. Les actions Ă©numĂ©rĂ©es plus haut doivent ĂȘtre entamĂ©es dĂšs Ă  prĂ©sent, car ce combat est une urgence aujourd’hui. Cela montrera le sĂ©rieux du SĂ©nĂ©gal et sa volontĂ© de figurer parmi les pays exemplaires du monde, oĂč ses citoyens respectent l’Etat parce que les gouvernants font preuve d’éthique et de probitĂ©. P.S. Le dimanche 8 janvier 2023, s’est produit l’accident routier le plus meurtrier de l’histoire du SĂ©nĂ©gal. Je prĂ©sente mes condolĂ©ances Ă  toute la Nation sĂ©nĂ©galaise, particuliĂšrement les familles Ă©plorĂ©es, et prie pour le repos de l’ñme des disparus. Cet accident pose encore plus la question de la lutte contre la corruption dans notre pays. Elle est plus que jamais une urgence nationale. 1 Voir l’article Ă©crit par l’auteur sur la plateforme LinkedIn : https://www.linkedin.com/feed/update/urn : li : activity : 6848964066245931008/ 2 https://lequotidien.sn/la-corruption-doit-etre-fermement-combattue-au-senegal/

Le PrĂ©sident Macky Sall face Ă  son destin : entre tentation du fruit interdit du 3Ăšme mandat et mesures correctives de garantie de l’unitĂ© nationale et de la paix civile Par Pr Kader BOYE *

https://www.sudquotidien.sn Le vacarme assourdissant alimentĂ© par divers groupes agissant en proximitĂ© ou Ă  l’intĂ©rieur du pouvoir, et sans retenue, sur ou autour de la validitĂ© d’un 3Ăšme mandat du PrĂ©sident Sall en 2024, a de quoi surprendre et inquiĂ©ter. Surprendre, parce qu’à bon droit les citoyens honnĂȘtes avaient cru qu’un tel dĂ©bat appartenait Ă  l’histoire politique du SĂ©nĂ©gal des annĂ©es 2010 Ă  2012. Surtout que ce dĂ©bat sur le « 3Ăšme mandat » portait Ă  l’époque, non point sur la possibilitĂ© pour le PrĂ©sident de la RĂ©publique de faire plus de deux mandats, mais sur l’interprĂ©tation du champ d’application de la nouvelle rĂšgle constitutionnelle de 2001, quant aux mandats devant ĂȘtre comptabilisĂ©s. En effet, le 1er mandat du PrĂ©sident Wade avait Ă©tĂ© acquis sous la Constitution de 1963, qui ne comportait aucune limitation du nombre de mandats que pouvait faire un PrĂ©sident de la RĂ©publique. Cette question avait Ă©tĂ© fort bien tranchĂ©e par le Conseil Constitutionnel dans sa dĂ©cision en date du 29 janvier 2012. Au surplus, le PrĂ©sident Sall lui-mĂȘme, a soumis en 2016 au rĂ©fĂ©rendum, une rĂ©forme constitutionnelle (loi du 5 avril 2016) qui ne remettait pas du tout la limitation du nombre de mandats Ă  deux. Celleci comportait une innovation consistant Ă  réécrire l’article 27 de la Constitution, prĂ©sentĂ©e par l’initiateur lui-mĂȘme, comme devant mettre fin Ă  toute controverse sur l’obligation Ă  s’en tenir Ă  deux mandats.

CLARIFIONS !

Qu’était-il dit dans l’article 27 de la Constitution sous sa version de 2001 ?

1 – La durĂ©e du mandat du PrĂ©sident de la RĂ©publique est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. 2 – Cette disposition ne peut ĂȘtre rĂ©visĂ©e que par une loi rĂ©fĂ©rendaire.

Que dit l’actuel article 27 sous sa reformulation nouvelle ?

