Sauvetage nécessaire du Lac Rose : Mission impossible
https://lequotidien.sn Des solutions viables pour assurer la pĂ©rennitĂ© duÂ
Lac Rose, fortement menacĂ© suite aux importantes quantitĂ©s d’eau de pluie qu’il a ingurgitĂ©es. Le gouvernement prend au sĂ©rieux cetteÂ
menace qui s’étend aux activités autour du Lac et qui ont aussi senti les impacts de ce surplus d’eau.
Un Conseil régional de développement s’est tenu en ce sens mardi à l’auditorium de la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng sous la présidence de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’assainissement, et Alioune Ndoye, ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique. Issakha Diop, ministre en charge de la Gestion et de la prévention des inondations, a aussi pris part à la rencontre avec tous les acteurs impliqués dans la problématique.
PourÂ
Alioune Ndoye, il s’agira d’aller vite pour trouver les rĂ©ponses structurelles au problème du Lac Rose. Lesquelles rĂ©ponses vont Ăªtre envoyĂ©es au prĂ©sident de la RĂ©publique afin que les mesures idoines puissent Ăªtre prises au plus haut niveau. «Aujourd’hui, il faut des actions urgentes et nous avons demandĂ© Ă nos principaux scientifiques de nous rĂ©sumer tout ce travail qui vient dâ€™Ăªtre exposĂ© afin que l’on puisse exposer au chef de l’Etat des pistes de solutions urgentes (…) Nous avons donnĂ© un maximum de quatre jours Ă ces techniciens pour qu’ils nous reviennent avec un travail beaucoup plus concis et qu’on aille vers ces conclusions», a insistĂ© Alioune Ndoye. Il a fait cas de la gravitĂ© de la situation avec une profondeur du Lac passĂ©e de 3 Ă 6 mètres du fait des eaux de pluie et l’impact Ă©conomique vĂ©cu in situ sur l’activitĂ© sur le sel, l’hĂ´tellerie et le commerce. «Vous avez un lac qui est quasiment submergĂ©, les activitĂ©s Ă©conomiques ne sont pas possibles, les installations hĂ´telières qu’il y avait autour, certaines sont inondĂ©es», a-t-il dressĂ©, non sans dĂ©plorer des constructions en amont qui ne devaient pas y Ăªtre Ă©rigĂ©es. ForcĂ©ment alors, pour la restauration d’un Ă©cosystème adĂ©quat, des mĂ©contentements ne vont pas manquer. «Il y a des dĂ©cisions difficiles parce que pour sauver l’ensemble, il y a des dĂ©cisions difficiles, mais attendons d’avoir un peu cette situation globale», a-t-il ainsi prĂ©venu. «Je rappelle que dans cette zone, cette annĂ©e, nous avons eu 358 mm de pluie en cumul sur l’hivernage alors que la moyenne sur la pĂ©riode 1991-2020 Ă©tait de 396mm, c’est cela qui a fait qu’on a eu cette quantitĂ© d’eau», a insistĂ© pour sa part Serigne Mbaye Thiam. «Soit limiter les ruissellements d’eau (vers le lac), soit favoriser l’infiltration ou par leur dĂ©tournement vers d’autres zones», a posĂ© le ministre au nombre des solutions, assurant que concomitamment les zones de Kounoune, de Bambilor, qui ont besoin de voir leurs eaux Ă©vacuĂ©es, devront Ăªtre prĂ©servĂ©es.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn