Climat des affaires dans le secondaire et le tertiaire : La Dpee note une légère dégradation en septembre dernier
https://www.lejecos.com/En septembre 2022, le climat des affaires s’est légèrement dégradé. L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a perdu 0,9 point et se situe encore en dessous de sa moyenne de long terme.
Selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) qui donne l’information, cette situation est en relation avec le pessimisme des chefs d’entreprise des secteurs de l’industrie, des « Bâtiments et travaux publics » et du commerce.
Comparé à la même période un an plus tôt, le climat des affaires s’est amélioré de 5,7 points en septembre 2022.
Dans l’industrie, ajoute la Dpee, les contraintes à l’activité, relevées par les chefs d’entreprise en septembre 2022, sont les difficultés d’approvisionnement (42%), l’insuffisance de la demande (29%), la concurrence déloyale (24%), le recouvrement difficile des créances (16%), la vétusté des équipements (8%), les délestages d’électricité (5%), la fiscalité et l’accès au crédit (3%). Par ailleurs, le climat des affaires a reculé de 2,5 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel du fait de l’orientation défavorable du solde d’opinion relatif à la production.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, la Dpee informe que le recouvrement des créances (100%), la fiscalité (60%), l’accès au foncier (40%), la vétusté des équipements (40%) et le coût des intrants (20%) sont les entraves à l’activité soulevées par les interrogés. Dans le sous-secteur, le climat des affaires s’est détérioré (-3,2 points), en rythme mensuel, en liaison avec le pessimisme des chefs d’entreprises relatif aux « commandes privées » réalisées et prévues
Au titre des services, la plupart des entrepreneurs enquêtés ont mentionné les difficultés liées à la demande (60%), le recouvrement des créances (53%), la concurrence jugée déloyale (47%), la fiscalité (13%) et l’accès au crédit (13%) comme principaux obstacles à l’activité, sur la période sous revue. Néanmoins, le climat des affaires s’est légèrement amélioré (+0,4 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation est expliquée par le relèvement des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires.
S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (71%), l’insuffisance de la demande (71%), la fiscalité (57%), l’approvisionnement difficile en marchandises (43%), la concurrence jugée déloyale (43%) et les délestages d’électricité (14%) sont les contraintes à l’activité les plus senties par les enquêtés. En outre, le climat des affaires s’est détérioré de 1,5 point, sur une base mensuelle, sous l’effet des orientations défavorables des soldes d’opinion relatifs aux commandes, aux stocks de produits finis et, plus particulièrement, aux chiffres d’affaires réalisés.
Adou Faye