1 – La durĂ©e du mandat du PrĂ©sident de la RĂ©publique est de cinq ans.2 – Nul ne peut exercer plus de deux mandats consĂ©cutifs A la vĂ©ritĂ©, cette formulation est directement empruntĂ©e Ă  la Constitution française, en son article 6, issu de la rĂ©forme constitutionnelle Sarkozy en 2008, qui entendait mettre un terme Ă  la pluralitĂ© des mandats de cinq ans (rĂ©forme constitutionnelle de 2000, instaurant le quinquennat sans limitation du nombre des mandats). Cette formule qui a l’allure d’un principe est plus claire et plus simple pour le commun des mortels. Mais elle ne mettait aucunement fin Ă  une Ă©criture nĂ©buleuse ou controversĂ©e de la rĂšgle de la Constitution de 2001, parce qu’il n’y avait aucun doute sur le sens de celle-ci. Que dit enfin le Conseil Constitutionnel en sa dĂ©cision du 29 janvier 2012 ? (V. Recueil des DĂ©cisions du Conseil Constitutionnel-janvier 1993-mars 2019-edit 2020). Citons : «Si la Constitution de 2001 a vocation Ă  recevoir une application immĂ©diate, le constituant peut en dĂ©cider autrement comme en atteste l’article 104, qui met hors du champ d’application de cette nouvelle Constitution un mandat acquis sous l’empire de la Constitution de 1963 ; par suite un tel mandat ne peut servir de dĂ©compte rĂ©fĂ©rentiel ni ĂȘtre pris en compte pour la mise en Ɠuvre de dispositions de l’article 27 de la Constitution 2001 limitant le nombre de mandats Ă  deux».

En français plus accessible aux profanes,le Conseil Constitutionnel dit ceci :

1-Il est vrai que la nouvelle Constitution de 2001 limite le nombre de mandats que peut exercer un PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă  deux. 2- Mais pour dĂ©compter ces deux mandats dans les circonstances de la cause, on ne saurait inclure dans le dĂ©compte le mandat qu’avait acquis le PrĂ©sident de la RĂ©publique sous l’empire de la Constitution de 1963 qui ne comportait aucune rĂšgle de limitation. 3- Une solution contraire n’aurait Ă©tĂ© possible que si le constituant l’avait clairement indiquĂ© dans la nouvelle constitution. Or tel n’avait pas Ă©tĂ© le cas. Et d’ailleurs c’est la solution d’exclusion que celle-ci entĂ©rinait dans l’article 104.

RESUMONS :

1- La rĂ©forme constitutionnelle initiĂ©e par le PrĂ©sident Sall n’a pas eu pour vocation de mettre fin Ă  la Constitution de 2001. Elle y apporte des innovations selon l’exposĂ© de ses motifs, comme la restauration du quinquennat. Elle laisse intacte la limitation du nombre des mandats prĂ©sidentiels Ă  deux mais en reformule son expression juridique : «Nul ne peut exercer plus de deux mandats consĂ©cutifs». 2- On rappelle que le prĂ©sident Wade avait restaurĂ© le septennat en 2008 par voie lĂ©gislative (loi constitutionnelle n° 2008-66 du 21 octobre 2008) tout en prenant la prĂ©caution de faire mentionner dans le nouvel article 27 que « la prĂ©sente modification ne s’applique pas au mandat du PrĂ©sident de la RĂ©publique en exercice au moment de son adoption ». C’est une technique de prolongation du mandat tout en conservant la limitation des mandats. Elle n’est pas tout Ă  fait honnĂȘte sans ĂȘtre illĂ©gale. 3- C’est au final le nombre de mandats effectuĂ©s qui seul entre en ligne de compte. La durĂ©e (7 ou 5 ou 10) importe peu. S’il en Ă©tait autrement, tout PrĂ©sident calculateur pourrait ruiner le principe mĂȘme de la limitation des mandats. Il lui suffirait de faire ce qu’a fait le PrĂ©sident Wade en 2008. InquiĂ©ter, parce qu’il semble exister dĂ©sormais dans notre pays, des politiciens et non politiciens dĂ©terminĂ©s Ă  ruiner le fondement politique de notre sociĂ©tĂ© : la Constitution. Au grĂ© de leurs intĂ©rĂȘts ou des intĂ©rĂȘts qu’ils servent, ils proposent des lectures fantaisistes ou biaisĂ©es de tel ou tel article. Certains soutiennent mĂȘme que la volontĂ© du peuple, exprimĂ©e dans les rues par des manifestations ou Ă©meutes, est plus forte que la Constitution. Un responsable d’un petit parti, mĂ©connaissable, a soutenu sur un plateau de tĂ©lĂ©vision qu’en 2024, les cartes pourraient ĂȘtre rebattues par des Ă©meutes. (Il dit faire partie de la majoritĂ© prĂ©sidentielle). Les inquiĂ©tudes sont d’autant plus fortes que certains dĂ©putĂ©s soutiennent, sans ĂȘtre dĂ©mentis, que le rĂšglement intĂ©rieur de l’AssemblĂ©e nationale, qui est une loi organique, et qui a Ă©tĂ© distribuĂ© aux dĂ©putĂ©s Ă  la session d’ouverture de l’AssemblĂ©e nationale, n’est plus en vigueur. Et que dire sur cette remarque d’une ministre, que j’ai toujours tenue en estime, selon laquelle « la Constitution permet au PrĂ©sident de faire un 3Ăšme mandat mais politiquement et moralement, il ne peut pas » ? Comme si le sens et la portĂ©e de l’article 27 de la Constitution n’étaient pas assez clairs pour dispenser de toute interprĂ©tation, comme l’a souvent rappelĂ© la Cour de Cassation française dans le droit des conflits de lois. Un bref rappel historique des conditions dans lesquelles le combat pour la dĂ©mocratisation de la vie publique et contre les systĂšmes de gouvernement Ă  vie (ou presque) a abouti Ă  l’adoption , par consensus de tous les acteurs politiques en 1991 et 1992, de la premiĂšre plus grande rĂ©forme consensuelle assortie de rĂ©solutions et/ou recommandations portant sur les principes de limitation du nombre de mandats prĂ©sidentiels, de rĂ©duction de la durĂ©e de ces mandats et enfin de l’interdiction du cumul des fonctions de chef d’État et de chef de parti politique, mĂ©rite d’ĂȘtre soulignĂ© et rappelĂ©. Outre les nouvelles rĂšgles du code Ă©lectoral stricto sensu, ces trois questions ont Ă©tĂ© en effet longuement et passionnĂ©ment dĂ©battues au sein de la Commission nationale de RĂ©forme du Code Ă©lectoral créée par le PrĂ©sident Abdou Diouf en 1991 (7 mai 1991). Pour rappel, cette Commission avait pour PrĂ©sident feu Keba Mbaye, assistĂ© de feu Youssoupha Ndiaye, magistrat, feu Alioune Badara SĂšne, avocat, et des professeurs Abdel Kader Boye et Tafsir Malick Ndiaye. Tous les partis politiques reconnus en Ă©taient membres, en raison de deux plĂ©nipotentiaires par parti. Pour nous singulariser et mettre en relief notre rĂŽle au sein de la Commission, nous autres personnalitĂ©s indĂ©pendantes, ayant pour mission d’impulser, de diriger les travaux, et d’écrire les textes, le PrĂ©sident KĂ©ba Mbaye a créé le terme de Commission cellulaire (sous-entendu de la grande Commission).

AprĂšs adoption de tous les textes devant constituer l’armature du nouveau Code Ă©lectoral, les Commissaires ont adoptĂ© trois recommandations portant :

1- Sur la limitation des mandats prĂ©sidentiels Ă  deux ; 2- Sur la rĂ©duction de la durĂ©e du mandat Ă  cinq ans avec la rĂ©serve du parti socialiste qui demandait que cette rĂ©forme soit reportĂ©e aprĂšs l’élection prĂ©sidentielle de 1993 ; 3- Sur l’interdiction du cumul des fonctions de chef de parti politique et de chef d’État, le PrĂ©sident Abdou Diouf ayant acceptĂ© de transformer sa fonction en PrĂ©sident de parti (Mais on sait que Wade Ă©tait contre cette interdiction qui Ă©tait pourtant consacrĂ©e par la Constitution de 1963 mais jamais appliquĂ©e). C’est donc dire que ces questions ne sont pas nouvelles et avaient reçu un consensus de toute la classe politique. Les remettre en question serait un grand recul. Le PrĂ©sident Wade a fait traduire dans la Constitution de 2001 les deux premiĂšres rĂ©solutions : limitation des mandats Ă  deux et quinquennat. Mais a systĂ©matiquement refusĂ© d’admettre l’interdiction du cumul des fonctions de chef d’Etat et de chef de parti. En rĂ©sumĂ©, on peut lĂ©gitimement se poser la question de savoir sur quel argument juridique pertinent pourraient se fonder les partisans du 3Ăšme mandat, pour faire croire que le PrĂ©sident Sall pourrait composter allĂšgrement un billet non valide et prendre le train en marche de l’élection prĂ©sidentielle de 2024 ? Comment croire que les membres du Conseil Constitutionnel pourraient valider un tel billet sans renier leur propre jurisprudence et sans violer les dispositions claires de la Constitution ?

MACKY SALL FACE A SON DESTIN ET A CELUI DU SENEGAL

Il faut faire attention. Le SĂ©nĂ©gal n’est pas la GuinĂ©e. Et le PrĂ©sident Sall peut se frayer une sortie autre que celle de Alpha CondĂ©. Il est face Ă  son destin. A lui de choisir : ou imposer l’épreuve de force oĂč il a tout Ă  perdre, ou se hisser au rang de garant de l’unitĂ© nationale et de la paix civile en prenant courageusement les mesures correctives ou de sauvegarde de l’UnitĂ© nationale et de la paix civile. La sociĂ©tĂ© sĂ©nĂ©galaise est en crise profonde : crise morale, crise politique, crise sociale, crise des institutions. Elle connaĂźt des fractures profondes qui doivent ĂȘtre lucidement analysĂ©es et courageusement traitĂ©es. Notre systĂšme dĂ©mocratique est en panne et connaĂźt mĂȘme des rĂ©gressions : l’exercice des libertĂ©s publiques est souvent un vain mot. La prison est devenue une variable d’ajustement politique. Notre justice est dĂ©faillante et peine Ă  s’affranchir des contraintes politiques au plan pĂ©nal. Notre systĂšme Ă©ducatif est lui-mĂȘme en crise Ă  tous les niveaux d’enseignement. Une explosion Ă  caractĂšre politique et social, du type de celui de mars 2021 ou d’un autre type aussi grave n’est pas Ă  Ă©carter Avant mĂȘme de faire des conjectures sur ce que le gaz ou le pĂ©trole allaient rapporter au budget du SĂ©nĂ©gal il faut, Ă  trĂšs court terme, que le PrĂ©sident de la RĂ©publique en exercice, chef de l’État, garant de l’unitĂ© nationale et de la paix civile et sociale, se fasse violence et s’élĂšve au-dessus des passions et ne perde pas de vue que le pouvoir dure un temps et ne doit ĂȘtre exercĂ© que dans l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Et cet intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral commande qu’il fasse des compromis et prĂ©pare dans de bonnes conditions la plus importante Ă©chĂ©ance politique de 2024, l’élection prĂ©sidentielle

La dĂ©mocratie n’est aprĂšs tout que l’art de faire des compromis, comme le PrĂ©sident Abdou Diouf a eu Ă  le faire Ă  deux reprises, en discutant avec son principal challenger et en formant par deux fois des gouvernements d’union nationale qui ont permis la confection du premier code Ă©lectoral consensuel du SĂ©nĂ©gal en 1992.

Les mesures d’apaisement qui nous paraissent aller dans ce sens sont de deux ordres : Les unes sont individuelles et les autres portent sur les conditions d’une bonne Ă©lection. Les mesures d’amnistie intĂ©ressant particuliĂšrement des leaders politiques tels que Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade doivent trĂšs rapidement ĂȘtre traduites en actes lĂ©gislatifs pour que l’élection de 2024 soit ouverte. La libĂ©ration de tous les prisonniers dont les dĂ©tentions sont totalement ou partiellement liĂ©es Ă  des motifs politiques ou sont les consĂ©quences de prise de position politique doit ĂȘtre effective. L’emprisonnement de deux dĂ©putĂ©s du Pur, suite Ă  une bagarre dans l’enceinte de l’AssemblĂ©e nationale au cours d’une sĂ©ance de celle-ci, et impliquant une femme dĂ©putĂ©e ne paraĂźt pas tout Ă  fait conforme au droit. En dehors de toute passion, ce cas relĂšve de la police intĂ©rieure de l’AssemblĂ©e rĂ©glementĂ©e par le rĂšglement intĂ©rieur de l’AssemblĂ©e en son chapitre XIV, articles 53 Ă  59 (Pour autant que ce rĂšglement intĂ©rieur est applicable). «Dans les cas exceptionnels susceptibles de bloquer les travaux tels que : injures, invectives, menaces, bagarre ou agressions, le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale peut prononcer l’expulsion temporaire de l’AssemblĂ©e». A rapprocher de l’article 53 alinĂ©a 3 : «En cas de crime ou de dĂ©lit, il fait dresser un procĂšs-verbal et saisit immĂ©diatement le Procureur de la RĂ©publique. Il en rend compte au Bureau de l’AssemblĂ©e nationale». Mais pour que le procureur puisse engager une procĂ©dure pĂ©nale dans ce cas, il doit demander la levĂ©e de l’immunitĂ© parlementaire de ces dĂ©putĂ©s. En effet ces dispositions de police intĂ©rieure sont Ă  distinguer des dispositions du chapitre XIII relatif Ă  l’immunitĂ© et plus prĂ©cisĂ©ment de l’alinĂ©a 3 du chapitre XIII qui fait rĂ©fĂ©rence au cas de flagrant dĂ©lit ou (fuite) pour dĂ©lit ou crime commis par le dĂ©putĂ© en dehors de l’AssemblĂ©e (dans la vie civile). L’AssemblĂ©e a-t-elle levĂ© l’immunitĂ© des deux dĂ©putĂ©s ? J’en doute. Le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e n’aurait-il pas pu s’en tenir aux sanctions qu’il tient de son pouvoir de police, quitte Ă  ce qu’une solution autre puisse ĂȘtre trouvĂ©e dans le cadre de l’AssemblĂ©e ? Je le crois. Enfin, et cela ne relĂšve ni de l’AssemblĂ©e nationale et ni du PrĂ©sident de la RĂ©publique, le juge d’instruction de l’affaire dite Sweet-Beauty opposant M. Ousmane Sonko et la dame Adj Sarr, allĂ©guant de viols rĂ©pĂ©titifs sur sa personne dans le cadre de son lieu de travail qui s’avĂšre ĂȘtre une maison d’habitation aussi, pourrait dĂ©livrer les SĂ©nĂ©galais rapidement de leurs peurs, inquiĂ©tudes et commentaires malveillants, en rendant une ordonnance qui, dans notre entendement de juriste, ne saurait ĂȘtre qu’un non-lieu, eu Ă©gard Ă  tous les Ă©lĂ©ments entourant cette affaire et Ă©talĂ©s dans la presse, et eu Ă©gard surtout aux circonstances de lieu et de temps de la prĂ©tendue commission de l’infraction dĂ©crites par la plaignante mĂȘme sur un plateau de tĂ©lĂ©vision. Contrairement Ă  ce qui est dit, le juge ne prend pas sa dĂ©cision uniquement sur la base de son intime conviction. Mais sur les Ă©lĂ©ments probants qui pourraient caractĂ©riser l’infraction et sur l’ensemble des faits attestĂ©s qui entourent cette affaire. L’on se demande toujours comment cette affaire a pu franchir l’obstacle de l’enquĂȘte prĂ©liminaire. Quant aux mesures relatives Ă  de bonnes conditions de dĂ©roulement de l’élection de 2024, il paraĂźt urgent de revisiter certaines dispositions du code Ă©lectoral rendues illisibles ou impraticables Ă  force d’ajouts et de rajouts.Par Pr Kader BOYE ANCIEN RECTEUR UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP (UCAD) ANCIEN DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES DE L’UCAD

POST SCRIPTUM

Cet article a Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©digĂ© et remis Ă  l’éditeur lorsqu’éclata sur les rĂ©seaux sociaux l’affaire du post vidĂ©o de Monsieur IsmaĂŻla Madior Fall, ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Ses dĂ©clarations sont d’une gravitĂ© telle que je considĂšre que ce ministre reprĂ©sente un danger pour les institutions. Et par suite, devrait ĂȘtre dĂ©mis de ses fonctions si le chef de l’État considĂšre que notre Constitution est la Charte fondamentale de notre pays.

DécÚs de Pathé Dione, fondateur du Groupe SUNU

https://www.sikafinance.com Le SĂ©nĂ©gal vient de perdre un de ses plus importants entrepreneurs, PathĂ© Dione, PDG et fondateur du groupe SUNU, est dĂ©cĂ©dĂ© aujourd’hui jeudi 12 janvier Ă  Paris.Paix Ă  son Ăąme, que Dieu le Tout Puissant lui accorde son infinie misĂ©ricorde.

Nécrologie : rappel à Dieu de Pathé Dione, Président de Sunu et actionnaire majoritaire de la BICIS.

https://www.dakaractu.com PathĂ© Dione, fondateur du Groupe SUNU est mort! Il a Ă©tĂ© rappelĂ© Ă  Dieu Ă  Paris hier, annoncent plusieurs sources mĂ©diatiques. Doctorant en Économie de l’universitĂ© de la Sorbonne et aprĂšs un passage Ă  l’École des Assurances de Paris, il est embauchĂ© par CIGNA Corporation qu’il reprĂ©sente en CĂŽte d’Ivoire Ă  travers sa filiale COLINA. En 1984, il exerce la fonction de Directeur Afrique de l’Union des Assurances de Paris jusqu’en 1997. En 1998, il dĂ©cide de crĂ©er avec d’anciens collaborateurs, un groupe panafricain au service du continent, SUNU. Il avait rĂ©cemment rachetĂ© 54,11% de la Bicis, devenant ainsi l’actionnaire majoritaire…